☆ Chapitre 8


Appolyne et ses Histoires 

Chapitre 8 


Les premiers à arriver, le soir du réveillon, ce sont Ron, Hermione et leurs deux enfants. Puis, c'est au tour des grands parents de James, Mr et Mrs Weasley. Puis, Percy et Audrey font leur entrée, accompagnés de leurs deux filles. Puis, Charlie. Puis Bill, Fleur, Louis et Dominique.

Peu à peu, il y a tellement de monde qu'il est impossible de dire bonjour à tous, et on se retrouve réduit à devoir se saluer petit à petit, à mesure que l'on change de groupe pour se parler.

Fiiou, je crois que j'ai fais le tour de tout le monde, fait James en arrivant auprès de moi, alors que la plupart de sa famille est arrivée, vers vingt heures.

Moi pareil.

James me regarde, l'air complice, et on comprend en un rien de temps qu'on a la même idée ;

On y va ? Me fait mon meilleur ami en agrippant mon bras.

Je hoche vivement la tête, et on vérifie que personne ne nous regarde pour nous éclipser du salon, pour monter en vitesse les escaliers et rejoindre la salle du fond de la maison.

C'est un peu notre rituel : dès que Ginny Weasley a le dos tourné, on essaye d'aller fureter dans toutes les cachettes de la maison pour découvrir les cadeaux qu'elle a acheté en avance.

Quand on était en première et deuxième année, on le faisait vraiment par pur intérêt. En grandissant, on s'est rendu compte que ce n'était pas vraiment intéressant de connaitre les cadeaux en amont, mais on a gardé cette tradition, juste parce que c'est drôle de faire des bêtises ensemble.

On marche sur la pointe des pieds, et quand on arrive devant la porte, c'est James qui décide de l'ouvrir, la boule au ventre. La dernière fois, Mrs Potter, qui a compris ce que l'on faisait chaque année, avait décidé de nous piéger en mettant en place un mécanisme versant de l'eau glaciale sur la tête de quiconque entre sans autorisation dans cette pièce, à Noël.

Cette année, il ne se reçoit pas d'eau dessus, et il pousse un soupir de soulagement. Visiblement, comme les Potter accueillent tout le monde pour ce réveillon, Ginny Potter n'a pas eut le temps d'élaborer un plan pour nous empêcher de fouiller partout.

A l'attaque ! s'extasie-t-il.

Il s'élance dans le coin de la pièce, où sont empilés tous les cadeaux, et prend un premier paquet pour le secouer contre son oreille.

ça, je suis sure que c'est des livres pour Albus, fait James en reposant délicatement le cadeau.

Je m'accroupis à côté de lui, et je fais de même : je m'empare d'un des paquets, et je le tâte, essayant de deviner ce qu'il pourrait potentiellement contenir.

Hum, ça, je pense que c'est une cravate. Pour Lily, peut-être ? 

Je sais que Lily a cramé la sienne à la suite d'un sortilège non controlé, il y a peu de temps. 

Surement, approuve James. Oooh, Appolyne, regarde !

Il se lève précipitamment, et contourne la pile de cadeaux pour ressortir un très long paquet, dont la forme est immédiatement reconnaissable.

C'est le nouveau balais qui est sortit ! S'exclame James en sautant de partout comme un petit fou. C'est le nouveau balais ! C'est le nouveau balais ! Oooh, c'est trop, trop bien ! Il est sortit il y a deux mois à peine !

Je rigole de bon coeur, quand on s'interrompt brusquement, parce qu'on entend quelqu'un monter les marches de l'escaliers précipitamment.

D'un bond, écarquillant les yeux, on se relève, et on quitte la pièce pour ne pas se faire chopper, quand la tête rousse de Georges Weasley apparait, les yeux ouverts grands comme des soucoupes.

Cachez vouuus ! Fait-il en criant et en rigolant tout à la fois. On s'est fait cramer, Ginny a découvert notre subterfuge !

Quoi ?! Fait James, dans l'incompréhension la plus totale.

Georges ouvre la porte, nous fourre dedans, et entre à son tour avant de la fermer à clé.

Elle a comprit que les derniers sacs de bonbons, c'était vous qui les aviez achetés aussi ! Fait-il en riant.

Hein ? Mais comment ? M'exclamai-je en riant à mon tour.

Bah, quoi ? Son rire, à Georges, il est super contagieux. Il se transmet encore plus rapidement que la Dragoncelle chez les personnes agées.

Je suis arrivé, je lui ai tendu les sacs en lui disant que c'est moi qui les avait acheté pour les enfants, mais elle a vu que dedans, il y avait de la Citrouillade, alors que je lui avais bien précisé quelques jours plus tôt que jamais, au grand jamais, je ne rachèterais de la merde dans le genre. Enfin, bref, vous savez, ma soeur elle est intelligente, et elle a tout de suite compris qu'entre vous et moi, il y avait eut un petit arrangement.

Il fouille ses poches qui sont pleines à craquer de je ne sais quoi, et il en sort trois petits pistolets violets en plastiques.

Nouveauté Weasley et Weasley, nous annonce-t-il, super fier de lui, en nous tendant un pistolet à chacun.

Ce sont des Pistolets à neige, nous explique Georges en voyant nos mines désemparées. Notre public cible est autour des trois-quatre ans, mais enfin, ça peut nous sauver la vie, ce soir !

Il a l'air tellement dans le feu de l'action, tellement à fond dedans, que je me prête au jeu, et je prend ma mine la plus sérieuse pour dire :

Très bien. Quel est le plan, commandant Weasley ?

Elle ne va pas tarder à arriver, alors dès qu'elle ouvrira cette porte...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que la porte s'ouvre à la volée après un « alohomora » strict, laissant apparaitre une Ginny Potter aux traits tirés.

James, franchement, tu aurais pu... Commence-t-elle, toute rouge.

Mais, elle se fait couper par Georges, qui hurle ;

TIREEEEEEZ !

James, Georges et moi, on appui alors comme des malades sur la gâchette de nos pistolets, et des boules de neiges en sortent à la chaine, pour atterrir sur Mrs Potter, qui protège ses yeux de ses mains, ne comprenant rien à ce qu'il se passe.

James et Georges hurlent de rire, et je ne tarde pas à les rejoindre. Bien vite, je rigole tellement que je ne trouve plus la force d'appuyer sur mon pistolet, et il en va de même pour mes deux coéquipiers.

Tous les trois mort de rire, on observe Mrs Potter essuyer toute la neige qui recouvre son visage et ses cheveux, et à son tour, elle penche la tête pour éclater de rire.

Vous allez me le payer, tous les trois ! Lance-t-elle en souriant et en se lançant sur son frère pour entamer une lutte et tenter de lui arracher son pistolet des mains.

James et moi, on a la même idée, et on se remet à tirer sur elle pour aider notre coéquipier qui se retrouve en une très délicate position.

Finalement, elle arrive à dégoter un pistolet, dans la poche de Georges, et elle tire sur nous en courant se cacher derrière une porte.

Ce n'est pas du jeu, vous êtes trois contre un ! S'insurge-t-elle.

Bon, très bien je rejoins votre équipe, Mrs Potter ! M'exclamai-je sous le regard indigné de l'oncle de James.

Hors de question, tu es notre meilleur élément ! s'indigne-t-il.

Hé ! Fait James d'un air outré en regardant son oncle d'un air trahit. Je vise mieux que vous deux réunis, c'est moi, votre meilleur élément !

Désolé, mais girl power avant tout ! Déclarai-je en tendant mon pistolet en sa direction et en recommençant à tirer.

Ginny me rejoint pour faire front, et elle me dit :

Et Appolyne, combien de fois vais-je te dire de m'appeler Ginny ?!

Je lui adresse un sourire, et on reprend notre bataille acharnée, tous les quatre, jusqu'à ce que Mr Potter et la grand mère de James arrivent, les yeux ronds, en constatant les dégâts.

Mais enfin... Fait Molly Weasley en écarquillant les yeux. De... Pourquoi y a-t-il de la neige de partout ?

On se retourne de concert, les yeux brillants de larmes, et on s'écroule de rire, une fois de plus.

Aaah, vraiment, Noël, c'est quelque chose, chaque année.

Quand tout le monde se met à table, c'est la cohue, le temps de trouver qui va se mettre à côté de qui, mais finalement, tout est bien qui finit bien, car tout le monde a la place qui lui convient parfaitement : la petite Roxanne est à côté de Lucy, sa cousine préférée, Lily est à côté de son Teddy adoré...

Et moi, je suis entre James et Victoire Weasley. J'aime beaucoup, Victoire. Quand elle était à Poudlard, avec nous, jusqu'à notre troisième année, elle m'a toujours aidé à me sentir comme chez moi.

Le repas est animé, ponctué de l'éternel et emblématique « Joyeux Noël » puis de la réponse quasiment inévitable : « Mais c'est pas Noël, c'est le réveillon ! ».

Quand on arrive au dessert, beaucoup d'adultes ont bu bien trop de champagne, et même moi, qui me suis servi de l'alcool en douce avec James avec la complicité de Georges, je commence à avoir la tête qui tourne sérieusement.

Et tiens, c'est la première fois que je m'en aperçois, mais mon oncle et celui de James s'appellent tous les deux Georges, et je m'entends super bien avec chacun d'entre eux. Je dois avoir une compatibilité particulièrement élevée avec les Georges, faut-il croire.

Peu à peu, les plus jeunes vont se coucher dans les chambres du haut, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ceux de plus de treize ou quatorze ans en bas.

On décide de se décaler dans la pièce d'à côté, là où il y a tous les canapés et les poufs, et là, la vraie soirée commence alors, puisque les adultes s'échangent leurs cadeaux : Il y a des papiers cadeaux qui volent dans tous les sens, des bruits de déchirements, des « Merci », « Merci » et encore des « Merci » qui fusent de toute part, des embrassades...

Même moi, j'ai reçu quelques cadeaux. Georges m'a gentiment offert un pistolet de chez Weasley et Weasley, en souvenir de notre bataille mémorable, la grand mère de James m'a offert un pull bleu avec un grand « A » majuscule, et Harry et Ginny Potter m'ont offert la chose qui m'a fait le plus plaisir au monde...

Une clé de leur maison.

C'est une sorte de symbole, m'explique Mr Potter, alors que je suis à deux doigts de pleurer, sous le coup de l'émotion. C'est pour te prouver que tu seras toujours la bienvenue chez nous, Appolyne.

Aaargh, je ne tiens plus, et je m'élance pour serrer le père de James contre ses bras.

Il ne peut pas savoir ce que ça signifie pour moi...

Ou, enfin, si, il le peut. Parce qu'il représente pour moi exactement ce que les Weasley ont un jour représenté spour lui. Une vraie famille.

Je ne sais pas quoi dire... Dis-je en essuyant une larme sur mes joues.

James me tire le bras, et tout sourire, il affirme :

Alors ne dis rien, et viens chanter avec moi.

Il m'entraine plus loin, sous les rires de Mr Potter, et toussote pour attirer l'attention de tout le monde. Quand tout le monde se tourne vers nous, James annonce :

Très bien. Alors, vous connaissez notre rituel, à Appolyne et moi, depuis le temps, j'imagine ?

Tout le monde pousse des cris de joie, et applaudit, tandis que James tend sa main vers ses parents qui jettent un sortilège d'amplification du son, et donnent leurs baguettes à leur fils. Je n'arrive pas à m'arrêter de sourire et de rougir en même temps. James et moi, à chaque Noël, on a l'habitude de chanter une chanson de noël moldue en karaoké, pour s'amuser, et faire danser les autres.

James met un disque préalablement mit de côté dans le tourne disque, puis me tend la baguette de son père, et on commence à chanter « All I want for Christmas is you », De Mariah Carey.

D'abord, ma voix se fait toute timide, comme d'ordinaire, puis quand le tempo de la musique s'accélère, je me prends enfin au jeu, et on se lâche, James et moi, pour chanter et danser en même temps. Bon, nos pas de danse laissent à désirer, mais on s'éclate, et c'est le plus important.

Tout le monde danse également, au centre de la pièce. Je vois Hermione éclater de rire tandis que Ron lui écrase le pied, Ginny Potter qui se moque de son mari et de ses légendaires pas de danse... Même Percy, qui d'habitude est un peu réservé, a l'air de s'éclater avec sa femme.

Et quand, enfin, vient la dernière phrase de la chanson, James et moi on se regarde, essoufflés, avant de se mettre à rire sous les applaudissements enjoués.

Et en le regardant, comme ça, les cheveux en batailles, les joues rougies par l'effort qu'on vient de fournir, et un grand sourire aux lèvres, je me dis qu'il est impossible que je m'éloigne de lui.

Même si je le voulais, je ne le pourrais pas, parce que ma vie sans lui, elle ressemblerait à rien.

Et aussi, parce que si je voulais m'éloigner de lui, il faudrait que j'arrête de l'aimer. Et c'est quelque chose de tellement difficile, d'arrêter de l'aimer...

Je songe à Britney, et à la pauvre vie qu'elle doit mener, pour me faire un chantage pareil. Et pour une fois dans ma vie, je sais très bien ce que je dois faire, et ce que je vais faire. Je vais annoncer à Britney que je refuse de m'éloigner de James. Et tant pis si ça doit me coûter une possible bourse pour les études de médicomagies.

Des métiers, il y en a tout un tas.

De James Potter, il n'y en a qu'un seul.

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