À l'aide, demain c'est lundi
Je n'aime pas le lundi. C'est le début d'une longue semaine, toujours plus dure que la précédente.
Le lundi, c'est aussi le seul jour où je ne peux pas voir Fragrance. Je termine tard, sans compter le trajet en bus.
Et c'est tout le temps ce jour-là qu'il m'arrive des problèmes.
Pour les curieux qui sont encore là (je me demande pourquoi, d'ailleurs) : lundi dernier, j'ai raté mon contrôle de français et celui d'avant, je me suis écorchée le genou. Le lundi encore avant, j'étais malade et le précédent... enfin, vous comprenez, quoi, je n'ai vraiment aucune raison d'apprécier ce jour maudit.
• • •
Églantine ferma le carnet et descendit les escaliers. Elle rejoignit dans la cuisine son père.
— Qu'est-ce qu'on mange ?
— Des pâtes.
— Parfait.
La jeune fille refoula son agacement. Des pâtes. Comme les deux jours précédents. Même la cantine du lycée proposait des plats plus variés !
— Zéphyr meurt de faim, ajouta-t-elle en posant les assiettes sur la table.
La télé diffusait un épisode de Barpapa que Zéphyr, malgré son âge, regardait avec de grands yeux ronds.
Enfin, Ondine daigna descendre à son tour. Elle pianotait sur son téléphone en se mordant la lèvre.
— C'est toi qui mets les couverts, j'ai mis les assiettes, lança Églantine.
L'ainée ne répondit pas, le regard rivé sur son écran. Puis elle se redressa enfin.
— À qui écris-tu ?
— Maman, elle...
— Qu'est-ce qu'elle veut, encore ? siffla Églantine.
— On va bientôt la voir ?
— Mais laissez-moi finir, espèce de poissons d'eau douce !
Cette fois, les deux plus jeunes ne purent réfréner un sourire. Pourtant, de la part d'Ondine, se retrouver comparé à un poisson d'eau douce pouvait s'avérer très humiliant.
— Maman vient de m'annoncer qu'Emy a trois ans aujourd'hui.
— C'est qui ?
— Mais Églantine, t'es vraiment sérieuse ? C'est sa fille, Emy.
— Alors on s'en fout. Elle oublie nos anniversaires et nous rappelle celui de sa fille adorée ? Qu'elle aille voir ailleurs !
Tous levèrent les yeux au ciel. Ondine rangea son téléphone et se chargea d'égoutter les pâtes. Le père des trois enfants s'éclipsa discrètement.
— Venez, c'est prêt.
Sans un mot, chacun se concentra sur son assiette. Ils mangèrent sans leur père, qui revint alors qu'ils débarrassaient.
— Désolé, j'avais un coup de fil important à passer.
Hey !
Je publie deux chapitres aujourd'hui, premièrement parce que le premier est très court, deuxièmement parce que je ne pourrai pas publier dimanche prochain et peut-être pas non plus celui d'après.
On commence doucement à découvrir la vie d'Eglantine, son caractère et son entourage...
Ça vous plaît ? Est-ce que c'est trop lent ou au contraire trop rapide ? Que pensez-vous des chapitres jusque là ?
Merci infiniment de votre lecture, de vos votes, commentaires. C'est un soutient énorme, qui compte beaucoup pour moi !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top