Chapitre 11.
_Nan, je proteste! Il y a deux gages là c'est de la triche ! Vous avez triché de toute façon, bande de connards ! C'était prévu depuis le début. Je ne ferais pas ça.
_T'as pas le choix, rétorque Amber.
_Ah t'étais dans le coup toi aussi ?
_Non je ne vois absolument pas de quoi tu parles, nie t-elle en sifflotant comme si de rien n'était.
Elle en fait trop mais de toute façon je ne l'aurais pas cru même si elle aurait été sérieuse.
_Bon ok, un seul gage alors.
_Un quart d'heure dans le placard, affirme Amber.
_Quoi ? Mais c'était dix minutes !
_Tu en veux vingt ?, commente Corey.
Ma seule envie là maintenant, c'est de les trucider un par un.
_Tout ça c'est un complot contre moi ! Je proteste !
_Quoi ? J'entends mal, une demi-heure tu dis ?, me charrie Amber en portant sa main à son oreille pour mieux entendre. Et puis tu as peur de quoi ? Qu'est ce qui peux t'arriver dans un placard franchement ? Il y a pas de squelettes je te le promets on a vérifié avant.
_J'ai peur de rien du tout, je mens.
Rester un quart d'heure dans un espace confiné avec Evan ? C'est juste une torture mentale et physique. Je ne tiendrais pas tout ce temps moi...
_Très bien alors vas-y.
Je me tourne vers le placard au bout du couloir et je jette un regard assassin à Evan qui est mort de rire. Evidemment lui il est content. Il aura enfin ce qu'il veut.
Je marche dans le couloir de la mort -ouais j'en fais un peu des tonnes, et m'arrête devant la porte qui causera ma fin. Amber sautille jusqu'à moi toute contente et ouvre la porte comme si elle inaugurait un nouveau lieu où je ne sais quoi. J'y rentre suivie de près par Evan.
_Amusez vous bien, les enfants, s'exclame Amber en refermant la porte.
_Je vais la tuer...
_Mais non. Tu l'aimes.
_Pas aujourd'hui.
Je passe ma main dans mon soutien-gorge pour prendre mon portable mais il n'y est pas. Putain si je l'ai perdu...
_Tu fous quoi là ? Pourquoi tu te touches comme ça ?
_J'ai perdu mon portable, gros malin.
_Tu l'as laissé sur la table en commençant le bierre-pong.
_Ah ouais c'est vrai.
_T'es bourrée ?
_Non. Je crois pas.
L'expression de son visage redevient comme au tout début qu'on se connaissait; arrogante. Je fais un pas en arrière mais c'est le mur derrière moi. Placard de merde.
_Je sais ce que tu veux faire, je le préviens.
_Ah oui ?
_Oui, dis-je d'une voix intimidée.
Il fait un pas et le peu d'espace qu'il y avait entre nos corps est inexistant désormais.
_Tu vas m'en empêcher ?
J'avale ma salive difficilement.
_Non, je réponds pas très sûre de moi.
_Bien.
Du bout de sa langue, il s'humecte les lèvres. Une de ses mains vient se loger dans le bas de mon dos pour m'attirer contre son torse alors que l'autre est sous mon menton pour me faire lever la tête. Lorsque nos lèvres se rencontrent, je ferme les yeux et abandonne toutes résistances dont j'étais supposée faire preuve. Mes bras s'enroulent autour de son cou et mes mains vont s'emmêler dans ses cheveux alors que mes jambes encerclent sa taille. Sa langue se fait dominante et me caresse divinement la lèvre inférieure. J'entrouvre la bouche et nos langues peuvent enfin danser toutes les deux. Je ne sais pas si c'est du à l'alcool dans mon organisme mais toutes les sensations sont décuplées. Sa main qui remonte le long de ma cuisse alors que l'autre me plaque contre lui, ses râles lorsque je mordille sa lèvre ou même son érection qui se presse contre mon bas-ventre. Je ne peux plus attendre et commence à déboutonner sa chemise.
Aller dans ce placard n'était pas une si mauvaise idée que ça. Je pensais que ça engendrerait ma mort, c'est vrai mais simplement pour pouvoir rejoindre le paradis avec lui. À présent, je suis tout à fait d'accord pour passer la soirée voire toute la nuit avec lui. Nos lèvres se séparent mais on reste immobile. Seules nos respirations saccadées prouvent que nous sommes en vie. Il arrête d'une de ses mains mes doigts qui retiraient un autre bouton.
_Je ne coucherais pas avec toi, Aya.
C'est quoi le délire ? Faut qu'il m'explique là.
_P-Pourquoi ?
Il dépose un bref baiser sur mes lèvres et me fait descendre doucement de ses bras. Sa bouche vient effleurer mon oreille et je frémis à ce contact.
_Parce que...
Il marque une pause alors qu'à présent, je suis totalement refroidie par ses paroles.
_Tu mérites mieux qu'une baise sauvage dans un placard, Aya.
Mon cœur a un raté alors qu'il s'adosse au mur en face de moi. C'est une blague ?
_Tu viens de me chauffer pour finalement me dire qu'il ne se passera rien.
_Je t'ai chauffé ? Moi ? Jamais.
Il a toujours ce petit sourire qui traduit son assurance de lui-même d'autre fois.
_Connard.
_Tu me remercieras demain.
Je sais qu'il a raison, du moins pour demain. Là je ne me contrôle pas, je suis impuissante devant lui et son... Corps. Comment résister à l'envie de lui sauter dessus ? C'est impossible. Celui qui y arrive n'est tout simplement pas humain. Il n'existe pas tout court, en fait. Je soupire et abaisse l'ourlet de ma robe qui était remontée lorsque sa main se promenait sur moi.
_Merci, je soupire.
_Tu n'as pas besoin de me remercier. Ne crois pas que la prochaine fois je te laisserai partir si facilement.
_Qu'est-ce que j'ai fait ?, je rétorque ne comprenant pas de quoi il parle.
_Retouche toi encore une fois les seins devant moi comme tu l'as fait et je ne me retiendrai pas de te prendre l'instant d'après, placard ou pas.
Je pourrais faire mon allumeuse et lui dire de le faire mais je choisis d'être raisonnable. Si je couche avec lui maintenant, il aura eu ce qu'il voulait et je veux encore le faire galérer un peu.
Il remet bien le col de sa chemise et reboutonne les boutons qui avaient sauté. Il est vraiment sexy. Mais merde, c'est quoi qui me rend si... Réactive à lui comme ça ? S'il continue, je vais me charger de lui défaire ses vêtements. Nan mais je m'entends penser, sérieux... Plus jamais je ne bois quand Evan est dans les parages.
_Tu te fous de moi ?, je demande sans le vouloir.
_Quoi ?
Ses mains sont toujours sur un bouton et il arque les sourcils ne voyant pas où est le problème.
_Rien laisse tomber.
Je fixe l'endroit où on peut voir ses abdos à travers sa chemise ouverte. Il regarde où mes yeux sont posés et comprend la situation. Ses abdos se contractent quand un rire s'échappe du fond de sa gorge. Putain il fait chaud !
Il se met à ouvrir plus sa chemise et j'ai subitement une envie de meurtre.
_C'est ça qui te dérange, Aya ?, me taquine t'il.
_Remets ta chemise, je grogne en serrant les dents.
_Sinon quoi ?
Ah il veut jouer ? Très bien. Je suis d'humeur joueuse ce soir.
_Tu verras.
_Je suis impatient de voir.
_Si j'étais toi je ne serais pas du même avis. Quand moi je te chauffe accidentellement, toi tu t'exhibes devant moi. Tu vas le regretter.
_Je suis mort de peur.
_Fais le malin.
La porte s'ouvre lentement et Amber passe sa tête avec un grand sourire. En voyant Evan torse nu je devine qu'elle pense qu'on a fait des choses pas très catholiques. On a failli.
_Putain vous avez été vite !, s'exclame t-elle.
_Mais n'importe quoi toi. On n'a rien fait, je me justifie.
_C'est ça. Il a retiré sa chemise parce qu'il avait chaud, c'est ça ? Arrête de mentir à ta meilleure amie, je sais tout.
Evan se claque une barre derrière moi et je me retourne pour le foudroyer du regard. Il cherche vraiment à attiser la terreur qui sommeil en moi ce gars là. Je soupire et passe à côté d'elle pour rejoindre la salle d'où on venait. Avec le plan que j'ai en tête, Evan va regretter de m'avoir chauffée ouvertement.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top