3. La mort
Ici c'est la guerre. Fracas meurtrier. Colère.
Au milieu des chars et des fusils, un garçon. Neuf ans. Peut-être dix.
Sans trop y croire, il cherche un abri.
Les soldats approchent. Il se fige.
Je sais le rythme de son cœur qui bat.
Je sais le goût de la sueur qui perle sur son front sale, roule sur sa tempe.
Je perce les nuages.
Apparaissent derrière moi, les rayons de l'astre solaire.
J'ai dans la bouche un goût amer. Le goût de leurs illusions.
Je suis le vent. La main de Dieu.
Je touche terre tel un épieu.
Je brise leurs armes, broie leurs canons.
Le garçon me regarde.
C'est peut-être à cause de son âge que j'éprouve autant de compassion.
Un simple coup de glaive pour qu'il ne souffre pas.
Un simple coup de glaive. Il ne le saura même pas.
Une goutte de sang s'écrase sur le sol.
Doucement, la pluie l'efface.
Mon coeur explose.
Trois trompettes sonnent.
Mes frères s'éveillent. Il est l'heure.
Trois trompettes sonnent.
Mon cœur se serre et mon souffle se presse.
Trois trompettes sonnent.
Mon corps s'enflamme. La folie me gagne.
Divine.
Je suis le feu. La brûlure de Dieu.
J'apporte la mort. Les cris, la délivrance.
Sang et cendre se mélangent. Ecarlates.
C'est la fin du monde.
Un orage éclate.
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