A la fin, c'est toi et moi

Avertissement : un petit Lemon s'est glissé dans ce chapitre. 

"A la fin du film, c'est toi et moi"

Le téléphone de Marinette était éteint. Assise dans son lit d'adolescente tout en serrant son oreiller contre elle, elle regardait les photos d'Adrien sur son mur, qui n'avaient pas bougé de place depuis son départ de la maison. Malgré sa relation avec Luka, elle n'avait jamais osé les retirer. Elle fixait son visage le regard vague, les joues encore mouillées des larmes qu'elle avaient laissé coulées. Sa tristesse était passée mais sa colère, elle, ne faisait que grandir. 

Sans qu'elle le sache pourtant, celui dont elle fixait les photos tentait désespérément de la contacter.

Adrien faisait les cent pas dans le salon. Pourquoi Marinette ne décrochait pas ? Elle n'était pas rentrée à la maison et il commençait à se faire tard. L'inquiétude le rongeait et il s'imaginait déjà les pires scénarios dans sa tête. Soudain son téléphone sonna et le visage de Marinette apparut sur l'écran. Adrien s'empressa de répondre, manquant de faire tomber son téléphone. Quand il décrocha, il fut surpris de ne pas entendre la voix de Marinette, mais celle de Sabine, sa mère. L'espace d'une seconde, il s'attendit au pire et et retint sa respiration

- Ne t'inquiète pas Adrien. Marinette est ici. Viens la chercher, elle a besoin de toi. dit la mère de Marinette à l'autre bout du fil. 

Adrien bondit de sa chaise et attrapa les clés de sa moto pour filer à toute allure dans les rues de Paris, jusqu'à la boulangerie des parents de Marinette. A ce moment là, il regretta de ne plus être Chat noir. Avec Plagg, il aurait bondit jusqu'à chez elle en quelques minutes. Aujourd'hui, il n'était qu'un simple motard dans un trafic capricieux. Il n'était plus un super héros, mais un garçon ordinaire parmi d'autres. 

La mère de Marinette accueillit Adrien et lui expliqua la raison pour laquelle Marinette était venu se réfugier chez eux. Sabine l'encouragea à rejoindre Marinette dans sa chambre, tandis que Tom resta silencieux. Adrien n'y prêta pas attention et monta l'escalier raide qui menait à la chambre de Marinette. Il se remémora le jour où il avait pénétré dans cette chambre pour la première fois. Il y a neuf ans. Pour ce tournoi de jeux vidéo auquel ils devaient participer. Il y avait quelque chose de rassurant à se replonger dans les vieux souvenirs.  Quand il ouvrit la trappe, tout était comme avant. C'est probablement ce jour là qu'il avait réellement compris ses sentiments pour elle. Mais Lady bug avait déjà pris trop de place dans son coeur pour qu'il ne décide de renoncer à elle. Il leva la tête vers la mezzanine et grimpa l'échelle. Dans le lit, Marinette tenait son coussin contre elle, emmitouflée dans un vieux sweat rose pastel au motif de licornes colorés, elle sursauta en le voyant. Il remarqua son visage rougi par les larmes et ses yeux gonflés. Il s'approcha à quatre pattes sans dire un mot et quand il fut assez proche, s'assit contre elle en collant son corps au sien. Marinette se sentit aussitôt rassurée par sa présence et les dernières bribes de tristesse en elle s'estompèrent. Et bien qu'elle ne voulait pas qu'Adrien la voit dans cet état, elle était contente qu'il soit là.   

- Je suis désolé Mari. soupira t-il

- Tu n'as pas à être désolé Adrien répondit-elle en se tournant vers lui. 

- Si. Je suis désolé si mon père ...

- Tu n'as pas à être désolé à sa place. le coupa Marinette. 

- Mais si c'est à cause de moi que ... insista t-il. 

- Non, Adrien ! Ce n'est pas à cause de toi. J'ai fait une erreur. L'erreur d'être trop naïve et de faire confiance aux autres. rétorqua Marinette. 

- Mari ...  

- Ces filles ... Je les ai provoqué ... je savais à quoi m'attendre. Tu n'as pas à t'en faire pour moi, je trouverais un autre travail, ce n'est pas grave. affirma t-elle, pleine d'assurance.

Marinette voyait le regard attristé d'Adrien pour elle. Si il avait été un chat, il aurait eut les oreilles baissés.

- Hey, ne t'en fais pas chaton ! Avec toi à mes côtés, je n'ai peur de rien. dit-elle en passant sa paume sur sa joue. 

Adrien releva les yeux vers elle et son regard vert rencontra le regard océan de Marinette. Il lui suffit d'un regard pour être rassuré. Marinette était forte. Après tout, elle était Lady bug. 

- Tu as raison, Mari ! Tu es forte et tu es douée. Tu vas vite rebondir. Mon père a perdu sa meilleure couturière. 

Marinette lui répondit pas un sourire, et Adrien la ramena contre lui avec son bras. Elle posa sa tête sur son épaule, ses doigts se mêlant aux siens. Il restèrent quelques instants, blotti l'un contre l'autre, dans ce lit d'ado qui rappelait tant de souvenirs à Marinette. Elle réalisa soudain qu'elle était sur son lit, dans les bras d'Adrien et qu'il y a encore quelques années, elle aurait tant rêvé d'une scène pareille. 

- Tu as encore ces photos ? demanda Adrien d'un ton moqueur. 

Marinette sursauta. Malgré les années, et bien qu'ils étaient en couple maintenant, elle avait toujours autant honte lorsque quelqu'un les voyait. 

- Oh non ne regarde pas ! dit-elle en tentant de lui masquer les yeux. 

- Je les ai déjà vu pleins de fois, Mari ! ria t-il. 

Adrien avait basculé en arrière et Marinette s'était mise à califourchon sur lui pour tenter de lui masquer la vue de son mur de fangirl. 

- Ah bon ? dit-elle en se figeant subitement. 

- Tu te souviens que j'étais Chat noir n'est ce pas ? dit-il avec un clin d'œil caractéristique de son alter ego. 

Marinette se remémora leur combat contre L'Insaisissable. Et la remarque de Chat noir.

"Ouah ! Ca fait quand même un paquet de photos"

Et plus tard, lorsqu'elle avait croisé Adrien au collège. 

"J'ai pris l'habitude avec mes fans. Y en a qui ont des photos de moi partout. Parfois même dans des endroits pas possibles"

Adrien tourna la tête vers le mur où quelques photos de lui étaient accrochés. 

- J'étais jeune ... je suis quand même plus beau maintenant, non ? fanfaronna Adrien à la manière de Chat noir. 

Marinette lui sourit et passa sa main pour écarter quelques mèches de cheveux tout en admirant son visage. 

- Tu as perdu ton innocence ... dit-elle un sourire doux sur les lèvres. 

- Qu'est ce que ça veut dire ça ? Je te plais plus ou moins qu'avant ? s'inquiéta Adrien. 

- Quand tu étais jeune tu plaisais à l'adolescente que j'étais. Maintenant tu es un homme ... murmura t-elle en se penchant vers lui. 

- Je plais à la femme que tu es devenue ?  demanda Adrien.

- Exactement, chaton. répondit-elle en tapotant le bout de son nez avec son index. 

Leurs lèvres s'étaient instinctivement rapprochées pour finir sceller par un baiser passionné. 

- Rentrons à la maison, ma lady. murmura t-il entre deux baisers.

En descendant de la mezzanine, Adrien aperçut un objet qui l'intrigua. Posé là, près du bureau de Marinette. Cet objet qui avait tant de signification pour eux. Il le pris en main et remarqua la gravure argentée qui ornait le manche. Un papillon. Celui de la maison Agreste. C'était bien celui là qu'il avait donné à Marinette, il y a 10 ans.

- Tu l'as toujours ? dit-il en souriant.

Marinette descendit à son tour et s'approcha. Elle pris l'objet dans ses mains et le regarda avec nostalgie.

- C'est toi qui l'a dit, Adrien. C'est sous ce parapluie que tout a commencé.

Adrien passa ses bras autour de sa taille et l'attira contre lui. Il caressa sa joue du dos de la main, et lui sourit.

- La pluie ne cessera jamais de tomber, Marinette.

Marinette se dressa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser aérien sur ses lèvres. 

Adrien fut le premier à descendre. Les parents de Marinette l'attendaient dans la cuisine. Sabine semblait toujours aussi douce qu'à son habitude, quoi que marquée par l'inquiétude. Tom lui avait le visage fermé, une expression de colère s'était gravée sur son visage. Avec sa carrure imposante, il s'approcha lentement d'Adrien qui leva la tête pour soutenir son regard.

- Pendant trois ans, ma fille n'a jamais pleuré une seule fois à cause de Luka ... gronda t-il.

- Tom, arrête, ce n'est pas sa faute. intervint Sabine. 

- Bien sûr que si. Peut-être que Marinette aurait gardé son travail si elle était encore avec Luka.

- Tu n'en sais rien, Tom. rétorqua Sabine, agacée. 

- Tu préfères que ta fille sorte avec un mannequin égoïste plutôt qu'avec un brillant étudiant en droit ? lui fit remarquer Tom comme si Adrien n'était pas là. 

- On en a déjà parlé, c'est son choix. Et Adrien n'y est pour rien ... 

- Peut-être que tu ferais mieux de la quitter pendant qu'il est encore temps, jeune homme ... reprit-il en se tourna vers Adrien. 

- Tom ! Ca suffit ! s'énerva Sabine.

Adrien se sentit bouillir de l'intérieur, il avait envie de hurler. Tant d'années à attendre l'amour de sa vie, il ne lui était pas concevable que le père de Marinette veuille lui enlever son bonheur. Il serra les dents et pris une profonde inspiration. 

- Je la protégerai. rétorqua Adrien. 

- Tu vas la protéger ? Et comment ? C'est toi qui va lui retrouver un travail ?

 - Vous ne comprenez pas, je l'aime. Je l'aime vraiment. se défendit Adrien. 

- Et c'est quoi ton expérience de l'amour ? Tu as 23 ans, as-tu eu une seule relation sérieuse parmi toutes les filles qu'on a vu dans les magazines ? s'emporta Tom. 

- J'ai attendu des années pour être enfin avec Marinette. Je ne laisserai personne m'empêcher d'être avec elle. Personne. Même pas vous, Mr Dupain ! s'énerva Adrien en soutenant le regard du père.

Tom se figea, stupéfait par l'audace de ce jeune homme aux yeux verts qui lui tenait tête.

- J'aime Marinette depuis que j'ai 15 ans. Aujourd'hui j'en ai 23, et mes sentiments n'ont fait qu'accroitre pendant toutes ses années. Donc, vous pouvez imaginer à quel point je l'aime. Et à quel point je l'aimerais dans 10 ans. Et dans 20. Je veux être à ses côtés, chaque jour de ma vie. Si je n'ai pas eu de relation stable avec une autre fille, c'est parce que j'étais amoureux de Marinette. C'est elle, et aucune autre ! Je l'ai attendu toutes ces années. Je la protègerai contre le monde entier, je la soutiendrai dans tout ses choix, et chaque jour je lui dirai, et je lui prouverai à quel point je l'aime.

Marinette resta figée dans l'escalier, s'agrippant à la rambarde un instant. Entendre Adrien parler à cœur ouvert l'avait bouleversée. Les mots résonnaient dans sa tête pour venir se loger directement dans son coeur. Chaque syllabe venait directement se graver dans son coeur. Elle se sentit soudainement comblée et remplie de bonheur. L'amour peut vous faire oublier tout le reste. et au final, rien n'a d'importance quand vous êtes avec celui que vous aimez. Elle avait perdu son travail, et alors ? Elle en retrouvera un autre. Tant qu'elle est avec Adrien, peu importe les épreuves qu'elle devra traverser, elle peut tout surmonter. 

"Je t'aime. Pas d'un amour de vacances, d'un amour d'un instant. Je t'aime d'un grand amour dont je veux les tristesses comme les joies, d'un amour où je suis engagée corps et âme, si lourd  et si précieux que parfois j'en ai le souffle coupé" Simone de Beauvoir. 

Un silence empli la pièce. Sabine et Tom observait Adrien. Marinette descendit les rejoindre et posa sa main sur l'épaule d'Adrien qui se tourna vers elle et lui sourit. Au passage, il remarqua le sourire ravi de la mère de Marinette.

- Papa, Maman ... Merci de vous inquiéter pour moi mais ... ce n'est pas la peine. Tout vas bien.  

- Tu es sûre que tu te sens mieux ma chérie ? s'inquiéta Sabine. 

- Oui, maman. Je vais bien maintenant qu'Adrien est là. répondit-elle en échangeant un regard complice avec son ex-coéquipier. 

- Je prendrai soin d'elle, ne vous inquiètez pas. dit Adrien à l'attention des parents, et surtout du père de Marinette. 

- Rentrons à la maison, maintenant. fit Marinette.    

Marinette embrassa son père et sa mère et attrapa le casque que lui tendait Adrien. 

- Merci de m'avoir appelé, Mme Cheng. dit Adrien avant de passer la porte.

Quand il rentrèrent enfin chez eux, Adrien et Marinette furent surpris de voir leur vieille voisine sur le palier qui semblait les attendre.

- Bonjour Mme Yang. fit Adrien.

La vieille dame se baissa et caressa son chat, roulé en boule sur le tapis de l'entrée.

- Lucky est nerveux. La tempête se prépare. marmonna  t-elle, inquiète.  

Adrien et Marinette se lancèrent un regard incrédule.

- Quelle tempête, Madame ? demanda Marinette.

- La tempête médiatique. répondit-elle comme une évidence.

Adrien et Marinette ne comprenait pas où voulait en venir l'énigmatique vieille dame.

- Votre secret sera difficile à garder. continua t-elle sans les laisser réagir.

Les deux ex-coéquipiers sursautèrent.

- Quel secret ? firent-ils en cœur.

- Je ne doute pas que vous êtes forts et que vous y résisterez. Mais je pense qu'il est temps. Je lui avais dit qu'il viendrait un jour, où il faudra vous les rendre. C'était trop tôt. Ce vieux têtu n'a pas voulu m'écouter, une fois de plus. Mais si Lucky est nerveux, c'est parce qu'il en reste encore un à récupérer.

Marinette et Adrien n'osaient plus dire un mot et laissèrent la vieille dame débiter son flot de paroles incompréhensibles. Elle semblait inhabituellement nerveuse.

- Votre mission n'est pas terminée. conclu t-elle en se redressant difficilement.  

Elle se dirigea vers la porte et le chat la suivi.

- Paris a encore besoin de vous. lâcha t-elle sans les regarder avant de disparaitre derrière la porte.

Marinette et Adrien restèrent silencieux, l'un et l'autre analysait dans sa tête chaque mot de la vieille dame. Ils se regardèrent comme si aucun n'osait avouer à l'autre la folle explication à cette drôle de discussion. 

Un léger silence s'installa entre eux tandis qu'ils poussaient la porte de l'appartement.  Adrien accrocha son blouson dans l'entrée puis déposa un baiser affectueux sur le front de Marinette avant de se diriger vers la chambre.  

- Je vais prendre une douche. lança t-il.  

- C'est ton côté mannequin ? se moqua Marinette. 

Adrien eut un petit rire amusé et fit volte face. Il s'approcha d'elle et l'obligea à lever la tête vers lui. Son regard avait changé à nouveau, il avait à chaque fois ce même regard brillant dès qu'il lui faisait une remarque un peu provocatrice. Et à chaque fois, c'est Chat noir qu'elle voyait en lui. 

- Et si ... tu venais avec moi ? chuchota t-il contre ses lèvres. 

Marinette se sentit prise d'un soudain coup de chaleur, elle ne s'attendait pas à une telle réaction de sa part. Elle fut pétrifiée. Elle se sentait fébrile, comme si à chaque fois, c'était leur première fois. Cet aspect de la personnalité d'Adrien l'impressionnait facilement. Adrien ne se laissa pas déstabiliser, ses mains firent glisser la fermeture du sweat de sa partenaire puis attrapèrent les pans de son t-shirt et le tira vers le haut pour l'en débarrasser. Marinette se laissa faire tandis qu'Adrien se montra très entreprenant. Il pris sa main et l'emmena avec lui dans la salle de bain. 

- Tu as peur de moi, ma lady ? demanda t-il voyant sa soudaine timidité. 

Sans lâcher sa main, il l'attira brusquement contre lui. Marinette tenta de retrouver son assurance, et attrapa à son tour les pans de son t-shirt pour lui retirer. Adrien s'étonna de cette soudaine prise d'initiative mais Marinette ne fit pas la fière très longtemps. Bientôt les doigts d'Adrien jouaient avec les boutons de son jean qu'il fit glisser ensuite le long de ses jambes. Marinette reprenait à peine confiance qu'il la déstabilisa à nouveau en déposant des baisers le long de ses jambes, remontant lentement ses cuisses puis son ventre avant de revenir à sa hauteur. Il lui sourit, l'air triomphant. Marinette fronça les sourcils et pris une profonde inspiration. Elle savait qu'il faisait exprès de la déstabiliser mais elle ne se laisserai pas impressionner si facilement. Elle l'attrapa par la ceinture et l'attira brusquement contre elle. Adrien eut un gémissement de surprise qui l'a fit sourire. Elle vint rapidement à bout de la fermeture du jean et lui enleva en tirant dessus brusquement. Tous deux en sous-vêtement l'un en face de l'autre, ils se regardèrent. Comme un défi, chacun attendait la prise d'initiative de l'autre. Le regard joueur d'Adrien s'opposant au regard fier de Marinette. Elle releva le menton tandis qu'il eut un sourire amusé. Marinette passa la main dans ses cheveux et défi l'élastique qui les maintenaient attachés puis balança la tête pour les libérer. Adrien recula d'un pas et tourna le robinet de la douche sans la quitter des yeux. Puis il retira son boxer, sans plus de pudeur. Il recula sous le jet et laissa l'eau couler sur son corps tout en lui lançant des regards provocateurs.  Marinette l'observait bouche bée. Elle lui découvrait une nouvelle sensualité, une beauté qu'elle n'avait pas encore observé. Sous la douche, l'eau ruisselant sur son corps parfait fit grimper sa température interne soudainement. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits et pris une profonde inspiration pour se dévoiler à son tour. Entièrement nue devant Adrien, Marinette tremblait presque sous la fausse assurance qu'elle voulait lui montrer. Adrien sentit son excitation monter d'un cran en voyant sa partenaire nue devant lui. Son corps lui faisait bientôt comprendre que le petit jeu avait bien trop duré, et cela n'échappa pas à Marinette qui eut un sourire amusé en voyant la réaction instantanée qu'elle avait provoqué chez lui. Adrien l'attrapa par le bras et l'attira contre lui, s'emparant aussitôt de ses lèvres. Marinette ne jouait plus. Et Adrien non plus. Son corps se colla au sien, et il plaqua Marinette contre le mur de la douche, l'obligeant à monter ses mains au dessus de sa tête, maintenant fermement ses poignets pour couvrir son cou et sa poitrine de baisers brûlants. Marinette soupira de plaisir en sentant ses lèvres sur sa peau. Il fit ensuite glisser ses mains le long de ses cuisses et attrapa ses hanches pour la soulever. Marinette enroula instinctivement ses jambes autour de sa taille et resserra l'étreinte entre eux. Quand elle sentit Adrien entrer en elle, elle se crispa de plaisir, enfonçant ses ongles dans ses omoplates sans s'en rendre compte. Adrien poussa un gémissement rauque et bougea lentement son bassin pendant que Marinette caressait son dos et passait les doigts dans ses cheveux. Ses lèvres n'arrivaient pas à quitter son cou tandis que Marinette s'agrippait à lui de toutes ses forces. Les ondulations de leur bassin se synchronisèrent pour ne former qu'une seule et même vague de plaisir qui les submergea. 

- Alors Mari, tu aimes mon côté mannequin ? murmura t-il en reprenant son souffle. 

- Tu es vraiment un petit prétentieux, tu sais ça Adrien Agreste ? répondit-elle, haletante. 

Adrien se mit à rire et déposa un baiser appuyé sur sa joue tout en la serrant dans ses bras.   

***

- Tu ne peux pas faire ça, Alya ! s'emporta Nino. 

Alya soupira et posa bruyamment son verre sur la table devant elle. Cela faisait des années qu'elle n'était pas revenu chez Nino. Rien n'avait changé dans son appartement. Cela lui rappelait d'agréables souvenirs. Et aussi ces soirées d'inquiétudes qu'elle avait passées en attendant qu'il termine ses concerts. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas revu lui non plus. Sa carrure avait évolué depuis le collège. Fini le jeune homme frêle avec sa casquette rouge, aujourd'hui Nino était un homme doté d'un charisme incroyable. Sa silhouette fine et élancé, son air un peu geek derrière ses grandes lunettes, les cheveux coiffés en arrière et l'air nonchalant le rendait encore plus séduisant. Alya se sentit frissonner. Pourquoi était-elle encore attirée par lui après toutes ces années et toutes ces souffrances ? Elle ne savait pas le dire elle-même. Quand on a aimé quelqu'un si fort, il est difficile d'en effacer toutes les traces. 

- Nino, tu ne comprends pas ! Si j'ai remonté cette piste, ça veut dire que n'importe quel journaliste un peu perspicace pourra en faire autant. Si cette émission est produite, leur identité sera affichée au grand jour. Crois-tu vraiment qu'ils ont besoin de ça maintenant ?

- Mais tu ne peux pas accepter de faire un reportage là-dessus, tu es sa meilleure amie !

- Si ce n'est pas moi, ce sera quelqu'un d'autre. Et si mon patron découvre que j'ai caché des informations ?

Nino s'assit lourdement sur le canapé, laissant tomber ses bras. Il serra la mâchoire. Ses sentiments étaient contradictoires, il en voulait à Adrien de lui avoir caché son secret. Et en même temps, horrifié à l'idée que tout allait bientôt être dévoilé au grand public. Sa carrière, sa sécurité, son couple, tout serait en danger.

- Il faut leur en parler alors. conclu Nino en se mordant la lèvre inférieure. 

***

- Suis-moi, princesse. J'ai une surprise pour toi. 

Adrien avait insisté pour emmener Marinette au bout de la rue. Elle se demandait pourquoi il était si énigmatique. Il s'arrêta soudainement, en plein milieu de la rue et lui demanda de fermer les yeux. Elle le sentit prendre sa main dans la sienne et fit jouer des clés dans une serrure. Il l'a fit entrer à l'intérieur du bâtiment quand il lui demanda d'ouvrir les yeux.

Marinette se trouvait dans une boutique vide. Elle observait la pièce aux murs blanc immaculés, le sol en parquet de chêne, le comptoir de la caisse en parfait état, les étagères et les portants vides. Marinette ne comprit pas immédiatement pourquoi Adrien l'avait emmené ici.

- Ce n'est pas tout, viens voir. dit Adrien avec l'enthousiasme d'un enfant. 

Adrien l'emmena au fond de la boutique et ouvrit une porte sur un atelier de couture. De grandes tables, des mannequins en tissu, des machines à coudre presque neuves étaient installés dans la pièce. Le paradis pour une jeune styliste.

- Mais Adrien, qu'est ce que ... bégaya Marinette sans y croire. 

- C'est pour toi Mari ! C'est ton nouveau lieu de travail ! J'ai acheté le fond de commerce à une dame qui prenait sa retraite. Ca tombe bien, non ? Et c'est toi la chef maintenant, tu pourras créer tes propres vêtements, et les vendre ici.

- Oh mon dieu Adrien, c'est trop ... dit-elle les larmes aux yeux.

- Rien n'est trop beau pour toi, ma lady. répondit Adrien. 

Elle se jeta à son cou et le serra dans ses bras. Adrien la serra encore plus fort. 

- Je veux que tu réalises tes rêves, princesse. murmura t-il à son oreille. 

Marinette se redressa et le regarda tendrement puis déposa un doux baiser sur ses lèvres. 

- C'est incroyable chaton, merci. Merci infiniment. 

Adrien la souleva de terre et la fit tournoyer brievement ce qui déclencha chez Marinette un fou rire de bonheur incontrôlé dans lequel Adrien la suivit. 

A cet instant, Adrien et Marinette pensaient naivement avoir passé l'épreuve la plus difficile. Pourtant, rien n'aurait pu les préparer à affronter les événements à venir et ils oublièrent bien vite les mises en garde de leur sage voisine. Malheureusement pour eux, ils n'avaient pas remarqué l'étrange ressemblance physique de la vieille Madame Yang avec une personne qu'ils avaient bien connu autrefois. Sinon, ils auraient certainement compris le message de la vieille dame. Mais pour l'heure, les deux ex super héros étaient bien trop occupés à profiter de leur bonheur. 

*** A suivre ***




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