Les autres
"Même dans la foule elle se démarque. J'en ai connu des milliards, mais celle là elle brille même dans le noir. Ce que t'as jamais eu tu l'auras avec moi."
Monica Grant était la rédactrice en chef du magazine people le plus vendu en France. C'était une belle femme à la longue chevelure rousse tiré en arrière en queue de cheval. Monica avait l'air d'avoir une quarantaine d'année mais Luka la soupçonnait fortement d'avoir au moins 10 ans de plus en réalité. Sa peau parfaitement lisse, ses sourcils hauts et son nez retroussé trahissait ses différents passages sur les tables des chirurgiens. Elle était très grande et mince, presque trop. Engoncée dans son tailleur blanc immaculé et perché sur des escarpins rouge, elle semblait sortir tout droit d'une série américaine. Son visage sérieux et fermé se leva vers Luka et elle baissa ses lunettes pour l'observer.
- Je ne sais pas, Luka. C'est une théorie un peu farfelu tout de même. Comment peux t-on croire que les deux héros de Paris étaient de banals lycéens ? Dans ce cas, n'importe quel fille aux cheveux noirs et n'importe quel garçon aux yeux verts peut être Lady bug et Chat noir. Et si ça se trouve, ce ne sont même pas leur vrai couleur de cheveux.
- Mais regarde cette photo, ils ont la même pose, la même attitude ! insista t-il.
- C'est une pose tellement connue ! N'importe qui peut l'imiter. rétorqua la rédactrice.
- Mais enfin Monica, ils sont en couple maintenant ! C'est quand même une sacrée coïncidence !
Monica se leva soudainement, l'air grave. Son visage sans expression semblait pris de pitié. Elle posa une main maternelle sur l'épaule de Luka en pinçant les lèvres.
- Mon petit Luka ... tu ne crois pas que tu t'emballes un peu ? Parce que Marinette t'as quitté pour ce garçon, tu essaies de trouver des théories qui pourrait justifier le fait qu'elle soit partie ...
- Pas du tout ! C'est ... tellement évident ! Marinette et Adrien était là à l'époque ! Quand ma mère a été akumatisée en Captain Hardrock ! Il y avait quelque chose de suspect dans leur comportement, ils n'étaient jamais là quand les super héros apparaissaient.
- Bon, Luka ... laisse les photos ici, j'en toucherais un mot demain avec la rédaction. Va te coucher maintenant, il est tard et les cernes sur ton visage sont affreuses. conclut-elle fermement en retournant à son bureau.
La discussion était close pour Monica Grant, et le visage de Luka affichait une mine déconfite devant le scepticisme de sa chef. Lui qui pensait avoir trouver le scoop du siècle, tout était remis en cause à présent. Peut-être lui fallait-il d'autres preuves ? Peut-être devait-il en avoir le cœur net ? Ou bien devait-il jouer sa dernière carte ?
En sortant des bureaux d'édition, Luka hésita. Il sortit son téléphone de sa poche. Le rangea. Le sortit à nouveau. Composa un numéro dans son répertoire. Raccrocha. Puis recomposa ce même numéro et après une dernière seconde d'hésitation, lança l'appel. Quelques secondes plus tard, une voix féminine se fit entendre.
- Chloé ? Ta proposition tiens toujours ?
***
Christie avait toujours eu tout ce qu'elle voulait dans la vie. Pas très douée à l'école mais tellement belle. Avec l'argent de son père, elle pouvait tout acheter, et avec son visage, elle pouvait posséder le coeur de n'importe quel homme. Pourquoi s'embêter à étudier quand on est belle et riche ? Le regard des hommes sur elle, Christie savait en jouer. Habituée à ce qu'ils se plient en quatre pour satisfaire ses moindres désirs.
Alors, quand elle avait vu le célèbre Adrien Agreste entré dans son club, ses plans étaient déjà tous tracés. Elle n'aurait qu'à battre des cils et croiser les jambes devant lui pour qu'il devienne fou d'elle. Mais Adrien n'était pas comme les autres garçons. Il était difficile à impressionner, et tout aussi difficile à avoir. Quand il l'avait enfin invité chez lui un soir, elle pensait avoir gagné la bataille. Mais il lui avait dit ces quelques mots auxquels elle aurait du prêter attention.
-Je ne veux pas de relations sérieuses, Christie. Je ne peux pas. Il ne faut pas que tu t'attaches à moi.
- Pourquoi ça ?
- Parce que ... je suis amoureux d'une fille. Et que je n'ai pas la place pour une autre dans mon coeur. Je ne peux pas te donner ce que tu attends de moi, désolé.
Malgré cet avertissement, Christie ne pouvait pas se résoudre à n'avoir été qu'une conquête parmi d'autres. Mais à trop être sûre de soi, on se brise les ailes. Et Christie avait continué à espérer, même après cette nuit là, qu'il reviendrait vers elle un jour. Elle avait pourtant tout essayé pour qu'il la désire. Malgré ses efforts, chaque semaine, une autre prenait sa place dans ses bras. Et juste sous son nez. Chaque fois, une autre avait le privilège de partager son lit. Et Christie n'avait aucune place dans sa vie. Elle n'était rien pour lui. Qu'une de plus parmi toutes les belles filles qui fréquentaient cet endroit. Elle avait usé de ses charmes à un tel point que c'était elle qui avait fini par ramper vers lui. Lui réclamant sans cesse son attention, une relation amoureuse factice, se contentant parfois d'une simple nuit avec lui puisque c'est tout ce qu'il acceptait de lui offrir.
Elle avait tellement voulu qu'il tombe amoureux d'elle, qu'elle s'était fait prendre à son propre piège. C'était elle qui était amoureuse à présent. Mais Christie n'abandonnait pas. Jamais.
Et maintenant cette fille. Cette fille banale. C'était elle qui partageait sa vie à présent. Il n'avait plus d'yeux que pour cette inconnue sortie de nul part. Cela n'avait aucun sens pour Christie, cela dépassait ses capacités de compréhension. Comment Adrien Agreste pouvait-il s'intéresser à cette pauvre fille sans intérêt ?
Mais Christie avait sous-estimé Marinette Dupain-cheng. Et elle allait bientôt le comprendre.
Marinette avait tellement insisté pour retourner au Chat noir, qu'Adrien avait fini par céder malgré ses réticences. Elle entra dans le fameux club avec détermination et un sourire espiègle qu'Adrien ne lui connaissait pas encore. Il savait bien que sa lady mijotait quelque chose mais impossible de savoir quoi pour l'instant. Ils s'installèrent à leur table habituelle, dans le coin du carré VIP avec une vue imprenable sur la piste de danse et commandèrent un cocktail. Marinette avait déjà repéré Christie et sa bande. Les jeunes femmes la toisait déjà d'un œil mauvais.
- Qu'est ce que tu mijotes, ma lady ? demanda Adrien.
- Je vais donner une petite leçon à cette peste.
Adrien l'observa d'un air inquiet. Il savait à quel point Christie pouvait être mauvaise, et il craignait surtout des retombées pour Marinette.
- Ne rentre pas son jeu, Mari ... la supplia Adrien.
- Tu crois que je vais la laisser faire sans broncher ? Tu me connais bien pourtant, chaton. rétorqua Marinette.
- Si je te connais bien, princesse. Je me souviens surtout de ce que ça a donné avec Lila ...
Marinette se figea et lui lança un regard noir. Adrien regretta aussitôt ses paroles. Marinette se leva soudainement de son siège sans le quitter des yeux. Elle s'éloigna rapidement en direction de la scène du DJ sans qu'Adrien n'eut le temps de réagir. Il écarquilla les yeux de surprise en voyant Marinette grimper sur l'estrade du DJ et rejoindre Nino. Le DJ coopéra rapidement et lui tendit le micro. La musique s'arrêta et des cris de protestation s'élevèrent sur la piste de danse.
- Excusez-moi d'interrompre votre soirée, mais j'ai un message à passer, et il s'adresse à Christie. dit Marinette dans le micro.
Christie se retourna brusquement vers l'estrade et ses yeux s'écarquillèrent d'horreur en voyant Marinette s'adresser à elle. Son visage se déforma sous l'effet de la colère, lui donnant les traits d'une poupée de cire oubliée en plein soleil. Adrien bondit de son siège et s'agrippa à la rambarde devant lui, effaré du spectacle qui se jouait sous ses yeux. Jamais il n'aurait pensé une seconde que Marinette ait le cran d'affronter publiquement Christie. Et sur son propre territoire, qui plus est.
- Oui, oui, c'est à toi que je m'adresse Christie. Je vais t'apprendre les bonnes manières puisque apparemment tes parents n'ont pas bien fait leur travail. Peut-être que tu ne sais pas que tendre des embuscades dans les toilettes pour coucher avec un homme, ça ne se fait pas ? Il y en a plein qui paierais pour coucher avec toi. Et si vraiment tu te sens seule et que tu n'arrives pas à trouver l'amour, il te reste les sites de rencontres. Mais si tu avais un peu de respect pour toi-même, tu saurais qu'on ne fais pas des avances à l'homme d'une autre femme. Ca me fait presque de la peine pour toi. C'est un conseil d'amie, ne me remercie pas.
Des rires s'élevèrent dans la salle et Christie devint écarlate. Marinette posa le micro et Nino relança aussitôt la musique. Les copines de Christie riaient également jusqu'à ce que leur regards croisent celui de leur amie, furieuse et rouge de honte. Marinette descendit de la scène tandis que Christie la suivait du regard. Ses poings se crispèrent de rage en voyant Marinette se diriger vers elle. Elle la fusilla du regard, prête à lui sauter au cou telle une lionne sur une antilope.
- Je n'arrive pas à croire que tu puisses penser que ce genre de piège grossier puisse me faire douter d'Adrien. Tu ne peux rien faire pour nous séparer, Christie. Alors tiens toi loin de lui maintenant ! lança t-elle une fois face à elle.
Adrien arriva soudain derrière Marinette, ayant peur que Christie ne se laisse emporter par sa colère.
-Mari, on y va maintenant viens ! ordonna t-il en lui saisissant la main.
Christie observa Marinette s'éloigner, entraîner par Adrien à l'autre bout du club. Sa rage était telle, qu'elle rayonnait presque en halo autour d'elle. Elle se tourna vers ses amies qui l'observaient sans un mot, craignant sa réaction.
- Comment a t-elle osé ? Je vais la détruire jusqu'à qu'il n'en reste que des miettes de cette conne. Caro, appelle Chloé. On va en finir avec cette pétasse.
Dans la voiture sur le chemin du retour, Marinette resta silencieuse. Adrien l'observait du coin de l'œil.
- Désolé Mari.
- De quoi ?
- D'avoir évoqué Lila tout à l'heure. C'était déplacé de ma part.
- Ah ça. Ce n'est rien, Adrien.
- Je suis inquiet pour toi. Je voulais te protéger de tout ça. Mais je n'ai pas réussi.
- Tu n'as pas besoin de me protéger. Je sais me protéger toute seule.
- Oui, je sais, ma lady. Tu n'as jamais eu besoin de moi pour te défendre.
Marinette se tourna vers lui et lui adressa un sourire compréhensif.
- Savoir que tu es là me suffit, chaton. Sans toi, je n'y arriverais pas. On a toujours été une équipe, toi et moi !
Adrien lui sourit à son tour en lui lançant un bref coup d'œil. Il tendit son poing vers elle sans quitter la route des yeux.
- Bien joué ! lâcha t-il.
- Bien joué ! dit-elle en cognant doucement son poing contre le sien.
***
Les doigts d'Adrien tapotaient nerveusement sur la table tandis que la jeune femme en face de lui posaient exactement les mêmes questions que les 4 journalistes qui l'avaient précédée.
- Quels sont vos projets à venir, Adrien ?
- Je travaille à une collaboration avec la marque de montres Seiko et je serais présent à la fashion week de Milan pour la prochaine collection Balmain.
- Et qu'en est-il de votre vie amoureuse ? Depuis plusieurs semaines, on vous voit au bras d'une jeune femme dans la presse, c'est une histoire sérieuse ?
Adrien fit claquer sa langue d'agacement, mais se reprit rapidement pour répondre à la journaliste avec un grand sourire de mannequin.
- Oui. C'est une histoire sérieuse.
- Oh, et comment s'appelle t-elle ?
- Je ne donnerais pas plus d'informations à son sujet.
- Dites en un peu plus à nos lecteurs, Adrien.
- Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle a toujours été la fille de mes rêves. Elle a ce don de rendre les gens heureux rien que par sa présence. Et pour la première fois de ma vie, je peux dire que je connais enfin le bonheur.
"Elle a ce qu'elles veulent toutes avoir."
A la fin de la journée, Adrien était épuisé. Se forcer à sourire et répondre aux mêmes questions en feintant le même étonnement, le même amusement et la demi-seconde de réflexion pour faire croire à un semblant de spontanéité lui avait donné un mal de tête insupportable.
Quand il rentra chez lui, Marinette l'attendait. Cela faisait un peu plus d'un mois qu'ils habitaient ensemble, et sa présence avait changé son quotidien. D'ordinaire, après une éprouvante journée comme celle-ci, Adrien aurait immédiatement appelé Nino pour sortir se changer les idées. Et il aurait choisi une fille durant la soirée pour ne pas rentrer seul. Mais aujourd'hui, Marinette était là pour lui. Ce sentiment de bien être en rentrant chez soi, aussi loin qu'Adrien se souvenait, jamais il ne l'avait ressenti. Ni chez son père, ni ici. Même en ramenant une fille dans son lit. Le plus beau sentiment ce n'est pas l'amour. C'est de se sentir aimé. Et Marinette lui donnait toute l'affection qui lui avait manqué toutes ces années. Et elle l'aimait pour ce qu'il était lui, il n'avait pas besoin d'être un autre. Sa bonne humeur, son sourire, la façon dont elle le regarde, toutes ces choses qui le rendent plus fort, comment avait-il pu vivre sans cela jusqu'à présent ? La confiance qu'il lui accordait n'avait aucune limite. Si il avait su l'intensité du bonheur qu'elle amènerait dans sa vie, il y a longtemps qu'il lui aurait avouer ces quelques mots qui ont changé sa vie.
- J'ai commandé des sushis, chaton. Ils sont sur la table dit-elle en levant le nez de son livre.
Adrien s'affala sur le canapé et posa lourdement sa tête sur son épaule.
- Dure journée ? demanda Marinette en refermant son livre.
Adrien leva les yeux vers elle en soupirant. Marinette lui sourit et passa son bras autour de ses épaules, puis caressa ses cheveux affectueusement.
- Mon pauvre chaton, pas facile la vie de star, hein ? ria t-elle.
- Tu te moques de moi, ma lady ?
- Moi ? Mais non, je compatis vraiment !
- Ah oui ? Pourquoi tu rigoles alors ?
- Mais parce que tu me fais rire !
- Je vois pas ce qui a de drôle.
- Mais si, regarde-moi cette petite tête dépitée ! continua Marinette en lui pinçant les joues comme si il avait 5 ans.
- Toi, tu perds rien pour attendre ! ria t-il.
Adrien se redressa soudainement et la pris dans ses bras tout en la poussant sur le canapé pour la forcer à s'y allonger. Marinette éclata de rire. Ils restèrent un instant allongés tout les deux.
- Qu'est ce qu'on t'a posé comme question aux interviews ?
- Des bêtises comme d'habitude. Ils voulaient surtout avoir des infos sur ma vie amoureuse.
- Ah oui ? Et qu'est ce que tu leur a raconté ?
Adrien se redressa pour se mettre à la hauteur de son visage.
- Que j'avais la fille la plus merveilleuse du monde dans ma vie désormais.
Marinette lui sourit et se redressa pour poser ses lèvres sur les siennes. Ils échangèrent un baiser d'abord du bout des lèvres, puis de plus en plus intense. Marinette agrippa ses cheveux et sentait peu à peu l'excitation la gagner. Voyant la réceptivité dont faisait preuve Marinette, Adrien ne put s'empêcher de se laisser emporter par son enthousiasme. Sa langue jouait avec la sienne, et ses mains soulevaient furtivement son t-shirt. Il descendit légèrement pour embrasser la peau velouté de son ventre et la sentit frissonner sous ses baisers. Marinette se laissait peu à peu aller aux douces attentions de son ex-coéquipier tandis que celui-ci embrassait chaque parcelle de peau à découvert. Les doigts de Marinette se perdaient d'elles-même dans la chevelure doré du jeune homme, l'incitant à continuer son exploration. Adrien descendit un peu plus et arriva à la ceinture de son jean. Malgré la brume qui commençait à s'étendre dans son cerveau, Marinette songea une brève seconde à la facilité avec laquelle Adrien avait déboutonné son jean et l'avait fait glisser le long de ses jambes, trahissant bien malgré lui, son aisance pour retirer les vêtements féminins quels qu'ils soient. Elle chassa rapidement cette pensée parasite de son esprit.
Son souffle chaud descendit jusqu'à son entrejambe ce qui créa un courant électrique intense partant de son bas ventre et remontant à sa poitrine. Quand Adrien embrassa cet endroit si sensible, même à travers le tissu de son sous-vêtement, les doigts de Marinette s'agrippèrent soudainement à ses cheveux. L'effet d'excitation qu'il avait créé en elle dépassait tout ce qu'elle avait connu auparavant. Elle frissonna. Adrien fit glisser ses mains le long de ses cuisses puis remonta sur son ventre et la sentit frémir.
Quand la sonnette retentit soudainement, ils sursautèrent tous les deux.
- Tu attends quelqu'un, princesse ? demanda Adrien en se figeant instantanément.
- Non pas du tout. murmura t-elle s'extirpant tant bien que mal de son nuage.
Adrien se redressa, inspira profondément pour faire redescendre son excitation et se dirigea vers l'interphone. Sur l'écran de contrôle, apparut à sa grande surprise, une jeune femme qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs années mais qui n'avait presque pas changé.
- Juleka ? s'étonna t-il.
Marinette bondit du canapé et remit de l'ordre dans ses cheveux puis enfila son jean précipitamment.
- Juleka ? Tu es sérieux ? dit-elle incrédule en s'approchant de l'interphone. Que fait-elle ici ?
Après un accord visuel avec Marinette, Adrien lui ouvrit. Quelques secondes plus tard, la jeune femme était dans leur salon, assis en face d'eux.
- Désolée de te déranger ici Marinette mais ... je suis inquiète pour Luka. Il ... enfin, ça ne me regarde pas ce qu'il s'est passé entre vous même si j'en suis un peu triste, mais il ne va vraiment pas bien. Je pense qu'il faudrait que tu ailles lui parler. Il ne faut pas qu'il noie son chagrin dans l'alcool ...
- Dans l'alcool ? s'étonna Marinette.
- Il est vraiment déprimé tu sais ... Mari, tu étais tout pour lui. dit-elle en lançant un regard gêné à Adrien qui se sentit soudainement mal à l'aise. Va lui parler s'il te plait, juste quelques minutes. Je pense qu'il en a besoin pour tourner la page.
Marinette resta silencieuse et observa Juleka. Son cœur se serra malgré elle. Même si ces derniers temps avaient été difficile pour elle et Luka, elle ne lui voulait pas de mal et de savoir qu'il était au fond du gouffre lui faisait mal au cœur. Juleka avait raison. Après trois années passées avec Luka, elle se trouva un peu égoïste d'avoir coupé les ponts du jour au lendemain. Elle n'avait pas eu l'occasion de s'expliquer vraiment avec lui. Seul à seul. Elle lança un regard attristé à Adrien.
- Vas-y Mari. Ca ne me dérange pas. Si ça peut l'aider à surmonter ça ...
Adrien mentait. Pour la première fois, il mentait à Marinette.
Il voulait être compréhensif mais savoir que Marinette allait passer du temps avec Luka à nouveau le rendait fou de jalousie. L'amertume l'envahit et son estomac se noua. L'angoisse l'avait saisit mais il tenta de ne rien laisser paraître devant elle. Adrien se sentit égoïste mais son cœur et sa raison se disputaient dans sa tête.
Et si, elle changeait d'avis ?
Marinette hocha la tête mais ne vit rien du malaise d'Adrien et se tourna à nouveau vers son ex belle-soeur.
- Je vais aller lui parler, Ju. Ne t'inquiète pas. répondit Marinette.
***A suivre***
Note de l'auteur : Bonjour chers lecteurs et lectrices, merci pour votre patience. J'ai mis du temps à sortir ce chapitre parce que je reviens de vacances ET que j'ai tellement d'idées pour cette histoire qu'il faut que je fasse le tri, le ménage et le rangement dans ma tête. Un vrai chantier !! Pour cette histoire, j'ai voulu tester ce style d'écriture, un peu comme dans une série télé, avec plusieurs scènes différentes (comme si la caméra changeait de scène) et plusieurs intrigues qui se croisent. J'espère que c'est réussit ... Hâte de voir vos réactions ! A très vite !
P.S : Petite question : Est-ce que ça vous intéresse que je fasse un petit récap des personnages fictifs que j'ai intégré dans cette histoire ? Parce que il y en a tout de même pas mal maintenant et je me dis que ça serait plus facile de faire un petit récap de tout ça. La bande à Christie, Monica, Tara et compagnie ? Qu'en dites-vous ?
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