Chapitre 8 (Aletheia)
-Tu m'as suivie ? Demanda-t-elle en essayant de contrôler un maximum sa voix.
Son partenaire resta silencieux quelques minutes puis se mit accroupi pour être à son niveau.
-Tiens. Répondit-il en lui tendant le Parapluie qu'il tenait au-dessus d'elle depuis son arrivée. Il est à Luka, tu lui rendra plus tard, il m'a dit de te l'apporter.
L'héroïne ne savait pas ce qui lui faisait le plus mal dans cette réponse.
Est-ce que c'était le fait qu'il n'est pas répondu clairement à la question ?
Ou alors le fait qu'il soit si froid dans ses paroles ?
Ou encore était-ce parce que c'était Luka qui lui avait demandé de venir lui apporter le parapluie.
Une part d'elle-même aurait voulu qu'il vienne de sa propre initiative, rien que pour elle, pour la réconforter, la serrer dans ses bras et lui dire "C'est pas grave".
Mais le fait est que ce n'était rien de plus qu'un fantasme.
Elle l'avait blessé, pour de bon, et elle n'avait aucune idée de comment réparer le tir.
Il se redressa, lui tournant le dos, prêt à repartir.
-Je vais y retourner... Souffla-t-il.
Il sortit alors son bâton et le déploya, puis donna un coup vers le sol avec son pied pour s'élancer dessus.
-Attends !
Il fut stoppé dans son élan, la main de sa partenaire l'ayant attrapé par la ceinture en cuir qui constituait sa queue. Il fit un bruit sourd, basculant vers l'arrière pour rouler sur le toit avant d'aller s'écraser sur une cheminée non loin.
Ladybug écarquilla les yeux, horrifiée par ce qu'elle venait de faire sans le vouloir.
Le héros chat se releva, se frottant le haut de la tête avant de se saisir de sa ceinture pour la voir toute entortillée.
-Génial, maintenant je suis Cochon Noir.
Un léger silence suivit cette blague que le jeune homme avait plus lancé par réflexe que par désir de détendre l'atmosphère.
Puis Ladybug lâcha finalement un petit rire qui se transforma vite en fou rire.
Chat Noir, d'abord décontenancé et véxé par les moqueries de sa partenaire fronça les sourcils d'un air sévère avant de rester muet face au visage que la coccinelle arborait.
En effet, si tous les signes qu'elle envoyait renvoyait à la joie, c'était tout, sauf la joie qui se reflétait sur son visage. Des torrents de larmes se laissaient désormais couler sans retenue tandis que ses yeux fermés et sa bouche grande ouverte se tordaient de douleur.
Elle maintenait avec difficulté le parapluie gentiment offert par Luka d'une main et son propre corps de l'autre, s'appuyant contre les tuiles froides du toit sur lequel ils se trouvaient.
Le jeune héros ne savait pas comment réagir, coincé entre l'envie de partir le plus vite possible et l'envie de rester avec elle pour la consoler.
Bien sûr, il en voulait profondément à Ladybug. Il ne comprenait pas ce qui l'autorisait elle à connaître son identité tandis que lui-même ignorait la sienne. Il était pris d'un sentiment d'injustice dirigé envers sa partenaire.
Mais peut-être n'avait-il pas vraiment pris en compte ce qu'elle pouvait ressentir, elle, face à tous ces nouveaux événements.
-Je suis tellement désolée... Lâcha finalement l'héroïne coccinelle, la voix plus tremblante que jamais.
Elle finit par laisser tomber le parapluie qui roula le long du toit avant d'être emporté par les bourrasques de vents qui s'abattaient sur Paris. Elle le suivit du regard dans sa course et se redressa soudainement avec la ferme intention de récupérer l'objet qu'on lui avait prêté dans un état potable.
Elle se leva, yo-yo en main, prête à le lancer vers ce qu'elle voulait récupérer. Mais dans son élan, elle glissa. Son corps heurta violemment le toit avant d'y glisser à grande vitesse. Et pourtant dans son esprit, la scène semblait se dérouler au ralenti, alors qu'elle se rapprochait dangereusement du vide, son esprit se perdit dans des réflexions défaitistes.
Avait-elle intérêt à se rattraper ?
Ne valait-il mieux pas qu'elle se laisse aller, qu'elle se laisse tomber jusqu'en bas ?
N'était-ce pas le meilleur moyen d'en finir avec toute cette souffrance qui n'allait que devenir de plus en plus présente ?
Elle en avait déjà bien assez.
Elle ferma les yeux, détendit son bras qu'elle s'apprêtait à utiliser pour se rattraper, et se laissa glisser.
Puis, finalement, la sensation des tuiles dans son dos s'estompa, et elle sentit tout son corps être attiré vers le sol. Elle pensa fort à tous ceux qui avaient contribués à son bonheur. Elle pensa à ses parents, ses grand-parents, elle pensa à Alya et Nino, à sa classe, à Paris... A Adrien, à Chat noir...
Et soudain, plus rien. Plus aucune sensation de vide. Venait-elle d'atteindre le sol ?
-Mais qu'est-ce que tu fous ? Entendit-elle.
Elle décida d'ouvrir les yeux pour finalement voir apparaître le visage de son partenaire, ses cheveux trempés laissant couler quelques gouttes de pluies au bout de ses différentes mèches, qui allaient directement s'écraser sur les joues de Ladybug.
Il la posa au sol, se mit à son niveau et l'attrapa par les épaules.
-T'étais vraiment sérieuse là ?
L'héroïne ne savait pas quoi répondre face à la rage qui se voyait dans son regard. Elle se contenta d'écarquiller les yeux, sous le choc.
-Réfléchis un peu ! Tu penses à tout ces gens qui t'aiment et t'admirent ? A tes amis de la vrai vie ? A MOI ?
-J'ai...je...
-Qu'est-ce qui te prends ?
Sa voix s'était déchirée dans sa dernière phrase, l'incompréhension se lisait clairement sur son visage.
Des actes suicidaires ? De la part de Ladybug ? C'était totalement insensé !
-J'ai cru...Enfin....Je pensais... Bafouilla l'héroïne.
Pourquoi avait-elle fait ça ? L'adrénaline descendait petit à petit et elle en vint à se demander elle-même ce qui lui était passé par la tête. Elle essaya de reprendre son souffle, encore complètement bouleversée par ses propres décisions.
-Eh ! Ladybug !
Chat Noir attendait une réponse. La tentative de sa partenaire le dépassait totalement. Mais là où la colère se voyait, se fut bientôt l'inquiétude qui domina son esprit.
Ladybug elle, commença à paniquer, elle se leva précipitamment, son partenaire se releva en même temps.
-Je suis désolée...je...
Les yeux écarquillés, elle n'avait pas lâcher Chat Noir du regard depuis qu'elle les avaient ouverts. Elle recula doucement, avec l'idée de s'enfuir, sans être suivie cette fois.
-Tu m'excusera pour le...le parapluie...
Et elle lança son yo-yo vers un immeuble avant de disparaître dans la brume épaisse qui se levait dans la ville, elle s'arrêta dans une petite ruelle et se dé-transforma après avoir été sûre d'avoir semé Chat Noir... Elle s'effondra ensuite contre un mur, la tête enfouie entre ses genoux, de nouvelles larmes faisant place sur ses joues...
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Oupsi, mon doigt a glissé... Comme Marinette : ) (Vous voyez ? C'est pas TOUJOURS ma faute. Juste souvent)
Non mais en vrai de vrai, les nombreux auteurs qui lisent pourront le confirmer mais rien ne vaut mieux qu'un bon drama pour calmer les tensions entre les personnages (même si Ladybug n'est pas pardonné par Chat Noir pour l'instant)
Sinon, j'aime bien ce chapitre en vrai... Genre la vanne avec Cochon Noir me tue... XD
Et puis, je sais pas, j'aime tellement le DRAMA comme ça avec les personnages qui pètent des plombs, hé hé (En toute honnêteté, j'pensais pas qu'elle oserait mettre le "Avant que cette envie de ne se propage sur les deux" en forme ! J'veux dire... J'avais préparé cette phrase pour moi, et elle me l'a volée !) C'est ce qui s'appelle ANTICIPER mon cher !
Vuala :3
Bisou <3
(Bye bye ! Et... à.... Euh... Lundi 22... normalement...) C'est le jour ou je passe mon permis ;-;
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