Chapitre 21.
Le lendemain, je passe la journée avec Amber et Corey. Je ne vois pas Evan mais de toute manière je ne suis pas vraiment d'humeur à "m'amuser" avec lui parce que je stresse pour tout à l'heure. Dès que j'ai fini les cours, je commence mon job à la cafét' et j'espère que ça se passera bien. Après manger, je retrouve Thomas devant la salle de cours et le serre dans mes bras.
_Heye, comment ça va ?, je demande.
_Heye, super. Ça a été ton week-end ?
_Oui. Je suis restée avec Amber, son copain et Evan. Et toi ?
_Tu lui parles encore à lui ?
Il ne l'aime décidément pas. S'il savait qu'on ne faisait pas juste que parler.
_Oui. Il est sympa quand il veut.
_Si tu le dis. Moi j'ai été voir mes parents et ils vont très bien.
_C'est super alors.
On rentre en cours et nous installons au centre de la salle. Durant le cours, on ne se parle presque pas car on écoute le cours. À la fin de celui-ci, Thomas m'accompagne à la cafét' ou je retrouve déjà Amber qui fait le même horaire que moi ce soir. Un mec de notre âge vient me trouver. Vu qu'il porte un tablier vert comme ceux de la cafétéria, j'en déduis qu'il travaille là.
_Tu dois être Aria ?
_Oui.
_Je m'appelle Matthew et je vais t'aider pour ton premier jour.
Il me tend la main que je serre. Il est très professionnel.
_Tu peux aller déposer tes affaires dans la salle des serveurs. Amber tu n'as qu'à lui montrer je vous attends ici, je dois prendre des commandes.
Amber me tire par la main alors que Thomas part s'asseoir à une table. On rentre dans une salle avec des chaises, une cafetière, un frigo et des casiers. Il y en a un avec mon nom et une clé est posée dessus. Je l'ouvre et prends le tablier avant de déposer mes affaires dedans.
Nous retournons voir Matthew qui m'explique que le lundi, je serai serveuse comme lui. Amber part au comptoir tandis que je me faufile entre les tables pour trouver quelqu'un qui n'a pas encore commander. Je vois Thomas qui me fait signe et je le rejoins.
_Tu prends quoi ?, je demande en lui souriant.
_C'est super, je vais être ton premier client !, s'exclame t-il en tapant dans ses mains.
Je soupire devant son comportement euphorique.
_Je voudrais... hum... Un coca et un cookie.
Je ne prends pas la peine de l'écrire -parce que je savais très bien qu'il prendrait ça, puis je fais demi-tour vers le comptoir où sont la nourriture et les boissons.
_Hé Aya !
Je me retourne pour mieux entendre ce qu'il va me dire.
_Ne mange pas mon cookie en cours de route ou je te tue.
Je ris devant sa stupidité, même si l'idée ne m'aurait pas déplu.
Mon premier jour s'est finalement bien passé. C'était calme et j'ai vraiment adoré faire ça. Matthew m'a assuré que ce ne serait pas aussi sympa tous les jours. Malgré qu'il soit sérieux, ça a l'air d'être quelqu'un de bien en dehors du job. Thomas est parti une heure après qu'on soit arrivé. J'ai fini à 20 heures et demain je travaille de 10 heures à 13 heures.
En rentrant, je vais me laver et me mettre en pyjama tout de suite. Lorsque je sors, Corey est affalé dans notre canapé. Puisqu'il prend toute la place, je m'écroule sur lui ce qui le fait hurler.
_Bouge ton gros cul!
_Et on en parle du tien ?, je rétorque.
_Tu fais chier. Dégage de là.
_Toi bouge.
_C'est toi qui est sur moi là. Va t'asseoir ailleurs.
_Je t'emmerde.
_Vous n'allez pas bientôt la fermer tous les deux ?, râle Amber.
_C'est lui.
_C'est elle.
_Putain que des gamins.
Elle s'avance et saute sur moi. Et c'est elle qui dit ça ? On y croit tous... Finalement, on se sépare les uns des autres quand quelqu'un toque à la porte. C'est Evan. Je vais lui ouvrir. Il ne porte qu'un débardeur marcel et un jean. Il est sérieux ? Il caille dehors. Je le laisse rentrer et il se dirige directement vers le canapé. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec ce canapé? Je rejoins mes amis et m'assois sur un fauteuil pour changer.
_Comment s'est passé ton premier jour, Aya ?, me demande Evan.
_Bien. C'était plutôt calme.
_J'aurais voulu être ton premier client, geint-il.
_Fallait venir. C'était Thomas le premier.
Son visage se décompose.
_Tu lui parles toujours à lui ?
Je ris intérieurement puisque Thomas m'a demandé la même chose ce matin.
_Oui, c'est mon pote.
_Je l'aime pas.
_Je m'en fous.
Il est jaloux, ça crève les yeux, mais puisqu'on n'est pas en couple, il ne peut que se la fermer. Les gars prévoient de repartir chez eux vers 22 heures après qu'on ait mangé. Corey et Amber se font des lavages buccaux tandis que moi je croise les bras sur ma poitrine et me renfrogne dans mon fauteuil. Je déteste rester avec un couple, c'est trop chiant. Evan est là aussi mais je ne risque pas de l'embrasser. On ne peut pas de toute manière.
Je décide d'aller dans ma chambre. Au moins j'y serai tranquille. Je sors mon ordinateur et réécris mes notes -que j'ai prise en cours, au propre pour pouvoir mieux me relire après. Quelqu'un toque à la porte et je ne me pose pas la question de savoir qui est-ce. C'est Evan. Il s'affale dans mon lit à côté de moi.
_Tu fous quoi ?
_Je bosse.
_Vraiment ?
Sa voix était proche de mes oreilles. Il dépose des baisers dans mon cou et je penche la tête sur le côté pour qu'il ait mieux accès à ma peau.
_Oui.
Il est derrière moi et passe ses mains sous mon maillot. Elles remontent jusqu'à ma poitrine et je respire bruyamment quand il prend mes seins dans ses mains. Sa langue effleure ma peau et ça en est presque une torture. Il entreprend de passer sa main sous mon jean mais je l'en empêche.
_Je n'ai pas envie. Je suis crevée.
_Justement, laisse moi faire je vais te détendre.
_Non, Evan. J'ai pas envie.
Il souffle contre mon épaule -ce qui me fait frisonner, mais il reste derrière moi et pose ses mains sur ma taille.
_Tu fais quoi là ?, je demande.
_Je regarde ce que tu fais.
_T'es obligé de me tenir comme ça ?
_Pourquoi ça te dérange ?
_Réponds pas à mes questions par des questions. Tu sais qu'on ne peut pas faire de trucs comme ça.
_Raah c'est bon, Aya. C'est pas pour une fois.
Je ne réponds pas. Il a raison dans un sens. Voyant que je ne le rejette pas, il place ses jambes côté des miennes et je repose mon dos contre son torse. Je reprends ma réécriture et Evan pose son menton sur mon épaule. Il est vraiment bizarre... Jamais il n'a été aussi... affectif. En fait si, quand j'étais mal. Est-ce qu'il est mal ? Je tourne la tête vers lui.
_Ça va ?
Il fronce les sourcils -confus.
_Ouais et toi ?
_Oui.
_Pourquoi tu me demandes ça ?
_Pour rien. Laisse tomber.
Il se met alors à me faire des chatouilles et je sursaute de surprise. Il me tire en arrière et je me retrouve sur son torse tandis qu'il me torture.
_Arrête !
_Non.
_Si.
Je bouge dans tous les sens sur lui. Je frappe son torse, gentiment -ou presque, sa tête et j'essaie de lui en faire aussi. Il commence à galérer à me retenir alors il m'attrape les hanches et me bascule sur le dos contre le matelas. Ses mains restent sur ma taille tandis que son visage est à quelques centimètres du mien. Ses lèvres sont vraiment proche des miennes. Il a le regard rivé sur ma bouche et doucement, il s'avance pour m'embrasser. Contrairement à ce que mes hormones me hurlent de faire, je pose ma main entre nous pour l'arrêter. Il ne comprend pas ma réaction mais ne se recule pas. Je le fais moi-même parce que je sais que je ne tiendrai pas longtemps si je reste près de lui.
_Pourquoi tu as essayé de m'embrasser ?
_Pourquoi tu m'as repoussé ?
_On se croirait revenu au tout début...
_Sauf que tu ne peux pas me dire que tu as un copain cette fois-ci.
Je soupire et m'assieds en tailleur au bout du lit.
_On avait dit qu'on ne ferait pas ça.
Je fais un geste circulaire de lui à moi. Il se passe la main dans les cheveux, signe de frustration.
_On peut se parler normalement quand même. On n'a rien fait de mal là.
_Tu sais que je ne veux pas qu'on se rapproche.
_Ouais, je sais.
Il se lève et part vers la porte.
_Ecoute, oublie tout ça. On se voit demain.
Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il est déjà parti. C'était quoi ça ? Vraiment bizarre. J'en reviens pas. Il a essayé de m'embrasser... Bon ok, ça parait normal dit comme ça mais ça ne l'ait pas du tout. Après tout ce qui s'est passé entre nous, c'est carrément irréaliste. Il était sans doute contrarié ou quoi donc il ne réfléchissait pas correctement. N'empêche, j'aurai pu le laisser faire mais je l'ai arrêté. C'est ça qui me dérange. Je l'ai arrêté alors qu'au fond, j'en crevé d'envie.
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