Chapitre 32.
*PDV Evan*
En ouvrant les yeux, je me sens incomplet. Il me manque Aya. Puis je me rappelle la "prise de tête" d'hier soir. Je me tourne alors pour la regarder dormir. Elle a dû bouger dans son sommeil puisqu'elle est face à moi. Les traits de son visage sont détendus. Elle semble apaisée. Je décide finalement de me lever pour aller faire le petit déjeuner. Je lui prépare ses céréales -Cookie Crisp attention, avec un bol de lait et un verre de jus d'orange. Pour bien commencer la journée, je décide lui apporter son petit-déjeuner au lit. Il est dix heures.
Une fois en haut, je constate qu'elle n'est plus dans le lit. Elle se lave. J'entends l'eau de la douche depuis ma chambre. Je dépose alors le plateau sur le lit et admire mon ancienne chambre. Jamais je n'aurai cru me retrouver dans cette pièce avec Aria une nouvelle fois. Tout a changé depuis le printemps dernier...
Mon regard se pose sur un des sacs d'Aya. Enfin, ça ressemble plutôt à une trousse de toilette plus grande que celle qu'il y a dans sa salle de bain à l'appart. Un objet suspect m'intrigue. Je suis comme attiré par ce truc. Je vais alors voir de plus près. J'ouvre la fermeture en grand pour pouvoir le prendre dans mes mains. J'ai à peine le temps de l'identifier qu'Aya me hurle dessus et me pousse loin du sac me faisant reculer de surprise.
_Ne touche pas à ça !
Elle me tire ce "bâton" des mains et le fourre dans son sac avant de refermer celui-ci et de le mettre avec le reste de ses affaires dans l'armoire.
_Pourquoi? Tu me caches quelque chose, Aria ?
_Non. Laisse tomber.
_J'en ai marre des mensonges ! Réponds moi !
Pour toute réponse, elle prend la fuite et claque la porte de ma chambre. Elle me rend dingue. Je ne vais pas abandonner maintenant ! Je m'empresse de la suivre.
Une fois que je la vois, elle est assise sur le canapé la tête entre ses mains. Je m'assieds lentement à côté d'elle. Je devine qu'elle pleure en voyant son corps trembler. Ma rage se calme en la voyant ainsi. Je ne peux pas lui crier dessus quand elle est comme ça. Enfin si, je le peux mais ça ne ferait qu'empirer les choses. D'une main rassurante, je lui frotte doucement le dos.
_Aya, tu sais que tu peux tout me dire. Depuis quelque temps tu es différente. Je ne comprends pas. Explique moi.
Il lui faut quelques secondes avant de dégager son visage de ses mains et de s'éloigner de moi à distance raisonnable ce qui me vexe quelque peu.
_On n'aurait jamais dû faire ça..., sanglote t-elle.
Je fronce les sourcils, confus.
_De quoi est-ce que tu parles ?
_De nous, finit-elle par dire sans aucune émotion dans la voix. Depuis le début. On n'aurait jamais du se mettre ensemble. Coucher ensemble.
Elle commence à me faire flipper là. Où veut-elle en venir ?
_Pourquoi ? Tu m'aimes, non ?
_Oui. Mais je ne voulais pas de ça.
Elle bouge les mains sur son ventre mais je suis trop obnubilé par ses paroles pour comprendre ce qu'elle veut me dire.
_De quoi ?
_Je...
Ses yeux fixent le vide. Elle semble partie. Loin.
_Aya ? Tu..., je l'incite à continuer sa phrase.
Sa tête finit par se tourner vers moi. Son regard accroche le mien et ne le lâche plus. Il y a de la désolation dans celui-ci et... de la tristesse.
_Je crois que je suis enceinte, Evan.
Ma première réaction est de ne pas réagir, tout simplement.
C'est impossible.
Elle me fait une mauvaise blague, c'est obligé. Je dois toujours rêver. Oui, c'est ça. C'est juste un cauchemar. Voilà. Il faut que je me réveille tout de suite.
Réveille toi, Evan. Réveille toi !
C'est insupportable. Non, ce qui est insupportable c'est qu'au fond, je sais que je ne rêve pas. Que tout ça est bien réel.
_Dis quelque chose, s'il te plait.
_Tu crois ou tu es sûre?, je murmure.
_J'étais en retard et je ne suis jamais en retard. J'ai fait un test.
Je me lève brusquement. Je ne peux pas en entendre plus.
_Mais tu prenais la pilule, putain! Tu ne peux pas être enceinte !
Elle sursaute devant ma rage. Je lui en veux et plus que tout, je m'en veux à moi. Elle a peur mais je m'en fous royalement là maintenant.
_C'est rare. Mais ça arrive.
Je passe à maintes reprises mes mains dans mes cheveux, signe de frustration.
_Non, tu mens. Ce n'est pas possible.
_La première fois depuis... Roy. On l'a fait et le lendemain, j'ai oublié de la prendre. Ça correspond.
_Alors c'est pour ça que tu pleurais tout le temps, que tu ne voulais plus venir ici. Tu allais me le dire quand?
_J'allais le faire partir ce week-end.
_Et tu n'as pas jugé intelligent de m'en parler ? Tu allais me le cacher sans jamais m'en parler ?
_Parce que tu en veux peut-être ? J'ai à peine 20 ans, merde! Je suis à l'université. Je ne peux pas élever un enfant maintenant.
_Je ne sais pas ce que je veux. On ne peut pas le "supprimer" comme ça. Comme s'il n'y avait personne à l'intérieur. C'est notre enfant, Aya.
Elle se lève et se met à tourner en rond.
_Arrête. Ne me dis pas ça. On n'a pas le choix.
_Bien sur qu'on a le choix! Putain...
Je me frotte frénétiquement la nuque. Putain j'en ai connu des merdes dans ma vie mais celle-là... Comment va t-on s'en sortir ?
_Qu'est-ce qui peut nous arriver de pire?, je soupire. Je crois qu'on a touché le fond...
Comme par hasard, quelqu'un sonne à la porte à cet instant là. Je ne veux pas aller ouvrir. Notre discussion n'est pas terminée. Aria me fixe pour voir ce que je vais faire. Si elle croit que je vais abandonner si facilement...
Elle allait me cacher qu'elle porte MON enfant.
Notre enfant.
Oh Mon Dieu.
La personne derrière la porte s'entête à appuyer sur la sonnette. Je vais la tuer. Elle ne peut pas simplement partir ? En marmonnant et jurant, je décide d'aller ouvrir.
Je pose la main sur la poignée de la porte sans réaliser ce que cela entraînera dans mon futur.
J'appuie sur la clinche et la porte s'ouvre sur la dernière personne que je souhaite voir, en particulier aujourd'hui. Parce que quand son regard vert-jade que j'ai tant adoré rencontre le mien, je sais que tout ce qui a bien pu se passer est oublié. Plus rien ne compte. Tout mon monde ne tourne qu'autour d'elle là tout de suite parce que c'est elle, ma raison de vivre. Comment aurais-je pu l'effacer de ma vie plus longtemps ? Vivre sans elle ? Je ne le peux pas. C'était simple de continuer mon existence sans sa présence, enfin c'est ce que je croyais jusqu'ici, mais maintenant qu'elle se tient devant moi, je me fiche du reste. Tous ces mois ici n'étaient qu'un mensonge à moi-même. Une pause dans ma vie. Et je m'en veux d'être parti tout ce temps alors qu'on aurait pu continuer quelque chose tous les deux.
Oui, l'amour rend faible, stupide, aveugle, naïf, et j'en suis la preuve même. Mon premier amour se tient devant moi et je ne peux pas contenir mes émotions. Et elle le sait aussi tout simplement parce qu'elle est une partie de moi. Elle est enfin revenue, elle m'a retrouvé.
_Gwendoline.
À suivre...
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Ahah. La blague. Je rigole bien moi alors que vous, vous êtes encore choqués je suppose... xD
Si vous saviez... Que pensez vous de cette fin ?
Surtout toi sandrine53500 qui voulait la fin aujourd'hui xD Qu'en penses tu ?
J'ai une question encore mieux que l'autre. Pourquoi est-ce que j'ai mis une certaine partie de l'avant dernier paragraphe en italique ? C'est impossible que vous deviniez mais je demande car vos avis m'intéresse beaucoup ^^ Alors ? ^^
Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne reprise bisous à vous ! :)
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