☆ Chapitre 11

Appolyne et ses Histoires

Chapitre 11

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Bien que Février, en nombre de jours, soit le mois le plus court de l'année, il a aussi été, en terme de ressentit, le plus long de l'année, pour moi.

D'abord à cause des tonnes de devoirs que les professeurs s'acharnent à nous donner, mais aussi et surtout car James n'a pas été très présent pour moi.

Et tout ça à cause de qui ?

Vous l'aurez deviné, je suppose.

Corey Hitchens, toujours là pour faciliter mon existence.

En effet, la directrice McGonagall a décrété que ses notes étaient beaucoup trop insuffisantes, et a menacé de le faire redoubler, alors James a décidé de lui donner des cours particuliers, pour le préparer aux BUSEs.

Croyez-moi, j'aurais préféré qu'il s'en abstienne, juste pour ne plus voir la tête de Corey dans absolument tous mes cours n'année prochaine.Aaaah, le bonheur que cela aurait été. Un rêve éveillé, franchement.

Bon, j'ai toujours espoir qu'il échoue aux BUSEs, mais avec un professeur comme James, ça m'étonnerait. James, il arriverait à rendre un poisson rouge intelligent, j'en suis sure.

Tant pis, ne plus voir Corey, ce sera pour une prochaine fois, j'imagine... C'est toutefois dommage d'être passé à deux doigts d'une occasion pareille, je pense que nous sommes tous d'accord.

Mais, comme je suis une éternelle positive, dans la vie ( notez l'ironie ), et que je sais saisir les bonnes affaires, je comprends que je peux au moins essayer de le déconcentrer. C'est pour cela que, ce soir, alors que Hitchens et James bossent la botanique ( James s'évertue à lui faire rentrer dans le crâne un herbier en entier, alors je lui souhaite bonne chance ), je ne cesse de chantonner et de taper des pieds en rythme.

Au début, Corey faisait abstraction de ces désagréments, parce qu'il savait certainement que je le faisais exprès, et il ne voulait pas me donner la satisfaction de réagir à mes provocations.Mais, je pense que faire ma meilleure imitation du « HIHI » de Michael Jackson » a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, parce qu'il me fusille du regard avant de me dire :

Elle a pas bientôt finit, Lady gaga ?

D'où tu connais Lady Gaga, toi ?

Corey n'a pas trop l'air d'être le genre de personne à écouter ce style de musique moldue. Il a plus une tête à écouter les Bizzar' Sisters ou un truc du genre.

Là n'est pas la question, réplique Corey d'une voix cinglante. Tais-toi où je te lance un maléfice dont tu te souviendras toute ta vie.

Ouuuh, j'ai peur !

Il me jette un nouveau regard haineux, et je m'enfonce dans le canapé, les bras croisés.

Et je tiens quoi... Deux minutes sans parler ?

Ouah, je m'appelle Corey Hitchens, marmonnais-je d'une voix absolument insupportable. J'suis un sorcier, j'suis le plus fort d'entre tous et j'sais même me servir de ma baguette magique, attention !

Il me regarde d'un air désabusé, et j'en profite pour pointer ma propre baguette en sa direction.

Pfiouu, Pfiouu, Fis-je en imitant le bruit d'un pistolet.

Je saiis, je saiis, on peut pas se servir d'une baguette magique comme d'un pistolet moldu. Mais bon, je m'ennuie à mourir, d'accord ? J'ai des circonstances atténuantes.

Ta meilleure amie est vraiment la personne la plus débile que je n'ai jamais vu, fait Corey en se tournant vers James.

Euuh, tu t'es regardé dans une glace ?

Et en plus de ça, elle a la répartie d'un môme de dix ans.

Tu sais que je t'entends ? Demandai-je en essayant de lui donner un coup de pied.

Manque de bol, il est un peu trop loin de mon canapé, alors je tape dans le vide.

Bon, pas grave.

Mince, Fait Corey d'une voix ironique. Je pensais qu'en me répétant très fort dans ma tête que tu n'existais pas, je finirais par créer un univers parallèle ou... Devine quoi ? Tu n'existerais pas.

Je roule des yeux.

Arrêtez-vous un peu, tous les deux, souffle James en se pinçant l'arête du nez. Vous pourriez au moins faire un effort, quand même !

Pas possible, dis-je d'une voix sans appel.

Impossible, affirme Corey en même temps.

On se regarde, se défiant du regard tels deux chiens qui se lancent des regards meurtriers du bout de leur laisse respective.

Vous voyez, que vous êtes sur la même longueur d'onde, fait James d'un ton tranquille. Bon, Corey, on a perdu assez de temps comme ça, alors concentre toi sur cette rose dorée de la forêt Amazonienne. Qu'est-ce qu'elle a comme propriétés majeures ?

Elle peut diminuer l'intensité de nos pouvoirs magiques si on en mange sous sa forme solide, mais si on la fait infuser dans une décoction, c'est un excellent anti-tussif.

Les deux têtes de Corey et James se tournent vers moi, l'air mécontents.

Quoi ? Fis-je d'un ton innocent. Tu ne me posais pas la question à moi ?

James décide de ne pas me répondre, et Corey, quand à lui, mime sur ses lèvres les mots : « Je te hais ».

Mais c'est toujours un plaisir, Hitchens.

Bon, et ce qui me pendait au nez arrive forcément : James et Corey prennent leurs livres, et s'en vont dans leur dortoir.

Et moi, je me retrouve seule, mais j'en profite pour refaire un petit stock d'insultes que je pourrais ressortir à Corey au moment opportun.

Ben quoi ?

Je suis sure qu'il fait la même chose en ce moment même... Ou alors, il le fera certainement après sa séance de révision.

.

Alors que les jours se réchauffent peu à peu, même submergés par les révisions, on décide, par une après midi ensoleillée, d'aller rendre une petite visite à Hagrid, James et moi.

Ça fait très longtemps qu'on est pas passé lui dire un petit bonjour, alors on a peur qu'il nous en veuille un peu. Bon, ça m'étonnerait qu'il nous en veuille pour si peu, parce que plus gentil qu'Hagrid, y a pas, mais tout de même.

On dévale le chemin de terre, tout excités à l'idée d'aller le voir pour lui raconter les dernières nouvelles ( et j'ai beaucoup trop hâte de lui dire que j'ai réussis à décrocher un Optimal en Sortilège pour la première fois de ma vie ! ), et quand on arrive devant sa chaumière, James s'empresse d'ouvrir la porte... Avant de se stopper net.

Et évidemment, comme j'ai beaucoup trop d'élan, je lui fonce dessus, m'écrasant sur son dos.

Je me prend une magnifique gamelle, et je me relève en éclatant de rire, avant de m'arrêter en voyant Harry Potter et Hermione et Ron Weasley, tranquillement attablés autour d'un thé avec le garde-chasse.

Oh, bonjour, fait James en plissant les yeux. Qu'est-ce que...

Hagrid nous fait signe de rentrer, et Harry Potter répond à l'ébauche de question de son fils :

Oh, Hermione, Ron et moi sommes seulement venu rendre visite à Hagrid. Comme au bon vieux temps. On vient ici assez souvent, en fait.

James fronce les sourcils.

Mais on ne vous a jamais vu au château, pourtant...

Hermione sourit.

C'est pour éviter que d'autres élèves nous voient. Les parents d'élèves ne sont pas censés venir à l'école, et nous n'avons pas envie qu'on nous accuse de traitement de faveur.

James et moi on prend place autour de la table, et par magie, Ron fait venir deux tasses de plus pour les remplir de thé.

Alors, comment ça va, depuis la dernière fois ? Demande Mr Potter en me lançant un regard concerné.

Il fait référence à toute cette histoire, avec Britney, je suppose.

ça va très très bien.

Il a l'air satisfait, et Hermione demande :

Et alors, ces révisions pour les BUSEs ? Vous avez fait un planning ?

Je vois Ron lever les yeux au ciel, avant de passer un bras derrière les épaules de sa femme.

Ils ont sûrement envie de parler d'autre chose que d'école, tu ne penses pas, Hermignonne ?

Dès qu'il utilise ce surnom pour sa femme, je fond. C'est trop mignon.

En tout cas, elle balaye l'air de sa main, avant de rigoler quelques secondes.

Oui, je suis désolé. Revenir ici me fait retourner aux sources, il faut croire. Les vieilles habitudes refont surface.

Elle me fait un clin d'oeil, avant de me glisser :

En tout cas, si tu as besoin que je te fasse une organisation complète, pas de soucis, tu peux faire appel à moi.

Je lui souris, et de nouveau, son mari roule des yeux. Elle le regarde, un air innocent imprimé sur son visage.

Quoi ? Fait-elle comme si de rien était. Ça me manque, de faire des plannings et Rose et Hugo jettent ceux que je leur prépare à la poubelle !

On éclate tous de rire en même temps, et je réponds à Hermione :

C'est avec plaisir que j'accepte, dans ce cas.

Elle parait super heureuse. Je ne sais pas si je me servirais de son planning, mais enfin, si il n'y a que ça pour faire sourire les gens ! Comment pourrai-je refuser ?

Je te l'enverrais par hiboux dans trois ou quatre jours, dès que je l'aurais terminé, me dit-elle, un large sourire suspendu aux lèvres.

Oh, à d'autres ! Fait Mr Potter en riant. Je suis persuadé que tu le commenceras dès que tu rentreras chez toi et que tu l'auras terminé pour demain matin, Hermione !

Elle prend quelques secondes de réflexion, avant de pencher la tête en haussant les épaules.

C'est pas faux, admet-elle alors. Tu l'auras demain, Appolyne.

.

Et finalement, l'emplois du temps que m'a fait parvenir la tante de James s'est révélé être vraiment utile. Il me fait revoir l'entièreté du programme des BUSEs, deux fois ( et certains des cours tombant le plus souvent sont même notés quatre fois, pour être bien sure ).

Même Corey l'utilise, sur les conseils de James, alors c'est dire !

Bien vite, le dernier cours de l'année arriva, et de plus en plus de monde craquait, se mettant à pleurer en hurlant que jamais ils n'y arriveraient.

Moi, même si le stresse me ronge depuis un bon moment déjà, je ne me laisse pas submerger par ces crises d'angoisses. C'est pas le moment de perdre du temps à fondre en larmes. Pas alors que les examens sont dans un mois à peine.

En tout cas, tout le monde est sur les nerfs, et personne ne prend plus de quinze minutes pour manger, aux repas.  Le rituel de tout le monde, c'est : on descend, on mange sans une seule parole pour ne pas perdre de temps, et on remonte pour lire le plus de cours que possible.

Le repos, ce sera après les BUSEs, et voilà !

Mais, un beau jour, alors que la fin du mois de Mars approche, Corey décide de rompre ce rituel, en s'asseyant à côté de James un midi, pour lui dire :

Une très jolie fille te regarde, à la table des Poufsouffles. Soit discret, ne te retournes pas encore.

James suit les indications de Corey, tandis que je me retourne, étant le contraire même de discrète.

Bah quoi ? Il parlait à James, pas à moi.

Mais t'es conne ou t'es conne ? Rugit Corey en me prenant le bras pour me forcer à me retourner.

Aïe ! M'exclamai-je en massant ma peau, là où ses fichus doigts répugnants l'ont touché.

Arrête de faire ton cinéma, fait Corey en m'Avada Kédavrisant du regard. T'as même pas eu mal, Prescott, ose me dire le contraire.

C'est vrai, j'ai pas eu mal. Mais jamais je ne l'admettrais.

James prend une attitude fatiguée, comme à son habitude quand il se retrouve coincé entre nos chamailleries, à Corey et moi.

Plus vous grandissez, plus vous devenez intenables, tous les deux, se plaint-il. Vous commencez à sérieusement me fatiguer. Si vous continuez, je vais me chercher d'autres amis.

Tu pourras jamais te passer de moi, rétorquai-je.

Comment ça, je suis un peu présomptueuse ?

ça va, les chevilles ? Fait Corey.

Oui, super, merci de t'en préoccuper, Hitchens.

Il secoue la tête, décrétant qu'il ne vaut pas la peine de me répondre.

Bon, retournes toi discrètement, maintenant, James, dit Corey en soufflant. À droite, brune, très mignonne. Quatrième année, à en juger par sa taille. Non, Appolyne, je t'ai pas causé, ne te retournes pas, toi.

James se retourne d'une manière bien plus discrète que moi, avant tourner à nouveau son visage vers nous.

Alors ?! Fait Corey, un grand sourire aux lèvres. Pas mal, hein ?

James sourit, avant de rosir légèrement.

C'est vrai, admet-il. Je devrais aller lui parler, vous pensez ?

Oui ! Lance Corey.

Non, je dis en même temps.

James et son pote me regardent d'un air trop bizarre.

Quoi ? Je fais d'un air totalement angélique. Les BUSEs sont dans un mois, et il faut que tu te concentres sur tes études exclusivement, James.

Bon, ce n'est pas la véritable raison de mon « non », évidemment.

Roh, mais ses BUSEs il les aura haut la main, souffle Corey. C'est juste une formalité, pour lui. Une copine aussi mignonne, en revanche...

Je lève les yeux au plafond, exaspérée.

Fais comme tu veux, grognai-je en direction de James.

Incapable de rester plus longtemps assise à parler de la vie amoureuse de James dont je ne fais visiblement pas partie, je me lève, bien décidée à m'en aller.

Mais, si tu échoue à tes examens, ne viens pas pleurer sur mon épaule.

Il n'en aura pas besoin, puisqu'il aura une nouvelle petite amie, explique Corey.

Je serre les dents, et je m'en vais.

Quand je sors de la grande salle, je jette un dernier coup d'oeil à l'intérieur.

James est allé voir cette fille, en fin de compte.

Mon coeur se brise à nouveau. Je peux presque l'entendre se craqueler.

Non, mais combien de temps ça va durer, hein ? Combien de temps il va mettre pour se rendre compte que je suis là, aussi, et que je ne compte pas que pour du beurre ?

Je soupire.

En fait, je sais ce qu'il me reste à faire...

Il faudrait que je lui avoue mes sentiments avant qu'il ne s'engage dans une autre relation.

Le problème, c'est que je sais pertinemment que je n'aurais jamais le cran de me dévoiler ainsi à lui. C'est impossible.

Ben oui, je suis une véritable trouillarde, quand il en vient aux sentiments. J'ai peur d'essuyer un refus, j'ai peur de le perdre...

Arrgh, cette situation est tellement compliquée...

Je ne pouvais pas tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, par Merlin ? Je ne sais pas, moi, de quelqu'un d'un peu plus... Je ne sais pas, facile à avoir ?

Alors que je monte les escaliers du château, les dents serrées et le coeur en miettes, je me maudis, moi et mes sentiments.

Mais que faire ?
Le coeur seul sait ce qu'il veut.


Voilà pour l'avant dernier chapitre de cette partie 1 ! J'ai décidé de le poster aujourd'hui car bon, on va pas se mentir ce n'est pas le meilleur chapitre que j'ai écrit, loin de là. Du coup, l'attente sera moins longue pour le dernier !
N'hésitez pas à me donner vos petites prédictions quant au dernier chapitre de cette partie !
Et à Dimanche, du coup !

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