Ce livre n'est pas seulement bien, des phrases m'ont fait grincer des dents, rouler des yeux, mon visage s'est crispé et mon sarcasme a fusé dans tous les sens. "Timide" de Sarah Morant n'est pas une œuvre parfaite et n'a pas été un coup de cœur mais je me suis attachée à ces personnages. Ce Badboy ne deviendrait pas aussi gentil dans la réalité et cette Eléonore, j'ai envie de la baffer parfois. Oui Jason tient des propos limites, il m'énerve car c'est lui qui alimente l'imaginaire de ces personnes, qui espèrent en croisant un brun ténébreux découvrir un être merveilleux.

Comprendre qu'un gars qui a envie de te servir comme un pion, ce n'est pas sexy mais malsain. Il est gentil ce Jason, mais combien d'autres personnes vont se servir de cette image de Badboy pour manipuler leur proie ? Ce n'est pas la faute à ce Parker, ni à ces auteurs qui se servent de cet archétype --- qui est malgré tout attachant. Il ne faut pas oublier que celui qui te considère comme un bout de viande ne sera pas la personne qui sera là pour te faire évoluer.

Ça m'énerve quand je vois Eléonore si insouciante du pouvoir qu'elle a sur son entourage car moi-même, je me dis que je suis pas assez bien, qu'elle est belle et donc que c'est normal si elle arrive à séduire ce Badboy ténébreux.

J'aime cette histoire alors que j'ai envie de déchirer la page en voyant un cliché. Mais ce récit m'emporte au final, j'ai toujours cette part de moi qui rêve que ça m'arrive. Son style d'écriture est bien et le passé des personnages permet de gommer un peu les stéréotypes. La preuve que j'ai réussi à accrocher, je n'ai pas pu laisser ce bouquin sur ma table de chevet

25 décembre 2018.