Chapitre 12 :


PDV Ron:

          La petite lampe de chevet s'allumait et s'éteignait chaque minute, illuminant et plongeant alternativement ma chambre dans l'obscurité.
J'observais le petit objet que j'avais entre mes mains avant de l'actionner à nouveau. La boule de lumière s'échappa alors de la lampe en direction du deluminateur que Dumbledore m'avait légué, là où elle termina prisonnière après que je l'ai refermé, plongeant ma chambre dans la pénombre.

          Je soupirais bruyamment. J'étais incapable de dormir. Incapable. Mes pensées fusaient dans tous les sens, empêchant ma tête et mon corps de prendre du repos. Mes nerfs étaient constamment tendus, à l'affût du moindre bruit, du moindre danger qui pourrait apparaître.
Cependant, une partie de mes pensées, était dirigés vers quelque chose d'autre. Ou plutôt quelqu'un d'autre.
Je baissais les yeux vers le déluminateur que je tenais dans ma main en lâchant un nouveau soupire. Ces pensées-là étaient les plus dur à faire taire ces dernières semaines.

          Je me levais de mon lit, glissant le déluminateur dans ma poche non sans un nouveau soupire.
Une envie de sortir de cette pièce m'avait envahi, ne voulant pas passer encore des heures allongées sans pouvoir dormir.
Une fois dans le couloir, je me dirigeais doucement vers les escaliers avec bruit me figea en chemin.
Je m'arrêtais plusieurs longues secondes, croyant ma fatigue responsable de ces imaginations, lorsque le son parvenait à nouveau à mes oreilles.
Et c'est lorsque je compris que le son entendu était un sanglot, provenant de la chambre occupée par Hermione, que je me dirigeais vers directement cette dernière.

          Je remercie pas une seule seconde à entrer dans sa chambre, refermant la porte derrière moi et murmurant son nom.
Je m'avançais doucement vers son lit, lorsque je la vis enfin, les joues inondées de larmes, les yeux fermés sur un visage préoccupé, gigotant dans son sommeil.
Je m'assis au bord de son lit, alors que ses pleurs et cris reprenait, parfois échapper quelques mots, témoignant de son cauchemar.

     - Hermione, réveille-toi, murmurais-je en la secouant légèrement.

Elle arrêta de bouger. Ses pleurs continuait cependant lorsque je l'entendis murmurer entre deux sanglots:

     - Ron ...

Je me figeais quelques instants, la pensant réveiller, présente bougea à nouveau:
     - Arrêtez, arrêtez lâchez-le!
Sa voix brisée me bouleversais, ainsi que ses pleurs.
Je la secouais à nouveau l'appelant à chaque fois plus fort lorsqu'un coup elle sursauta et se releva en se débattant presque immédiatement à la vue de mes mains sur ses poignets:

     - Chut calme-toi Hermione, c'est moi, Ron, murmurais-je en pose doucement mes mains sur ses épaules.

Elle cessa alors de se débattre, tentant en vain de reprendre sa respiration entre quelques sanglots.

     - Tu as fait un cauchemar, c'est terminé, murmurais-je à nouveau en la serrant dans mes bras.
Elle étouffa quelques sanglots dans mon cou, alors que ses mains tremblantes s'attrapaient fermement mon t-shirt dans mon dos, retournant mon cœur à chaque fois.

Je caressais alors doucement ses cheveux, avant d'embrasser doucement le haut de sa tête, tiraillée entre ma peine de la voir comme ça et mon bonheur face à cette proximité.

          Après plusieurs minutes, ses pleurs se calmèrent et elle se décolla légèrement de moi, gardant ses mains dans mon dos (non sans un nouveau frisson de ma part à cette pensée), mais suffisamment décollé pour que je puisse voir son visage.
Elle se retourna vivement, cherchant à tâtons et d'une main tremblante l'interrupteur de la lampe de chevet. Je sortis alors de ma poche mon déluminateur avant de l'actionner. Une lumière douce illumina alors la chambre. Elle se tourna à nouveau vers moi, les sourcils froncés, regardant le petit objet présent dans ma main avec un regard interrogateur. Je me justifiais alors à voix basse:

     - Je le garde toujours avec moi ... juste au cas où.

J'espérais que mon ton soit suffisamment explicite du «cas» où j'en ai eu besoin plus que tout. Elle plongea ses yeux rougis dans les miens m'étonnant face à tant de franchise dans son regard. Je me perdit alors dans ses yeux, fouillant son regard, me noyant dans des courants de sentiments, tandis que mes mains caressaient tendrement son visage.
Je murmurais doucement:
     - Tu te sens mieux?

Elle ferma longuement les yeux avant de plonger à nouveau ses yeux dans les miens:
     - Maintenant oui.

          Après quelques instants, je m'éloigne légèrement d'elle, retomber mes bras sur le matelas. Elle baissa alors la tête, joignant ses mains entre elles.
Je la surprise à regarder sa cicatrice sur son avant-bras. Une expression douloureuse traverse rapidement mon visage et comme si elle détecte sentit elle releva doucement sa tête vers moi, son visage peiné, encore marqué par les larmes qu'elle venait de verser.

     - Tu restes toujours aussi magnifique, déclarais-je dans un souffle.

Ses lèvres s'entrouvrirent alors, tandis que je me rapprochais à nouveau d'elle. Je déposais un doux baiser sur son front, respirant profondément son odeur, n'ayant comme effet que d'accentuer les battements de mon cœur.

     - Tu ferais mieux de te reposer chuchotais-je avant de me lever pour partir.

          Mais une petite main, fine et douce se posa sur mon poignet délicatement. Je m'arrêtais alors immédiatement, me retournant vers elle d'un regard interrogateur. Elle garda son regard fixé sur mon poignet alors je me rassis à nouveau face à elle.
Les yeux toujours baissés, elle déposa son autre main dans mon dos, attrapant une nouvelle fois mon t-shirt comme pour m'empêcher de partir.
Son regard était fuyant malgré mes efforts pour le capter, sa voix elle, était bouleversée sous murmura:
     - Je n'arrive pas à dormir ... sans toi.
Elle respirait fort, comme pour contrôler ses pleurs publiés ajoutés dans un souffle suppliant:
     - Reste avec moi.

          Mon cœur menaçait alors d'exploser. J'hochais immédiatement la tête, incapable de dire quoi que ce soit, caressant doucement son visage d'une main rassurante.
Elle se décala alors, m'invitant silencieusement à m'installer à ses côtés, ce que je fît naturellement.
Elle se rallongea, respira profondément tendit que je m'allongeais à mon tour, actionnant à nouveau le déluminateur pour plonger la chambre dans le noir.

          Une faible lumière, provenant de la fenêtre traversa la chambre, me permettant de distinguer facilement son visage dans la pénombre. Elle était tournée vers moi, me regardant également.

          D'un geste doux, je caressais alors le coin de ses lèvres dans un sourire léger. Une habitude que j'avais prise depuis des mois maintenant, dont je ne pouvais plus moi passer.
Elle me rendit le même sourire, son regard dévorant mon visage, ce qui avait comme conséquence de battre mon cœur encore un peu plus fort.

          Je me relevais alors, m'asseyant dans son lit. Intriguée par mon attitude, elle se relève aussi.
Je me tournais alors vers elle, déterminée.
Mes pensées étaient les mêmes depuis des mois maintenant, si fortes me rongeaient de l'intérieur. Elles débordaient et étaient sur le point de s'échapper. Mais je n'en pouvais plus, je ne pouvais plus tenir comme ça encore longtemps.

     - Hermione ... il faut que je te dises quelque chose.

          Elle se tourna également vers moi, les sourcils froncés, cherchant dans mes yeux une réponse. Sa présence si près de la mienne me chamboulait, tournant et retournant mon cœur et mes sentiments dans tous les sens.
Après une inspiration, je pris délicatement ses mains dans les miennes:

     - Hermione, je ...
Je marquais un silence, cherchant mes mots dans ce tumulte d'informations que transmettait mon cerveau. Je repris dans un murmure :
     - On s'était promit pendant la guerre qu'on la finirait ensemble quoi qu'il arrive, qu'on s'en sortirait ensemble. Et si tu savais comme j'ai espéré que tout se passes bien simplement parce qu'il y avait des centaines de choses que je ne t'avais pas dit et qu'il fallait que je te dise.

          Elle serra doucement mes mains dans les siennes face à mon silence. Je relevais alors mon regard que j'avais baissé pour le plonger dans le sien. Elle paressait chambouler, m'encourageant à continuer.
Sa lèvre inférieure tremblait légèrement. Je reprends alors, tiraillé par mon envie presque irrésistible de l'embrasser, mais plongeant un regard intense dans le sien:

     - Hermione ... je t'aime.

          Elle retira doucement ses mains des miennes, de surprise. Elle fouillait une nouvelle fois mes yeux, les sourcils légèrement froncés.
Elle paraissait étonnée, mais il était trop tard, mes pensées s'étaient échappées et elles étaient à présent impossible à contrôler:

     - Et après tout ce qu'on a vécu, et tout ce que je ressens pour toi, je ne vois pas comment je pourrais vivre encore un jour de plus loin de toi.

Ma voix était devenue légèrement tremblante, tandis qu'elle se reculait encore légèrement, accentuant ma peur de la perdre:

     - Je pense qu'on le savait tous les deux. Dans le fond sur l'a toujours sue. Et ça explique pas mal de choisi. Pourquoi est-ce que te voir souffrir est ma plus grande peur? Pourquoi le médaillon me montrait sans cesse des images de toi et Harry en couple? Pourquoi est-ce que, ce soir-là, j'aurais pu me tuer dans le manoir si ça pouvait éviter ta souffrance?

          Je reprends ma respiration, mon cœur tambourinant violemment dans mes tempes et dans ma poitrine. Après quelques instants je déclare dans un souffle, élucidant des centaines de questions laissés sans réponses depuis des années:

     - Je suis fou amoureux de toi Hermione.

          Je baissais alors mes yeux, incapable de regarder son visage après ma déclaration. Je tente de reprendre mes esprits tandis que les secondes de silences s'écoulaient lentement.
Et lorsque, je m'avouais vaincu.
Lorsque je fus persuadé de l'avoir perdu, elle posa une main légèrement tremblante sur ma joue, m'incitant à relever la tête.
Ses yeux étaient légèrement brillants tandis que les miens s'encrait profondément dans son regard.
Elle murmura d'une voix tremblante:

     - Si tu savais depuis le temps que je rêve d'entendre ça.

J'esquissais un sourire avant de répondre:
     - Toujours ce ton de surprise.

Elle rigola légèrement avant de reprendre un air sérieux. Elle s'approcha encore un peu de moi avant de murmurer dans un souffle:

     - Je t'aime Ron, tu n'imagines pas quel point.

          Elle m'attira vers elle avant de sceller l'espace restant entre nos lèvres. J'avais une impression de vivre enfin réellement, de respirer à nouveau. Je l'attirait un peu plus vers moi, approfondissant ce baiser qui me paraissait alors vitale.
Mon cœur chavirait entre chaque caresse de sa part dans mes cheveux, entre chaque baiser qu'elle me donnait.

          Après quelques instants, on se séparait à contre cœur, à bout de souffle.
Et je ne pourrais dire combien de temps sur un passé là, à se regarder, avant de finalement s'endormir dans les bras l'un de l'autre, le seul endroit où nous étions capables de le faire.

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Et voilà pour ce chapitre 12!
L'avant dernier de cette fiction!

Tout d'abord vraiment désolé pour le retard!

Ensuite, j'espère vraiment que ça vous aura plue! Un chapitre uniquement Romione cette fois-ci ahah! 🥰

J'espère que le changement de PDV ne vous a pas perturbé! J'étais plus inspiré par le point de vue de Ron! 😄

À très vite pour finir cette belle histoire avec vous ❤️🥺

-Ruby- 🥀

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