☆ Chapitre 40


La directrice nous toise de son habituel air sévère. La dernière fois qu'elle m'a regardé d'une telle manière, c'était quand j'avais fait exploser un pot de fleur tout près de la tête de Corey.

Je manque de sourire à cette anecdote, puis je me rappelle que les faits, cette fois-ci, sont différents.

La dernière fois, j'avais écopé d'une retenue, et aucune mention de cette dernière n'avait été inscrite à mon dossier.

Là, la situation est quelque peu différente.

Mais que vous est-il passé par la tête, par Merlin ? Demanda la directrice.

Je m'apprête à ouvrir la bouche pour m'excuser, mais Corey me donne un coup de pied discret. Je comprends de suite le message. Il ne veut pas que je parle.

C'est ma faute, Madame la Directrice, dit-il alors, ne me laissant pas de temps pour en placer une.

Mon coeur loupe un battement. Mais qu'est-ce qu'il est en train de faire, par Merlin ?!

Cette idée d'escapade dans la forêt interdite, c'était notre idée, à Perry et moi. Pas celle de Corey. Corey n'est venu que pour s'assurer que j'aille bien, et à présent... Bon sang, je ne supporterais pas qu'il écope d'une punition à ma place ! Ce ne serait pas juste.

Votre faute ? Répète McGonagall, lèvres toutes pincées.

Oui, acquiesce Corey. C'était mon idée d'aller dans la forêt pour... Observer les papillons de lunes.

Il dit ces derniers mots au ralentit, et je comprends pourquoi. Corey serait la dernière personne à jamais proposer une expédition pour aller regarder des papillons.

Corey, je glisse entre mes lèvres pour le supplier de se taire.

Je veux assumer mes responsabilités. Ce n'est pas à Corey de sauver mes fesses dès que j'ai un soucis. La Appolyne qui se reposait sur les autres pour se sortir de tout plein d'emmerdes n'existe plus.

Mais d'un regard, il m'intime de me taire. Encore une fois. Alors, silencieuse, j'assiste à la suite de la conversation :

Même en admettant que ce soit votre idée, Mr Hitchens, reprends la directrice, il me semble que Miss Prescott et Mr Dubois soient assez grands pour jauger les dangers et refuser de vous accompagner. Hors, les voici, dans mon bureau. Est-ce de votre faute s'ils vous ont suivi ?

Corey ouvre la bouche, pour la refermer de suite après. Mcgonagall lui a posé une colle, visiblement.

C'est bon, Corey, je dis. Elle a raison. Je suis assez grande. Je suis vraiment désolé, madame la directrice. Corey prétends que c'est son idée pour m'éviter les conséquences, quelles qu'elles soient. La vérité, c'est que j'ai décidé toute seule d'y aller. Corey et Perry ont eut vent de mon aventure, et pour éviter qu'elle ne se solde en désastre, ils m'ont rejoint. Je suis la principale fautive.

Bon, c'est un demi-mensonge quand on se rappelle que c'est bien Perry qui a voulu m'entrainer dans sa folle chasse aux papillons. Mais bon, autant éviter le fait d'être deux à écoper d'une punition, non ? Et Perry me fait beaucoup de peine. Il a l'air au bord du malaise vagal, et fixe ses pieds depuis tout à l'heure avec un regard larmoyant, prêt à se mettre à sangloter.

Mr Hitchens, Mr Dubois, vous n'avez pas trouvé idée plus brillante pour calmer les pulsions aventurières de votre amie ? Accuse la directrice.

Ses yeux froids derrière ses lunettes me terrifient. On ne s'en sortira pas facilement, songeais-je alors.

Les deux garçons ne savent visiblement pas quoi répondre, alors McGonagall le fait à leur place :

Vous auriez pu la convaincre de ne pas s'aventurer dans la forêt interdite, par exemple. Ou alors, prévenir un professeur de la situation.

Toujours silence. D'un échange de regard, je comprends que Corey pense la même chose que moi : on ne ressortira pas de cette entrevue avec la directrice sans écoper d'une sanction.

Je rage, intérieurement. Mon dossier était parfait. La perfection incarnée. Aucune mauvaise remarque, la seule retenue de ma vie n'y était pas inscrite, mes notes étaient toutes plus ou moins correctes... Mon entrée dans l'école de médicomagie la plus prestigieuse du monde était assurée... Et, à un mois seulement de clôturer ma scolarité, à un mois des ASPICs, je fous tout en l'air.

Bravo, Appolyne. Comme toujours, tu sais comment ne pas briller dans tes actions.

Aaaargh.

McGonagall ne laisse pas à mon sang le temps d'arriver à température d'ébullition, car intraitable, elle reprends aussitôt :

Si miss McMillan ne m'avait pas prévenue de votre escapade nocturne, et qu'on ne vous aviez pas retrouvé, cela aurait pu être grave. Très grave.

Mon coeur s'emballe.

McMillan ? Répète Corey, les yeux ronds. Comme dans Britney McMillan ?

Lui non plus, ne semble pas en revenir. À nouveau, nos regards se croisent, et une fois de plus, on s'entends presque dire d'unisson dans nos pensées : « Quelle peste ».

Et encore, le mot peste est beaucoup trop gentil.

Je serre les dents. Si je n'avais pas croisé James et Britney dans les escaliers, quelques heures plus tôt, elle n'aurait jamais été au courant de mon escapade nocturne. Elle n'aurait pas pu tout balancer à la directrice, et je serais probablement déjà dans mon lit, repensant à cette soirée magique que j'ai vécu, tout d'abord grâce à sa beauté, et aussi grâce à Corey, qui m'as rejointe.

Oui, exactement, Mr Hitchens. Vous pouvez la remercier pour s'être inquiété de votre sort. Elle paraissait morte de peur. Elle sera soulagée de savoir qu'on vous a retrouvé.

Oui, à d'autres. Britney McMillan, inquiète pour moi ? Qu'elle est bonne, cette blague.

Si je puis me permettre, j'ose avancer d'une petite voix, vous ne nous avez pas exactement retrouvé... Enfin, quand vous nous avez récupéré, on était déjà de retour à l'école, et...

Les yeux furibonds de la directrice me défait de l'envie de continuer mon plaidoyer.

Je jette un coup d'oeil à Corey. Je le connais tellement, à présent, que je comprends qu'il a envie de rire. Il doit surement penser que mon intervention était inutile et stupide.

Probablement parce que c'est le cas.

Je ferme les yeux, et tandis que McGonagall reprends son sermon, je prie pour que notre sanction en soit pas trop grande.

° ° °

Exclusion temporaire.

Deux semaines.

Pour tous les trois.

Je n'y crois pas. Je n'y crois pas. Je ne veux pas y croire.

Je suis actuellement assise sur le canapé le plus confortable de la salle commune. Il est tard, très tard, elle est donc déserte. Ma tête est enfouie dans mes bras, alors que je tente difficilement de ne pas me mettre à pleurer.

Je suis désolée, je murmure. C'est ma faute si tu es exclus, toi aussi...

Corey, à mes côtés, pose une main rassurante sur mon épaule.

Ne le sois pas. Ce n'est pas ta faute. Tu ne m'as pas obligé à te suivre, je l'ai choisit.

Il marque un silence, et d'une voix hésitante il me dit :

Et puis, je ne suis pas à ça près... J'ai beaucoup de retenues inscrites dans mon dossier, et je vais faire une année sabbatique après mes ASPICs... C'est pour toi que je suis désolé, Appolyne...

Je craque alors, et je me jette dans ses bras, à la recherche d'un réconfort que seul lui peut m'apporter à l'heure actuelle.

Parce qu'il est lui.

Je ne sais pas comment je vais faire, Corey, vraiment, je ne sais pas comment je vais entrer en médicomagie, du coup... le bureau des admission m'a bien précisé que si mon dossier restait parfait j'avais ma place assurée, mais à présent... J'ai tout foutu en l'air, non ?

Il ne me répond pas de suite, comme s'il réfléchissait à ses mots. Pendant quelques secondes, le seul bruit que j'entend est celui de sa main passant sur mon dos, par dessus mon t-shirt, pour me consoler.

Ne dis pas encore ça. Peut-être que l'on peut être surpris par la tournure des évènements, non ?

Je hausse les épaules en lâchant un bougonnement peu convaincu.

Corey ? Je demande au bout d'un moment.

Oui ?

Je ne veux pas monter dans mon dortoir pour faire mes affaires. Je ne veux pas être seule...

Je le sens hocher la tête.

Je sais. On peut attendre ici encore un petit moment.

Et c'est ce qu'on fait. Pendant une bonne heure, on reste éveillés, à parler de tout et de rien. Et surtout pas de notre exclusion. De notre départ de l'école demain.

Quand le soleil commence à pointer le bout de son nez, alors qu'il doit être dans les six heures du matin, les plus lèves tôt des gryffondor font leur apparition dans la salle commune. Et je ne sais pas pourquoi, je sens qu'ils sont déjà au courant de notre exclusion, merlin sait comment.

On nous regarde de travers, les gens murmurent...

Peut-être un coup de Britney. Encore. Je parie que notre exclusion fera la Une de la Gazette de Poudlard, lors de sa prochaine parution. Même si c'est devenu un journal interdit, des petits malins ont trouvé le moyen de le faire encore paraître, illégalement.

Eux ne seront pas renvoyés.

Je ne sais pas où aller, dis-je alors.

Comment ça ?

Je n'ai nulle part où aller pendant deux semaines. Je ne peux pas rester ici, mais... Je suis partie de chez mes parents, et je n'ai pas assez d'argent pour prendre une chambre au chaudron saveur pour une durée aussi longue, et l'appartement de mon oncle Georges est beaucoup trop petit, et...

Corey me prend par les deux épaules, pour me calmer, sentant ma panique me submerger.

Appolyne. Hey, tu sais que tu peux venir chez moi, hein ? Comme on ne pourra pas assister aux classes de révisions, on pourra se faire réviser entre nous, en plus.

Je déglutis.

Chez toi... Avec ton père ?

ça ne le dérangera pas, m'assure-t-il.

Je réfléchis à sa proposition. Même en prenant en compte les circonstances de mon séjour là-bas, rien ne me rendrait plus heureuse que de passer deux semaines entières chez Corey.

Mais... C'est Corey. Et je suis moi. Et en ce moment, ce serait une mauvaise idée.

Et puis, je décide de passer outre. Oui, je suis amoureuse de Corey, et lui de moi. Non, ce ne serait pas une bonne idée de cohabiter avec lui, en raison du trop grand nombre de choses qui pourraient se passer.

Mais, ais-je le choix ?

Non.

Ais-je envie de voir Corey tous les jours deux semaines durant ?

Oui.

C'est d'accord, dis-je alors.

Un peu sur un coup de tête, je dois l'avouer.

Il plante un baiser sur le haut de ma tête.

Super. Aller, il est temps d'aller faire nos valise, Lyne.

Je m'écarte de lui pour le regarder longuement, et il fronce les sourcils.

Quoi ? Interroge-t-il.

Tu m'as appelé Lyne. C'est la première fois que tu me donne un surnom.

Il sourit d'un air tendre que je lui ait rarement vu. Puis, il esquisse un sourire narquois, que je lui connais bien, pour le coup.

Oh, non, ce n'est pas la première fois. Si tu veux tout savoir, quand on parlait de toi avec James, jusqu'à l'année dernière, je t'appellais...

Je le coupe en mettant ma main sur sa bouche, pour le faire taire. Puis, je lève les yeux au ciel, excédée.

Chut, je ne veux pas savoir. Tu as vraiment un don pour gâcher les beaux moments, Corey Hitchens.

Che sais, dit-il, ses lèvres contre ma main.

Puis, il fait quelque chose d'inattendu : il lèche la paume de ma main sans me prévenir, et je lâche un son de dégout avant d'essuyer ma main sur son bras.

Tu es dégoutant, Corey ! Je m'exclame en regardant ma main comme si elle était atteinte de la peste.

Et, tout ce qu'il trouve à faire, c'est rigoler. Je lève encore une fois les yeux au ciel, mais m'autorise tout de même un petit sourire, avant d'aller préparer mes affaires.

° ° °

En redescendant, je vois que Corey a déjà descendu sa valise. Et, il est en pleine conversation avec James, qui a les yeux grands ouverts et une main devant la bouche.

Il semble sous le choc.

J'imagine que Corey lui a expliqué la situation.

Génial. Comme James et moi nous ne nous parlons plus, au moins, il saura pourquoi je pars.

Enfin, j'imagine qu'il l'aurait su par sa chère et tendre Britney, tôt ou tard.

Je prends une grande inspiration, et, tirant ma valise derrière moi, je les rejoints d'un pas décidé. heureusement, mes bagages ne sont pas lourds : je n'ai emporté que mes livres pour réviser et quelques vêtements.

Je suis prête, je dis à Corey.

Le portoloin que nous devons prendre est programmé pour dans un quart d'heure, et je pense que si nous le loupons, McGonagall aura une attaque et ce ne sera plus deux semaines d'exclusion auxquelles nous saurons droit mais bien un mois, jusqu'aux ASPICs.

Appolyne, commence James en me regardant droit dans les yeux, Corey vient de me dire pour... je suis vraiment désolé, je ne savais pas que...

Que quoi ? Je coupe d'une voix glaciale. Que ta petite amie allait tout cafter ?

Il ouvre et referme la bouche, comme s'il ne savait pas quoi répondre à mon attaque. À côté de nous, Corey semble gêné, les mains dans les poches.

Que... Quoi ?

Oh, Corey ne t'a pas dit ça ? C'est à cause de Britney que McGonagall était au courant. Elle est allée tout lui raconter.

Il reste silencieux, lèvres serrées, cette fois-ci. Il a l'air en plein débat intérieur, et c'est l'une des premières fois où je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense.

On a toujours eut une sorte de connexion, tous les deux. Il suffisait d'un regard, d'un geste, et c'était comme si on lisait un roman.

Cette époque est révolue.

Je prend mon courage à deux mains et lui dit :

— James, je ne vais pas te dire ça pour être méchante. Ni parce que je suis jalouse. Je vais te le dire en l'honneur de notre amitié que j'ai chérie de tout mon coeur, et parce que tu restes malgré tout ce qu'il s'est passé une des personnes les plus chères à mon coeur.

Il ouvre la bouche pour intervenir, je ne lui en laisse pas l'occasion pour enchainer :

Britney n'est pas une bonne personne pour toi. Elle a toujours cherché à me nuire parce qu'elle savait qu'on était proche. Même maintenant, alors qu'elle sait que nous ne nous parlons plus ! Penses tu qu'elle aurait été raconté à McGonagall tout ça si ça n'avait pas été moi ? Non, bien sur. Elle... Je ne peux pas comprendre comment tu peux être avec une personne comme elle.

Il déglutit, et passe une main maladroite dans ses cheveux. Il fait ça quand il est gêné. Au moins une chose qui n'a pas changé.

Si je n'entre pas en médicomagie, ce sera en partie à cause d'elle, dis-je en guise de conclusion.

En partie, bien sur. Je préférais nuancer plutôt que rejeter toute la faute sur elle. Je ne peux rejeter toute la faute sur Britney. J'ai ma part de responsabilité. Si je n'avais pas décidé de suivre Perry dans les bois, alors je n'aurais jamais laissé l'occasion à Britney de me faire une telle crasse.

Mais enfin, je ne peux m'empêcher d'être amère quant à ses agissements.

Sur ce, je tourne les talons, laissant mon ex-petit ami et ex-meilleur ami pantois.

On se retrouve chez McGonagall, Corey, dis-je avant de passer le portrait de la Grosse Dame.

Je ne veux pas l'empêcher de dire au revoir à James. Si je ne suis plus en contact avec lui, ce n'est pas le cas de Corey. Ils sont toujours meilleurs amis. Et bien que je ressente une pointe de jalousie à cette idée, je ne peux demander à Corey de choisir entre James et moi.

Car je n'aurais pas supporté que si les rôles étaient inversés, il le fasse.

° ° °

Assise à l'arrière de la Twingo blanche de Gregory Hitchens, je me tiens droite comme un piquet. La peau du contour de mes ongles est déjà arrachée bien comme il le faut, signe de mon stress intense.

À part les ronrons du moteur et le bruit des voitures sur la route, c'est le silence complet.

Le père de Corey n'a même pas allumé la radio.

Je déglutis, et brise le silence d'une petite voix :

Merci de m'accueillir pour ces... Deux semaines, Mr Hitchens.

Il me regarde par le biais du rétroviseur. Après quelques secondes de silence, il me répond d'une voix calme mais relativement froide :

Y a pas de quoi, Appolyne.

Je me ré-adosse au siège, toujours aussi rigide, et Corey m'adresse une grimace inquiète.

Le père de Corey a finalement assez mal prit le fait que son fils soit exclut, comme la majorité des parents auraient faits.

À part peut-être les miens. Si je les avais mit au courant, ils n'en auraient rien eut à faire. Peut-être même qu'ils auraient rigolé, et en auraient fait un moment d'intense bonheur.

Je vois d'ici ma mère rigoler en trinquant avec une coupe de champagne : « Tu te souviens de ce jour où Appolyne s'est retrouvée à la rue après avoir été expulsée de son école ? Aurait-elle dit. Ah, ça lui pendait au nez, à cette tordue ».

Papa, je t'ai déjà dis que j'étais désolé, intervient Corey. Si tu m'en veux, je comprends. Mais soit au moins agréable avec Appolyne.

J'ouvre la bouche, m'apprêtant à dire à Corey que c'était bon, que je comprenais parfaitement la réaction de son père, mais ce dernier réponds à son fils au même moment :

Je ne t'en veux pas. Je suis... un peu déçu, j'imagine. Mais je ne t'en veux pas. Et je suis désolé, Appolyne, je suis d'assez mauvaise humeur. C'est avec plaisir que je t'accueille, vraiment.

Il me fait un sourire crispé mais sincère, toujours par le rétroviseur, et je répond à son sourire. Bon, en me regardant dans la glace je me rends compte que mon sourire à moi, il est un peu gêné mais en même temps... Gênée, c'est ce que je suis.

C'est un peu à cause de moi que son fils est renvoyé, même si ça, techniquement, il ne le sait pas.

La version qu'on lui a donné, c'est que nous avons décidé à deux d'aller dans la forêt. Je voulais dire la vérité, histoire de dédouaner légèrement Corey, mais ce dernier a refusé.

Alors, il a parlé à son père, j'ai écouté.

Et à présent, son père croit certainement que cette escapade dans la forêt interdite était un rendez-vous amoureux.

Le trajet se poursuit en silence, et j'ose regarder un peu plus longuement le père de Corey. Je l'avais déjà vu, en allant rendre visite à mon ami après le décès de sa mère. Il a l'air d'aller un peu mieux. Ses traits ne sont pas défaits comme avant, mais il semble toujours très fatigué.

Une fois arrivés dans la rue de Corey, son Corey gare la voiture, et sort ma valise du coffre tandis que mon ami m'ouvre galamment la portière en me tendant la main.

J'ai l'impression d'être une star de cinéma qui s'apprête à fouler le tapis rouge.

Corey s'esclaffe.

Tu veux entendre une disquette ?

Je le repousse d'une main.

Ah ça, non. Je ne le supporterais pas.

Mais une part de moi le supplie intérieurement de ne pas m'écouter, et de me la révéler, cette disquette. Il faut croire qu'on a acquis des dons de télépathie, tous les deux, car il me la sort finalement, sur un ton moqueur, une main théâtralement posée sur son coeur :

Tu n'es peut-être pas une star de cinéma, mais tu es l'étoile qui guide mes nuits, récite-t-il.

À mon tour de m'esclaffer.

T'es trop con, dis-je en secouant la tête.

Devant nous, Gregory Hitchens, qui tire ma valise derrière lui, nous fait un signe de tête :

Allez, les enfants, en route.

Il a l'air plus détendu que dans la voiture, et je crois même apercevoir un sourire en coin.

Il nous a entendu, j'en suis sure


° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° 

Dites moi ce que vous avez pensé de ce chapitre !!!!!!! 

vous êtes content(e)s de revoir Appolyne, James et Corey hihi ( j'ai été très longue pour l'écrire, ce chapitre, oups, mais je reviens avec pleiiiiiiin d'imagination pour la suite ! )

Il ne reste que quelques chapitres, 3 à 6 je dirais, selon la longueur que je voudrais faire ! mais toute la fin de l'histoire est en place dans ma tête, il ne reste qu'à y poser des mots. 

à très vite pour la suite des Histoires d'Appolyne ! 

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