panser ses blessures
Arrivée devant la porte, épuisée et surtout dans un sale état, elle réunit toutes ses forces pour tambouriner sur la porte de ses poings. Quand elle entendit des pas s'approcher à vive allure, soulagée elle essaya de toutes ses forces de rester appuyée sur la porte jusqu'à ce que quelqu'un l'ouvre et tomba dans des bras inconnus. Ses dernières ressources l'ayant abandonné, elle eut juste le temps d'entendre des exclamations et une personne hurler《 Mathilde }.
__ Oh mon dieu Lilou !!! cria le tonton.
Et puis plus rien, elle sombra dans le néant portée par deux bras fermes. Lilou fut transporté dans la chambre de Mathilde qui prit soin d'elle toute la nuit en soignant ses blessures. Un médecin de garde était même venu à son chevet sans qu'elle le sache pour vérifier toutes ses blessures. Mais une chose était sûre elle n'était pas prête de retourner auprès de son père, qui d'ailleurs n'a jamais remontré le bout de son nez.
2 ans passèrent comme ça.
Mathilde et son oncle Peter prirent soin d'elle jusqu'à ce qu'elle se rétablisse complètement et que le traumatisme qu’elle avait subi s'apaise enfin.
__ Lilou je peux te dire quelque chose sans que tu t'énerves ?
Elle leva les yeux au ciel et fit comprendre à Mathilde qu'elle attendait la suite. Cette dernière nerveuse mit du temps à s'exprimer cherchant les mots adéquats pour pas la brusquer et pour l'encourager dans les démarches qu’elle et son oncle faisaient pour elle. Ce dernier avait demandé à Mathilde de lui proposer un mode de défense en passant par la boxe, histoire de ne plus jamais tomber sous les coups d'un adversaire. En gros il voulait la former à cet art.
__ Mon oncle veut t'apprendre à boxer pour que tu saches te défendre, si ton père se repointe.
Lilou rigola amère à cette proposition, car pour elle, elle en était pas capable et ça Mathilde le vit tout de suite alors elle se renfrogna et décida de secouer son amie une bonne fois pour toutes.
__ Arrête de te dévaloriser, tu en es très capable. C’est pas parce que tu es une femme que tu dois te laisser frapper ou alors violer sans te laisser faire, sans combattre.
__ Mais Mathilde, murmura Lilou nerveuse en se tortillant sur le banc.
__ Ah non tu vas pas recommencer, si je dois te botter le cul pour que tu y ailles je n'hésiterai pas. Alors tu vas me faire le plaisir et dès ce soir tu acceptes la proposition de mon oncle sinon je te traîne moi-même sur le ring. Est-ce clair ? se fâche Mathilde.
La boule au ventre voyant qu'elle ne pouvait plus reculer, elle accepta en silence inquiète de ce qui allait se passer dans la salle de sport de l'oncle de Mathilde. À l'idée de s'entraîner devant d'autres boxeurs ça l'a mis mal à l'aise et elle sentit un goût acide remonter dans sa gorge.
Blême, elle regarda son amie avec appréhension et cette dernière la réconforta en la prenant dans ses bras tout en lui communiquant des paroles apaisantes.
__ Arrête de t'inquiéter, personne ne se moquera de toi, ils savent tous ce que c’est un débutant et puis le premier qui se moque de toi aura affaire à mon oncle alors tu n'as rien à craindre. N’oublie pas c'est un entraîneur et que des débutants il en a vu passer alors ne t'en fait pas, tu le connais assez bien maintenant pour savoir que jamais il te fera passer pour une idiote. Il sait très bien ce que tu as subi ne l'oublie pas.
Cette salle elle la connaissait par cœur pour y avoir mît les pieds plus d'une fois, à observer les autres boxeurs s'entraîner. Mais il y en avait un en particulier qui l'impressionnait plus que les autres, il était immense une vraie force de la nature, et devait mesurer au bas mot pas loin de 2 mètres, pourtant elle était pas petite pour une femme. Il était tout en muscles,son corps était bardé de nombreux tatouages. Il avait les cheveux de couleur sombre, rasés sur les côtés et un peu plus long sur le dessus avec une tresse qui partait du haut jusqu'en bas, frôlant ses épaules larges et musclés. Il avait un visage harmonieux et assez beau pour un combattant. Il avait aussi des yeux normalement très expressifs, de la couleur de la banquise, ils étaient d'une clarté impressionnante. Mais cet homme ne parlait jamais et exprimait rarement ses émotions. On le surnommait " The Monster ".
Il se disait de lui qu'il était implacable et que l'entraîneur c'est l'oncle Peter.
Elle la vu à de nombreuses reprises s'entraîner, de ses propres yeux. Il s’entraînait sans relâche, à croire qu'il n’était jamais fatigué. Cette homme était une force de la nature et d'une force herculéènne .
Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que lui l'avait déjà repérée, qu’à chacune de ses apparitions il ne la quittait pas du regard. Jamais il n'a cherché à rentrer en contact avec elle.
C'est lui qui a proposé à son oncle le fait qu'elle vienne dans la salle pour apprendre à se défendre.
Dans cette salle de boxe où les sportifs venaient s'entraîner, ils étaient les poulains de Peter Joubert. Pour mieux entrainer son favori à plein temps, il avait engagé un second pour pouvoir le soulager et s'occuper à plein temps de William qui était devenu par la même occasion au fil du temps un ami.
William n'était pas un grand bavard mais savait se faire comprendre, Peter le comprenait et savait communiquer avec lui sans que personne ne comprennent leurs conversations silencieuses.
William ne voulait qu'une chose : se rapprocher d'elle par le biais de ce sport.
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