Chapitre douze.

Coucou à tous !
Il y a eu une petite correction de faite pour les anciens chapitres. Un rafraîchissement car il n'y avait pas tant de fautes que ça non plus.
Le titre a changé (ARANAËL ET LE GARÇON AUX CHEVEUX BLANCS) car je voulais quelque chose qui ressemble à LOÏCK ET LE LOUP BLANC, pour qu'on reconnaisse que ces deux histoires sont des SPIN OFF de HIS SOUL BOND et HIS SOUL BOND 2.
L'histoire est la même et les personnages aussi, ça, ça ne change pas mais n'hésitez pas à relire les chapitres d'avant pour voir la différence ❤️

Chapitre écrit en 2018 / corrigé en 2020

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Tsukumo recule avant de se heurter à mon corps. Normalement, je l’aurais tenu par les épaules, mais son geste vient de détruire tous mes espoirs. Je viens d’être rejeté par celui que j’aime.

Je ne lui en veux pas. Ou presque pas. La seule chose que je peux lui reprocher sont ces mots de tout à l'heure. Mais au moins, il a répondu avec son cœur et pour cela, je l'en remercie. Mais je suis incapable de dire quoique ce soit les premiers instants, réalisant à peine la situation. Ça fait mal. Ça fait terriblement mal d’être rejeté. C’est pire qu’un coup d’épée dans le cœur. Et malgré tout, je ne peux m’empêcher de l’aimer.

— Merci, Tsukumo.

Oui, merci à toi d'avoir répondu avec sincérité. Je sais à présent à quoi m'en tenir.

—Monsieur ?
— C'est donc ta réponse. Je respecte ta décision, petit humain.

Puis, je recule à mon tour pour mettre une distance entre nous. Je ne veux rien d'autre qu’une relation maître-servant à présent. Le reste n’a plus d'importance. Je vais enterrer les sentiments pour lui et passer à autre chose. Je ne sais pas si ce dernier est mon âme-sœur mais je suis détruit de l'intérieur. La chute est violente. Mon cœur pleure, mon corps a froid et mes pensées se mélangent. Je pensais vraiment que Tsukumo ressentait la même chose que moi, mais je me suis trompé.

—J-Je vais retourner à la réception. Prend ton temps.

Il tente de me rattraper mais ne parvient pas à attraper mon bras. Je préfère le laisser dans ma chambre pour qu'il reprenne lui même ses esprits. J'ai été stupide et naïf de croire qu'il y avait quelque chose entre nous. Je l’ai embrassé de force, et blessé. Évidemment qu'il a peur de moi et qu'il me déteste.

Il ne me reste plus qu’à lui dire au revoir et à enterrer mes sentiments pour lui.

J’abandonne Tsukumo pour retourner à la réception. Si les regards se braquent à nouveau sur moi, ma colère est telle que personne ne s’approche de moi. Personne sauf une. Lyrini. Mon amie me rejoint, un verre à la main.

— Tu sembles bouleversé, Aranaël. Où est Tsukumo ?
— Je ne sais pas, lui mens-je.

Elle détourne son regard pour se servir à manger dans les buffets tout en restant à mes cotés. Je la regarde du coin des yeux pour la détailler. Elle ferait une parfaite épouse, je n’en doute pas. Mais je ne peux pas accepter ses sentiments juste pour oublier Tsukumo. Pourtant, elle est ce qu'il y a de plus beau chez une femme. De magnifiques cheveux souples et brillants. Un corps de sirène et une gentillesse cachée derrière un caractère fort.

—Tsukumo m'a… commence-je à voix haute.
—Aranaël...

Je ne remarque pas les larmes qui coulent sur mon visage. Mon amie lâche ce qu'elle tient pour me prendre dans ses bras. Je crois bien que c'est la première fois que cela m'arrive. Incapable de terminé ma phrase, mon amie tapote sur ma tête pour me consoler tout en me murmurant que tout va bien. Elle n'a pas de mal à comprendre ce que je viens de vivre. Être rejeté par la personne qu’on aime n'est pas humiliant, juste douloureux. Tsukumo vient de refuser mon amour pour lui, me laissant à présent seul. Seul avec moi-même et tous mes sentiments. 

Nous nous sommes isolés sur les balcons, loin des regards pour discuter juste tous les deux. Lyrini mange quelque brochettes de fruits pendant que je m’accoude silencieusement sur le béton.

—Que vas-tu faire, à présent ?
—Je ne sais pas. Tsukumo fait quand même parti de notre famille, je ne peux pas lui demander de quitter son foyer juste pour ça.

Lyrini sourit. J'apprécie qu'elle ne joue pas de la situation pour me faire des avances. Elle est très mâture et sait à quel point être rejeté peut être douloureux.

—Au moins je peux te comprendre, là dessus. Mais tu ne dois pas perdre espoir. Ce monde est grand et vaste. Et si ce n'est pas Tsukumo, peut-être est-ce pour quelqu’un d'autre ?
— Lyrini ?

Elle rit aux éclats pour me remonter le moral.

—Je veux y croire. Depuis que tu m’as rejeté, je veux croire que c'est pour la bonne raison, Aranaël. Je t’aime toujours mais les choses sont différentes maintenant.

Puis elle lève son regard sur le ciel étoilé.

—Je crois en les étoiles. Quelque part dans ce monde, ma moitié m’attend. Je le sais, j’en suis sûre et certaine.

Je ne sais pas d’où lui vient cette force mais cela me redonne espoir. Peut-être que je dois effectivement oublier Tsukumo pour croire aux étoiles et attendre ma moitié. Peut-être est-elle quelque part dans ce monde, à me chercher elle aussi ? Les mots de mon amie me font fait du bien. Chaque fois que j'ai un doute, je sais qu'elle est là pour me remettre sur la bonne voie. Si notre amour est impossible, elle mérite de trouver sa moitié. Au même titre que Tsukumo. Je vais veiller sur lui comme un frère, sans rien exiger de plus de sa part. Je sais que ça ne sera pas facile mais je dois me faire violence tout de suite. De mon côté, je vais compter les étoiles chaque nuit pour espérer trouver la moitié qui manque à mon être. Mais le chemin sera semé d'embûches.

— Merci, Lyrini.

Après lui avoir tapoté gentiment sur l’épaule, je la laisse derrière moi pour regagner la réception. Je ne suis pas revenu pour m’amuser, mais rejoindre mes parents pour leur faire part de ma détermination. Je quitte les convives pour passer par leurs appartements et ainsi, frapper à leur chambre. Loin de cette réception, je me sens bien. Une fois le geste engagé, je ne peux plus reculer.

J’entends les voix de mes parents qui discutent alors que je sens les pas de mon père se rapprocher pour m’ouvrir. Une fois que nos yeux se rencontrent, je pose mon regard sur ma mère qui tient la dernière dans ses bras.

—Mon fils, que t'arrive-t-il ? Entre. M’invite mon père.

Je prends place dans le salon privé et m’installe sur l’un des fauteuils en attendant que mes parents me rejoignent. Une fois ma sœur endormie, ils arrivent et à leur tour.

—Je souhaite ne plus faire de Tsukumo mon servant, papa, maman.

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