X- Mauvaise Idée
Heyy ! Enfin, je m'y suis mise. Avec les examen en ce moment, c'est un peu compliqué mais je vais vraiment essayer de tenir à un post par semaine. En plus, ceux qui arrivent sont les plus intéressants.
Bonne lecture <3
-----------------------------------------------
« C'est magique ! » s'exclama Claggor, les yeux rivés sur la feuille ressuscitée. « Brook, tu as réussi ! » Il s'empressa de la prendre dans ses bras, un sourire éclatant sur le visage. Après une semaine à tenter de reproduire le liquide produit par hasard, la jeune fille avait enfin réussi. Devant eux, sur le bureau, s'alignaient les dix flacons préparés, prêts à être utilisés. « Tu imagines ce qu'on va pouvoir faire ? » ajouta-t-elle, rêveuse. « Plus de gamins blessés, plus de Violet avec des bleus sur le visage. Si tout le monde savait en fabriquer, Zaun serait libérée ! » Elle s'enthousiasmait, le regard plongeant sur le flacon de liquide brillant.
Elle avait effectué davantage de tests, sur des feuilles, du bois et des rats. Et à chaque fois, le résultat était un succès. Les feuilles retrouvaient leur couleur, le bois se parait de bourgeons, et les rats repartaient à toute vitesse. Il ne lui restait plus qu'à essayer la solution sur un être humain.
Mais le risque était trop grand.
Et sur qui allait-elle l'essayer ? Elle ne voulait pas mettre ses proches en danger, et communiquer l'information à qui que ce soit d'autre ferait d'eux une cible de choix pour les voleurs. En les admirant une dernière fois, elle les glissa entre deux vêtements dans un tiroir, qu'elle referma à clef.
Brook se tourna vers son frère. Son regard pétillait d'anticipation. « J'amène les autres ? » demanda-t-il. Et sans attendre la réponse, il sortit en bourrasque. La porte se referma brusquement.
Violet. pensa la jeune fille. Brook serra brièvement les poings en repensant à leur dernier échange. Une sensation âcre lui montait à la gorge, mélange de regret et d'impuissance. Elle aurait voulu revenir en arrière, effacer cette dispute d'un geste aussi simple que celui qui ramenait les feuilles à la vie.
Son amie ne lui avait plus parlé depuis la semaine passée. Elle se contentait des informations essentielles, son ton dur la frappant de plein fouet à chaque parole. De son côté, Brook évitait soigneusement de croiser son regard, et fuyait toute proximité. Sa fierté le lui imposait, même si elle semblait plonger de plus en plus bas à chaque fois qu'elle repensait à ce qu'elle avait dit.
« Finir comme un chien, sérieux... » murmura-t-elle, un poids grossissant dans sa poitrine.
Mylo surgit comme un ouragan, la porte claquant violemment contre le mur et... contre le visage de Brook. Un juron s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle se redressait en se bouchant le nez, du sang perlant déjà sur ses doigts.
— Mylo, je te jure que... » commença-t-elle d'un ton glacé. Mais Vander, d'un geste large et apaisant, s'interposa.
— Calme-toi, Brookie. Claggor nous a fait venir, qu'est-ce qui se passe ? »
Le ton de Vander, à la fois rassurant et sans appel, la coupa dans son élan
- Vas-y, on t'écoute », la nargua Mylo en tirant la langue.
Ses yeux encore fixés sur Mylo, elle se recula et s'installa dans un fauteuil. Puis, alors que tous s'asseyaient, elle remarqua l'absence de Violet. Elle lança un regard interrogateur à Powder, qui haussa les épaules.
« Bon, commença-t-elle, avec Clagg, on a réussi à stabiliser la solution » commença Brook d'une voix qu'elle espérait assurée. Elle sentit pourtant son cœur battre plus vite en prononçant ces mots. Tout ce qu'elle s'apprêtait à révéler pouvait changer leur vie. Zaun elle-même pourrait en être bouleversée. Mais, pour l'instant, elle devait rester prudente.
Pendant son récit, la pluie avait commencé à tomber dehors. On percevait d'abord un égouttement léger, puis de plus en plus fort. Au final, alors que leur discussion s'achevait, l'odeur humide de l'eau sur le pavé pénétrait la chambre. Le temps ne se prêtait plus aux courses sur les toits.
Les yeux perdus dans le vide, Vander fixait le sol, que des traces violettes décoraient encore. Powder jouait avec une de ses bombes, pendant que Claggor et Mylo observaient de plus près une des fioles.
- Et t'es sûre que c'est sans risque ? » demanda Mylo, à l'envers sur son fauteuil.
- Non. A ce stade, je suis sûre de rien. » répondit Brook.
Mais ça valait la peine d'essayer, conclut Vander en se redressant. « Je sors pour l'après-midi. En attendant, ne parlez de ça à personne. »
La jeune fille frissonna. Sous cette pluie, Vander allait finir trempé. Il lui donnait froid.
Au final, plus personne ne sortit de la pièce jusqu'à la nuit tombée. Le silence retomba peu à peu sur la pièce, chacun trouvant une occupation pour passer le temps. Les heures s'étiraient, ponctuées par le bruit des gouttes frappant les carreaux.
Claggor était en train de monter un château de cartes que Brook et Powder tentaient de détruire, lorsque la porte s'ouvrit brusquement, claquant contre le mur avec force.
« Tuyau !!! J'ai un tuyau, les potes !!! » cria Ekko en entrant dans la chambre. Le courant d'air de la porte fit tomber les cartes de Claggor au sol, qui poussa un soupir et entreprit de les ranger. Le petit bonhomme se jeta sur un canapé pendant que Powder et Brook se félicitaient de leur réussite. « He oh ! J'vous dis qu'j'ai un tuyau de dingue, écoutez ! »
Alors seulement, les autres se retournèrent.
« Y a ce gars, un grand bonhomme avec des yeux plus ronds qu'une horloge, qui est passé à la boutique. Il a acheté pleiiiin de trucs hyper chers !
- Et donc ? » Brook se figea sur place. La voix qui avait interrompu Ekko était celle de Violet. La jeune fille était adossée au mur, les bras croisés. Brook tenta d'attraper son regard, mais il restait obstinément sur le garçon.
- Ha ha ! Et donc, Vi, le gars est riche. Dit-il en appuyant sur ce dernier mot. Je l'ai suivi, il vit à Piltover. Je suis sûr à 100% qu'il n'a jamais sauté de p'tit dej', alors un ou deux objets en moins chez lui...
- Ne fera aucune différence. » Compléta Mylo.
Ça sentait la mauvaise idée à plein nez.
Claggor brisa le silence d'une voix grave, ses yeux rivés au sol. « Les Pacifieurs remplissent les rues de Piltover. »
Presque aussitôt, Violet répondit, son ton tranchant brisant la tension. « Ouais, c'est un gros coup. Mais ça rapporte. »
Elle s'adossa au mur, les bras croisés, son regard bleu acier fixant un point au loin. Ce n'était pas qu'une simple réplique. C'était un défi. Finalement, ses yeux croisèrent ceux de Brook, et un frisson remonta l'échine de la jeune fille.
« Vous pensez vraiment que ça en vaut la peine ? On risque gros, là-bas. » ajouta Brook, faisant écho aux pensées de son ami.
Ekko soupira, levant les yeux au ciel. La jeune fille aux cheveux roses s'approcha lentement, le parquet craquant sous ses pas. Elle ne lâchait pas le regard de son amie.
« On va leur montrer ce qu'on vaut », ajouta Violet d'une voix plus posée, presque murmurée. Son assurance inquiétait Brook. Une assurance bornée qui pouvait aussi bien les mener à la victoire qu'à leur perte. Elle voulait briser ce jeu de contact auquel elles s'adonnaient, mais n'en trouvait pas la force.
Le bleu des iris de Violet se mêlait au rouge de sa honte. L'autre jour, elle s'était emportée contre elle, aveuglée par la frustration. Elle n'aurait jamais dû dire ces choses horribles. Pourtant, malgré tout, une petite part d'elle continuait à lui en vouloir. Elle se jetait à corps perdu dans tout ce qu'elle entreprenait, et cette témérité constante était devenue une source d'angoisse pour Brook.
Claggor se racla la gorge, brisant la tension. « Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée », dit-il prudemment. « Si on se fait prendre... Vous savez bien que là-haut, ils se fichent de nous. Ils n'hésiteront pas à nous exterminer comme des rats. »
Le silence tomba à nouveau, comme une chape de plomb.
« Dans ce cas », lança Violet d'un ton sec, « tant qu'à finir chassés comme de la vermine, autant les mordre et leur en faire voir de toutes les couleurs. »
Cette réplique laissa l'assemblée muette. Même Mylo, d'ordinaire prompt à ouvrir la bouche, s'était tu. Chacun semblait peser le pour et le contre.
Powder, qui n'avait toujours pas levé les yeux de son prototype de bombe, finit par murmurer : « Comment on fait ? »
Brook sentit sa gorge se serrer. La fillette, tête baissée, faisait tourner sa machine entre ses doigts, les rouages émettant de petits cliquetis métalliques. C'était bien trop dangereux de la mêler à ça.
« On ?! », s'exclama Mylo, « Ah non, elle ne vient pas ! Elle va encore tout faire capoter. »
Violet ne prit même pas la peine de réagir à sa remarque. Elle se contenta de répondre, implacable : « C'est tout simple. On va à Piltover demain soir avec un sac, on remplit le sac, et on rentre. Comme d'habitude, Pow-pow. »
*****
« Eh ! Attendez-moi. »
Brook ralentit. Derrière le groupe, Powder peinait à suivre. Ses cheveux bleus mi-longs volaient devant ses yeux, l'empêchant de voir autre chose que ses pieds. « Allez, grouille. On y est presque, Powder. »
Elle s'arrêta quelques secondes, glissant sa main dans ses cheveux bouclés, et en tira quelques pinces. « Tiens, ne bouge pas. » lui dit-elle.
- Mais on va les perdre ! gémit la fillette.
- T'inquiètes. C'est pas comme si ils nous auraient attendus te toute manière. » répondit Brook en fixant les mèches bleues rebelles. « Voilà. Comme ça, tu pourras voir un peu mieux. »
La petite fille la remercia et repartit à toute vitesse. Deux pas derrière elle, Brook regardait ses petites tresses se balancer au rythme de leur course, s'envoler et retomber. Powder était aujourd'hui laissée à la traine du groupe, toujours à courir pour rattraper les grands. Mais dans quelques années... Elle va devenir quelque chose, cette petite. Quelque chose de grand. Se dit-elle, un sourire frôlant ses lèvres.
Rapidement, elles avaient rattrapé le groupe qui les attendaient. La jeune fille se posa légèrement sur le haut de la plateforme. « C'est magnifique, vu d'ici. » s'exclama Powder.
Au même moment, un dirigeable passa au-dessus de leurs têtes, suivant le vent vers des terres inconnues.
« Un jour, je monterai dans un de ces trucs » rêva la fillette, les yeux levés vers le ciel bleu et limpide. Les pensées de Brook résonnaient avec les mots de Powder. Elle n'avait jamais rien vu en-dehors de Zaun, et même cette journée à Piltover était pour elle une découverte. Elle se demandait comment était Noxus. Comment allait Zali. Si elle le reverrait un jour.
Ils n'avaient cessé de s'écrire. Elle lui racontait ses réussites avec les cristaux, il lui racontait ses conquêtes commerciales. Mais dès qu'elle le mentionnait devant Violet, celle-ci se renfrognait, et restait muette. Elle avait vite compris que le sujet était sensible, mais rien ne lui indiquait pourquoi.
« Je reste dans le coin. On n'est pas loin de l'immeuble. Je vais faire un tour, me trouver un spot. Personne ne me capte d'en bas. » affirma-t-elle en suivant des yeux un groupe de Pacifieurs, en contrebas.
- T'es sûre de ne pas vouloir venir ? lui demanda Claggor
- Oui. Tu sais bien qu'il faut quelqu'un pour vous sauver les fesses à chaque fois. dit-elle avec un sourire en coin.
Il haussa les épaules et suivit Violet et Mylo qui sautaient déjà sur un toit adjacent, dérobant un cupcake rose au passage. Il ne restait plus que Powder à ses côtés. La fillette semblait figée, regardant le pavé dix mètres plus bas. « Tu sais que tu peux le faire, Pow. » lui souffla-t-elle en encouragement.
La voix de Violet s'éleva depuis le toit d'en face. « Powder, qu'est-ce que je t'ai dit ? » lui demanda-t-elle, les sourcils froncés.
Powder prit une grande inspiration. Une brise jouait avec ses mèches. Brook s'avança à pas feutrés et posa une main sur son épaule.
« Je suis prête » l'entendit-elle dire. Les trois autres enfants les regardaient avec appréhension. Elle croisa les yeux de Claggor, qui reflétaient sa propre inquiétude. Mais au même moment, Powder s'élança. Tous retenaient leur souffle jusqu'à ce qu'elle parvienne saine et sauve sur le balcon.
Leurs silhouettes disparurent une à une derrière les hauts portes vitrées. La jeune fille prit alors un autre chemin. Celui que le petit groupe empruntait leur prendrait un peu de temps, si elle restait sur les toits, elle pouvait se permettre un détour.
Piltover était réellement enchanteresse. Si elle n'en connaissait pas le mépris pour Zaun, Brook aurait pu croire se trouver dans un conte de fée. Les murs blancs et ocres renvoyaient l'or du soleil sur les pavés brillants, tandis que les toits formaient une montagne avec pour sommet le dôme de la salle du Conseil. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour pouvoir prendre le temps de visiter la ville de fond en comble, pour se balader, une ombrelle à la main comme ces nobles, pour vivre sans aucun souci.
Bientôt, elle trouva l'endroit parfait pour faire la vigie. Située en face du bâtiment, Brook était assez éloignée pour ne pas attirer de soupçons, et assez proche pour que les lunettes de Claggor l'aperçoivent immédiatement. De leur côté, les quatre amis se déplaçaient contre la paroi de l'immeuble, sur la pointe des pieds. Personne sur l'avenue en contrebas ne semblait les avoir remarqués. La jeune fille s'assit, le dos contre une cheminée immense. Personne chez elle n'aurait dépensé autant d'argent pour une cheminée. On dirait qu'ils en ont trop, ils savent même plus quoi en faire, se disait-elle en attendant que ses amis atteignent l'entrée.
Plus bas, les passants adoptaient la taille de fourmis. De fourmis multicolores et chiquement bien habillées. Les robes en dentelles se mêlaient aux gants de soie. Le moindre objet ici valait plus que la vie de Brook. Ses yeux parcoururent les environs. Les conversations animées remontaient jusqu'à elle, remplies d'accents distingués et de rires clairs. Brook se demandait à quoi aurait ressemblé sa vie, si elle avait vécu à Piltover. Serait-elle allée à l'école ? Devenue médecin émérite ? Peut-être aurait-elle même pu voyager, sortir de cette terre maudite à bord d'un dirigeable et s'envoler loin.
Très loin.
Perdue dans ses pensées, la jeune fille faillit ne pas remarquer les deux silhouettes qui entraient dans l'immeuble. Elle se redressa d'un bond, agitant les bras pour attirer leur attention. Mais Claggor regardait à l'intérieur. Frustrée, elle porta deux doigts à ses lèvres et siffla. Les bourrasques qui balayaient les ruelles, pourtant, transformaient chaque son en murmure, le piégeant derrière un mur invisible. Elle les observa monter les escaliers, leurs ombres dansant derrière les lucarnes poussiéreuses.
Le temps lui manquait. Dans une ultime tentative, elle glissa le long de la pente du toit et sauta.
Son corps sembla suspendu dans les airs, inconnu à la pesanteur, avant de retomber sur la pente d'en face. Elle atterrit lourdement mais se releva aussitôt, ignorant la douleur. En quelques pas, elle atteignit le balcon au moment où Powder, Mylo et Claggor sortaient.
— Où est Vi ? » hurla-t-elle, le souffle court.
— Faut qu'on se casse ! » répliqua Mylo en lui agrippant le bras.
Elle se dégagea d'un geste brusque et poussa les portes vitrées. La pièce était un chaos. Les meubles retournés, les objets empilés en vrac dans un sac géant. Depuis l'extérieur de la pièce, Powder criait : « Brook, viens vite ! »
Des coups résonnèrent contre la porte d'entrée. Ses yeux balayèrent la scène, le cœur battant. Merde, pensa-t-elle. Ils sont là. C'est alors que Violet surgit, à bout de souffle, un sac de toile surchargé jeté sur son épaule. Ses pas étaient lourds, sa respiration hachée. Brook se précipita vers elle.
Soudain, un craquement brut résonna.
Brook eut l'impression que tout l'air de la pièce venait d'être aspiré. Un silence intense, comme évanoui, remplaçait la cacophonie. Un éclair bleu traversa la pièce.
Puis tout bascula.
Un craquement sec déchira l'air, suivi d'une explosion foudroyante. Une lumière bleue éclata, aveuglante, envahissant chaque recoin de la pièce. Le souffle la projeta contre le mur. Elle sentit l'impact résonner jusque dans ses os. Sa tête heurta la pierre avec un bruit sourd. Quelque chose de chaud coulait dans sa bouche. Un goût de fer.
Quand elle rouvrit les yeux, tout tanguait. Les débris jonchaient le sol. Elle essaya de bouger, mais une douleur vive l'arrêta net. Ses yeux se posèrent sur sa jambe... ou plutôt sur ce qu'il en restait. Une étagère effondrée la clouait au sol. Elle tenta de la déplacer, mais ses bras, tremblants, étaient trop faibles.
Violet apparut soudain, son visage tendu par l'effroi. Elle appela :
— Claggor !
Ensemble, ils soulevèrent l'étagère juste assez pour que Brook puisse écarter sa jambe. Une vague de douleur la submergea. Elle resta figée, incapable de crier ou de pleurer. Juste cette souffrance brute, assourdissante.
— On ne peut pas faire le trajet avec elle dans cet état ! dit Claggor en tripotant ses lunettes.
Brook, les dents serrées, se redressa tant bien que mal. Les Pacifieurs étaient proches, elle entendait leurs pas lourds dans les escaliers. Elle prit une inspiration tremblante.
— Allez-y. Je passe par le toit. »
Violet hésita, les yeux plongés dans ceux de Brook. Mais les coups à la porte devinrent frénétiques. Ils n'avaient plus le choix. Mylo attrapa Powder, l'entraînant vers la rue. Brook, quant à elle, se traîna jusqu'à un trou dans le plafond et entreprit de grimper, chaque mouvement déchirant.
Elle serra les dents, forçant sur ses bras pour se hisser à travers l'ouverture, tandis que ses compagnons fuyaient, lui offrant une distraction. Des cris remontaient jusqu'à elle, un écho des rues amené par le vent.
Une fois au sommet, elle s'étala sur les décombres, haletante. En bas, les Pacifieurs fracassèrent la porte. Elle entendit leurs voix mêlées aux bruits de pas : « Ils sont tous partis. »
Brook rampa, traînant sa jambe blessée derrière elle. Le sang marquait son passage, une traînée rouge sur la pierre blanche. Elle trouva un renfoncement et s'y recroquevilla, à l'abri des regards. Sa respiration était erratique, chaque inspiration douloureuse. Mais elle sentait cette douleur.
Ils étaient vivants.
Pour l'instant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top