Pdv d'Aranel :

On se trouvait à présent dans une vallée toute fleurie. Un centaure perché sur une pierre à plus de trente mètres de nous, il souffla dans une corne de brume pour signaler surement notre arrivée. On souriait devant ce spectacle qui s'offrait à nous. Puis je me retourne. Je vis des feuilles voler doucement puis former un corps humain en me saluant. Je lâche un grand sourire et bouge ma main pour la saluer, puis me retourne pour avancer.
On arriva à l'entrée du camp et avança à l'intérieur. Il y avait des centaines de tentes rouges et or.
Au fur et à mesure qu'on avançait, tout le monde s'arrêta ses occupations pour nous regarder. Ils y avaient beaucoup de centaures mais aussi des faunes. Et puis, le plus incroyable, c'est qu'il y avait des guépards, des chevaux, des sangliers, des ours... et tous vivaient en parfaite harmonie.
Lucy lâcha un cri émerveillé et moi, je souris heureuse de voir tout se monde. Alors qu'on avançait, tout le camp se ressemblait derrière nous et en nous suivant en chuchotant avec admiration.

- Pourquoi nous regardent-ils ainsi ? Demanda Susan d'un air gêné.
- Je ne sais pas ! Peut-être parce qu'ils te trouvent bizarre ! Répondit sa sœur.

Peter et moi, nous sommes mit à rigoler en regardant les deux sœurs. Madame Castor ne cessait de remettre sa fourrure en place.

- Ça va ! Arrêtes de te tortiller ! Tu es très belle, annonça son mari d'une voix douce.

Elle lui sourit. On arriva sur une sorte de place centrale où se trouvait une tente rouge et or portant les drapeaux du camp. L'assemblée fit un arc de cercle autour de celle ci, alors que nous nous avançons au milieu. Un centaure brun qui semblait être le chef nous regarda. Des murmures admiratifs retentirent. Peter tourna la tête vers le centaure. Il dégaina son épée et la présenta devant lui.

- Nous venons voir Aslan.

L'assemblée se mit de nouveau à murmurer avant de s'incliner. Les Pevensie et moi ne firent pas un geste.
Une patte dorée passa sous le rideau servant de porte. Puis le rideau s'écarta, laissant apparaître un majestueux lion qui s'avança devant l'assemblée.
Nous sourirons puis nous finissons par s'incliner à notre tour. Peter enfonça la pointe de son épée dans la terre à la manière des chevaliers. Le lion se tourna vers nous.

- Bienvenue à toi Peter, fils d'Adam. Bienvenue à vous Susan, Lucy, Aranel, filles d'Eve. Et bienvenue à vous aussi castors ! Vous avez toute ma gratitude.

Les deux intéressés hochèrent la tête solennellement.

- Mais où est le cinquième ?
- C'est ce qui nous amène, répondit Peter en se relevant et en rangeant son épée.

- Nous avons besoin de votre aide, dis-je
- Nous... nous avons eu quelques ennuis en chemin, reprit Susan.
- Notre frère a été capturé par la sorcière blanche, rajoute Lucy
- Capturé ? Comme est-ce possible ?

Aucuns des nous n'osa répondre.

- Il... les a trahis, votre Majesté, expliqua Monsieur Castor.

Des murmurent choqués se répandirent dans la foule. Je baisse la tête.

- Dans ce cas il nous a tous trahi ! Rétorqua le centaure.
- Doucement, Oreius. Il y a certainement une explication, répliqua Aslan
- Je suis sûre qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, répondis-je en relevant la tête. Il ne pouvait pas le savoir réellement ! La sorcière l'a sûrement amadoué.
- Tu as sûrement raison.
- C'est ma faute en vérité, annonça Peter.
- Arrêtes tu sais très bien que c'est faux, contredit Susan
- Non ! J'ai été trop dur avec lui.

Susan lui passa la main sur le bras de son frère et se tourna vers l'imposant félin.

- Nous l'avons tous été, informe la plus grande des Pevensie

Je les regardai tristement.

- C'est notre frère ! Reprit Lucy.
- Je sais mon enfant. C'est ce qui rend la trahison encore plus grave ! Ce sera plus difficile que ce que l'on ne le pensait. Donnez leurs des vêtements et une tente.

Aslan retourna dans sa tente: Peter fixait le sol ; Susan serrait la main de Lucy et moi, j'ai rebaissais la tête en pensant à Edmund. Je me demande s'il est encore en vie ou s'il est mort. J'appréhende la suite de cet affrontement.