Partie 25 : Vingt-cinquième Port de bras
Pov Julie :
Je me préparai, sifflotant joyeusement.
J'avais reçu un appel de Matthew, plus tôt dans la journée.
"Premier rendez-vous, première soirée avec champagne ;) J'espère que tu aimeras la surprise ! Pense à prendre ta bonne humeur avec toi, j'adore ton rire."
J'avais craqué; Matthew savait comment me faire fondre.
Une robe écarlate, du gloss pâle et une pochette à la main, j'attendis que monsieur-le-biker vienne me chercher.
Pile à l'heure.
Il descendit de sa moto, marchant à grandes foulées, embrassant voracement mes lèvres comme si une année nous avait séparés.
- Tu es sublime, comme d'habitude.
Je caressai son cou, peu habitué à le voir en costume.
- Et toi très sexy avec ton costard.
Ses dents brillèrent dans l'obscurité.
- Que veux-tu : je suis paré à toute éventualité. Charmer les demoiselles en fait partie, évidemment.
Cause toujours, Casanova...
J'ouvris la porte, m'attendant à trouver une table joliment décorée, or il n'en fut rien.
- Tu devrais voir ta tête, petit oiseau ! -S'amusa Matt en me voyant douter. La surprise se trouve sur la terrasse, chérie.
J'ouvris la baie vitrée et hoquetai.
- Mon dieu...
La terrasse de Matthew s'était métamorphosée : des lys, des centaines de lys étaient disposés aux quatre coins de ce petit bout de terre.
- C'est magnifique...
- Et encore tu n'as rien vu. -Me dit-il en me faisant signe d'approcher.
Un banc clair et orné de ronces me faisait face : il était caché sous des couches épaisses de feuillages et d'épines, superbe et ancien.
- J'étais sûr que ça allait te plaire. -Fit-il dans mon dos.
- Je n'ai rien dit.
- Non, mais les étoiles dans tes yeux parlent pour toi.
Les bougies allumées illuminaient l'endroit et je vis une table ronde, aussi claire que la roche, chargée de lys.
- Pourquoi les lys ? -Demandai-je en prenant place sur une chaise.
- Parce que c'est ton odeur....le lys. J'aime te sentir même lorsque tu es absente. Cela me rappelle à quel point tu es spéciale pour moi.
Mes joues s'enflammèrent.
- Je me suis dit que tu apprécierais sûrement de savoir que tu hantes mes pensées jour et nuit.
Toutes les femmes rêveraient d'entendre ça, mais j'ai peur de te hanter dans le mauvais sens du terme, toi qui as déjà tant souffert...
- Je ne suis pas un chef en herbe, je ne sais même pas cuire des pâtes sans les faire brûler alors... Je te propose une bonne pizza au clair de lune, avec une petite coupe de champagne.
Je me mis à rire devant son air timide et gêné.
- C'est parfait Matt, parfait.
- Tu ne bois pas ? -Demandai-je en le voyant se servir un verre d'eau.
Ses doigts se crispèrent sur le verre.
- Non, j'essaye de ne plus boire.
Il ajouta devant mon froncement de sourcil : - Après le départ de Joy, j'ai fait quelques conneries. L'alcool, la violence... Tout était bon pour oublier.
- Ça n'a pas marché, hein ?
- Ça commence à marcher. Ta présence m'aide beaucoup.
J'eus un petit sourire.
- Tu ne mâches pas tes mots, survivor.
Il se détendit contre le dossier de sa chaise.
- J'ai tendance à être trop sincère. Un de mes nombreux talents.
Je croquai la pâte, mastiquant lentement.
Fais bonne figure, tu enlèveras ce surplus de graisse plus tard...
"- Peux-tu me dire où sont tes toilettes, s'il te plait ? -Demandai-je, crispée.
- Bien sûr : porte à droite, tu ne peux pas la louper.
Je me précipitai dans la salle de bain, me jetant à genou, face à la cuvette.
Enfonçant deux doigts dans ma gorge, je ne réprimai pas mon haut de cœur.
Allez, faites que tout sorte !
La nausée me fit trembler et je rendis tout ce que j'avais mangé, les larmes aux yeux.
Matthew ne doit jamais savoir."
L'ambiance nocturne ponctuée par les rires et le charme de Matt était si agréable que je me laissai complément aller, souriant à mon tour, me dévoilant petit à petit.
- Une laque, vraiment ? -Gloussai-je en levant mon verre.
- Patricia est plus qu'une laque : c'est ma meilleure alliée, ma fille. Elle est parfaite.
Ok survivor, je vais te croire.
Il me fit un clin d'œil, ravi de voir que ces idioties fonctionnaient.
- Tu ne m'as jamais parlé de ton enfance : comment étais-tu ? Un petit bout de chou calme et gentil ?
Il me rit au nez.
- Calme et gentil ? Mon dieu, non ! J'étais une petite terreur dans la cour de récré. Je volais le goûter des autres et jouais au pirate. Un vrai cancre.
Je m'imaginais un petit Matt aux grands yeux bleus et aux belles mèches blondes en train de courir, heureux.
- Si ça peut te rassurer, je n'étais pas mieux : je tirais toujours les cheveux des autres filles, attirant les foudres de leur mère.
Une brise fraîche me rafraîchit le visage, me faisant sourire.
Je crois que le champagne commence à faire son petit effet.
Les baisers de Matthew étaient légers, doux et passionnés et je me liquéfiai sous ses caresses.
Une main dans sa tignasse blonde, je m'accrochai à lui comme le ferait un noyé, les lèvres entrouvertes.
La braise qui me consumait semblait m'étreindre, me gardant sous son emprise.
J'haletai, les paupières closes.
Matthew était partout et ses mains provoquèrent d'intenses brûlures dont je souhaitais en garder des traces.
Il était tendre, possessif aussi vif que lorsqu'il dansait.
Il était insatiable et passionné.
La soie sous moi fut balancée de l'autre côté de la pièce, provoquant chez moi un rire incontrôlé.
Bien vite, la pièce doubla de chaleur, et je fus prise de tremblements dans cette volupté , les muscles de Matthew roulèrent sous mes doigts tandis qu'il mordillait mon cou avec tendresse.
Nos chuchotements de satisfaction étaient le seul bruit présent dans la chambre.
J'étais au paradis.
Matthew s'immobilisa soudain, le corps recouvert de sueur.
L'apogée nous paralysa tous deux avant qu'il ne s'effondre à mes côtés, heureux et comblé.
Le nez enfoui dans l'oreiller, Matt ressemblait à ce petit garçon cancre que je lui jalousais.
Incapable de contrôler cette pulsion, je parcourus son dos musclé du bout des doigts, caressant doucement sa belle tignasse.
Il grogna, ouvrant un œil.
- Bonjour... -Me dit-il, groggy.
J'embrassai ses lèvres.
- Bonjour, survivor. N'oublie pas de me ramener au Ballet aujourd'hui, j'ai un concours à gagner.
Il se redressa, se frottant les yeux.
Adorable.
Son air de petit enfant grognon ne collait pas à son physique d'homme adulte ténébreux.
Je ne le laisserai jamais partir.
- Décidément Julie, te voilà enfin raisonnable ! -S'exclama Madame Muller en me voyant voltiger.
Je ne cessai de sourire, ma bonne humeur atteignant son pic d'intensité. Cela se ressentait dans mes pas... dans ma façon d'être.
J'attendais d'avoir des nouvelles de mon survivor, en vain. Une fois mon enchaînement fini, je fronçai les sourcils : aucun message.
Avais-je fait quelque chose de mal ?
Blessée, je m'assis sur le sol, attendant encore.
Et si tout cela n'était qu'un jeu pour lui ?
Je composai son numéro, anxieuse.
Messagerie vocale.
Que faisait donc Matthew ?
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Que pensez vous du surnom de Matt : survivor ? Bien adapté, non ?
Ma petit scène a fait son effet j'espère ;) (Les lys et un Matt romantique... *petit soupire satisfait*
Vous avez vu ? Mes chap sont postés régulièrement maintenant ^^
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