tête a tête sulfureux

Dans la voiture Mathilde est installée sur le siège passager au côté de son oncle à moitié somnolante et Lilou se retrouve passager arrière au côté de William, qui ne lâche plus d'une semelle depuis qu'ils sont arrivés devant la maison où se passait la fête d'anniversaire.

Lilou la tête tournée vers l'extérieur songeuse sursaute quand William parle d'une sombre voix.

__ Je viens avec vous, il faut que l'on est une discussion importante toi et moi.

Décontenancée et inquiète, Lilou sentit son dos se raidir,le visage tourné vers l’extérieur acquiesce sans oser reporter son regard sur le sien sombre et énigmatique .

《 Va-t-il m'en vouloir d'être allé à cette fête d'anniversaire ou me reprocher de pas l'avoir appelé lui ? 》se demanda-t-elle.

__ Regarde-moi, dit William intransigeant.

Mal à l'aise, elle s'obstine à garder la tête tournée de peur de lire du reproche dans ses yeux. William attrapa son visage dans le creux de sa main et l'obligea à tourner la tête, plongea son regard dans celui de Lilou pour capter son attention .

Ce qu'il lut dans ses yeux ne lui convenait pas, car il ne voulait pas inspirer la crainte, alors il prit sur lui pour refouler sa colère, se radoucit en lui offrant un sourire chaleureux pour la rassurer, mais n'eut pas le temps de parler qu'on lui coupe l'herbe sous le pied.

__ Nous sommes arrivés.

Lilou cligne des yeux, Mathilde ronchonne demandant à ce qu'on la laisse dormir, ce qui fit pouffer Peter qui continue de la secouer pour qu'enfin elle sorte de la voiture frigorifiée par l'air frais du soir resserrant la veste de son oncle sur ses épaules.

__ Ah bah c'est pas trop tôt, raille t-il.

__ Oh ça va hein, râle Mathilde frissonnant.

Lilou déphasée observait la scène, sans vraiment le faire, toute l'adrénaline était redescendu et se sentait las . Elle émit un petit bruit de gorge quand William l’a sorti dans ses bras ,impatient d'avoir en tête à tête avec elle ,suivi Peter qui aidait sa nièce à avancer jusqu’à la porte d'une démarche bancale et aussi lente qu’un escargot .

__ Je pouvais marcher tu sais, souffle t-elle près de son oreille ,les bras coincés entre ses cuisses.

__ Je sais, dit-il détendu en continuant son avancée dans la maison.

__ Alors laisse-moi descendre.

__ Non, dit William en resserrant ses bras autour d'elle.

Aurait t-il peur qu'elle fuit ?

__ Et pourquoi ça ?

__ Comme e je suis sûr que tu ne fuiras pas ,déterminé à ce qu'elle l'écoute.

__ Mais je l'aurais fait....t'écouter, dit-elle abasourdie.

Il la regarde un sourcil relevé en montant les marches sans effort.

__ Tu es sûre ? susurre t-il les lèvres contre sa tête.

__ Mh mh, assure t-elle en hochant sa tête contre son torse.

William la dépose sur lit en prenant soin d'être doux et la laisse s'installer et attend de pouvoir parler réclamant toute son attention.

Une fois installée, Lilou le regarde déterminé ,lui fait signe de la main sous ses yeux de commencer.

__ C’est bon je t'écoute, dit-elle la voix tremblante.

William grimace voyant l'appréhension de Lilou dans son beau regard.

__ Je…il se frotte la nuque ,je peux, dit-il en montrant le petit fauteuil dos à la fenêtre.

__ Oh oui pardon, s'excuse t-elle en se mordant la lèvres inférieure.

Il acquiesça, contourne le lit et va s'installer, difficilement dans le fauteuil qu'il pensait assez large pour lui en le comblant à peine de sa carrure .

Il s'enfonce au fond du fauteuil et met ses coudes sur ses genoux, se penche en avant et croise ses doigts entre eux et l’observe quelque temps en silence avant d’enfin se lancer dans ce qu'il avait l'intention de lui dire.

__ Quand arriveras-tu à comprendre, que je suis sincère, quand arrêteras-tu de douter de moi, dit-il d'une voix qui n'admet aucune réplique.

Recevant ces mots comme un uppercut les yeux des visages dans le vide en pleine réflexion, elle met du temps à assimiler et encaisser et lâcha un gros soupir qui fait gonfler son torse le cœur au bord de la faillite tant il battait fort.

__ Pardonne mon manque de confiance...laisse le temps.

À son tour William lâcha un énorme soupir d'exaspération et son manque flagrant de patience commençait à se voir et à le ronger. Il n'a jamais eu l'intention de le cacher lui faisant comprendre à travers ça que c'est son comportement qui en était la cause .

__ Tous les jours je te montrerais à quel point tu me plais et que ton physique n'est en rien horrible pour preuve, tous les hommes qui te regardent quand je passe les portes de la salle ou même à l'université, dit-il d'un ton refroidi par la jalousie .

Lilou fut surprise qu'il soit au courant pour les garçons de l'Université dont Mathilde lui rabâchait toute la journée, le fait qu’ aucun dans toutes les universités ne fait exception et lui reprochait d’être aveugle face à cette évidence. Mathilde le disait souvent qu'elle était belle et qu'elle n'aurait aucun mal à trouver un garçon si elle y mettait du sien, mais Lilou n'a jamais été intéressé par la gente masculine jusqu'à aujourd'hui.

__ Oui je le sais et j'ai mes sources, dit-elle en levant les yeux au ciel bras croisés sur son torse.

__ Pas que crois moi, dit-il les mâchoire crispée .

Lilou soupire ennuyée que William soit au courant, réfléchit à comment lui dire sans etre gênée et relève les yeux sur lui, la scrutant en silence.

__ Aucun intérêt.

__ J’espère, ça serait bizarre une université remplie uniquement de filles.

Lilou rit à l'idée.

__ Quelle paix ouais, lance t-elle du tac au tac.

Il sourit, se lève du fauteuil 

sans la quitter des yeux ayant une terrible envie en tête, s'assoit non loin d'elle en détaillant son visage pendant quelques secondes et d'un geste vif attrape sa nuque en l’empoignant de sa grande main et colle brusquement ses lèvres dans un baiser étourdissant.

À bout souffle, il décolle ses lèvres de quelques millimètres sans quitter ses yeux , content de l'effet de son geste et dit sans détour :

__ Tu es à moi sache-le ,il n'y a personne hormis toi et moi c'est clair ?

__ Oh oui.


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