Chapitre 36


Le chapitre 36, déjà !!!! ( enfin, déjà, c'est un peu abusé de ma part sachant que ça fait plusieurs années maintenant que j'écris cette histoire, et 5 mois que je n'ai rien posté dessus... J'ai dû en perdre des lectrices / lecteurs à cause de mon irrégularité). 

Bref, je ne m'étale pas plus sur le sujet, je vous laisse lire ce chapitre hihi, n'hésitez pas à me dire toutes vos réactions, ect, ect... en direct live, je me fais un plaisir de les lires ahaha ! 

° 

Quelques jours plus tard, quand je rentres au château après mon service au bar des Trois Cornes, je me fige en entrant dans la salle commune de ma maison.

Corey est là.

Oh, Merlin. Il est de nouveau là... En grande discussion avec des deuxièmes années.

À part eux, la salle commune est relativement vide. Il est tard, en même temps, alors c'est logique.

Corey croise mon regard, et je m'efforce de ne pas faire un pas en arrière. Au contraire, j'avance vers lui, à la manière d'un robot, une jambe après l'autre.

Corey, tu es de retour ! Je m'exclame d'un air que je veux enjoué.

Il hoche la tête et croise ses mains derrière son dos, comme s'il était grené et ne savait pas trop quoi en faire.

Le poids du baiser que l'on a échangé chez lui se fait sentir dans l'atmosphère.

Je sais qu'il y pense comme il doit savoir que j'y pense.

Sait-il seulement que j'ai passé les trois derniers jours à revivre ce moment dans mes pensées comme dans mes rêves ?

Je réprime un soupir.

Oui, en effet, je suis de retour, réponds mon ami.

Et on se sourit d'un air gêné, tels deux idiots.

C'est un moment extrêmement gênant pour nous, et j'ai rarement eut aussi envie de fuir une situation que maintenant.

Et en plus, il faut que je rajoute un malaise en plus quand ne sachant que faire, je tends ma main. Il hésite longuement, et la prend pour la serrer et me dire bonjour tandis que je m'assassine intérieurement.

Mais quelle cruche je fais.

James est euh... En pleine ronde, m'explique Corey.

Oui, je sais.

Il acquiesce d'un mouvement de tête.

Sans trop savoir pourquoi, je désigne d'un mouvement la sortie de la salle commune.

C'est l'heure de sa ronde parce qu'il est préfet en chef, je dis à Corey.

Je me giflerais bien, là.

Non mais vraiment, Appolyne... Bien sur que Corey sait que James est préfet en chef. Il est son meilleur ami, sérieux !

Oui, c'est vrai, réponds Corey. Depuis deux ans, maintenant du coup.

À ce stade là, il faudrait lancer les paris sur celui d'entre nous qui a fait la réflexion la plus stupide.

Franchement, je suis bien contente que McGonagall ne m'ait pas choisie pour être préfète en chef, je marmonne. Trop d'obligations, pas assez de temps libre.

Oui, ça doit être très épuisant.

Très épuisant, je répète.

Aaaaargh, mais ce que je peux m'énerver !

Je resserre ma queue de cheval avant de bailler exagérément fort.

Oh, c'est que je suis crevée. À cause de mon boulot de serveuse. C'est vraiment épuisant, ça aussi, mes heures sont affreuses. Aujourd'hui j'ai fais du 17h jusqu'à minuit, alors...

Tu parles trop, Appolyne. Arrêtes toi de parler...

Je vais aller dormir, je pense.

Corey hoche la tête.

Oui, tu devrais te reposer.

Je lui sourit mais je crois bien que mon sourire ne rends pas très bien. D'un air maladroit, je lui tapote l'épaule comme le ferait un pote.

Bon ben bonne nuit, Corey.

Je prends mes jambes à mon cou et je fonce vers les escaliers sans me retourner.

Ce n'est qu'une fois dans mon lit, sous ma couette, que je me tournes et me retournes sans réussir à trouver le sommeil, que je pense à tout ce que j'aurais pu dire de plus utile et plus intelligent à Corey.

Comment vas-tu ? Est-ce que tu as besoin de quoi que ce soit ? De parler ? Est-ce que tu as fait un bon trajet de retour ? Est-ce que tu veux que je te passes mes notes de Botanique pour que tu rattrapes les cours que tu as manqué ?

Bref, tout aurait mieux fait l'affaire que « C'est l'heure de sa ronde parce qu'il est préfet en chef ».

Je suis décidément la pire crétine du monde entier.

Je me déteste.

°

Layla, c'est nouveau mais je... Je perds tous mes moyens maintenant quand je me retrouves face à lui ! Je m'exclame le lendemain soir en m'affalant sur une table du bar, la tête entre mes bras.

Mon amie s'esclaffe.

Super.

Vous avez besoin d'aide et de réconfort ? Appelez donc Layla, elle se fera un plaisir de rire de vos malheurs.

Allons, votre conversation n'a pas pu être étrange à ce point là ! Dit-elle.

Mais si ! Je soupire en me redressant. Je te jure que c'était gênant. Aaargh, mais comment j'ai pu me mettre dans une telle situation ?! Je savais que ce n'était pas une bonne idée de l'embrasser. En fait, tu sais quoi ? C'est d'être tombée amoureuse de lui qui était une idée pourrie. C'était nul comme idée. Rappelle moi de ne jamais avoir de nouvelles idées, parce qu'elles sont toujours mauvaises, mes idées.

Je n'ai pas réussit à compter le nombre de fois où tu as dit le mot « idée », Appolyne.

Elle se lève et contourne ma chaise pour me masser les épaules.

Tu en avais envie ?

De quoi ?

De l'embrasser.

Je replonge ma tête dans mes bras.

Oui... J'en mourrais d'envie depuis... Trop longtemps.

Alors ce n'était pas une mauvaise idée. Ce n'était pas une erreur. C'était ce qu'il fallait faire.

Mais...

Elle me secoue légèrement pour me forcer à relever ma tête et à la regarder.

Pas de « mais » qui tienne. Appolyne, je te connais depuis maintenant quelques mois, et ça a suffit pour que je saches une chose : tu es quelqu'un de très généreux. Tu te plie souvent en quatre pour les autres, pour leur confort à eux, quitte à ne pas avoir le confort que toi tu mérites.

Elle me regardes droit dans les yeux.

Il est temps que tu fasses passer tes envies avant celles des autres. Si tu avais envie d'embrasser Corey, alors tu as bien fait de le faire. Qu'importe ce que pensera James, qu'importe ce que pensera le monde. Et tu sais quoi ?

Quoi ?

Je pense vraiment que tu devrais avoir une conversation avec Corey, à propos de ça. Et je pense aussi que si tu en a encore envie, tu devrais l'embrasser à nouveau.

Elle attends ma réponse, qui ne vient pas.

Bon voilà, j'ai dis tout ce que j'avais à te dire. Ce n'est que mon avis, ne te sens pas obligé de le suivre, mais... Retiens juste ça : pense à toi avant de penser aux autres.

Layla s'éloigne ensuite pour aller allumer la machine à café, ses longs cheveux roses se balançant derrière son dos.

Le mouvement de ses cheveux m'hypnotise un moment, avant que je ne gémisse à nouveau en replongeant une troisième fois dans mes bras.

Comment est-ce que Layla peut toujours avoir les mots justes, ceux qui nous réconfortent quand on en a besoin ?

Je commence à penser que c'est un don que l'on a ou que l'on a pas.

J'aurais aimé l'avoir.

Ça m'aurait au moins évité cette conversation gênante d'hier avec Corey.

°

Quelques jours plus tard, c'est enfin le week end alors je m'offre une grasse matinée. Mais je regrette vite cette initiative quand je me rends compte que j'ai énormément de retard dans mes révisions et qu'on est quand même en plein milieu du mois de Février et qu'il serait grand temps que je me bouge pour apprendre mes cours.

Je descend rapidement dans la grande salle et alors que j'emballe dans des mouchoirs des pâtisseries pour les monter et prendre mon petit déjeuné en révisant, mon regard croise celui d'un visage familier, à la table des poufsouffles. Je mets un bon moment avant de mettre un nom sur ce visage, mais je me souviens qu'il s'appelle Perry Dubois. Lorsque j'étais en troisième année, il se faisait harceler et j'avais réussit à mettre fin à l'acharnement que la bande de copines de Britney lui faisaient subir.

Je lève ma main en guise de salut, et il fait de même. C'est là qu'arrive le moment gênant habituel quand on recroise une connaissance : faut-il aller lui dire bonjour de vive voix ? Est-ce utile ou non...

Perry se fait visiblement la même réflexion.

Finalement, je décide qu'on a qu'une vie et qu'il serait embêtant de la gâcher pour des débats intérieurs stupides.

Alors, je fourre mes récoltes dans mon sac et m'en vais le saluer en personne.

Hello Perry, tu te souviens de moi ?

Oui, réponds Perry avec un petit sourire gêné. Tu m'avais pas mal rendu service y a deux ans et puis... Tu es assez connue, quand même, à Poudlard.

Hum.

Connue parce que je suis l'ex-copine de James.

Avant, je ne me formalisais pas de ça, mais cela fait quelques temps que je commence à en avoir ras-le-bol qu'on associe toujours mon nom à celui de James.

Comment tu vas, depuis le temps ? Toujours un fan absolu de divination ?

Je vois une lueur d'excitation s'allumer dans les yeux du petit Perry. J'ai tapé juste pour rendre cette conversation beaucoup moins gênante, j'imagine.

Oh oui ! s'exclame-t-il. En plus, comme je suis en troisième année j'ai pu choisir option divination, c'est vraiment trop trop bien !

Je lui souris de bon coeur.

Génial ! Et tu t'es amélioré ?

Il m'avait confié il y a deux ans qu'il était assez mauvais alors que c'était sa passion.

En tout cas, il hausse les épaules d'un air maussade.

Bof. Il faut encore que je m'entraine, je pense. Mais je compte bien devenir un maitre dans cet art !

Super.

On se contemple quelques secondes sans rien dire, et ce sont les secondes de trop pour moi, alors je tapote son épaule d'un geste maladroit pour le saluer.

Eh bien Perry ça a été un plaisir de te revoir mais j'ai du travail alors je vais y aller.

Il parait presque déçu.

Je me demande si comme moi, il ne se sent pas quelques fois comme un extraterrestre... un peu seul au monde.

Tu sais, j'aimerais beaucoup que tu lises mon avenir, un jour, je lance spontanément. Pour t'entrainer.

C'est d'accord ! S'exclame-t-il un peu trop vite. Quand ça ?

Je réfléchis à mes disponibilités et c'est avec une certaine amertume que je me rends compte que je n'ai aucune obligation, tout simplement parce que je n'ai plus aucun amis ici à Poudlard. Je suis aussi seule que Perry semble l'être.

Euh... Que dirais-tu de ce soir ? On pourrait manger ensemble, je connais un endroit sympa.

Et par cet endroit sympa, j'entends la cabane dans la forêt interdite, celle-là même où sont logés les fantômes de pas mal de mes plus bons souvenirs en commun avec James.

C'est fou ce que le temps qui passe fait changer les choses.

Il y a de ça un an, je n'imaginais pas montrer ce petit coin secret à quiconque, et encore moins créer de nouveaux souvenirs avec qui que ce soit qui ne soit pas James...

J'ai un petit pincement au coeur en me faisant cette réflexion.

Perry acquiesce, et alors que je m'éloigne, songeuse, j'entends Perry me lancer avec espoir :

On se dit à ce soir, alors !

J'acquiesce d'un hochement de tête mais je ne suis pas sure qu'il l'ait vu.

°

Le soir venu, je me maudis d'avoir proposé à Perry de se voir. Non pas que je n'apprécie pas sa compagnie - en fait je le connais si peu qu'il est trop tôt pour savoir si je l'apprécie ou non, mais je me rends compte que j'aime être seule.

Mais bon, il faut que je me réveille et que je crée des liens sociaux, ça me sera utile pour le futur métier de mes rêves. D'ailleurs, il y a un an, ne m'avait-on pas avertit qu'il serait plus difficile pour moi d'obtenir une bourse pour une école de médicomagie si je ne m'impliquais pas plus dans la vie étudiante ?

Alors, j'enfile un pull, j'attache mes cheveux et je fonce dans la grande salle sans réfléchir à ce qui pourrait me retenir dans mon dortoir, car connaissant ma faible volonté, je serais capable de m'y cloitrer et de m'excuser auprès de Perry en lui disant que j'ai attrapé un sale rhume.

En entrant dans la grande salle, j'aperçois au loin Corey et James rigoler et j'ai ce pincement au coeur habituel.

Dire qu'il y a quelques mois encore j'aurais été là bas, moi aussi.

Bon, ils auraient probablement été en train de me charrier mais j'aurais passé du bon temps tout de même.

Je détourne le regard pour ne pas me sentir trop nostalgique, et je rejoint Perry à la table des Poufsouffles. Il se lève dès qu'il me voit, tout sourire, et son expression réussit à me réchauffer légèrement le coeur.

Je nous ait prit des part de pizza et de gâteau dans mon sac ! Dit-il.

Il désigne son sac à dos.

Génial. Allons-y ! Je propose.

On s'en va, et au moment de quitter la pièce, je ne peux m'empêcher de me retourner, pour regarder une dernière fois à la table des Gryffondors.

Les yeux de Corey sont posés sur moi.

Je lui adresse un petit signe de la main, et me détourne, les joues en feu, en soupirant.

Il faudra vraiment qu'on ait une sérieuse conversation à propos de notre baiser, un de ces jour.

°

OK, alors il faut que je l'admette : j'adoooore Perry.

Il est très spécial, assez excentrique, mais bon sang, ce que j'ai passé un bon moment avec lui !

On a d'abord partagé un repas durant lequel il m'a raconté sa vie, où je lui ait raconté mes problèmes, où il a fait semblant de comprendre toutes les subtilités de ma situation, puis il a décidé de me tirer les cartes pour que j'y vois plus clair, ce qui pars d'une intention adorable, mais qui a finit en énorme fou rire lorsqu'il s'est aperçu que son nouveau tarot magique était trop gros pour ses mains et qu'il galérait à tenir toutes les cartes.

Au final, il m'a prédit que je ne trouverais pas le véritable amour avant mes vingt-huit ans mais peu importe, je sais très bien que les talents de Perry en matière de divination sont vraiment douteux.

C'était plus pour rire qu'autre chose que j'ai accepté de me prêter au jeu.

Bref, très bonne soirée en sa compagnie, à refaire ! Peut être que la plupart des gens le qualifieront de bizarre et de pas cool du tout, mais moi je trouve qu'il est carrément cool !

Et, je pense que c'est d'avoir pu me changer les idées avec quelqu'un d'aussi sympathique qui m'a permis d'aborder les cours le lundi matin d'aussi bonne humeur.

À la pause de midi, j'ai même eut encore plus envie de me re-sociabiliser et d'aller rendre une petite visite surprise à Hagrid.

Sauf que, évidemment, j'aurais dû m'en douter : je me rends compte par la fenêtre que Hagrid a déjà de la compagnie.

Harry Potter est déjà là, en train de boire le thé. La fenêtre est fermée, donc je n'entends pas ce qu'ils se disent, mais leur conversation a tout l'air d'être tournée sur des souvenirs d'une autre époque, et je n'ai pas du tout mais alors pas du tout envie de les déranger.

Enfin, je me voile un peu la face.

Ce dont je n'ai surtout pas envie, c'est de me retrouver face à face avec Mr Potter.

Ça m'apprendra à jouer les filles sociables, tiens.

Je claque ma langue contre mon palais, agacée, et je fais demi-tour, mais c'est évidemment sans compter sur ma légendaire maladresse qui me fait trébucher contre un rocher.

Je m'étale de tout mon long au sol, et sonnée, je reste quelques secondes à terre.

C'est surement alarmés par le bruit que Hagrid et Mr Potter sortent de la cabane, et me retrouvent dans cette position délicate.

Bravo, Appolyne, tu sais vraiment comment faire des entrées fracassantes.

Aaaaargh, mais que je me déteste, sérieusement !

Appolyne ! S'exclame Mr Potter en accourant pour m'aider à me relever. Ça va ?

J'ai envie de pleurer.

Il m'aide à remettre les deux pieds à terre, et alors que je m'époussette piteusement les genoux, je m'aperçois que mes collants sont troués et que mes genoux sont éraflés et saignent légèrement.

Mr Potter, le père de mon ex je le rappelle si vous n'aviez pas suivit, me regarde comme si j'allais faire un malaise dans les secondes à venir.

Mais comment je fais pour toujours me retrouver dans des situations embarrassantes à ce point là ?!

Et surtout, comment lui dire, à lui qui a vécu la guerre et a vécu mille fois pire que moi, que non, je ne vais pas bien, que tout s'écroule dans ma vie ?

Bof, pas trop le moral... Je réponds.

Ah, euh...

Il se passe une main dans les cheveux, l'air gêné.

Tu as fais une sacré chute, je voulais savoir si tu n'avais rien de cassé ?

OK. Je suis officiellement la personne la plus stupide de la terre.

Vous vous croyez stupide ? Mais non, rassurez-vous, il existera toujours quelqu'un de pire que vous : moi.

Je ne sais pas si c'est le sentiment de honte vis à vis de ma mauvaise interprétation de sa question ou le trop plein d'émotion, mais je fonds en larme.

Super, Appolyne la pleureuse, le retour.

Mr Potter semble décontenancé et me tapote gauchement l'épaule, et je vois Hagrid rentrer dans sa cabane en marmonnant qu'il va me faire un thé.

Je rends vraiment les gens autour de moi mal à l'aise, s'en est presque un don, je crois.

Viens, on va s'assoir un peu, me propose alors Mr Potter.

Il me guide jusqu'à un banc de pierre, et je frissonne lorsqu'il me fait assoir, une main dans mon dos. La surface du banc est vraiment glacée, et en plus de ça, je me rend compte que je n'ai pas eut affaire au père de James depuis ma rupture avec son fils, à noël.

Tu veux me parler des raisons qui font que tu n'as pas le moral ? Me demande Mr Potter. Ça a un rapport avec votre rupture, avec James ?

Je hoche la tête, lentement.

Si j'avais su qu'un jour je parlerais de ça avec lui... en fait, je ne sais pas si c'est de voir quelqu'un qui ressemble très fortement à James ou pas, mais je sens que le moment est venu pour moi de me confier...

En fait, en ce moment, je me sens vraiment seule et vraiment vraiment triiiiste...

OK, alors la fin de ma phrase est un peu partie en cacahuete, et le mot « triste » est plus devenu un son strident et aigu qu'autre chose, mais passons.

Je renifle bruyamment, et Mr Potter sort un mouchoir de sa poche pour me le tendre.

Je n'ai jamais paru aussi classe qu'en se moment, à me moucher puis m'essuyer d'un revers de manche.

Il me manque, je baragouine tout en reniflant. Mais je comprends qu'il ne veuille plus... Plus... Me parleeeeeer...

Et c'est repartit pour une nouvelle salve de larmes.

Je dois faire pitié à voir.

Mr Potter continue de me tapoter l'épaule, et bien que je trouve ce geste très attendrissant, je ne le trouve pas réconfortant pour un sou.

Je viens d'avoir une idée : je passe tellement ma vie à pleurer que je pourrais écrire un livre sur les différentes manières appropriées de réconforter quelqu'un. Je ferais probablement fortune.

Il me manque vraiment beaucoup, mais à la manière d'un ami... D'un meilleur ami... C'est... C'est le meilleur ami que j'ai jamais eut...

Et même le seul, pendant très longtemps. Je m'abstiens de le dire à Mr Potter. Il le sait déjà, de toute façon.

Et je pense sincèrement que tu es la meilleure amie qu'il n'ai jamais eut, me dit Mr Potter d'une voix douce. Tu sais, je ne l'ait quasiment senti aussi heureux que lorsqu'il était à tes côtés.

Cette phrase à beau me mettre du baume au coeur, il n'empêche que quelques secondes plus tard elle me fait plus mal qu'autre chose, quand je reviens à l'amère vérité : l'amitié entre James et moi, c'est fini...

Il ne m'a pas expliqué les raisons de votre rupture, mais je suis certain que vous pourrez faire quelque chose tous les deux pour retrouver votre relation d'avant.

Je ne sais pas... J'ai tout gâché. J'ai... J'ai fais mon enfant capricieuse, voilà tout. Pendant longtemps j'ai été amoureuse de James... Vous en avez été témoins, bien sur...

Il a un sourire en coin.

En effet, j'avais cru le remarquer depuis quelques années.

Oui, voilà. Et ensuite, il a accepté de sortir avec moi et c'est pile à ce moment là où j'ai eut la merveilleuse idée de me rendre compte que notre relation fonctionnait mille fois mieux en temps que meilleurs amis.

Mr Potter hoche la tête d'un air compréhensif.

Il a l'air heureux de constater que plus aucune larme de coule sur mes joues, ce qui est déjà une bonne chose.

Je pense personnellement que James n'a qu'une envie : te retrouver. Quelle que soit la nature de votre relation. Je pense qu'il a été blessé, mais qu'il est prêt à passer au dessus de ces derniers mois pour recommencer à zéro. Après, c'est à toi de voir ce que tu es prête à faire pour retrouver votre amitié.

Je médite ces paroles un moment, avant qu'il ne me dise :

Je pense qu'Hagrid t'as préparé du thé bien chaud. Vas t'en servir une tasse, je vais aller te chercher une potion désinfectante pour tes genoux à l'infirmerie.

Je secoue la tête affolée. Harry Potter, qui a vécu je ne sais combien de blessures mille fois pire que des genoux égratignés doit bien me prendre pour une sotte, en cet instant précis.

Non, non, ce n'est pas la peine, ça ne saigne même plus, en plus !

Il me fait comprendre d'un regard que ce n'est même pas la peine de négocier avec lui, et il me fait signe d'entrer dans la cabane de Hagrid.

Oh, et Appolyne ? M'appelle-t-il juste avant que je n'ouvre la porte.

Je me retourne vers lui, le regard interrogateur.

Tu sais que tu seras toujours la bienvenue au manoir des Potter, n'est-ce pas ?

Je souris à pleine dents : je sais qu'il pense chaque mot qu'il a prononcé. 

mais je ne peux m'empêcher de penser à ses paroles : en effet, que suis-je prête à faire pour retrouver mon amitié avec mon ancien meilleur ami ?  


° 

Eeeeet voilà voilà ! j'espère que vous avez apprécié votre lecture, dites moi ce que vous en pensez et quelles sont vos hypothèses concernant la fin de cette histoire ! ( sachant qu'il reste très très peu de chapitres, et oui ! ) 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top