Chapitre 14.
Mon portable ne fait que sonner depuis cinq minutes. Je me résous à ouvrir les yeux et le saisir. Evan me tient fermement contre lui et dort encore. J'essaie de ne pas faire de mouvements brusques pour le laisser encore dormir quelques minutes. C'est Matt qui m'appelle. Je soulève lentement la main d'Evan sur ma taille et me dégage de son emprise le plus délicatement possible. Au moment où je décroche, Evan se réveille.
_C'est qui ?, marmonne t-il.
Je ne lui réponds pas.
_Allô? Qu'est-ce qu'il y a ?
_Ouais, euh... C'était pour savoir si tu bossais ce soir à la cafét' ? Je sais que tu avais changé tes jours mais il risque d'y avoir du monde et il nous faut des serveurs en plus. Ça te dérange de venir à notre secours ?
_Non, pas de problème. À quelle heure ?
Je n'ai même pas le temps d'entendre sa réponse qu'Evan m'arrache le téléphone des mains. Je saute pour le lui reprendre mais je suis trop petite. Il l'apporte à son oreille.
_Ouais, c'est son copain. On est occupé là. Rappelle la quand on aura fini. Non, en fait rappelle la pas. Aller salut.
Et il raccroche. Je crois que je suis rouge cramoisie de rage. Je vais le tuer. C'est des conneries en plus. On faisait rien ! Il éteint mon portable et me le tend avant de se rallonger sur le lit.
_T'es malade ou quoi ?! C'était pour mon travail, putain !
_Et le patron pouvait pas t'appeler ? Fallait que ce soit ce gamin là.
_C'est pas un gamin déjà ! Et puis même, la n'est pas la question. Tu fais chier Evan.
_Regarde toi comment tu le défends. C'est pitoyable.
_Moi je suis pitoyable ? Regarde ta sale pute d'ex copine c'est elle la plus pitoyable là dedans.
Il se lève et s'approche dangereusement de moi.
_Je te jure que si tu ne fermes pas ta putain de gueule je vais...
_Tu vas quoi ! Qu'est-ce que tu vas faire, Evan ? Hein?
Il est vraiment énervé, ça crève les yeux. Rien qu'à la façon qu'il a de bouger partout en se passant la main dans les cheveux et en regardant le sol comme si celui-ci allait lui répondre. Je veux m'éloigner de lui avant que ça ne parte trop loin.
_Tu m'énerves. Tes sauts d'humeur me rende dingue. Appelle moi quand tu seras calmé.
_Tu vas où ?
_Loin de toi.
Je me dirige dans la salle mais au moment de fermer la porte, il s'engouffre à l'intérieur.
Putain... Reste calme, Aria. Ça va aller. Ou pas.
Je suis limite en train de m'arracher les cheveux de colère et d'exaspération.
_Casse toi.
_Non.
_J'ai dit casse toi !
_J'ai dit non. Tu veux faire des efforts ? Très bien alors laisse moi rester avec toi.
_Putain mais t'es pas possible. Je ne veux pas de toi quand tu es comme ça.
_Comment ?
_Con !
Il fait un pas vers moi et je recule. Il affiche ce putain de sourire arrogant et supérieur qu'il affichait déjà autrefois.
_Mais pourtant tu m'aimes.
_Pas quand tu te comportes ainsi.
_Vraiment ?
_Oui.
Il continue toujours d'avancer vers moi. Comment peut-il être redevenu aussi calme et sûre de lui en moins d'une minute ? Il n'est pas normal ce gars là.
_C'est de ce moi là que tu es tombée amoureuse la première fois je te rappelle.
_Tu m'as manipulée.
_Et ça a marché.
Je soupire et regarde tout sauf son visage.
_Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi est-ce que tu commences à redevenir le petit con comme quand on s'est rencontré ?
_Parce que c'est moi ce gars là.
_C'est faux. J'ai vu le vrai toi et il n'a rien à voir avec ça.
_Pense ce que tu veux. Je suis certain que tu m'aimais même quand j'étais un connard.
_Non.
Il fait un dernier pas et nos corps se touchent presque. Ses mains sont plaquées de part et d'autre de mon visage tandis qu'il murmure contre mon oreille :
_Donc, tu es en train de me dire que tu n'aimais pas quand je te parlais salement ?
Il effleure mes doigts des siens.
_Quand nos peaux se frôlaient ? Quand on a dormi ensemble ?
Il appuie son bassin contre le mien me faisant sentir nettement son érection matinale.
_Quand je t'ai baisé ?
Il marque une pause pour coller son front au mien. Nos souffles se mélangent à présent.
_Quand je t'ai embrassé ?
Ses lèvres capturent les miennes follement. Ce baiser est trop intense pour y résister. J'enroule mes bras autour de ses épaules et il me soulève en empoignant mes cuisses. Mes doigts titillent ses cheveux. Sa langue se fait dominante et caresse la mienne ainsi que mes lèvres. Mes jambes sont enroulées autour de sa taille.
Je suis seulement vêtue de son T-shirt et de ma culotte ce qui donne un accès direct à son érection sur mon intimité. L'une de ses mains vient déplacer ma culotte. Je sais ce qu'il a l'intention de faire et je le veux aussi.
Sur le moment j'en oublierai presque sa pute et un préservatif.
J'ai bien dit presque.
Il s'apprête à me pénétrer mais je l'arrête à contre-cœur.
_Stop...
_Aller Aya, juste une fois.
Seules nos respirations saccadées se font entendre. C'est mal ce qu'on fait, mais c'est tellement bon.
_Un préservatif alors.
_J'en ai pas. Je te promets que je me retire avant.
_Je sais pas...
_S'il te plait.
Et puis merde.
_D'accord...
Il ne me fait pas répéter deux fois. Je gémis lors de son premier coup de reins. Il s'immobilise pour qu'on s'habitue l'un à l'autre puis recommence le même acte. J'essaie de ne pas faire de bruit puisque la chambre d'Amber est juste à côté mais c'est trop dure. Mon dos est appuyé contre le mur et je me maintiens grâce à mes bras qui sont accoudés sur les épaules d'Evan. Ses mains sont sur mes fesses et les malaxent. C'est l'une de nos parties de jambes en l'air les plus sauvages. Il accélère ses mouvements en moi et grogne contre mon cou.
S'il m'a manipulée pour qu'on couche ensemble, ce qui ne serait pas étonnant, eh bien je suis tombée carrément dans le panneau. Mais ça en vaut la peine. Le sentir -dans tous les sens du terme, m'avait manqué. Mes jambes se raidissent peu à peu et je sens qu'il vient aussi.
_Vas y. Je veux t'entendre crier mon nom.
J'explose autour de lui en répétant inlassablement son prénom. Mon front est contre le sien alors que j'essaie de retrouver une respiration à peu près normale. Il fait encore quelques va et vient puis se retire pour jouir. Je redescends le long de son corps tandis qu'il est encore dans les étoiles.
Je retire son pull et mes sous-vêtements pour me doucher avant d'aller au lycée. Il me suit. À l'aide de la paume de mes mains, je lave son corps avec du gel douche puis il lave mon corps. Nous sommes silencieux. Il me masse le crâne tout en me lavant les cheveux. Je gémis tellement j'aime ça et ça le fait rire.
Quand on sort de la douche, il me tend une serviette que j'enroule autour de mon corps. Lui en enroule une autour de sa taille. Sa V-line ressort nettement plus quand il est comme ça. Nous allons dans ma chambre où je choisis mes habits. Evan remet les mêmes qu'hier, il va se changer chez lui après. Je suis en retard pour les cours du coup je ne déjeune pas et pars directement. Evan reste à l'appart.
Je ne réalise seulement qu'en sortant ce qui s'est passé depuis hier. Il était tellement bizarre hier soir. Et ce matin on a couché ensemble. Enfin, on a baisé comme il dirait. Je ne pense pas que je vais réussir à le suivre encore longtemps... J'espère que pour lui, c'était simplement un moment de faiblesse et qu'il ira bientôt mieux.
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