la fois de trop( le jour tant attendu)

Les jours passaient et se ressemblaient, sans jamais changer. Chaque matin elle était devant le miroir à s'étaler du fond de teint pour cacher les bleus que son père lui avait fait. Lilou face au miroir repensait aux accusations de son père la veille. Une  larme solitaire coula sur sa joue qu’elle effaça bien vite avec une éponge spéciale fond de teint appliquée à la va vite bien étalée, en mettant assez de couches pour masquer les marques et les bleus. Si Mathilde tombait dessus elle en ferait toute une histoire, l'obligeant à quitter son père pour venir vivre avec elle, mais elle ne pouvait se résoudre à le laisser tomber.

1 mois qu'elle subissait les coups toujours plus violents. Son père sombrait toujours plus bas devenant peu à peu une loque humaine, à chaque jour qui passait. Comptant les jours se rapprochant de son anniversaire.

__ Bientôt Lilou chérie, bientôt, dit son père sur un ton acerbe.

__ Pourquoi papa, pourquoi tu me fait ça ? pleurait t-elle.

__ Je peux plus, tu entends, ça devient un enfer pour moi de t'avoir sous le même toit avec moi, ça doit s'arrêter, par ta mort ou que tu disparaisses, lui crache-t-il à la figure.

Hors de lui le visage haineux il leva pour la dernière fois le poing et la frappa de toutes ses forces.

Bancale, prenant appui sur une jambe la moins faible, elle réussit à lui infliger une douleur intense en visant le côté du visage. Trop déséquilibré, il lui tomba dessus en s’affalant sur elle. Écœuré en s'en apercevant, il se reprit rapidement en affichant un dégoût profond pour elle, en donnant de ses dernières forces pour s'écarter d'elle.

Lilou n'avait pas bougé trop effrayée pour le contrarier et fut peinée en voyant sa réaction, lui brisant le coeur un peu plus, le geste fut vif comme brûlé.

Et comme chaque matin elle passait 1h devant le miroir de la salle de bain pour cacher ses bleus de plus en plus nombreux. Mais il y a une chose qu'elle ne pouvait camoufler, c'était la douleur de ses côtes que son père s’amusait à torturer tous les soirs.

Quand Mathilde la serrait dans ses bras les matins, elle devait serrer les dents pour ne pas émettre une vocation et faire apparaître sur son visage la douleur provoquée.

__ Coucou Lilou, tu vas bien ?demande Mathilde inquiète.

Et encore Lilou mentit.

__ Oui tout va bien, dit-elle avec fermeté, ravalant son chagrin.

Mais aujourd'hui c'était son anniversaire et son amie y avait pensé, en lui préparant un petit gâteau et une bougie. Mathilde la traîna derrière les fourrés à l'abri des regards, l'alluma et la présenta devant la bouche de Lilou pour que cette dernière souffle dessus, ce qu'elle fit.

__ Bon anniversaire ma chérie ! s'exclame joyeusement Mathilde en la serrant encore une fois contre elle.

Tu es libre. Enfin tu vas pouvoir faire ce que tu veux, tu es majeure, insiste Mathilde. 

Lilou fît semblant de sourire joyeusement pour cacher son désarroi et sa détresse, c'est ce soir que son sort serait scellé.

La journée passa comme à son habitude, comme à son habitude Lilou refusa par n'importe prétexte le cours de piscine en inventant n'importe quelle excuse auprès de son professeur de sport. Mais heureusement ce dernier sûrement usé par les années accepta ses excuses bidons et la laissa s'asseoir dans les gradins pour la millième fois.

Ce soir quand elle rentra chez elle, la maison était plongée dans le noir total ce qui ne l’inquiéta pas car elle avait l'habitude. Mais pour une fois une chose l'étonna : son père avait laissé un mot sur la table de la cuisine qui disait qu’il rentrerait plus tôt ce soir avec une surprise pour ses 21 ans. Elle savait, elle sentait que quelque chose clochait, comprit à quel point son père disait vrai quand il disait en lui promettant un cadeau annonçant son départ. Alors effrayée, elle regarda dans la chambre, attrapa un sac de sport où elle mit toutes les fringues qu'elle pouvait mettre à l'intérieur.

En état de choc elle courait dans toute la chambre pour récupérer ses fringues, avec des gestes désordonnés elle remplissait son sac de tout et de rien en essayant d'être rapide en le remplissant à ras bord .

Ses mains tremblaient tellement qu'elle avait du mal à fermer son sac. Alors elle s'arrêta et inspira calmement pour retrouver son calme, mais rien n'y fît. Au bout d'une heure d'une lutte acharnée, elle réussit à le fermer et souffla de soulagement jusqu'à sursauter de surprise le sang glacé. Elle entendît une porte claquer

et deux voix masculines qui venaient de faire irruption dans le salon. Elles se dirigeaient vers sa chambre d'une démarche incertaine imbibé par l'alcool qu'ils avaient ingurgité avant de venir ici. Tout en se rapprochant d'elle, ils discutaient comme si tout allait bien.

__ Tu vas voir la fille est belle, je suis sûr qu'elle va te plaire, plaisantait son père.

__ Et tu es sûr qu'elle sera d'accord ?dit l'autre incertain.

__ Mais oui fait moi confiance, laisse moi faire.

__ Bon si tu le dit, je te crois, se ragaillardit l'autre homme.

Lilou qui venait de fermer son sac commença à paniquer, totalement bloquée elle cherchait autour d'elle comment se sortir de là. Ils rentrèrent dans la pièce l'un après l'autre. Elle s’était tournée vers la porte dos à son lit, attendant de voir ce qu’elle allait faire, tandis que les deux hommes à peine rentré dans la pièce s’étaient figés. Ils la regardaient maintenant tous les deux, ne sachant tout d'abord quoi faire ils observèrent avec attention. Et c'est son père qui agit le premier en s'avançant vers elle d'un pas nonchalant et présentant son ami du soir.

__ Lilou je te présente Robert.

Lilou resta silencieuse quand son père se tourna vers l'autre homme et dit :

__ Robert je te présente Lilou.

L'autre homme restait silencieux observant la scène ne sachant quoi faire. Mais son père prit les devants et encouragea l'autre homme à avancer, ce qu'il fit sympa maladroit il s'approcha d'eux.

__ Allez Robert, je sais qu'elle te plaît tu me l'as dit toute à l'heure quand je t'ai montré une photo. Alors qu'attends-tu ?

Ce robert prit le silence de Lilou pour un accord tacite alors enhardi, pensant pouvoir se taper une jeune femme,il s'empressa d'essayer de la prendre dans ses bras pour pouvoir l'embrasser. Mais Lilou ne se laissa pas faire et le repoussa. Imbibé d'alcool, l'homme perdit l'équilibre en faisant marche arrière. Il tomba à terre sous ses yeux, ce qui éveilla la colère de deux hommes l'un pour avoir été humilié et l'autre d'avoir honte devant son ami de Beuverie.

Voyant la menace arriver, Lilou s'empressa d'attraper son sac en se retournant mais mal lui en pris, car les deux hommes étaient déjà sur son dos en essayant de l'immobiliser sur place. S’en suivit une lutte acharnée pour sa survie mais malheureusement pour elle elle se retrouva en face des deux hommes et les coups commencèrent à pleuvoir. Elle fut frappée de toute part mais ce qui lui sauva la vie c'est le fait qu’ils tenaient à peine sur leurs jambes et elle put s'enfuir, mais sans son sac qu’elle ne pouvait pas récupérer étant resté sur son lit. Elle quitta la pièce en trombe, traversa le salon, arriva devant la porte qui était heureusement pas fermée à clé et sortie de la maison en quatrième vitesse avec les deux hommes sur ses talons. Dans un état déplorable et sans réfléchir, elle couru sans s'arrêter jusqu'à la maison de son amie dont elle connaissait le chemin par cœur.


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Corrigé par alix allez voir son histoire

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