☆ Chapitre 1


Appolyne et ses histoires

Chapitre 1


James jette un nouveau coup d'oeil à sa montre, et je lui donne un coup de coude agacé.

Elle va venir, le rassurai-je. Arrête de t'inquiéter.

Quoi ? Fait-il innocemment. Mais je ne m'inquiète pas. Je suis relax. Plus relax que moi, ça existe pas.

S'il veut mon avis, le fait même de dire ça le rend moins relax.

Corey pouffe de rire, je le fusille du regard. Non mais sérieusement, il pense que c'est vraiment le moment de se moquer ouvertement de notre meilleur ami ?

Mon pote, je suis désolé de te le dire, mais tu es tout sauf relax, dit Corey sans tenir compte de mon regard noir.

Je peine vraiment à ne pas lever les yeux au ciel. Bon sang ce que ce gamin peut m'énerver ! C'est impossible, ça. S'il veut se moquer de James, il le fait comme moi : dans sa tête.

James attend son tout premier rendez-vous galant, et comme si ce n'était pas suffisamment stressant pour lui, Corey est là, et lui prodigue d'une façon... Coreydienne des mots si doux et attentionnés...

Rah, mais quel véritable imbécile.

Ne t'en fais pas, dis-je en posant ma main sur l'avant bras de James. Tout va bien se passer.

Est-ce que je veux vraiment que tout se passe bien ? Non, bien sur que non. Mais ça, je ne peux pas le lui dire, à James. Il ne le prendrait pas très bien, étant donné qu'il est attiré par cette Britney de malheur depuis plusieurs mois maintenant...

Et quand on parle du loup... La voilà justement, en train de passer la porte des trois balais.

Ah, je n'ai qu'une envie : gifler son visage si doux, si parfait.

Elle avance comme si elle était une princesse dans son royaume : d'un pas confiant, assuré. Ses cheveux blonds et soyeux semblent presque flotter derrière elle, et son sourire mystérieux ne quitte pas ses lèvres.

Je suis sure qu'elle utilise des potions d'embellissements, cette fourbe.

En tout cas, potion ou pas potion, James ne détache pas son regard d'elle, même quand je fais exprès de faire tomber ma fourchette par terre pour attirer son attention.

Bah, quoi ? Fallait bien tenter le coup...

Britney s'assoit à côté de James et en face de Corey après un sourire charmeur adressé aux deux garçons et un simple signe de main en ma direction.

Salut, fait-elle d'un ton un peu gêné.

Oh, c'est ça, Britney, fais ta petite timide...

Roh, mais que je suis de mauvaise foi, quant il s'agit de James Potter !

Hey, tu... Tu as facilement trouvé le bar ? S'enquit James avant de rougir brusquement.

Il s'est rendu compte de sa stupidité ou... ?

Tous les étudiants à Poudlard connaissent les trois balais. Tous, sans exception.

Bon... Vous connaissez la suite ? Je vais devoir lui sauver la mise...

Ah ah, très drôle, James ! Lançai-je en rassemblant tous mes talents d'actrice pour arborer une moue irritée.

Je me tourne vers Britney pour lui lancer un faux sourire :

James se moque de moi, car il se peut qu'après trois mois de vacances, je me sois perdu dans Pré-Au-Lard. Je ne me souvenais plus du tout de l'emplacement des Trois balais.

Britney me regarde comme si j'étais idiote, avant de rigoler de bon coeur, et James me regarde en me murmurant un « Merci » silencieux.

Bon, super. C'est qui qui passe pour une tarée de service avec la mémoire d'un poisson rouge, maintenant ? Je crois qu'on a tous la réponse, pas besoin de me la donner.

Comme je l'ai dit tantôt, qu'est-ce que je ne ferais pas pour James, hein...

C'est Corey qui se charge d'aller commander quatre Bierraubeurre au comptoir, et pendant ce temps, James échange des banalités avec Britney. Comment tu vas, tu n'as pas trop froid ? Oh, oui, Octobre n'est pas le mois le plus glacial...

Non mais qu'est-ce que c'est que cette conversation...

Ça me conforte en tout cas dans l'idée que Britney n'est pas faite pour James.

Et quand Corey revient, j'ai une toute nouvelle résolution : faire échouer ce rendez-vous de la manière la plus subtile que possible.

Tiens, remarquai-je, attirant l'attention des trois autres, vous n'avez jamais fait attention ? Britney et Corey... Corey et Britney... ça termine de la même manière !

Corey me toise comme si j'étais une demeurée.

Noooon ? Fait-il d'une manière particulièrement insolente. Tu as trouvé ça toute seule, petite génie ?

Eh bien, figure toi que oui.

Je vois que Britney se sent un peu mal à l'aise dans notre atmosphère lourd en animosité. Bah, c'est pas de ma faute si James n'a rien trouvé de mieux que de nous inviter à son rendez-vous. Il sait très bien que Corey et moi on ne peut pas se piffrer.

Vous feriez un couple assortit, au moins, lançai-je comme si de rien était.

Je plonge ma tête dans ma choppe de Bierraubeurre fraîchement servie, pour ne pas avoir affaire au regard incompréhensif de James. Je sais ce qu'il me dirait, si nous n'étions que tous les deux : « Mais enfin, qu'est-ce qu'il te prend, hein ? Britney est là pour sortir avec moi, pas avec Corey ! Ressaisis-toi ! ».

Je sais que c'est méchant de faire ça, mais enfin... C'est de sa faute, aussi, s'il ne se rend pas compte que l'amour de sa vie est juste sous ses yeux !

Et que ce soit clair, l'amour de sa vie, c'est moi, et personne d'autre.

En tout cas, Corey fait un bruit étranglé super bizarre, et je relève les yeux vers lui, avant de hocher la tête.

Tu as raison, il serait carrément impossible de vous donner un nom de couple, du coup. Je retire ce que j'ai dis, vous feriez pas un super couple.

Je balaye mes trois interlocuteurs du regard, et c'est sans grande surprise que je croise le regard furieux de James, les yeux mal à l'aise de Britney, et ceux furibonds de Corey.

Ah, au moins, cette dernière vision m'apporte entière satisfaction. Je recommencerais juste pour voir Corey sortir de ses gonds.

Je refoule mon envie de rire, pour dire à la place :

C'était une blague, juste historie de détendre l'atmosphère. Désolé, je ne reparlerais plus jamais de... BritCorey. Ou de... Cortney, au choix. Oh, par Merlin, ne vous mettez surtout pas en couple, c'est vrai que vos deux prénoms ne se mélangent pas du tout.

Comment ça, j'empire les choses en leur suggérant de se trouver un nom commun ?

Ceci étant dit, annonçai-je après mûre reflexion, je pense que c'est ton prénom qui bloque un peu, Britney. Ça ne va avec rien... Même pas avec Ja...

Je peux te parler ? Me coupe assez violemment mon meilleur ami.

Je regarde Britney qui semble se décomposer de gène, et là, je me dis que je suis peut-être allée un peu trop loin.

Un peu à contre-coeur je dois l'avouer, je me lève de ma chaise, et je suis James jusqu'aux toilettes où il m'attrape le bras pour me secouer comme un prunier.

Mais qu'est-ce que tu essayes de faire au juste ? Me cri-t-il presque dessus. À quoi est-ce que tu joue, enfin ?!

Je dégage mon bras de son étreinte, avant de le fixer en fronçant les sourcils.

Je fais la conversation, répliquai-je sèchement. Puisqu'il semble que les seuls mots qui t'aient échappés jusque là soient juste des banalités misérables ou des stupidités sans queue ni tête !

Il me regarde comme si je venais de lui annoncer un truc monstrueux du genre que j'avais couché avec son frère ou son cousin. En tout cas, c'est comme ça que j'imagine qu'il serait : la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés... Une mine choquée, quoi.

Que ce soit clair, James, repris-je, tout le monde, mais alors tout le monde, connait les trois balais.

James secoue sa tête avant de me dévisager.

Je veux que tu t'en ailles, grince-t-il.

À mon tour, de le dévisager.

Enfin, je savais qu'il serait en colère : après tout, je suis en train de lui saboter son rendez-vous romantique, mais... En arriver jusque là ? N'est-ce pas un peu extrême ?

Très bien, murmurai-je, un peu déçue. Je... à... à ce soir, hein ?

Il me regarde longuement, avant de se passer une main sur le front.

Ouais, c'est ça... à ce soir.

Alors là, je n'y crois pas.

On ne se dispute que très rarement, avec James... En cinq ans, ça a du arriver quoi... Dix fois maximum ?

Bon, d'accord, cette fois-ci, je l'ai cherché. Mais enfin quoi, je n'ai rien dit de vraiment catastrophique...

Je sors des trois balais légèrement irritée, et je me poste contre le mur pour penser aux manières dont je vais procéder pour demander pardon à James, quand Corey sort à son tour. Il m'aperçoit, et me toise avec un regard désapprobateur.

Qu'est-ce qu'il y a, tu veux ma photo ? Grognai-je, de bien mauvaise humeur.

Surtout pas, j'en ferais des cauchemars, réplique-t-il sans perdre une seconde.

Il secoue la tête, avant de me dire :

C'est pas sympa pour James, ce que t'as fais, Appolyne.

Je me détourne sans rien dire en retour, et je me dirige d'un pas pressé en direction de l'école, avec une seule envie : me mettre dans mon lit et passer le reste de la journée dedans, enfouie dans mes couettes.

Un vif sentiment de culpabilité me ronge, et surtout, un sentiment d'agacement... Corey a raison, et ça me rend folle.

Je déteste quand il a raison presque autant que je déteste quand j'ai tort.


Le soir venu, je descend dans la salle commune la boule au ventre, et je vois James en train de travailler un cours d'histoire de la magie.

Un peu angoissée, je vais le voir, et je m'assois à côté de lui. Il me jette un coup d'oeil, mais ne pipe mot.

Aïe.

Ça s'annonce mal.

James, je suis désolé, dis-je de but en blanc. Je voulais pas saboter ton rendez-vous avec Britney...

En fait, si, c'est clairement ce que j'avais voulu faire, mais mieux valait lui mentir. Il n'a pas vraiment le pardon facile, James Potter.

Je me souviens de cette fois où j'avais voulu tester ma nouvelle paire de ciseaux magique sur ses cheveux ( des ciseaux nommés : « ça coupe sans repousse », tout de même, ça se teste sur quelqu'un d'autre avant, non ? ), et je m'étais totalement foiré... total, ses cheveux ont mit plus d'un an à repousser tels qu'ils étaient avant, et aucune potion n'avait pu fixer ce léger problème. Il m'avait fait la tête pendant des jours et des jours, et même mes marguerites chanteuses de pardon n'avaient pas réussit à le faire flancher. Non, il avait fallut que j'accepte qu'il me coupe les cheveux a son tour... J'avais accepté, mais gentiment, il avait laissé ma longue chevelure brune intacte. Le simple fait que j'accepte de prendre le risque de me retrouver avec une coupe nulle m'avait réconciliée avec lui.

Là, en revanche, ce n'est pas une histoire de cheveux mal coupés...

Et il ne m'adresse pas un mot, malgré mes excuses.

J'ai pas été gentille, je suis désolé, répétai-je avec espoir.

Toujours pas de réponse, et je me désespère.

James ?

Ça commence à faire beaucoup, là, sérieusement...

James, je m'en veux, dis-je un peu moins patiemment. J'ai été débile, mais enfin quoi, c'est pas la fin du monde ! Des rendez-vous t'en auras pleins d'autres, toutes les filles de notre année ont un faible pour toi.

Est-ce qu'il va capter que je fais partie de ces filles ?

Hum, pas sure... Il comprend vite, mais il faut lui expliquer longtemps, à certains moments.

Il souffle et relève la tête. Est-ce que c'est bon signe ? Par pitié, faites que oui, faite que oui, faites qu...

En fait, mon rendez-vous n'a pas du tout été gâché, fait enfin James.

Mes épaules s'affaissent.

Ah.

C'était pas la réponse que j'attendais, à vrai dire...

Une fois seul avec elle, la glace a été brisée, et d'ailleurs Appolyne, tu m'excuseras, je mange avec elle, ce soir.

Il ferme son bouquin d'histoire d'un geste sec, le fourre dans son sac, et se lève pour se diriger vers la sortie de la salle commune sans un mot de plus.

Tu me pardonnes ? Demandai-je en suppliant presque.

Je sais qu'il m'a entendu. Mais il ne me répond pas, il s'en va, et me laisse seule.

Et moi, je n'ai à présent qu'une seule envie : me mettre à pleurer. En tout cas, je suis au bord des larmes, ça c'est sure.

Ici, à Poudlard, mon seul et unique ami, c'est lui... Et il le sait très bien, ce bougre, que je ne m'entend avec personne d'autre !

Je suis sure qu'il a décidé de dîner avec Britney pour me punir.

Et la punition est réussie.


Je rumine, enfermée dans les toilettes des filles du premier étage pour prendre mon repas. Je suis vite fait passée au banquet du soir histoire de me fourrer les poches de pâtisseries en tout genre, et me voilà en train de les déguster sur le siège inconfortable de la cabine centrale.

Vous vous demandez surement pourquoi je n'ai personne d'autre que James, ici, à Poudlard... En fait, c'est parce que je n'ai jamais eut réellement besoin d'une autre personne, je crois. James m'a toujours suffit : on s'entend comme si on se connaissait depuis notre première année, on est l'un pour l'autre se qui se rapproche d'un confident, et on a toujours toujours, toujours un sujet de conversation. On pourrait croire qu'on a fait le tour en quatre ans d'amitié, mais non ; on entame notre cinquième année avec le même débit de parole entre nous.

Enfin... Avant cette stupide dispute, bien sur.

Bref, entre James et moi, c'est spécial. Notre amitié est extraordinaire, et c'est la principale raison pour laquelle je ne lui ai toujours pas déclaré noir sur blanc ce que je ressentais réellement pour lui : j'ai vraiment trop peur de tout gâcher entre nous.

D'un autre côté, j'ai toujours entendu dire que les meilleures relations amoureuses étaient celles partant d'une forte amitié... Il n'y a qu'à voir le couple formé par Monica et Chandler, dans Friends, série extraordinaire que m'a fait découvrir mon oncle Georges.

Mouais, enfin, là, on est dans la réalité...

Je termine un délicieux chausson aux pommes, et je n'ai qu'une envie : en avaler un autre. Seulement, léger problème, cela voudrait dire retourner dans la grande salle pour voir James en train de bavarder avec Britney, et c'est hors de question.

Hors de question que je m'inflige ce supplice.

Alors, je monte dans mon dortoir pour attraper mon manteau, et puis je sors de ce château respirer un peu l'air frais. Le couvre-feu n'est que dans deux heures, j'ai le temps.

19h30, je m'ennuie.

20h, je n'ai toujours trouvé aucune occupation m'empêchant de penser à James, à notre dispute, et à Britney.

20h30, je me sens plus seule que jamais.

Même dans ma famille, chez les Prescott, je me sens plus entourée. Et c'est dire, car mis à part mon oncle Georges ( un sorcier, lui aussi, ce doit être pour ça ), tout le monde me déteste. Surtout ma grand-mère.

Après un soupir de désespoir à en briser le coeur d'un Troll, je me lève enfin du banc où je m'étais posée pour rejoindre l'orée de la forêt interdite.

Oui, oui, vous avez bien compris : la forêt interdite.

James et moi, dès notre troisième année, on s'était donné pour objectif de ne plus faire nos poules mouillées et d'y pénétrer dans la plus grande illégalité. En milieu d'année, on a réussit à faire dix mètres. Puis, on s'est sauvé en courant parce qu'on avait entendu un bruit suspect... Avec le recul, je me demande si ce n'était pas tout simplement un lapin qui avait cassé une brindille, mais sur le coup, c'était vraiment impressionnant, je le jure !

Mais, notre objectif restait le même : on s'était imaginé la vie de rêve qu'on pouvait mener dans une cabane dans les bois, là ou personne de chez personne ne pourrait nous trouver.

Alors, dans le plus grand des secret, on était allé rendre visite à Hagrid, et après nous avoir fait jurer qu'on ne répèterait rien au père de James, il a accepté de nous montrer un coin de la forêt interdite où l'on pouvait pénétrer avec un danger minime.

Pas très très loin du château, aucune chance de croiser un quelconque centaure, et même s'il fallait faire bien attention de ne pas marcher sur un serpent-de-roche, il y avait peu de risque de se faire déchiqueter par une créature magique.

Plutôt rassurant, hum ?

Bref, l'ensemble de notre quatrième année avait servie à construire la meilleure des cabanes dans les arbres, avec l'aide d'Hagrid.

J'adore Hagrid. Un drôle de bonhomme, mais plus gentil y a pas.

Et au final, on l'a eut, notre cabane de rêve. Elle est assez petite, mais juste assez grande pour un matelas, plein de nourriture, et des tas de jeux en tout genre.

Et c'est le chemin pour se rendre à cette cabane que je prend donc.

Et quand je vois l'ombre de notre coin secret, je n'arrive pas à m'empêcher de sourire toute seule. On est à Poudlard depuis déjà un mois, et pourtant on a eut le temps de s'y rendre qu'une seule fois, le soir de notre arrivée. Ça m'avait manqué.

Je m'empresse de gravir la petite échelle et de m'engouffrer dans la hutte pour m'y réchauffer sous les couvertures.

Mais qu'est-ce que je suis bien ici.

Je pourrais m'y endormir.

Et d'ailleurs, je crois bien que c'est ce que je suis en train de faire, car je sens mes pensées se floutter, ma tête devenir lourde... Quand d'un coup :

AÏE !!

Je me redresse subitement, le coeur battant, la baguette brandie, prête à être utilisée.

Qui est là ? Je m'affole.

Qui d'autre que moi connait cet endroit ? Grogne la voix de James en entrant dans la cabane. Je me suis cogné la tête dans le noir, voilà tout.

Je suis aussitôt soulagée, et je range ma baguette dans la poche de ma robe en poussant un soupir détendu.

Sans un mot, James vient s'assoir à mes côtés, sur le matelas, et malgré l'obscurité, je peux voir qu'il me regarde.

Je t'ai vu aller dans la forêt interdite, sur la carte, me dit mon meilleur ami.

Je pourrais presque grincer des dents. Ah, cette carte des maraudeurs. Elle lui a été transmise par son père, d'après ses dires. Enfin, il faut qu'il la partage avec son frère Albus, et maintenant que sa soeur a fait sa rentrée avec elle aussi, mais je n'aime pas le fait que des gens puissent savoir en temps et en heure où je suis, et avec qui.

Je suis désolé de t'avoir laissé seule pour manger. C'était méchant.

J'ai presque envie de pleurer, tellement je suis heureuse. J'avais vraiment peur que cette brouille dure plus longtemps et qu'il ne me pardonne pas de sitôt.

Tu m'en veux plus pour ce que j'ai fais, alors ? Tentai-je, le coeur battant.

Il soupir, avant de passer son bras autour des mes épaules pour m'attirer contre lui.

Tu veux dire, pour avoir essayé de saboter mon rendez-vous avec la fille de mes rêves ?

Ouille, je dois admettre que ça fait mal, ça. Je voudrais tellement que ce soit moi, la fille de ses rêves...

Je m'apprête à tout nier en bloc, mais comme il me connait par coeur, il me coupe avant :

Et ne t'avises pas de me dire que ce n'est pas ce que tu as essayé de faire.

Je pose ma tête sur son épaule, un peu gênée.

Désolé... Marmonnai-je.

James se décale, allume une douce lumière de par sa baguette, et me regarde droit dans les yeux en me prenant les mains.

Au début, j'étais furieux, puis j'ai essayé de me mettre à ta place, m'avoue-t-il. Et, je crois que j'ai compris pourquoi tu as voulu faire ça.

Oh, non.

Mon coeur s'affole.

Je ne l'ai jamais sentit battre aussi vite.

Qu'on m'apporte un médicomage dans l'immédiat, je ne survivrais pas une seconde de plus avec ce rythme cardiaque !

Il a deviné ? Il a vraiment deviné ?

Tu as peur que si je sors avec Britney, je te laisse de côté, c'est ça ? Demande-t-il, le front plissé.

Oh, mais qu'est ce que... Ce sont des larmes, qui roulent sur mes joues ?

Alors, là, je ne comprends pas vraiment pourquoi. Est-ce parce que au fond de moi j'aurais aimé qu'il devine mes vraies motivations ?

Ou alors est-ce parce qu'il a aussi tapé dans le mille, et que j'ai réellement peur qu'il m'oublie s'il commence à devenir proche d'autres filles ?

Lentement, je hoche la tête, et il essaye de sécher mes larmes ( infructueusement, évidemment, car je suis un vrai torrent à l'heure actuelle ) avant de me prendre dans ses bras.

Tu es la meilleure amie qui puisse exister, Lyne, me console-t-il. Je serais un vrai idiot de te laisser de côté, tu sais. Jamais, au grand jamais je te laisserais seule !

Je renifle bruyamment, puis j'essaye de parler mais ce ne sont que des anamatopées sans queue ni tête qui sortent de ma bouche.

Pas étonnant qu'il ne me rende pas mes sentiments, j'ai vraiment le sex-appeal d'un Hyppogriffe mal léché, bon sang.

En tout cas, il attend patiemment que je me calme, toujours avec ma tête contre son torse, enfouie dans ses bras.

J'ai ruiné ton t-shirt, gémis-je une fois capable de prendre la parole.

Je m'en fiche, t'en fais pas.

Mais vous voyez ! C'est le meilleur ami de la terre entière, celui-là...

Je m'allonge sur le matelas, et il suit mon mouvement, ma main toujours dans la sienne.

Je ferme les yeux, et après cette crise de larmes épuisante, je suis à deux doigts de m'endormir. Je tombe littéralement de fatigue.

T'es la personne la plus importante, pour moi, j'articule dans un mi-sommeil.

Je le sens caresser mes cheveux, et il me répond :

Toi aussi, Appolyne.

Je souris.

C'est faux, évidemment. Pour James, il y a plein de personnes qui passent avant moi : ses parents, son frère, sa soeur, peut-être même Corey, qu'en sais-je...?

Moi, en revanche, je n'ai que lui.

Salut tout le monde !

Alors, oui, je sais je sais, j'avais dis que je posterais le chapitre 1 fin février / début mars, mais ça, c'était avant de me rendre compte que l'écriture de cette fanfiction était plus que facile tant qu'ai de l'inspiration. Ce matin, je me suis levée à 6 heures pour écrire une heure avant de me mettre au travail, et j'ai presque finit le chapitre 6 à présent, alors que j'ai commencé l'écriture il y a à peine quatre jours.

Du coup, voyant que ça marche du point de vue écriture, j'ai décidé de commencer à poster les chapitres, parce que je me suis rendue compte que poster une histoire avec seulement le prologue d'écrit, c'était quand même moyen.

Mais, du coup, en attendant que je termine d'écrire la première partie ( et vu comme c'est parti, je pense que d'ici un mois ou deux ce sera bouclé ), il n'y aura de publication que toutes les 2 semaines ! Voilà, je sais que ce délais est assez long, mais c'est la seule alternative que j'ai trouvé pour éviter de vous faire patienter de longues semaines avant d'avoir le début de l'histoire.


Maintenant, si ça ne vous dérange pas trop,  j'aimerais beaucoup vous poser deux trois questions, juste pour voir ce que vous pensez de ce début d'histoire, pour pouvoir m'orienter dans l'écriture de mes futurs chapitres, ahah, parce que pour moi, l'avis des lecteurs est tout aussi important que l'avis de l'auteur, donc si vous pouviez répondre à ces trois/quatre questions, ce serait gentil , et c'est pour mieux cibler vos envies :)

1. Est-ce que pour vous, le rythme du récit est assez dynamique et soutenu ?

Parce que comme c'est la première fois que j'écris une histoire à la première personne ET au présent, j'ai peur de totalement rater l'écriture et de vous donner une histoire pas agréable à lire...

2. Est-ce que malgré le peu d'information que vous avez pour le moment sur Appolyne ( le reste des infos va venir, ne vous en faites pas ), j'ai réussit à attiser votre curiosité concernant ses prochaines aventures ?

Je me pose cette question parce qu'au lieu de mettre toutes les informations en paquet dès le prologue et le premier chapitre, j'ai décidé de développer le caractère et les traits de personnalité de mon personnage au fil du récit, pour éviter de vous cataloguer tout ce qui le caractérise... Mais je ne sais pas si c'est un frein dans l'histoire ou non.

3. Est-ce que la longueur de ce chapitre vous parait raisonnable ?

Pour info, celui-ci fait 4000 mots, et c'est à peu près la longueur des cinq chapitres qui sont pour le moment écrits ( sauf le 4 qui est un peu plus court ). J'ai essayé de trouver une longueur permettant de ne pas rester sur sa faim mais aussi assez courte pour ne pas vous lasser ( je sais que les gros chapitres de + de 7000 mots par exemple sont les moins lus de ma fanfiction des maraudeurs )... Du coup, dites moi si ça vous convient.

4. En lisant ce premier chapitre, à quoi vous attendez-vous pour la suite de l'histoire ?

Vous pouvez me dire ce qu'il vous passe par la tête.

5. Dernière question et pas des moindres, est-ce que ce chapitre ( + le prologue ) vous a donné envie de découvrir la suite de l'histoire ?

Je sais que les débuts dans les histoires peuvent un peu ennuyer le lecteur, le temps que l'intrigue se mette en place, et c'est la peur que j'ai... Surtout que pour tout vous avouer, il n'y aura pas de scènes spectaculaires à dose de dragons, combats sanglants et autres affaires du genre. Bien sur, il y aura quelques moments de suspens parce que sans suspens une histoire est généralement assez plate, mais voilà quoi...

Et voilà, c'est tout !

Si vous avez prit le temps de répondre aux questions je vous remercie, ça me permettra de mieux cibler vos envies et de voir ce que je peux faire pour améliorer mon histoire.

Et rassurez-vous, je ne compte pas faire de questionnaire à la fin de chaque chapitres, haha, c'est juste pour le début :)

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