Le matin, en me réveillant, j'avais totalement oublié cette mystérieuse jeune femme. Je crois que j'aurais continué à vivre normalement si je n'avais pas eu soif. Il était 11h42, je m'en souviens très bien, j'avais regardé l'horloge avant d'ouvrir la fenêtre, il faisait très chaud.

Soudain, j'entendis un son magnifique. Je regardais par la fenêtre et me rappela de la rousse d'hier. La même silhouette se dessina à l'horizon, et ensorceler par sa musique, elle jouait de la trompette, je la regardais. Je pus me rendre compte qu'elle avait des yeux noisettes choses que je n'avais pas vu la veille.

Je fus pris d'une envie irrépressible d'aller la voir, tandis que mon cerveau me criait de me reconnecté. Je tendis le bras, essayant de lui faire signe. Elle ne me vit pas, trop concentré sur son instrument. Je commençais alors à crier. 

"Eh oh ! Mademoiselle ! Je suis en haut ! Levez la tête !"

La fille ne daigna même pas apercevoir ma présence. Alors j'eu deux choix. 

1) Reprendre normalement le cours de ma vie.

2) Courir à en perdre haleine dans les escaliers, prendre le risque de tomber au moins une bonne dizaine de fois, essayer de parler à la fille avant qu'elle ne tourne au coin de la rue dont elle est dangereusement proche et avoir l'air d'un looser. 

Il y a plusieurs éléments à prendre en compte. J'habite au 13ème étage de mon immeuble, je n'ai aucune endurance et je suis en pyjama.

Alors je choisis la solution la plus logique. Je me mis à courir.

La seule chose dont je me souvienne était une pensée sur lequel mon cerveau était ancré tout le long de ma course. "Plus vite." 

Je me souviens m'être posé devant elle. Elle a arrêté de jouer, et m'a regardé pendant de longues secondes. Elle a fini par me sourire.

"Salut. Je suis Aline.

Je perds mon souffle et lutte pour reprendre ma respiration

"Moi c'est Liam."

Je ne me souviens plus de la suite des évènements. Peut-être sommes-nous restés sur le trottoir, à échanger des banalités. Peut-être que nous sommes montés dans mon appartement. Je me souviens juste de son image, tournant au coin de la rue qui me souriait et me criait :

"À demain !"