Deuxième Partie
Théo se demandait s'il avait raison d'être ici.
Le mi-loup-garou s'était garé devant chez Liam et il attendait de trouver assez de courage en lui pour sortir du véhicule et sonner à la porte des Dunbar.
Le quartier était résidentiel, regroupant plusieurs maisons pratiquement identiques qui possédaient toutes un immense jardin et au moins trois chambres chacune.
Les sons lointains des enfants qui jouaient dans les jardins voisins se mêlaient aux parfums d'herbe fraîchement tondu et de fleurs en éclosion, créant une atmosphère paisible qui contrastait avec le tumulte intérieur de Théo. À ses yeux, il n'avait rien à faire là.
Le chimère dormait depuis des mois dans sa voiture, changeant d'endroit dès que la police remarquait un véhicule suspect. Avant cela, il avait passé huit années avec les Médecins de l’Horreur qui changeaient constamment de lieu pour leurs expériences. La chimère ne s'était jamais établie nulle part.
Alors que Théo pensait sérieusement à partir se trouver un parking où il ne serait pas dérangé, un bruit de pas léger sur le trottoir attira son attention, le tirant de ses pensées. Un homme se tenait à côté de sa voiture, un sac de courses dans les bras maintenu contre son torse et des clés à la main.
— Et merde… marmonna Théo avant de baisser sa vitre pour entendre ce que le beau-père de Liam avait à lui dire.
— Théo, c'est ça ? interrogea le chirurgien de l’hôpital de Beacon Hills en affichant un sourire franc.
— Hum, ouais ?
— Tu comptes rester garé ici toute la journée ?
— Non, j'allais partir justement, répondit le mi-coyote-garou avec une sensation de malaise dans l'estomac.
Théo tourna la clé de sa voiture et fit vrombir le moteur. Il avait définitivement l'impression de ne pas être à sa place dans un quartier familial comme celui-ci.
L’allié de Scott sentit grandir en lui son malaise qui se transforma lentement en panique. C'était comme si l’air autour de lui s’alourdissait, venant écraser son cœur dans sa poitrine.
Être ici, entouré des joyeuses familles et du bonheur qui flottait, lui rappelait ce qu'il avait fait à sa grande sœur, Tara.
Théo avait la sensation d'être une imposture.
Le regard absent, il serrait ses mains sur le volant de sa voiture, prêt à partir en trombe mais un éclat de rire soudain le stoppa dans sa tentative de fuite et le fit sortir de sa torpeur.
— Ce n'est pas ce que je voulais dire, Théo. Liam nous a prévenu qu'il avait invité quelqu'un à venir dormir à la maison quelque temps. C'était ma manière à moi de t'inviter à entrer. Tu ne comptais pas rester ici toute la journée j'espère ?
— Je ne sais pas… murmura-t-il tremblant avant de sortir du véhicule.
— J'espère que tu me pardonneras de ne pas te proposer mon aide pour tes bagages, fit le docteur Geyer en indiquant d'un regard son sac de courses chargé.
— Je n'ai qu'un sac de toute façon… Merci.
— Allez, dépêchons-nous avant que la glace ne fonde.
Théo obtempéra silencieusement, suivant le beau-père de Liam à l'intérieur de la maison.
La douce chaleur de foyer l’accueillit et Théo se sentit étrange, comme s'il recevait une étreinte. Il n'avait plus l’habitude des contacts chaleureux, c'était d'ailleurs le premier depuis très longtemps.
— La chambre d’ami est à l'étage au fond à gauche, la chambre de Liam est juste en face. Les toilettes sont sur le même pallier, indiqua le propriétaire des lieux alors qu'il se dirigeait en même temps dans la cuisine à droite de l'entrée.
— D’accord… répondit vaguement Théo, capturé par sa contemplation de ce qu'était un vrai cocon familial.
Rien que dans l'entrée, une photo était posée sur une petite étagère, représentant Liam entouré de son beau-père et de sa mère. La chimère n'eut ensuite pas de mal à repérer les autres photos accrochées le long du mur qui bordait les escaliers en face de la porte principale de la maison.
Le bêta de Scott était pratiquement présent sur chacune d'elles, passant de ses années à la maternelle jusqu'au collège.
L’une d’elles accrocha le regard curieux de Théo.
La photo n'avait pourtant rien de particulier. Elle représentait simplement Liam, à peine âgé de dix ans, sur un terrain de lacross avec son beau-père. Toutefois, cela rappela au mi-loup-garou son ancienne vie, avant qu'il ne tue froidement sa sœur pour récupérer son cœur et devenir ce qu'il était aujourd'hui : un monstre.
Perdu dans ses pensées, Théo sursauta légèrement quand il entendit du bruit derrière lui. La porte d'entrée était prise de légers tremblements avant de s'ouvrir brusquement sur Liam qui manqua de trébucher, emporté par le poids de son sac à dos. L’adolescent se redressa rapidement et croisa le regard de Théo qui esquissait un sourire moqueur.
— Tu étais pressé de me voir ? interrogea la chimère plus pour se moquer un peu de Liam que par réel intérêt.
— Dans tes rêves, répliqua le bêta un peu gêné.
Au même moment, le confrère de Mélissa sortit de la cuisine avec son sourire habituel.
— Bon, vu l’heure, je vais commencer à préparer le dîner, annonça-t-il. Liam, accompagne-le dans sa chambre et occupez-vous comme vous voulez. Je vous appellerai quand ce sera prêt.
— D’accord Papa, fit Liam en passant devant Théo pour atteindre les escaliers.
— Merci, répondit la chimère en suivant le numéro neuf de l'équipe de lacross à l'étage.
* * *
L'installation de Théo dans la chambre d’ami avait été très rapide. La chimère n'avait qu'un sac de sport dont le contenu avait été rapidement rangé dans la commode laissant les deux créatures surnaturelles dans un étrange silence.
Liam ne savait pas quoi dire pour entamer une conversation avec le mi-coyote-garou afin de faire disparaître cette ambiance pesante entre eux. Il n'aurait pas cru que Théo viendrait sérieusement chez lui alors le joueur de lacross s'était à moitié préparé à sa venue.
— T’es un vrai fils à papa, lança soudainement Théo en ne quittant pas son sourire narquois.
— Quoi ?
— Il y a des photos de toi absolument partout et je ne serai pas surpris d'en voir dans les toilettes.
— C'est la seule chose que tu as trouvé à me dire ? Très inventif, répliqua Liam cette fois-ci plus détendu.
— Tu pensais que j'allais te remercier alors que tu m’as presque menacé de venir ? Continue de rêver.
— Va te faire foutre, siffla Liam tandis qu'un sourire transperçait son visage.
— Avec plaisir, répondit-il en faisant une fausse révérence.
À la suite d'un bref échange de regards complices, ils se mirent à rire de bon cœur, laissant partir la tension que cette nouvelle cohabitation avait fait naître entre eux.
Théo regardait Liam assis sur ce qui était désormais son lit, et son sourire s’adoucit. Il était secouru par un gosse de deux ans de moins que lui mais au lieu de se sentir pitoyable, il se sentait léger. Il avait l'étrange sensation que Liam améliorait les choses en lui et cela lui faisait bizarrement plaisir.
– À quoi tu penses ? lui demanda Liam qui avait remarqué son regard sur lui.
– Étonnamment, à toi.
– Et pourquoi ça ?
– Je me demandais pourquoi tu m’avais invité à venir vivre chez toi alors qu'il n'y a pas si longtemps de ça, c'était la merde entre nous et j'inclus évidemment le reste de la meute.
– Je te l’ai dit, la menace des chasseurs est toujours là et…
– Oui, éviter de mourir, tout ça tout ça, je sais, coupa Théo en venant s’asseoir à côté de Liam sur le lit. Je suis certain qu'il y a une autre raison derrière ça. Tu aurais pu en parler à Scott par exemple. Il ne me porte peut-être pas dans son cœur mais je suis prêt à parier qu'il aurait préféré m’héberger plutôt que te laisser faire.
– Tu es sous ma responsabilité, c'est moi qui t’ai sorti de ton enfer avec l’épée de Kira.
– Je suis au courant, mais il s'est écoulé du temps depuis. Alors pourquoi, Liam ?
– Aah… Tu es vraiment chiant, tu sais ça ? s’agaça Liam.
– C'est ce qui fait mon charme. Alors ?
– Tu es peut-être un enfoiré doublé d'un cinglé tordu…
– Merci.
– … mais tu m’as aussi sauvé la vie, plusieurs fois. Tu as pris la douleur de Gabe. Tu as changé, Théo. Et… j'ai envie de croire que tu peux continuer à changer, en bien. J'ai envie de voir ça, répondit Liam en regardant Théo dans les yeux.
La chimère de dix-neuf ans observa le visage du protégé de Scott. Il n'y voyait aucune trace de mensonge et ses battements de cœur étaient calmes. Liam croyait vraiment en lui et cette pensée réchauffa son cœur et son corps entier.
Ce que n'avait pas dit Liam et qu'il s'était efforcé de cacher parmi les réactions de son corps, était qu'il l'avait aussi fait pour comprendre ce qu'il ressentait.
Depuis qu'il avait ramené Théo parmi les vivants, Liam était conscient qu'ils s'étaient beaucoup rapprochés à leur insu. Et depuis le départ de Hayden, ses sentiments avaient eu le champ libre pour se développer, surtout que Théo l’avait sauvé à de nombreuses reprises alors Liam voulait être sûr.
Liam voulait savoir si ce qui grandissait en lui, si ce qu'il commençait à éprouver pour Théo était de vrais sentiments qu'il n'aurait pas crû pouvoir ressentir depuis Hayden et pas aussi vite, ou si c'était un simple emballement de son cœur pour quelqu'un qui lui avait sauvé la vie.
En ce moment, son corps penchait pour la première hypothèse, ce qui le déstabilisait vraiment. Cette proximité et ce silence apaisant lui donnaient la furieuse envie de l'embrasser. Pour essayer, évidemment.
Évidemment…
– Théo… Si je te disais que j'ai envie de… balbutia Liam.
– Je te dirai vas-y, répondit Théo tout en esquissant un sourire en coin comme s'il lisait dans ses pensées.
Théo n'était pas aveugle. Il avait remarqué depuis plusieurs minutes que Liam faisait le triangle entre ses yeux et sa bouche et c'en était ridiculement frustrant alors il le remerciait d’avoir abordé le sujet aussi vite.
– Tu es sûr ?
– Pitié, Dunbar.
L’impatience de Théo se trahissait à travers ses gestes.
Il ôta rapidement sa veste avant de faire s’allonger Liam en se positionnant au-dessus de lui, à quatre pattes.
Théo n'avait jamais vraiment été attiré par qui que ce soit avant et son intérêt pour Malia et Tracy avait été pour réaliser ses plans à l'époque des Médecins de l’horreur, rien de sérieux. Cependant, cette tête blonde paniquée en dessous de lui faisait accélérer les battements de son cœur et lui faisait faire des choses insensées comme penser aux autres et les faire passer avant lui. Quoi que Liam avait en tête, il en avait férocement envie aussi.
– Qu’est-ce que tu attends ? demanda Théo comme s'il se moquait de lui.
– Eh ben, tu avais l’air assez déterminé alors je suppose que j’attendais que tu… répondit Liam, gêné.
– Arrête de tourner autour du pot et embrasse-moi, Dunbar.
Liam déglutit bruyamment puis il se redressa sur son avant-bras droit, tendant sa main gauche tremblante vers la joue de Théo.
Il ne savait pas vraiment comment les choses avaient pu déraper aussi vite alors que cela ne faisait même pas une journée que Théo était chez lui mais il n'arrivait pas à se convaincre de revenir en arrière pour s'empêcher de commettre l'irréparable. Au lieu de cela, il approcha suffisamment son visage de celui de la chimère pour y déposer ses lèvres sur les siennes.
Au début, le baiser était chaste, comme un effleurement, une caresse légère sur une joue, puis Liam prit confiance en lui lorsqu'il sentit les lèvres de Théo s'écraser sur sa bouche avec plus de force. Il agrippa le mi-loup-garou par la nuque pour s'en servir d’appuie alors qu'il l’embrassait plus sérieusement.
Merde…
Il ne savait pas ce que c'était, mais une chose empêchait Liam d'arrêter d'embrasser Théo. Ce n'était pas comme si la chimère le retenait, il était tout bonnement agrippé à sa bouche.
Son cœur battait comme un diable et Liam savait que derrière ses yeux clos, ses iris brillaient d'un or pur et il se pensait exploser de l'intérieur quand Théo accéléra un peu plus la cadence en caressant ses lèvres avec sa langue.
Comme un affamé, Liam s'empressa d'ouvrir la bouche pour laisser la chimère y glisser sa langue qui vint s’entrechoquer avec la sienne. Et bien qu'ils eurent du mal à trouver leur rythme les premières secondes, ils avaient compris bien vite comment l’autre aimait le faire et tout avait explosé en eux.
Théo sentit les mains de Liam agripper ses cheveux châtains entre ses doigts pour le maintenir contre lui. Et il en oublia comment se tenir, comment respirer. La couleur de ses yeux oscillait entre un jaune dorée et un bleu glacé. Ses inspirations, il les prenait de la bouche de Liam. La chimère avait l'impression d'être devenue folle.
Putain… qu’est-ce que tu me fais…
À peine s’arrêtaient-ils pour reprendre un peu d’air que l’un se jetait à nouveau sur l'autre pour poursuivre le bal qui faisait danser leur langue et enflammer leur corps.
Liam, emporté par une avidité sauvage, s'allongea à nouveau sur son lit, entraînant Théo avec lui, afin de pouvoir glisser sa main sous le tee-shirt de la chimère.
Tandis qu'ils s'embrassaient fiévreusement, les doigts de Liam dessinaient le contour des abdominaux de Théo, remontant progressivement jusqu'à son torse.
Il avait un corps masculin entre les doigts, plus lourd et dur que celui de Hayden, plus massif aussi mais ses caresses lui faisaient quand même perdre la tête. Sa peau était brûlante et son corps lui faisait un effet dingue.
C'était sans compter l’appétit de la chimère aussi vorace que le sien.
Théo avait imité Liam dans son exploration mais il était plus audacieux.
L’une de ses mains était plaquée sur le haut du dos de Liam. Il sentait les muscles de son dos glisser sur ses doigts à chacun de ses mouvements.
Son autre main était plus aventureuse. Il l’avait faite glisser le long de la cuisse de Liam, effleurant la courbure de sa croupe avant de la remonter jusqu'à son genou. Théo avait relevé la jambe de Liam, collant sa cuisse à son flanc alors que leurs baisers ne cessaient d'être plus gourmands que les précédents.
Théo se découvrit un appétit, des envies loin de ses désirs de vengeance et de domination. Il goûtait les lèvres de Liam comme si chaque baiser était le dernier et qu'il ne voulait pas en perdre une miette. Il devait graver leur forme, leur texture et leur goût dans son esprit pour ne jamais les oublier.
La chimère n'avait rien ressenti lors du baiser avec Tracy, pas même un fourmillement mais avec Liam, c'était son corps entier qui prenait feu. Même les flammes du chien de l'enfer ne pouvaient embraser son être comme les lèvres et le corps de du bêta.
Puis progressivement, la cadence se fit plus douce jusqu'à ce qu'ils se reculent légèrement l’un de l’autre pour se regarder.
Théo, comme Liam, avait les iris dorés et un sourire peint sur le visage. Leur torse se soulevait rapidement maintenant qu'ils pouvaient reprendre tranquillement leur souffle qu'ils avaient fini par égarer.
– Alors, tu regrettes d’avoir cédé au grand méchant loup, Dunbar ?
– Je regrette seulement que ce soit fini, répondit Liam dont les doigts continuaient leurs douces caresses sur les abdominaux de Théo. Et toi ?
– On recommence autant de fois que tu veux, jusqu'à ce que tu t'en lasses, lança Théo en descendant lentement sa main le long de la cuisse du bêta.
– Je ne pense pas pouvoir m'en lasser… Je ne crois pas en avoir envie non plus…
– Moi non plus…
Théo se pencha doucement pour embrasser à nouveau Liam mais cette fois-ci, c'était plus doux et lent.
La main qui était sur son dos était à présent posée sur sa mâchoire et son pouce caressait sa joue chaude.
Les mains de Liam étaient sur la taille de Théo, juste au-dessus de ses hanches, posées directement sur sa peau nue après qu'il ait relevé le tee-shirt jusqu'aux omoplates de la chimère.
Cependant, ce que n'avait pas prévu Liam était l'arrivée brusque de son beau-père dans la chambre pour les avertir que le dîner était prêt alors qu'il embrassait Théo comme on embrasserait la personne qu'on aime, alors qu'il caressait sa peau nue avec tendresse.
Il ne s’attendait pas à ce que son beau-père le surprenne avec un autre homme au-dessus de lui, qui lui caressait la cuisse qu'il maintenait contre son corps.
Non, ça, Liam ne l’avait pas du tout prévu et sa réaction fut expéditive. D'un geste rapide, il fit basculer Théo sur le côté, le faisant atterrir lourdement sur le parquet alors que lui se redressait d'un seul coup.
Le bêta espérait que son beau-père ne remarquerait rien alors que lui était complètement ébouriffé, avec les joues rouges comme s'il avait couru un marathon et les lèvres humides et gonflées. En plus de ça, Théo n'était pas dans un meilleur état.
Sa veste avait été jeté aléatoirement dans la chambre et son tee-shirt était presque retiré, laissant ses abdos et son torse faire la connaissance du chirurgien.
– Papa… je… commença Liam, mal à l’aise.
– Le dîner est prêt. Pour le reste, prends le temps qu'il te faut, coupa le docteur Dreyer avec un sourire doux pour celui qu'il considérait comme son fils. Mais la prochaine fois que tu veux aider ton petit ami en l'invitant à la maison, ne te sens pas obligé de me mentir. Je t'aime comme tu es.
– Papa…! s’exclama Liam en se cachant derrière ses mains qui sentaient l'odeur de Théo en plus de ça.
– Oui, ça va, ça va. Je vous attends en bas pour manger.
Le chirurgien partit en souriant alors que Liam se sentait mourir de honte.
Pendant ce temps, Théo regardait Liam sans pour autant remettre son tee-shirt en place comme si l'idée d'être embarrassé ne l’avait même pas effleuré.
– Petit ami, hein ? se moqua-t-il, appuyé sur ses avants bras.
– Oh la ferme… se lamenta Liam qui n'était pas sûr d'arriver à regarder son beau-père dans les yeux avant ses trente ans.
– Ça me va. J'ai été accepté par beau-papa en plus de ça.
– Arrête tes conneries et remets ton tee-shirt en place…
– Impossible. Je sais que mes abdos te perturbent mais c'est l’œuvre de mon petit ami et je ne voudrais pas rendre triste mon petit ami en cachant ce qui lui plaît.
– Et arrête de répéter “petit ami”…!
D’humeur moqueuse, Théo retira complètement son tee-shirt avant de saisir les mains de Liam pour les plaquer sur son torse, ce qui le força à venir s’asseoir au bord du lit.
– Qu’est-ce qu'il y a, Dunbar ? Ça ne te plaît plus ? ria Théo alors que Liam rougissait jusqu'aux oreilles.
– Si, mais… Ça te va vraiment ? J'ai l'impression que ça t’amuse.
– Ça m'amuse, oui, mais ça m’excite pas mal aussi, enfin, pour cette partie, c'est surtout à toi que je dois ça, pas à la situation.
– Tu ne prends jamais vraiment les choses au sérieux… se lamenta Liam sans pour autant se défaire de l'emprise de Théo sur ses mains.
– Non, pas depuis que j'ai fait un aller retour en enfer et qu'on a failli perdre la vie à plusieurs reprises. Après ça, on prend les choses différemment, répondit Théo d'un ton plus sérieux. Avec toutes les merdes que j'ai faites et qui nous sont tombées dessus, j'ai décidé d'arrêter de me prendre la tête sur des trucs évidents.
– Et qu’est-ce qui est évident dans cette histoire ?
– Sérieux, Dunbar ? On s'est embrassés comme si on était deux animaux en rut et tu me poses la question ? Tu es le point positif de ma vie et en plus de ça, tu me fais tellement d’effets que j'ai encore envie de te sauter dessus. Pour moi, ces évidences sont suffisantes. Et toi ?
– Fais chier… J'ai eu envie de t'embrasser à chaque fois que tu m’as sauvé la vie et je dois dire que je te trouves vraiment sexy quand tu te bats, dévoila Liam qui était pour l’honnêteté au point où il en était.
– Alors je te fais uniquement de l’effet quand je te sauve la vie ? ironisa Théo.
– Tu ne m’as pas sauvé aujourd'hui et pourtant ça ne m’a pas empêché d’avoir envie d'essayer. Je voulais juste être sûr que ce n'était pas à cause de ton sens aiguë du sacrifice.
– Hm… Alors comme ça, je suis sexy ?
– Tu n’imagines pas à quel point.
Théo sourit à Liam alors qu'il le faisait s'allonger à nouveau, grimpant au-dessus de lui pour l'embrasser une nouvelle fois.
Se faire arracher le cœur continuellement par sa sœur Tara avait appris à Théo à voir les choses différemment, comme en ce moment où il voyait un bêta emmerdeur sous un autre œil.
Il voyait désormais Liam comme un bêta emmerdeur qu'il aimait vraiment embrasser.
– Toi aussi, tu l'es… murmura Théo entre deux baisers et caresses.
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