Chapitre 3: La vie n'est pas si horrible...
Je courais en direction du grand champ, m'arrêtant soudainement en souriant.
Ils n'étaient pas des monstres, je le savais depuis le début mais n'avais pas voulut y croire.
J'avais été horrible envers eux.
La scène que je venais de voir me le montrais bien, ils étaient pareil aux humains.
Je m'approchais donc doucement, demandant en chuchotant:
-Je peux venir?
-Pourquoi demande-tu ainsi, c'est ton animal après tout. Me sourit la mère.
Elle et le plus petit de ses fils étaient en train de nourrir mon cheval, le caressant tout en rigolant.
Le petit enfant semblait bien plus qu'heureux, il était radieux.
- Tu veux que je te montre quelque chose? Lui proposais-je.
-Oui! Oui! S'exclama-t-il tout en sautant.
Je le pris dans mes bras et le mit doucement sur le dos du cheval.
Le petit garçon prit un peu peur et je le rassurais alors:
-Ne t'en fait pas, il ne m'a jamais fait de mal et mon petit frère n'est jamais tombé de son dos.
-Mais il connaissait ton petit frère. Pleurnicha-t-il.
- Il y a une première fois à tout. Souris-je.
Sa mère me regardait gentiment.
-Tiens fermement la crinière, je vais le faire avancer.
Le petit garçon me dévisagea, inquiet.
Je lui sourit de la manière la plus réconfortante possible et lui promit que mon cheval ne lui ferait aucun mal et qu'il serait fortement punit si cela arrivait.
Il me surprit à s'indigner que le cheval soit punit tout en me demandant de le faire avancer.
En claquant de la langue, j'attirai l'attention de l'animal qui releva la tête et, en suivant mes gestes, avança lentement.
La mère souffla, impressionnée.
- Tu arrives à le faire avancer avec de simples gestes ? Sans lui donner un petit coup de talon, une petite tape ou même lui parler ?
-C'est le prix de longues années à gagner sa confiance, répondis-je en souriant de toutes mes dents.
La mère ouvrit ses bras pour faire signe à son fils de sauter dedans mais il refusa.
-Laissez-le encore un peu, je vous dois bien cela pour avoir nourrit mon chat et mon cheval. Et moi...
-Il était bon mon gâteau? questionna Shito.
-Quel gâteau? demandais-je, ne me rappelant pas en avoir eu un.
-Maman ! Ashton l'a pas donné à Haley!!!! pleunicha le petit garçon.
-Tu m'avais fait un gâteau?! m'étonnais-je.
-Oui, même que... même que j'avais mit des paillettes dessus...
Le petit garçon renifla, les larmes aux yeux.
- Tu veux dire des vermicelles ? C'est très gentil à toi, je te promet qu'en échange je t'en ferais un moi aussi.
Ewen me fit signe d'essayer de faire descendre le petit Shito, semblant sûre d'elle.
Je lui te dis donc les bras, ordonnant oralement à mon cheval de ne pas faire ne serait-ce qu'un seul pas.
Le petit garçon passa sa jambe droite de mon côté et se laissa glisser jusque dans mes bras.
Je le fis s'asseoir sur mes épaules.
Il riait aux éclats et sa mère souriait.
Pendant quelques secondes, j'avais la merveilleuse impression que ces deux personnes étaient des membres à part entière de ma famille.
Shito me demanda de me diriger vers le manoir, ce que je fit.
Ewen me dévisagea, regardant mes jambes et mes pieds, nus.
-Où sont donc tes chaussures et tes collants ?
Je rit légèrement et lui montrait mes affaires, au sol, un peu plus loin.
Elle les ramassa pour moi, ce qui lui valut un grand remerciement de ma part.
-Tu es passée par le balcon et tu as sauté? interrogea le petit.
-Eh bien... Oui?
Ewen demanda donc comment je comptais ouvrir la porte de ma chambre en sachant qu'elle était fermée à clef de l'intérieur.
-En remontant par le balcon ? hasardais-je donc.
Nous étions devant le balcon, observant la hauteur qui me séparait de lui.
-Shito? Tu voudrais bien essayer de monter ouvrir ma chambre ?
Je le sentis se lever sur mes épaules, démontrant une réponse positive.
Il sauta sur le balcon, qui finalement ne paraissait plus si haut et se faufila dans ma chambre.
En entendant le "clic" de déverrouillage, Ewen reprit la marche.
Je la suivit, prévenant Shito en criant, comme sa mère ne l'avait pas faitn
Le bruit du gravier me fit tourner la tête, ébêtée.
Le petit se trouvait au centre de la scène qui se déroulait devant moi, semblant arriver de nul part.
Il avait sauté du balcon, aussi petit qu'il était.
Et il n'avait rien.
Ewen me sourit, m'expliquant rapidement pourquoi il n'avait rien.
Le métabolisme des vampires était renforcé et plus performant que celui des humains comme moi.
Malgré le fait que je sois plutôt douée pour le saut d'une hauteur importante, les vampires me surpassaient largement.
-Monte donc te changer, je ne suis pas sure que tes pieds te fassent du bien après une course dans le gravier ni que tes vêtements ne soient pas recouvert de poussière, m'expliqua la mère de famille.
-Vous avez raison, je vais en profiter pour prendre une douche au passage.
Je me dépêchais de monter dans ma cahmbre, ouvrant la grande porte en bois du manoir.
Je ne pris pas le temps de la garder ouverte pour Ewen et Shito, j'étais tellement enthousiaste que je débordais de joie.
Et je ne savais absolument pas pourquoi.
Je montai les marches quatre à quatre, me balançant d'un pied à l'autre.
Je sautillai jusqu'à ma chambre, mes collants et mes chaussures en main.
Je poussai la porte de ma chambre, blanche comme la neige, déposai mes affaires dans mon bac à chaussure et dans le panier à linge, courant prendre des vêtements dans mon armoire.
Je fixais le tas important d'affaires face à moi pendant un court instant et en sortait une jupe noire plissée et un tee-shirt mauve, prenant, au passage, un collier qui irait parfaitement avec.
Je filais dans ma salle de bain privative, bousculant quelqu'un au passage.
Je m'excusais et continuais mon trajet jusqu'à mon petit meuble ou je déposais mes vêtements.
Après quelques secondes, sortant une serviette propre, je stoppais toute activité en cour, lâchant tout ce que j'avais en main.
- Tu en as mis du temps à comprendre. Je commence à me demander si tu es vraiment bête comme mon frère l'a dit.
- Tu es l'un des fils de Melle Ewen ?
-Madame, elle est mariée.
-Où est vôtre père alors?
-Ça, c'est une bonne question.
-Je me présente, Haley McWayland, mais, qui es-tu?
-Je m'appelle James, je suis le second fils de la famille Dallas.
-Dallas ? Comme la ville américaine.
-Oui...
-Vous êtes arrivé il y a combien de temps ?
- Tu parles de Sanders et moi, je suppose. Nous sommes arrivé en début de semaines. Il devait s'occuper de paperasse.
-Vôtre cousin se nomme donc Sanders.
- En effet.
- Dis moi James, non pas que ta présence me gêne, mais j'aimerais prendre ma douche, je t'autorise avec joie a rester dans ma chambre mais pourrais-tu me laisser la salle de bain s'il-te-plaît?
-Avec joie, je continuerai de te parler en criant.
Il me sourit et je vis ses deux canines se démarquer.
Ses dents étaient parfaitement allignées et blanches comme un cachet d'aspirine.
Sa peau était laiteuse et ses cheveux d'un châtain hypnotisant.
Il était plutôt beau, il fallait se l'avouer.
Une fois sous l'eau chaude, je fus amusée d'entendre James me crier tout un tas de choses, auxquelles il ne me laissait le temps de répondre.
Tout en tentant de répondre et en observant ma peau rougissante au contact de la chaleur, je me surpris à penser que la vie ne serait peut-être pas si rude avec Shito, Ewen et James.
Même si je ne connaissais pas encore Sanders et que mon premier contact avec Ashton avait été catastrophique.
-Même si... soupirais-je.
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