Le chant des sirènes

Avertissement : Ce chapitre contient des scènes et un langage qui peut choquer les plus jeunes.

- Allez viens, mon chaton lança Marinette en tendant la main à Adrien.

- Où est-ce qu'on va ?

- On retourne dans la gueule du loup.

- Mari ... je crois que c'est vraiment une très mauvaise idée !

- Tu sais quel est le meilleur moyen de faire taire les jaloux ? C'est d'être heureux ! Et ce soir, je compte bien passer une bonne soirée avec toi.

Adrien hésita. Marinette avait peut-être raison mais il n'arrivait pas à ôter ce mauvais pressentiment de son esprit. Pourtant, lorsqu'il était Chat noir, il suivait aveuglement sa Lady. Et ce même si le plan lui paraissait farfelu. Alors pourquoi pas ?

Marinette n'attendit pas son approbation et le traina à l'intérieur du club, tellement déterminée que le vigile à l'entrée n'eut pas le temps de lui poser la moindre question. Quand ils prirent à nouveau place dans le carré VIP, Marinette lança un œil triomphant à ses rivales qui l'observaient, abasourdies devant l'audace de cette inconnue sortie de nul part. Christie haussa les épaules d'un air hautain tandis que Caroline leva son majeur en sa direction. Marinette se contenta de soutenir leur regard et d'entrainer Adrien sur la piste de dance.

- Tu sais que je ne danse jamais, Princesse ?

- Pourtant je t'ai vu danser la dernière fois, tu te débrouilles très bien.

- Jamais en public.

- Pourquoi ? Ça ne va pas avec ton image, c'est ça ? Oublie un peu le regard des autres, et fait ce qui t'as envie, Adrien !

Marinette commença à remuer frénétiquement au rythme de la musique ce qui fit sourire Adrien. Elle leva les bras et tournoya sur elle-même, ajustant ses mouvements au tempo. Amusé par son aisance et emporté par le rythme, il se laissa vite prendre au jeu. Et bientôt, c'était comme si ils étaient seuls sur la piste. Tous les regards étaient tournés vers eux, mais ni Marinette, ni Adrien n'y fit attention à ce moment là. Ils ne dansaient que pour eux.

"So if you wanna dance dance. Let's start the show. 'Cause I want you to be mine. Yeah I want you to be mine."

- Tu te souviens de ce combat contre Rossignoble ? cria t-elle à son oreille pour couvrir le bruit des basses.

- Bien sur ! Tu te rends compte que l'on étaient déguisés en chat noir et Lady bug ce jour là ? répondit Adrien.

- Oh mais oui c'est vrai ! Qu'est ce qu'il se serait passé si on avaient enfilés nos masques ?

- Quelque chose comme ça ...

Adrien tourna le visage de Marinette vers le sien et posa soudainement ses lèvres sur les siennes. Marinette fut prise par surprise. Elle n'aurait jamais imaginé qu'Adrien l'embrasserait en public, qui plus est, dans ce lieu si emblématique pour lui. Elle se laissa aller à ce baiser improvisé, mais sentait déjà tous les regards oppressants se poser sur eux.

Adrien avait réussit à quitter son costume de star pour retrouver un naturel déconcertant. Il se sentait simplement heureux ce soir, avec Marinette. Ceux qui le côtoyait habituellement ne le reconnaissait pas. La spontanéité de sa nouvelle copine avait été contagieuse et ce soir, Adrien n'était plus "Adrien Agreste" mais juste "Adrien". La rage de Christie était palpable. Elle observait le couple du haut du carré VIP entourée de ses copines.

- Cette fille ... elle va regretter d'avoir voulu jouer dans la cour des grands. marmonna t-elle en la fixant sur la piste de danse.

- Je l'ai jamais vu ici avant, quelqu'un la connais ? se demanda Caroline.

- C'est une couturière de chez Agreste. répondit une jeune femme qui venait les rejoindre.

Les regards étonnés se tournaient vers elle.

- Comment tu sais ça, Mia ? interrogea Christie.

- Ma soeur travaille avec elle, je l'ai déjà vu là bas.

- Comment elle s'appelle ?

- Marinette Dupain-cheng.

- Alors Marinette ... On va voir si tu peux vraiment lui faire confiance.

Christie suivait du regard Adrien et Marinette qui montaient l'escalier pour rejoindre leur table. Ils se parlaient à l'oreille et riaient comme des enfants insouciants.

- Et on verra si tu auras encore envie de rire après ça. dit-elle en se levant soudainement.

Elle intercepta Marinette, profitant qu'Adrien soit passé devant, et saisit son bras d'une main ferme, enfonçant légèrement ses faux ongles dans sa peau. Marinette se retourna prête à se défendre mais Christie lui chuchota rapidement quelques mots à l'oreille et la relâcha aussitôt pour ne pas se faire remarquer par Adrien.

- Il va te larguer dès qu'il aura couché avec toi ! Comme il le fait à chaque fois ... Tu vois les trois filles qui sont assises là-bas ? Adrien a couché avec chacune d'entre elles, et avec moi aussi. Tu ne sera qu'une de plus, Marinette Dupain-cheng.

Marinette aperçut un sourire mesquin sur son visage et frotta son bras douloureux. Elle s'éloigna aussitôt et retourna s'asseoir à sa table. Marinette secoua la tête pour oublier ces paroles et rejoignit Adrien.

- Mari ? Tu as disparu derrière moi, ça va ? s'inquiéta Adrien en la voyant revenir tardivement.

- Ah ... je ... je me suis perdue sourit Marinette, tentant de faire comme si il ne s'était rien passé.

Adrien eut un petit rire amusé et l'invita à s'asseoir plus près de lui en passant son bras autour de ses épaules.

- Mari ... je passe la meilleure soirée ici depuis que j'y viens. Et c'est grâce à toi.

Marinette lui sourit et l'embrassa sur la joue.

- Moi aussi. C'est ma plus belle soirée depuis trois ans, chaton.

Adrien lui répondit à son tour par un sourire. La nuit était déjà bien entamée quand ils décidèrent, après un dernier verre, de quitter le club.

- Tu avais l'air à l'aise dans ce club. Il est loin Adrien du collège, celui qui était gêné de signer des autographes ... fit remarquer Marinette, pensive.

- Et ça te déplait, Princesse ?

- C'est amusant parce que je vois de plus en plus Chat noir en toi ...

- Mais tu n'étais pas amoureuse de Chat noir à l'époque ... répondit Adrien avec amertume.

Marinette s'approcha de lui et posa une main rassurante sur son épaule.

- J'aimais la sensibilité de Chat noir derrière son arrogance.

Adrien se retourna pour la serrer dans ses bras, sans ajouter un mot et posa son menton sur le sommet de sa tête pour la serrer plus fort contre lui.

- Alors comme ça tu aimes dominer. continua t-elle après un léger silence.

- Qui t'as raconté ça ? s'étonna Adrien.

- Christie 1 et Christie 2.

- Il ne faut pas que tu crois tout ce qu'on racontes sur moi, Mari ...

- Alors c'est faux ?

- Mari ... soupira t-il.

- Quoi ? Je suis curieuse ! ria t-elle.

- Tu sais quoi ? Le mieux, c'est que je te montres non ?

Marinette cessa de rire en voyant le regard soudainement provocateur d'Adrien. Elle sentit sa température intérieure s'élever de quelques degrés.

"Il va te larguer dès qu'il aura couché avec toi"

La voix de Christie dans sa tête la ramena soudainement à la raison. Pourquoi cette crainte s'était-elle immiscée en elle à son insu ? Christie avait réussit à la faire douter une fraction de seconde. Voyant l'hésitation de Marinette, Adrien s'inquiéta.

- Désolée Princesse, je ne voulais pas ...

- Non, non, ne t'inquiète pas chaton. C'est juste que ... quand je pense à tout ce qu'elles ont dit sur toi, je me dis que ... ces filles ne connaissent rien de toi. Comment tu fais pour être en paix avec toutes ces rumeurs ?

- On s'habitue à tout, tu sais. Mais je t'en prie Mari, quoi que tu aies entendu à mon sujet, ne te laisses pas influencer.

- Tu me dirais tout si je te le demandais ?

- Absolument tout. Mais seulement si tu veux bien entendre la réponse.

- Il y a des choses que je dois savoir sur toi que je ne connais pas encore ?

- Je crois que tu es la personne qui me connais le mieux, ma lady.

- Et sur ta vie amoureuse de ces trois dernières années ?

Adrien s'assit sur le lit en soupirant et observa Marinette. Il marqua un temps de pause, voulant s'assurer qu'elle serait prête à entendre la vérité.

- J'ai toujours été honnête avec toi Mari. Je ne peux pas le nier ... je suis sorti avec ... plusieurs filles, j'avoue. Jamais plus d'une semaine avec la même. J'ai fait quelques trucs, c'est vrai ... pour m'amuser ou parce qu'elles me l'ont demandés. Mais tout ça, ce n'était qu'une façon d'oublier que j'étais malheureux et que je me sentais seul. Quand on s'est croisés, il y a 4 mois, au coin de cette rue, je ... aucune fille n'est arrivé jusque dans ce lit depuis.

- Tu n'as pas couché avec une fille depuis que l'on s'est revu ?

- Non.

- Pourquoi ?

-Parce que je me suis rendu compte en te revoyant, que tu es la seule que j'aime, Marinette.

Marinette s'approcha et resta debout face à lui, sans le quitter des yeux. Elle posa ses mains sur ses épaules et se pencha à sa hauteur.

- Je serais toujours là maintenant, chaton.

- Je ne te laisserais pas t'en aller, ma Lady.

****

Affalé sur un fauteuil, Adrien écoutait d'une oreille les reproches de son manager. L'homme était furieux qu'Adrien n'ait pas pris son vol pour Los Angeles. Mais pour la première fois, Adrien se fichait complètement des conséquences que cela aurait sur sa carrière. Il était enfin avec la fille de ses rêves, et cela lui était amplement suffisant.

- Je t'ai obtenu un rôle dans un film. annonça l'homme dans son costume bleu.

- Je ne suis pas comédien.

- Ton physique suffira, tu n'as pas besoin de prendre des cours de théâtre.

- Je ne veux pas jouer dans un film si je ne suis pas bon.

- Adrien ... C'est un rôle à la Twilight, où tu n'auras qu'à jouer le beau gosse torturé et amoureux. Et tu excelles dans ce rôle visiblement !

Adrien se leva et se dirigea vers la sortie.

- Hey, j'ai pas fini Adrien, assis-toi !

- J'en ai assez entendu pour aujourd'hui. dit-il en claquant la porte derrière lui.

Adrien rabattu la capuche de son sweat sur sa tête en soupirant et se dirigea vers l'ascenseur quand il entendit un femme crier dans les toilettes.

- Non arrêtes ! Je veux pas ! Non lâche-moi ! hurla la jeune femme.

Adrien ouvrit la porte des toilettes pour femmes. Un homme d'une trentaine d'année, les cheveux noirs, sa peau mate recouvert de tatouages se tenait là. Une jeune femme blonde se débattait tandis que l'homme tentait de la maitriser en la bloquant contre la porte des toilettes.

- Tu n'avais qu'à pas jouer les allumeuses, sale petite garce. grogna l'homme.

- Tu me fais mal, arrêtes !

- Lâche-là tout de suite ! ordonna Adrien en se saisissant de son bras.

L'homme réagit aussitôt en envoyant son poing en direction de son visage mais Adrien eut le reflex d'esquiver le coup. Il en profita pour le maitriser en bloquant son bras dans son dos. Adrien le força à se mettre à genou et malgré sa force, l'homme ne bougea plus.

- Casses-toi d'ici avant que j'appelle les flics. menaça Adrien en appuyant son genou entre ses omoplates pour le dissuader de se relever.

Adrien posa son pied dans son dos, et donna l'impulsion pour l'envoyer au sol. L'homme se releva péniblement, trébuchant au passage, et s'appuya sur la poignée de porte. Adrien resta devant la jeune femme pour la protéger d'éventuelles représailles. Il disparut rapidement derrière la porte sans demander son reste. Quand Adrien se retourna, il comprit immédiatement dans quel piège il était tombé.

- Christie ? s'étonna t-il.

- Oh Adrien, tu m'as sauvé ! dit-elle en se jetant dans ses bras. J'ai eu tellement peur !

Christie pleurait à chaudes larmes et se cramponnait à lui. Bien que sa raison savait qu'il y avait de forte probabilité pour que Christie ait mis en scène cette agression, il y avait peut-être une infime possibilité pour qu'elle se soit réellement fait agresser. Adrien hésita et ses mains vinrent se poser sur ses épaules dans une tentative hésitante de réconfort.

- Qui étais ce type ?

- Un ex qui n'arrive pas à tourner la page. Il a du me suivre quand je suis entrée dans l'immeuble. sanglota Christie, toujours collée à lui.

- Que fais-tu ici ? demanda t-il suspicieux.

- Je viens voir Chloé. avoua la jeune femme.

Adrien l'écarta de lui soudainement en la tenant par les épaules. Christie l'observait, le visage mouillé par les larmes, son maquillage formant à présent des tâches sombres sous ses yeux.

- Je te laisse. conclu Adrien.

- Attends Adrien. J'ai peur qu'il soit encore dans le coin, Est-ce que tu peux me raccompagner chez moi ? supplia t-elle.

Adrien l'observa en silence. Il sentait le piège se refermer sur lui, mais une petite bribe de compassion face au regard suppliant de Christie le fit encore une fois hésité. Quelques secondes de trop.

- Mon chauffeur attend en bas, je lui dirais de te ramener chez toi. Je rentrerai à pied. répondit-il en posant sa main sur la poignée.

Voyant sa proie lui échapper, Christie changea de visage et de stratégie.

- Peut-être que je peux te remercier de m'avoir aidé ? suggéra t-elle en s'approchant de lui.

- Pas la peine.

Christie agrippa son bras voyant qu'Adrien avait entrouvert la porte. Elle se colla à lui subitement et appuya de tout son poids contre le sien, ce qui referma la porte et empêcha Adrien de l'ouvrir à nouveau sans faire preuve de force.

- Allons, Adrien. Tu sais que je peux être très reconnaissante. minauda Christie.

Adrien observait son jeu de séduction. Avec un léger mouvement d'épaule, il tenta de se dégager mais elle se servit de son autre main pour agripper soudainement son entrejambe à travers le jean ce qui le fit sursauter. Jusqu'où était-elle prête à aller pour obtenir ce qu'elle voulait ?

- Arrêtes ça tout de suite. siffla t-il, tenta de garder son calme.

Son sang bouillonnait en lui, Christie se pencha vers lui, collant encore d'avantage son corps au sien et approchant ses lèvres des siennes.

- Quoi ? Je suis sûre que ta nouvelle copine ne suce pas aussi bien que moi. murmura t-elle à son oreille.

Sur ces mots, Christie lui lécha la joue. Adrien sentit son sang ne faire qu'un tour et dans un élan de colère, il dégagea son bras et la repoussa brusquement contre le lavabo. Il s'essuya la joue d'un revers de manche tandis que la jeune femme riait aux éclats. Un rire insupportable à ses oreilles.

- A quoi tu joues, Christie ?

- Mais je ne joue pas Adrien.

- Peu importe l'idée malsaine qui a germé dans ta tête, je te conseille de laisser tomber tout de suite. Si tu fais du mal à Marinette, tu auras à faire à moi.

Il ouvrit brusquement la porte et la claqua immédiatement derrière lui. Il eut du mal à retrouver son calme tellement sa colère grandissait en lui. Il s'essuya plusieurs fois la joue, machinalement. Il sentait encore sa langue contre sa peau. Malgré la durée du trajet, ses poings étaient toujours crispés. Christie était allé voir Chloé et ça, ça n'augurait rien de bon. Autant Christie était une peste, mais elle n'avait pas l'influence de Chloé. Chloé Bourgeois avait le réseau pour ouvrir et fermer toutes les portes de Paris.

Quand Adrien rentra enfin chez lui, une douce odeur de plat mijoté emplissait la pièce et une musique entrainante raisonnait dans les enceintes. Il se dirigea dans la chambre d'où la voix de Marinette s'échappait. Elle chantait à tue tête, et pourtant avec justesse, les paroles de la chanson. Adrien s'assit sur le rebord du lit et l'écouta chanter. Après cette journée éprouvante, sa douce voix était apaisante. Rentré chez lui, et trouver une bonne odeur de cuisine, et une présence, cela lui faisait plus de bien qu'il n'aurait pu l'imaginer un jour.

Marinette sortit soudain de la salle de bain en se dandinant et en chantant à tue-tête.

"I lied for you, baby. I talked for your, baby. I cried for you, baby. But show me what you've done for me."

Marinette se figea aussitôt en le voyant et Adrien se figea également mais pour une tout autre raison. Marinette n'était vêtue que d'une serviette de bain nouée autour de sa poitrine. Ils s'observèrent un instant sans dire un mot, la musique raisonnant toujours dans l'appartement.

Voyant l'air fatigué d'Adrien et ses traits tirés, Marinette se risqua à lui demander si tout allait bien. Il se contenta de lui sourire et de lui faire signe de s'approcher. Quand Marinette fut assez près, il enroula ses bras autour de sa taille, et posa sa joue sur son ventre.

"Je l'aimais à cause de la paix que ça faisait d'être avec elle. Son sourire valait tous les remèdes. Elle avait comblé le vide en moi rien que par sa présence. Avec elle, je me sentais invincible."

Marinette n'hésita pas à lui caresser les cheveux comme si elle voulait l'apaiser. Elle sentait bien qu'Adrien avait passé une journée difficile. Il serra Marinette plus fort contre lui en soupirant, arrivant presque à faire abstraction de la tenue légère dans laquelle elle se trouvait. Marinette sentait son corps réagir à cette proximité agréable et sans qu'elle ne s'en rende compte, ses mains glissaient dans ses cheveux, appuyant le contact contre son ventre et sa respiration s'accelera. Adrien sentant les doigts de Marinette jouer avec ses cheveux, il laissa ses mains caresser ses hanches, puis descendre jusqu'à ses cuisses nues, les faisant remonter et descendre lentement. Son excitation s'éveilla soudainement. La pression de ses mains se fit plus insistante, il se pencha légèrement en arrière, et Marinette bascula bientôt sur lui, trouvant instinctivement sa place, à califourchon sur lui. Ils se figèrent, s'observant un long moment sans dire un mot. Adrien commença lentement à remonter ses mains le long de ses hanches et de ses côtes, laissant tout le temps nécessaires à Marinette de l'arrêter si elle le voulait. Mais elle n'en fit rien. Elle le laissa à son ascension jusqu'à l'endroit stratégique où sa serviette se nouait. Les doigts de jeune homme arrivèrent bientôt à ce petit bout de serviette enroulée qui maintenait cet ensemble fragile. Il hésita une dernière seconde, sans quitter Marinette des yeux. La jeune femme avala difficilement sa salive mais ne bougea pas pour empêcher ce qui arriva. Son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine, les doigts d'Adrien défirent le nouage de la serviette qui tomba aussitôt.

Devant lui, le spectacle que Marinette lui offrait était au delà de tout ce qui l'avait pu s'imaginer. La beauté qu'elle dégageait, son visage angélique, ses yeux brillants et ce corps d'une perfection à couper le souffle déclencha en lui une impulsion électrique si violente que tout ses muscles se raidirent soudainement. Marinette, bien que fébrile, le poussa à s'allonger et défit les boutons de sa chemise lentement, découvrant au fur et à mesure le torse d'Adrien. En faisant glisser ses mains sur sa peau et sentait ses muscles tendus sous ses doigts. Malgré elle, elle ressenti une petite satisfaction de le voir ainsi réagir à la vue de son corps dévêtu. La surprise passée, Adrien fit courir ses doigts sur ce corps qu'il pouvait enfin explorer. Il ne s'en priva pas. Tandis que ses doigts passaient de son ventre à sa poitrine, un sourire timide apparut sur ses lèvres. Marinette l'invita à se débarrasser de sa chemise, ce qu'il fit, profitant de sa position à demi assise pour serrer son corps au sien.

Bientôt ses mains ne furent plus suffisantes à la découverte de son corps. Il déposa des baisers sur sa peau brulante. Pour Marinette, ces baisers avaient à la fois l'effet d'une plume et d'une brulure tant ils provoquaient des sensations inédites en elle. L'excitation qui avait envahit son bas ventre n'avait jamais été aussi forte, et en sentant le désir d'Adrien contre son entrejambe, ses hanches se mirent à onduler subtilement. Ses doigts déboutonnèrent le jean d'Adrien si rapidement, que quelques secondes suffirent à l'en débarrasser. Sentant l'ondulation sensuelle que Marinette exerçait contre son corps, Adrien avait du mal à ne pas se laisser envahir par ses pulsions. Sa bouche et ses mains ne suffisaient bientôt plus à apaiser ce désir brulant en lui. Dans un sursaut d'excitation, Adrien la fit basculer et attrapa ses mains pour les maintenir au dessus de sa tête. Sa bouche continua d'explorer chaque parcelle de peau. Les gémissements de son ex coéquipière n'allaient surement pas calmer ses ardeurs. Et une fois débarrassé du dernier rempart de tissu qui emprisonnait son désir, Adrien ne se sentait plus capable de faire marche arrière. Marinette souleva ses hanches pour l'inviter à poursuivre ses intentions. Et quand elle sentit Adrien sur le point d'entrer en elle, elle se cambra d'impatience, appuyant ainsi le contact de leur bassin. La vague de plaisir qui s'insinua en elle eut l'effet d'un tsunami. La peau brulante et l'esprit embrumé, elle se laissait totalement aller à ce plaisir intense qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Elle émit un gémissement plus expressif que les autres et resserra ses mains autour de lui, ce qui incita Adrien à accentuer les mouvements de son bassin. Les deux ex coéquipiers prenaient le temps d'apprécier chaque seconde ensemble, savourant chaque sensation, chaque vague de plaisir. Adrien se força à garder une certaine lenteur pour faire durer l'intensité de son plaisir, encouragé par les gémissements explicites de sa partenaire. Les ondulations de Marinette sous son corps l'obligèrent bientôt à accélérer ses impulsions, et ses mouvements se firent plus secs, ce qui ne déplu pas à Marinette. Leurs mains s'unirent et ils atteignirent le sommet de leur plaisir, presque simultanément.

Pour Adrien, ce fut une réelle révélation. Le sexe, c'est bien mieux avec des sentiments. Cela n'avait rien de comparable à tout ce qu'il avait pu vivre auparavant.

Le lendemain matin, Adrien dormait encore quand Marinette se leva pour se servir un café. Elle ne pouvait se défaire du sourire qui étirait ses lèvres depuis sa nuit avec Adrien. Elle chantonna en s'installant sur le canapé du salon. Elle attrapa son téléphone sur la table basse et ouvrit le sms qu'elle venait de recevoir.

Une photo s'afficha sur l'écran.

Une photo si explicite, si insoutenable, qu'elle en lâcha son téléphone des mains.

"Ils essaieront de tout détruire"

***A suivre***

Note de l'auteur : Les choses se gâtent pour nos deux héros, mais le pire est à venir. Quelle garce cette Christie n'est ce pas ? Finalement mon histoire sera plus longue que les 4 chapitres prévus initialement. J'espère que vous m'en voulez pas :)

J'ai un petit jeu pour vous : Qui saura me dire le titre des deux chansons qui passent dans ce chapitre ?

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