Deuxième rencontre
Suite à un laps de temps indéterminé dans le néant, je me réveille enfin. Je me retrouve à l'infirmerie, dans la partie pour les serviteurs. Ma mère est à mes côtés. Elle remarque mon réveil:
- Bonjour ma puce. Est-ce que tu vas mieux? Je suis venue te voir dès que j'ai su pour ton malaise.
- Oui, ça va. Merci. Alors quelle heure est-il?
- Il est passé 20 heures. L'infirmière m'a informée que tu avais fait une crise d'hyperventilation. Et la princesse m'a confiée que tu t'es sentie mal toute la journée. Je m'inquiète pour toi ma chérie. Il y a-t-il quelque chose qui t'angoisse?
- Non... Non maman. Il n'y a rien. Je te le jure. Je... J'ai juste besoin de repos.
- Mmmm... D'accord. J'aimerais que tu restes ici pour la nuit, juste au cas où. Bon j'y vais, repose-toi bien ma grande.
- Oui maman.
Et non, je ne lui ai pas raconté la vérité. J'étais encore trop sur le coup de l'émotion et je ne sais pas si cela servirait à quelque chose de la mettre au courant. Si elle m'avait crue, ça l'aurait stressé de me savoir avec une tueuse qui pourrait m'attaquer à tous moments. Non, vaut mieux garder le secret pour moi, et Raguël maintenant...
Le lendemain matin, après mon déjeuner, j'ai eu la permission de retourner à mon poste. Je suis toujours nerveuse à l'idée d'être avec Valencia, mais je respire un peu mieux à présent. Ce serait quand même étrange de s'évanouir à chaque fois que je la croise. Dès qu'elle m'invite à entrer, cette dernière me pose un tas de questions:
- Nirmala! Comment vas-tu? Es-tu toujours mal en point?
- Non, merci de vous en inquiéter, dis-je sans rien ajouter.
- Mais que faisais-tu avec mon frère dans sa chambre? Que se passe-t-il entre vous?, m'interroge-t-elle.
Je suis incapable d'identifier son émotion. Curieuse? Furieuse?
Je ne répond pas. Ça m'a pris par surprise. Je ne sais plus quoi dire.
- Allez vas-y. Je t'ordonne de me donner une réponse., ajoute sévèrement Valencia.
Je sens la tension monter. C'est extrêmement rare qu'elle me ordre, avec autant de rudesse. Bon, il faut bien que je trouve quelque chose à dire.
-Euh... Et bien... Le prince ne vous à rien dit?, demandais-je.
Il fallait bien que je saches si Raguël avait inventé quelque chose pour ne pas me tromper dans notre mensonge.
- Et bien non! Il n'a rien voulu me dire. Et je ne peux pas l'obliger. Toi, si.
Raguël aurait pu me sauver de cette affaire! Il ne semble pas encore près à me rendre service, même si c'est moi qui l'ai averti pour ses parents. Je joue donc le jeu et tisse une histoire à la va-vite.
- Bon d'accord, je vais vous expliquer. Votre frère veut vous faire une surprise pour vous féliciter de votre nouveau titre. Il m'a donc demandé mon aide puisque je vous connais bien. S'il vous plaît, ne me demandez pas ce qu'est la surprise, j'ai promis de garder le secret.
C'est tout ce que je trouve à dire. Il faudra faire une vraie surprise mais c'est moins pire que de dire la vérité. Je vais devoir informer le prince.
- Alors, vous me faites un cadeau. Comme c'est mignon! Et bien, je te laisse d'abord. Quand vais-je l'avoir ce présent? , ajoute-t-elle, une pointe septique, mais tout de même contente.
- Aucune idée madame. C'est la décision du prince Raguël. Merci votre altesse. Vous voulez que je revienne vers quelle heure?
- Dans une heure, donc vers 11 heures. Tu commenceras le ménage à ce moment. Tu peux disposer maintenant.
- Merci, madame.
Je sens qu'un mur commence à s'installer entre nous après cette conversation à haute tension. Peu importe, je vais aller voir le prince.
Je parcours l'étage à la recherche du garçon. Soudainement, quelqu'un m'interpelle dans mon dos. C'est lui. Il m'appelé. Surprenante initiative. Je me retourne et lui fait une courbette.
- Votre altesse.
- Bonjour. Vous semblez bien. Avez-vous parlé avec ma sœur?, demande-t-il, neutre, sans dédain.
- Oui. Excusez-moi. J'ai dû inventer quelque chose, puisque vous n'aviez pas pris la peine de le faire vous même.
Il baisse un peu sa tête, comme s'il n'était pas tout à fait près à avouer son tort, mais presque.
-Je ne pouvais tout de même lui dire que nous voulons déjoué ses plans., repris-je. Je... Je pense qu'elle m'a crue. J'ai dis que vous vouliez lui faire une surprise parce qu'elle est devenue l'héritière et que vous aviez besoin de mon aide.
- Bien. Avez-vous divulgué plus de détails à propos de cette surprise?
- Non. Je n'ai rien dit de plus.
- Parfait. Donc je peux lui donner à peu près n'importe quoi, même si réellement, elle ne le mérite pas., confirme-t-il avec une colère mal dissimulée. Cependant, ça nous permettra de nous revoir sans problème pour arrêter cette criminelle, dit-il tristement.
- Alors vous acceptez de faire quelque chose contre ce complot?!,dis-je exclamée.
- Oui. J'ai vu que vous preniez cela très au sérieux et vaut mieux prévenir que guérir. Hier, lorsque vous avez perdu connaissance, j'ai perdu mes derniers doutes contre vous. Je tiens à m'excuser pour mes insultes à votre égard.
- Je vous pardonne, cependant je vous garde à l'œil., l'avertis-je avec un semblant d'humour.
- Merci Nirmala. De plus, je suis allé écouter à sa porte moi aussi et j'ai appris qu'elle et Léonard compte s'arranger pour se débarrasser de mes parents, dit-il avec une grimace. Heureusement, ce ne sera pas tout de suite. Ils veulent laisser un peu de temps passer pour que cela ne semble pas suspect. Faut-il que vous alliez travailler maintenant?
-Il me reste encore 45 minutes. Je peux m'en aller si vous le souhaitez.
- Non au contraire. Je voulais savoir si j'avais le temps de vous parler de la "surprise". J'ai une petite idée.
- D'accord.
Je le suis dans le château. Il ne se dirige pas vers sa chambre, cependant je m'abstiens de toutes remarques. Ce dernier doit bien savoir quel genre d'endroit est propice pour notre rencontre. De plus, cela semblerait bizarre que j'entre toujours dans son seul espace privé. Je ne suis qu'une servante ordinaire après tout. Nous descendons au deuxième étage où se situe des salles de divertissements, des bureaux, etc. Le garçon âgé de 18 ans choisit un local d'art. On peut y dessiner, peindre, gribouiller avec avec une variété de matériel presque illimité. Malheureusement, ce n'est pas pour les serviteurs, à moins d'en avoir la permission. C'est dommage car j'aime bien dessiner.
Je fais part de mon opinion au jeune prince, qui me gêne déjà un peu moins qu'il y a quelques jours.
- Bonne idée. Je crois qu'il n'y a pas grand monde qui passe leur temps ici, malheureusement.
- Exactement. En tout cas, ce n'est pas moi qui passerait mon temps ici. Et vous?
- Et bien, si. J'aimerais bien occuper mon temps libre ici., dis-je incertaine de sa réaction.
- Alors je vous donne la permission de venir ici tant que vous le voulez pour remercier de m'avoir prévenu pour Valencia., déclare-t-il serein. Cela vous fait-il plaisir?
- Oh oui! Merci beaucoup! Ça fait des années que je n'ai pas peint!, m'exclamais-je en tournoyant.
J'arrête et je rougis. Il doit me prendre pour une folle pour être aussi excitée à utiliser des pinceaux et de l'acrylique. Pourtant, Raguël fait simplement un sourire franc. Je rougis de plus belle. Il se rend compte de son sourire béat et rougi à son tour. Malaise... Il change de sujet.
- Bon, voici mon idée. Il faudrait commencer par éloigner Léonard de tout cela. Le mieux serait qu'il retourne au Royaume de France. Imaginez si cela se sait qu'un prince français est complice d'un meutre... C'est certain que la guerre exploserait entre nos deux pays. On vient juste de se relever d'une guerre alors s'il y en avait une autre...
- Je comprends. Ce serait terrible. Mais comment obliger un prince amoureux à partir loin de sa bien-aimée?
- C'est simple, dit-il avec un regard machiavélique. Il faut faire en sorte qu'elle ne soit plus sa bien-aimée...
Oh, ça sent la vengeance dans l'air! J'avais dis quelque part que je voulais finir ce chapitre pour la fin de semaine. Et bien, pour une fois, j'ai fini à temps!!! Sinon je n'ai pas grand chose à dire. Le titre me satisfait plus ou moins alors si vous avez une autre idée, je suis ouverte. J'attends vos suggestions!
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