☆ Chapitre 10
Appolyne et ses Histoires
Chapitre 10
°
Quelques temps plus tard, la vie a reprit son cours, à Poudlard. James et moi nous sommes plus proches que jamais ( à mon grand plaisir ), je travaille tant que jamais de ma vie mes résultats n'ont été si bons, et je suis la plus heureuse.
Enfin, plutôt, je le serais si les professeurs ne s'évertuaient pas à nous mettre la pression, les BUSEs approchants à grand pas.
D'ailleurs, c'est en cours de Botanique que Corey se fait drôlement remonter les bretelles par le professeur Londubat, pour avoir rendu un devoir médiocre.
— Dans trois mois, vous regretterez de ne pas vous être un peu plus impliqué dans vos études, Mr Hitchens, fait le professeur en lui rendant sa copie, ornée d'un beau P inscrit en rouge.
Je ne sais pas pourquoi, mais à la vue de cette lettre, Corey semble réprimer un rire, comme s'il s'en fichait royalement. Je roule des yeux, dépassée. Je ne comprends tellement pas ce qui le révulse autant dans le travail...
— Dois-je vraiment vous rappeler que les BUSEs sont un moment crucial dans votre vie d'étudiant ? Continue le professeur en rendant la copie d'un autre élève. Seuls de bons résultats vous permettront d'accéder à la préparation des ASPICs dans les matières de votre choix.
Qu'est-ce que je disais ? Ils nous mettent tous la pression, comme si on ne l'avait pas déjà.
— En fait, glissai-je en chuchotant à James après une seconde de réflexion, tout se joue en un jour. Il suffit que tu ai une gastro du la mort qui tue le jour de l'examen, et hop, c'est fichu !
Mon analyse a le mérite de faire rire James, au moins.
— C'est vrai que c'est pas le jour à choisir pour avaler des nougats Néansang ou des berlingots de fièvre, répond-il.
Je souris en songeant à ces bonbons, provenant de la boite à flemme de chez Weasley et Weasley. Sous la direction de McGonagall, cette invention de pure génie s'est retrouvée censurée, et même si James et moi, à nos heures perdues de troisième année, on a essayé de faire de la contrebande grâce aux boites envoyées par les oncles de James, ça n'avait pas fonctionné.
.
N'empêche qu'en y repensant à deux fois, je me rends compte que ma réflexion de ce matin n'était pas si stupide que ça. Imaginons que je sois malade, la semaine des BUSEs ?
Oh, non, quelle horreur, il ne faut pas polluer mon esprit de ces pensées négatives, elles vont me porter le chat noir, à tous les coups.
Vous me trouverez peut-être superstitieuse ? Eh bien, oui, c'est surement parce que je le suis. Je crois au destin, je crois au sinistros, je crois au Karma, je crois que le vendredi 13 est un jour où il vaut mieux rester sous sa couette sans bouger...
Bizarre, mais c'est comme ça.
James s'est souvent moqué de moi, à cause de ça, mais à chaque fois je trouve des arguments imparables.
Tenez, par exemple, il y a eut cette fois-ci, où il s'est ouvertement moqué de moi parce que je suis tombée dans les escaliers en m'empêtrant les pieds dans ma robe, beaucoup trop longue pour moi. Je l'avais prévenu, que ses moqueries allaient retomber sur lui, un jour où l'autre.
Devinez quoi ? Il est tombé exactement au même endroit le lendemain.
Et non, promis, je ne l'ai pas poussé. C'était le Karma, c'est aussi simple que ça.
Oh...
Et ses pensées viennent de me faire penser à un truc giga important...
— Tu as un calendrier lunaire ? Demandai-je à mon meilleur ami, occupé à réviser une leçon de métamorphose.
Il me dévisage, fronçant les sourcils, et il penche la tête pour voir ce que je suis en train d'étudier.
— En quoi un calendrier lunaire peut t'aider à réviser potion ?
Il me regarde comme si j'étais malade, pensant certainement que je suis une délurée ou que je me suis cognée la tête un peu trop fort quelque part.
Tandis qu'il avance le dos de sa main vers mon front pour vérifier ma température, je le chasse d'un mouvement.
— C'est pour voir si la pleine lune n'arrive pas pendant les jours des BUSEs, expliquai-je.
Il lève les yeux au ciel, avec néanmoins un petit sourire au bout des lèvres.
— Oh, Appolyne, ne recommences pas avec ta pleine lune !
À mon tour de rouler les yeux.
— Tu ne comprends pas, fis-je en posant ma plume sur la table basse, histoire de monter sur le canapé pour le regarder droit dans les yeux. Les soirs de pleines lunes, je n'arrives jamais à dormir correctement, alors il ne faudrait pas que...
— Appolyne, toutes ses idées concernant la pleine lune, c'est totalement du n'importe quoi, raisonne James, en essayant d'être rationnel. La pleine lune, c'est une nuit comme les autres, point.
— Alors comment tu expliques que ce soit cette nuit là que les loup-garous se transforment, si c'est un jour ordinaire ?
— Ce n'est pas la même chose. Tu n'es pas un loup-garou, à ce que je sache ?
Je secoue la tête, avant de répliquer :
— Mais tu ne comprends pas, répétai-je. Regarde, quand il y a la pleine lune, ça a bien un effet sur l'eau, et la marée, non ? Et le corps humain, il est composé à 70% d'eau. Alors, il est évident que la pleine lune a un effet sur nous aussi.
James secoue la tête, avant de souffler en levant les mains en l'air en signe de reddition.
— Soit, fait-il. Mais je campe sur ma position : la pleine lune, ça n'a aucun effet sur nous, qu'on soit ou non composé d'eau.
Raah, mais il est têtu comme un mulet, celui-ci !
— Ton aura est mauvaise, grognai-je alors. Elle a grand besoin d'être nettoyée.
James éclate de rire, et c'est ce moment que choisit Corey pour nous rejoindre.
— Vous parliez de quoi ?
— Appolyne était en train d'élaborer toute une théorie expliquant ce que la pleine lune aurait le pouvoir de faire sur l'être humain, répond James.
Corey me regarde, avant de hausser les épaules.
— Moi aussi, j'ai tendance à croire que c'est vrai, fait-il.
Non mais je rêve ?! Corey Hitchens est d'accord avec moi ?
C'est nouveau, ça.
Par la barbe de Merlin, ce jour est à marquer d'une pierre blanche, les amis, parce que ça n'arrive pas tous les quatre matins !
— Mais, fait ce dernier en enchainant très vite, comme c'est la théorie de Prescott j'ai envie de rejoindre ton camps, James. La pleine lune, c'est du pipeau.
Ah ben voilà, je savais bien que c'était trop beau pour être vrai.
Je ne cesse de me répéter, mais quel gamin, sérieusement.
.
Bon, très bonne nouvelle, après vérification, selon mon calendrier lunaire, la pleine lune sera au début du mois de Mai, et les examens sont au milieu du mois, donc c'est parfait.
Moins bonne nouvelle, par contre, mes règles tombent en plein dans ces dates-là.
C'est suuuper.
Gé-nial.
Non mais quelle Dame nature a décidé de nous donner le pouvoir d'enfanter si tôt, hein ? Le début des règles vers vingt ans, ça n'aurait pas suffit ?
Bon, maintenant il ne reste plus qu'à espérer que tout le stresse que je suis en train d'accumuler ait des répercussions sur mon organisme pour que mes règles sautent un mois.
Qui sait, on peut toujours rêver.
— Et tu ne peux pas demander une potion anti-douleur à Mrs Pomfresh ? Me demande James, embêté pour moi quand je lui fais part de ma découverte.
Je secoue la tête.
— Tu sais très bien que cette potion me fait dormir comme une masse. C'est pas ce qu'il y a de mieux, un jour d'examen.
James grimace, et tapote mon épaule.
— C'est dans ces moments là qu'on est heureux d'être un mec, dit-il en me narguant.
Je lui tire la langue dans mon attitude toujours très mature.
— Non mais tu te rends compte ? Fis-je d'un ton théâtralement désespéré, en m'allongeant sur le lit de James, le dos de ma main collée à mon front. La semaine des BUSEs, j'aurais mes règles, ET comme mon anniversaire tombe dans cette semaine-ci, je ne pourrais même pas le fêter !
— Quelle horreur, en effet.
Pourquoi j'ai l'impression qu'il s'en fiche ?
Bon, ce n'est pas comme si je fêtais mon anniversaire en faisant une méga soirée, comme le fait Corey en général, hein. Je préfère quelque chose d'intime, avec seulement mon meilleur ami, où on déguste un bon gâteau au citron, et où je fais toujours le même voeux depuis ma troisième année : qu'il se rende compte que je suis celle qu'il lui faut dans sa vie.
Mais tout de même, si j'avais su, seize ans auparavant, je serais resté dans le ventre de ma mère un peu plus longtemps.
Bon, c'est théoriquement impossible, je sais. Mais ça aurait été cool, de choisir la date de ma naissance, n'empêche.
— D'ailleurs, qu'est-ce que tu voudrais, pour tes seize ans ? Me demande James.
— Rien du tout.
Il secoue la tête. En même temps, il connaissait ma réponse avant de poser sa question, cet idiot.
— Appolyne...
— James.
Ses épaules s'affaissent : je le désespère. J'aime bien, moi, le désespérer.
— Plus sérieusement, dis-moi.
— Moi.
Comment ça, cette blague est totalement dépassée depuis de nombreuses années ?
J'aime cette blague. Et je continuerais à la faire dès qu'une occasion me sera présentée, telle la digne nièce de mon oncle Georges.
— Tu es pénible, quand tu le veux ! S'exclame James en levant les bras vers le ciel.
— Je sais, merci.
— Ce n'était pas un compliment.
— Je sais, merci.
Il lâche un grognement : il perd patience. Je peux le comprendre : moi aussi, je perdrais toute la patience dont Mère Nature m'a fait don, si j'avais en face de moi une énergumène comme moi.
— Appolyne, on va faire un truc.
— Je t'écoute attentivement.
— Si dans trois secondes tu ne me dis pas ce que tu veux pour ton anniversaire, je te lance une attaque de chatouilles.
— Ah non ! M'exclamai-je. Je t'interdis de...
— Un...
Je me redresse. Il va vraiment tenir parole ? Je suis perdue, alors, parce que je suis ultra réceptive aux chatouilles.
— Deux...
Ok, alors visiblement, il en a l'intention. Je me lève de son lit d'un bond, et je sors précipitamment de son dortoir, prenant la poudre d'escampette en riant tandis qu'il hurle :
— TROIS ! Appolyne, reviens ici de suite !
Je m'échappe, hilare, et je lui ferme la porte au nez avant de dévaler les escaliers des dortoirs des garçons aussi rapidement que l'aurait fait Quicksilver dans Avengers 2, pour monter dans ceux des filles.
Et comme les garçons ne peuvent pas monter dans notre dortoir, je me retrouve hors de la portée de mon meilleur ami, libre de me moquer de son échec.
Quand il apparait en bas des escaliers, quelques secondes plus tard, je porte mes doigts sur mon front en formant le L de « Loser ».
— Tu m'auras pas, nanananèère ! Narguai-je en tirant la langue.
Quand je vous disais, que souvent, mon attitude n'avait rien de mature.
En voici la preuve en image.
— On dirait mon petit frère quand il avait neuf ans, sérieux ! S'exclame James.
— Hé !
Je rigole face au son indigné d'Albus, et je continue à lentement monter les marches en arrière, pour me délecter encore et encore de la défaite cuisante de James, jusqu'à arriver dans mon dortoir.
— Tu ne perds rien pour attendre ! Lance James, derrière mon dos, tandis que j'éclate à nouveau de rire sans pouvoir m'en empêcher. Je t'aurais, Appolyne Prescott, je te fais le serment que je t'aurais !
Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il m'a déjà eut. Depuis longtemps déjà.
°
Voilà pour le 10ème chapitre !
Vous l'avez aimé ?
Je pense que le onzième chapitre arrivera mercredi et que le douzième ( et dernier ) arrivera dimanche prochain.
Oh, et d'ailleurs, question très importante ( ou pas ), est-ce que vous avez vu l'adaptation de la série Shadow and Bone ET lu les livres ? Parce que j'ai super envie de parler de ça ( de mon bb Kaz, surtout, on va pas se mentir 😍) avec quelqu'un, et personne dans mon entourage n'a lu les livres...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top