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Appolyne et ses Histoires

Chapitre 14

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C'est à peine deux semaines après notre arrivée à Poudlard que sont organisés les rendez-vous avec notre professeur principal, pour parler de la suite de nos études. J'angoisse profondément, et le seul point positif que j'arrive à trouver à toute cette histoire, c'est que cet entretien me fera rater un peu du cours de potions.

Quand j'arrive devant la porte, j'hésite de la conduite que je dois adopter : dois-je attendre, frapper, me gratter la gorge bien fort?

Alors que je suis encore en train de débattre intérieurement, le professeur Londubat doit se rendre compte de ma présence, car la porte s'ouvre toute seule, me laissant entrapercevoir le directeur de ma maison, assit derrière un bureau et tout un tas de paperasse.

— Bonjour. Entrez, miss Prescott, me dit-il sans même prendre la peine de me regarder. Prenez place, prenez place.

J'obéis, et une fois assise, il lève les yeux en ma direction avec un sourire accueillant.

— Alors, miss, êtes vous satisfaite de vos résultats des BUSEs ?

Je lève un sourcil, indécise.

— C'est une question piège ? J'ose demander alors.

— Mais non, pas du tout, nie mon professeur en un sourire. Je vais vous dire ce que j'en pense moi, d'accord ?

Je hoche la tête, la mort dans l'âme.

— J'en pense qu'ils sont loin d'être mauvais, me dit-il alors.

Un poids s'ôte de mon coeur instantanément, et je sens l'intégralité de mes muscles se relâcher, grandement soulagée.

— Un effort exceptionnel en Potion, botanique, et même en runes et en sortilèges ! Énumère le professeur en jetant un coup d'oeil à un parchemin posé sur son bureau. Un acceptable en métamorphose, en astronomie. La seule ombre au tableau, c'est ce piètre en défense contre les forces du mal ainsi qu'en soin aux créatures magiques.

Je grimace, mais il me rassure d'un sourire et d'un mouvement de main:

— Je ne pense pas que ce soit très embêtant. Vous avez toujours ambition d'intégrer l'école de Médicomagie ?

— Oui, répondis-je. Ça n'a pas changé. Si je réussit à obtenir une bourse, c'est là-bas que je veux aller.

— Dans ce cas, vous avez fait les bons choix en gardant potion, botanique, sortilège et métamorphose. Mais vous aurez beaucoup de travail à fournir, notamment en métamorphose. Mais vous en avez conscience, bien sur. Le niveau des ASPICs est très haut.

Il hoche la tête d'un air détaché, avant de prendre un autre document et de le lire en remuant silencieusement les lèvres.

— Votre dossier est impeccable, dit-il au bout d'un moment.

Il me jette un regard malicieux, et je sais qu'il pense à la même chose que moi. Mon dossier est impeccable car McGonagall a décidé de ne pas y faire mention de mes heures de retenues obtenues suite à cet incident de l'année dernière, en Botanique, lorsque j'avais faillit tuer Corey en lançant un pot de plante carnivore à deux doigts de sa tête.

— Je pense que si vous continuez sur cette voie, une bourse ne pourra pas vous être refusée.

Je peine à contenir ma joie, jusqu'à ce qu'il fronce les sourcils.

— En revanche... Oui, je pense que vous pourriez améliorer vos chances d'obtenir cette bourse.

— Comment ?

Il m'observe longuement, et pose ses lunettes pour mieux me regarder.

— Je sais qu'au sein de l'école de médicomagie, l'une de leurs valeurs les plus chère est l'esprit d'équipe. Ils sont très à cheval sur ce point : il faut être très sociable et aimer le contact humain.

Je manque de m'étouffer de surprise. Moi ? Devenir sociable ? Aimer le contact humain ? Ça n'arrivera pas. Jamais La seule personne avec laquelle je me sens... Me sentais totalement à l'aise, c'était James.

— Vous savez, la directrice et moi avons eut très à coeur de développer tout un tas d'activités et de clubs extra-scolaires, à poudlard, afin de favoriser la bonne entente inter-maison et les relations au sein de l'école.

— Je... Sais.

Et je sais aussi ce qu'il m'apprête à me proposer. M'inscrire dans l'un de ces clubs. Le problème, c'est que je n'en ai aucune envie. Je préfère passer mes journées seule, à lire, à rêver...

— Je vous demande juste d'y réfléchir, lance mon professeur. Si l'on voit dans votre dossier que vous faites parti de l'un de ces clubs, ce ne serait que bénéfique pour vous.

Je tente de sourire, mais je crois que la seule chose que j'arrive à faire, c'est d'avoir l'air constipée.

— La liste des clubs et les fiches d'inscriptions sont accrochés sur un panneau, près de la grande salle, m'explique le professeur. Je pense que la plupart d'entre eux doivent être pleins, mais cela mérite le détour.

— Je passerais voir si quelque chose me tente, dis-je lentement.

En fait, je n'étais même pas sure de repenser à cette conversation un jour, mais bon.

— Très bien. Je ne vous force à rien, miss Prescott. Mais je me dois de vous dire que faire partie d'un tel club serait une bonne chose pour votre demande de bourse.

— Je sais, je sais.

Il me sourit, et me congédie. Je ne perds pas une seconde de plus pour rassembler mes affaires et me sauver.

Moi, faire partie d'un club ?

Non mais vraiment, quelle idée saugrenue.

.

Et pourtant, sans que je ne me l'explique vraiment, voilà que seulement deux heures plus tard, alors que tous les cours de la journée sont finis, je suis devant le tableau en question. Des dizaines de parchemins y sont accrochés, avec la présentation de tous les clubs.

« Club de lecture ». Hors de question que je m'y inscrive. J'aime bien lire, mais de là à partager tout ça avec d'autres gens... Je déteste faire part de mes ressentis à propos d'un livre. Je trouve ça beaucoup trop personnel.

« Club d'échec ». Un classique, et pourtant, je ne sais pas jouer aux échecs, et à chaque fois que j'ai tenté d'apprendre, ça m'a donné la migraine. De toute manière, c'est visiblement complet.

« Club de Bavboules ». Pour sortir de là avec les cheveux qui puent et qui collent, non merci.

« Club de karaté ». Pour me retrouver les côtes brisées ? Ils veulent ma mort, ou quoi ?

« Club de chant ». Ce serait parfait pour me rendre totalement ridicule.

Je soupire, parcourant toutes les options possibles et inimaginables. Mais, aucune ne me parait être la bonne. Et les seuls clubs susceptibles de m'intéresser un tant soit peu sont complets.

Je baisse les bras. Tant pis. De toute manière, je regardais juste au cas où. Je savais pertinemment que jamais je n'aurais le courage de m'inscrire toute seule.

Dans un coin de ma tête, une pensée me vient : si jamais j'étais encore amie avec James j'aurais pu lui demander de m'accompagner, histoire que je me sente moins seule... Là, c'était impossible.

Quelques soirées plus tard, alors que je suis en train de bosser mes cours de métamorphose et que je manque de m'endormir en bavant sur mon livre, quelqu'un se poste derrière moi. Je ne sais pas qui, mais je sens sa présence. Je me retourne, et quelle n'est pas ma déception en voyant Corey.

— Qu'est-ce que tu me veux, encore ?

— J'ai besoin de ton aide, me dit-il d'un ton bourru.

Lui ? Besoin de mon aide ?

— Tu me fais marcher, c'est ça ?

Il lève les yeux au ciel.

— Londubat m'a mit à l'essai, explique-t-il en s'asseyant à mes côtés. Il dit que si je n'obtient pas de bons résultats en Botanique, il va m'exclure de ses cours pour les ASPICs...

Je réprime un sourire.

Un cours de botanique sans Corey, whoua ! L'extase à l'état pur. J'en rêve. J'essaye de ne pas trop me montrer satisfaire, mais à en voir l'air renfrogné de mon interlocuteur, ça ne doit pas trop être réussit.

— Et donc ?

— Prescott, ne me dis pas que tu es débile au point de ne pas comprendre où je veux en venir ?

Je le fusille du regard. Ce n'est pas comme ça qu'il obtiendra mon aide.

— Je te demande de m'aider à réviser, Prescott, souffle Corey d'un air contraint.

— Demande à James.

— James n'a pas gardé Botanique, me rappelle Corey.

Je le sais, évidemment. Je le sais... Je suis un peu psychopathe sur les bords, alors je dois avouer que je suis James à la trace, depuis la rentrée. J'analyse ce qu'il fait, ce qu'il mange...

Je suis obsédée... Il faudrait peut-être que je consulte.

— Eh bien, demande à quelqu'un d'autre.

— Prescott ! Lâche Corey en soufflant entre ses dents.

Je l'agace.

J'aime vraiment beaucoup l'agacer.

Je lâche un petit rire, et il serre le poing comme s'il se retenait de m'insulter. Moi, je n'attends que ça. Débuter une joute verbale avec lui, ça me ferait passer le temps, au moins.

— écoutes, si tu m'aides, je te rendrais un service, fait-il finalement.

Whoua ! Alors il est vraiment désespéré à ce point ?!

Ça alors.

— Quel service ? Je demande en prenant un air détaché alors que je suis vraiment intéressée.

Je le vois, que ça l'en coûte d'en arriver là.

— Je sais pas. Celui que tu voudras. Dans la limite du raisonnable, bien sur.

Je n'arrive pas à m'arrêter de sourire. C'est tellement jubilant, de le voir en position de faiblesse face à moi.

Je me gratte le menton, en réfléchissant, et je vois qu'il perd patience, parce qu'il pince les lèvres.

— Bon, Prescott, c'est oui ou c'est non, ne me laisse pas mariner comme ça !

Je prends un malin plaisir à ne pas lui répondre, toujours faisant mine de réfléchir, et il craque :

— Je te laisse dix secondes pour me donner ta réponse. Un. Deux.

Il se détourne, toujours en comptant à voix haute. Quand il arrive à cinq, je lève les yeux au ciel, et je le rejoins alors qu'il s'assoit sur un canapé.

— C'est OK, je lui dis.

— Vraiment, Prescott ? Cinq ? Tu n'as même pas tenue jusqu'à sept ? Tu me déçois beaucoup.

Je mords l'intérieur de mes joues pour éviter de l'insulter.

— Ne me fais pas regretter ma décision, Hitchens. Aller, viens.

Il hausse un sourcils tandis que je me dirige vers le portrait de la Grosse Dame pour sortir.

— Où ça ? Questionne-t-il.

— Eh bien, tu me dois un service, non ? Alors viens, et grouilles toi, j'ai un devoir de potion à finir, après.

Il se lève à contre coeur, et m'emboite le pas.

.

— Hors de question, fait Corey d'un ton catégorique. Mais alors là, Prescott, c'est hors de question.

Je croise les bras contre ma poitrine en le fusillant du regard.

— Tu me dois un service, je te rappelle !

Il secoue la tête.

— Je refuse, alors choisit en un autre !

Je me tourne vers le mur où sont accrochés toutes les fiches d'inscriptions aux différents clubs. Moi, celui qui m'intéresse, c'est celui de danse de salon.

Non pas que je sois passionnée par cette discipline, loin de là. Mais c'est le seul club qui ait moins de cinq personnes inscrites, alors c'est parfait. Il n'y a presque personne qui pourra me juger.

— Corey, je fais d'un ton autoritaire. J'ai accepté de t'aider pour la botanique, alors tu vas t'inscrire avec moi à ce foutu club.

Il a un air effarouché que je ne lui ai jamais vu.

— C'est très important pour moi, j'explique. Londubat pense que j'ai plus de chances de décrocher ma bourse si je montre que je suis sociable.

Corey explose d'un rire qui sonne faux, et je lui lance mon meilleur regard d'assassin.

— Toi, sociable ?! Prescott, tu es l'opposé même de sociable !

Ah, même s'il n'a pas tort, je le giflerais bien.

— C'est pour ça qu'il faut que je m'inscrive dans un club, je fais d'un ton si calme qu'il frôle l'insolence.

On dirait que j'explique à un enfant que un plus un fait deux.

— écoutes, Prescott, si tu veux t'inscrire dans ce club, fais le. Mais ne m'entraine là dedans pas avec toi. C'est hors de question.

— C'est précisé sur la fiche d'inscription qu'il faut être deux. Alors Hitchens, tu viens avec moi. C'est ma condition pour t'aider avec tes cours.

Corey lève les yeux en l'air, et serre fort les mâchoires.

— Qu'est-ce que je ferais pas pour...

Il se coupe, et je le fixe, sourcils levés.

— OK, fait-il enfin de mauvaise grâce en levant un doigt devant lui pour souligner ses prochains mots. Inscrit nous, si tu veux, mais je te préviens : ça n'a pas intérêt à s'ébruiter !

Il fait demi-tour et file.

— Le premier cours a lieu dans une semaine ! Je lance derrière son dos. Ne soit pas en retard ! Oh, et il est écrit qu'il faut une tenue adaptée, alors ne viens pas en jean et en t-shirt !

Il m'adresse un geste vulgaire de la main, et moi, je serre le poing en signe de victoire.

Ces cours de danse vont être pénibles, en particulier si je dois les passer avec Corey, mais enfin... S'ils me permettent de décrocher ma bourse, alors ça vaut carrément le coup.

Je crois. 

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Et voilà pour ce deuxième chapitre de la deuxième partie ! 

Comme promis, il arrive ce mercredi puisque cela faisait longtemps que je n'avais pas posté, et c'est pour ça que j'écris cette petite note de fin de chapitre devant le match de Nadal et Schwartzman ( aller Nadal ! ). 

j'espère qu'il vous aura plu ! 

Je vous rappelle que j'ai publié un nouveau livre intitulé "mes lectures" où je propose des avis sur les livres que je lis, mais aussi des débats ! Il y en a un de disponible pour l'instant, allez voir si le coeur vous en dit ! 

Et moi, je vous dis au week end prochain pour le chapitre suivant :) ( il arrivera peut-être samedi, selon ce que je fais dimanche )