Cam's mania, karaoké party

Ce chapitre est dédicacé à celle qui m'a inspirée Gaëlle. Longue vie à sa voix !

En ce deuxième après-midi de vacances, nous avons décidé de rester dans le camping. Le ciel est couvert et ils ont annoncé de la pluie. Un temps nul en somme. En espérant que ça se dégage pour le reste de notre séjour !

Nous sommes donc toutes les cinq assises autour de la table, sous l'auvent que mes grands-parents ont installé. Toutes sur nos téléphones. Gaëlle a mis de la musique mais personne ne bouge. Juste les pouces sur l'écran.

-Bon, on s'emmerde, constate Rebecca avec son tact légendaire.

Depuis ce matin, elle arbore un sublime sourire : hier, les jaunes sont arrivés en deuxième place et elle a réussi à marquer trois paniers ! C'est la seule fille de ce tournoi à en avoir mis autant.

-Tu proposes de faire quoi ? demande Elsa.

Elle semble réfléchir puis répond qu'elle n'en a aucune idée. C'est à ce moment que ma grand-mère sort la tête de sa caravane.

-Vous vous ennuyez les filles ?

Le soupir collectif ainsi que certains hochements de tête lui répondent.

-Oh, mais attendez !

Elle nous fait dos et je l'entends farfouiller dans un placard. Elle s'approche de nous peu après, les bras encombrés par des boîtes de jeux. Elle pose le tout sur la table et nous fait un grand sourire.

-Vous trouverez probablement votre bonheur, nous dit-elle, avant de s'en retourner à sa caravane pour faire la sieste.

Curieuses, nous commençons à regarder les différentes boîtes : il y a un mille bornes, un jeu de l'oie, un plateau pour se faire une partie de petits chevaux, un jeu de cartes... Le choix est vaste ! Alors que nous débattons sur ce à quoi nous allons jouer, Louis, Théo et Lorenzo apparaissent.

-Hey ça va ? demande Louis avant de commencer à nous faire la bise.

Surprise par ce geste –et je ne pense pas être la seule dans ce cas, je me prête néanmoins au jeu.

-On allait se faire une partie de carte, ça vous dit de vous joindre à nous ? propose Elsa, souriante.

-Ah bon ? On allait...

Un coup de pied sous la table me fait taire. Mais aïe ! Les garçons acceptent. Une fois installés, Théo nous suggère de faire une partie de Cam's.

-De quoi ?

Gaëlle n'a pas l'air de connaître. Patiemment, il lui explique les règles.

C'est un jeu qui se joue à autant de personnes qu'on le souhaite, tant qu'on a un partenaire. On a tout le temps quatre cartes en mains. Le but du jeu est de créer une famille par symboles ou numéros, avoir les quatre « Dames », ou les quatre « sept » par exemple. Pour se faire, on donne quatre cartes à chaque joueur en début de partie et on place au milieu de la table un nombre de cartes égales à celui des joueurs. Là, il faut se séparer d'une carte que nous ne souhaitons pas et en prendre une autre. On répète cette action jusqu'à ce qu'on obtienne sa famille. Et là, il est important d'avertir son partenaire avec un signal choisi au préalable dans le plus grand des secrets ! Si notre partenaire voit notre signal, il doit crier « Cam's ! ». Cela marque la fin de la partie et la victoire de celui qui a constitué la famille et de son coéquipier. Néanmoins, si un joueur intercepte le signal que deux personnes d'une même équipe s'envoie, il peut crier « Contre Cam's ! » avant le « Cam's » de son adversaire. Dans ce cas, c'est perdu !

-Et il se passe quoi quand on perd ? demande Gaëlle, très attentive durant le développement de Théo.

-Je ne connais pas les règles officielles, avoue-t-il. Certains reprennent la partie, d'autres la recommencent. Nous...

Il lance un sourire de vilain garçon à ses amis avant de poursuivre :

-Nous, on balance de l'eau sur les perdants avant de recommencer.

-Oh c'est sérieux ?

Ma voix est tellement emplit de désespoir qu'on me demande si ça pose problème.

Bien sûr que oui ! Je suis ultra sensible des poumons ! Je vais attraper un, une... Une pneumonie ! Oui, une pneumonie ! Et je veux être clouée dans mon sac de couchage pendant six semaines ! Puis je vais aller à l'hôpital puis subir une opération délicate qui va m'envoyer au cimetière parce qu'elle aura foiré et...

-Non aucun, juste que je ne sais pas si mes grands-parents aimeraient avoir de l'eau partout autour de la caravane.

Mon argument tient la route. Mais Elsa et son côté pratique trouvent très vite une solution.

-Les perdants n'auront qu'à se mettre sur le chemin juste là. Comme ça on les asperge sans que ça ne dérange personne !

Si. Moi ça me dérange.

-Parfait, alors commençons à jouer alors ! lance Lorenzo.

Il faut d'abord créer les équipes. Rebecca et Théo se mettent immédiatement ensemble. C'est dingue, on a l'impression qu'ils se connaissent depuis toujours ! Gaëlle et Lola décident d'un commun accord d'être partenaire. Je vois Elsa loucher avec Louis mais malheureusement pour elle, il se met avec son copain.

-Du coup, on se met ensemble ? me demande-t-elle.

Je garde le sourire, mais à l'intérieur de moi, je sens mon ventre se serrer. Elle ne m'a quand même pas pris par dépit ? Je me sermonne. « Elsa est ton amie ! Elle ne te choisirait pas par défaut ! ». Pourtant, la désagréable sensation d'être la cinquième roue du carrosse ne me quitte pas.

Les garçons trient les cartes et créent six familles, qu'ils mélangent avant de faire la distribution. Quand on joue au Cam's, il faut être face à son partenaire, pour communiquer le plus aisément possible. Avant de nous installer, nous mettons au point notre signal. Avec Elsa, nous créons une stratégie infaillible. Dès le moment où nous posons une carte au centre et en prenons une autre, nous devons nous regarder droit dans les yeux. Si une de nous cligne des yeux, c'est que l'autre doit crier « Cam's ». Confiantes, nous nous installons autour de la table avec les autres. Nos jeux en mains, nous attendons le signal pour commencer à jouer.

-Prêts ? demande Louis. Alors... Go !

Je pose un neuf et prends un valet qui traîne. Voilà. J'en ai deux maintenant. Je rive mon regard dans celui d'Elsa. Elle ne cille pas. Moi non plus. Nous attendons le signal de Louis et de nouveau, nous abandonnons une carte pour en attraper une autre. Pas de valet pour moi malheureusement, j'ai jeté mon dévolu sur un roi de pique. Elsa et moi continuons notre petit manège jusqu'à ce que...

-Contre Cam's !

-Quoi ? Qui ? Comment ? dis-je, en sursautant.

C'est Lorenzo qui me pointe d'un doigt accusateur.

-Vous vous regardiez dans les yeux depuis quelques secondes déjà.

Louis me demande si Lorenzo a vu juste. Pour toute réponse, j'applique une des règles du Cam's : je montre deux cartes différentes de mon jeu, afin de prouver que je n'ai pas de famille. Il lâche un juron et cache son visage entre ses mains. Théo éclate de rire.

-On a oublié de vous préciser ! Si vous lancez un « Contre Cam's » à tort... On voit mouille aussi ! Allez les gars, venez par là, les filles vont s'occuper de vous.

Nous avons besoin d'une bouteille. J'entre de ce qui sert de cuisine à mes grands-parents et cherche. Finalement j'en trouve une à moitié pleine. Je la prends et rejoins les autres. Non loin de notre emplacement se trouve un petit robinet, distribuant de l'eau gratuitement. Il y en a un peu partout dans le camping. Je remplis la bouteille et fais face à Louis et Lorenzo. D'un coup sec, j'envoie une bonne giclée en plein dans le visage du beau blond, qui fait un bond en arrière.

-Mais putain, elle est glaciale cette eau ! gémit-il.

C'est au tour de Louis de trinquer, et je le laisse au bon soin d'Elsa. Lorenzo s'approche de moi.

-J'aurais ma vengeance petite, glisse-t-il avec un demi-sourire.

Je fais mine de ne pas être impressionnée et retourne à ma place, talonnée par une Elsa toute fière d'elle et deux garçons trempés. La partie reprend. Finalement, après trois tours, ce sont Gaëlle et Lola qui remportent la manche. La belle métisse nargue tout le monde en montrant sa famille de rois. Elle vient à peine d'apprendre les règles du jeu qu'elle devient déjà redoutable, grâce à sa discrétion. D'un accord commun, nous décidons que la première équipe à remporter trois parties sera proclamée vainqueur.

Pendant près de trois quarts d'heure, nous jouons inlassablement. Tout le monde a terminé plus ou moins trempé. Lorenzo à part ailleurs prit sa revanche en me renversant une bouteille pleine d'eau froide dans le dos, à même la peau. J'ai passé mon temps à grelotter, sous ses moqueries incessantes. Je ne me laisserai pas faire.

-CAM'S ! hurle Rebecca, le doigt tendu vers Théo.

Il étale sa famille de valets et Rebecca balance ses cartes en l'air.

-On a gagné ! fanfaronne-t-elle.

Gaëlle de son côté, réprimande Lola, mais avec le sourire.

-Je te faisais les signes, pourquoi tu regardais pas ?

-Ah pardon Gaëlle !

Et les deux filles explosent de rire, fières d'avoir tout de même obtenues deux points. Elsa et moi avons eu le même score tandis que le duo de garçons n'en a gagné qu'un seul. Je lance un petit sourire satisfait au grand blond. Il me répond par un regard vengeur.

-On se remet ça ! lance Louis, prêt à en découdre.

Mais personne n'a envie de recommencer.

-Une prochaine fois, propose Gaëlle, qui semble devenir accro au jeu, l'air revenchard.

-Pas de problème !

Bon la question maintenant, c'est de savoir ce que nous allons faire. En regardant l'heure, nous nous rendons compte qu'il n'est que seize heures. Comment pouvons nous tuer le temps jusqu'à ce soir ? Je viens brusquement d'avoir une idée : prévoir notre soirée. Parce que ça ne fait pas de doutes : nous serons tous les huit ensemble.

-Dites, est-ce que quelqu'un sait ce que le camping a prévu ce soir ? demandé-je.

Seul le silence me répond. Je vois Théo froncer les sourcils.

-Je crois qu'il y a un karaoké...

A peine a-t-il terminé sa phrase que quatre paires d'yeux convergents vers Gaëlle.

-Ah non, c'est hors de question, dit-elle lentement en secouant la tête.

-Mais sérieusement ! Vas-y ! proteste Rebecca, les sourcils froncés et la mine suppliante.

Je renchéris aussitôt :

-Tu ne les reverras jamais les personnes qui seront là ce soir ! Vas chanter ! Ce sera trop bien !

-Attendez, attendez, coupe Lorenzo, visiblement perdu. Tu chantes Gaëlle ?

C'est moi qui lui réponds, prenant de vitesse Gaëlle qui va sans doute raconter n'importe quoi.

-Oui, et très bien en plus ! Tellement bien que si elle ne fait pas le karaoké bah euh... C'est pas bien.

« Ton argumentation est très bancale » aurait souligné mon professeur de français. Pourquoi je pense aux cours moi ? Je suis en vacances ! Je me tourne vers Gaëlle et, les mains jointes, la supplie de chanter ce soir. Je suis bientôt accompagnée des autres filles. Nous parlons toutes en même temps pour essayer de la convaincre, cela crée un brouhaha infernal.

-D'accord ! cède-t-elle, en souriant. Promis, j'y vais.

-Alors vas vite t'inscrire, lui conseille Louis. Lorsqu'il y a des activités de ce type, l'accueil demande aux gens de s'inscrire pour pouvoir aménager la salle des fêtes en fonction du nombre de participants. L'année dernière, ma cousine a fait une battle de danse ici et on lui a demandé si elle venait accompagnée. C'était cool, on avait une petite table dans le coin de la salle d'où on pouvait la voir ! Avec un peu de chance, ce sera pareil cette année !

Nous partons donc à l'accueil avec Gaëlle. Je sais déjà qu'elle va faire des merveilles ! Une fois là-bas, elle semble changer d'opinion. Et en bonnes amies compréhensives et à l'écoute, nous l'inscrivons de force.

De retour à la tente, elle commence un peu à stresser. Les garçons nous ont dit qu'ils viendraient nous chercher vers 20h45, soit un quart d'heure avant le début du karaoké.

Nous passons le reste du temps à encourager Gaëlle et à l'aider dans le choix des chansons qu'elle pourrait potentiellement interpréter. L'heure vient de nous préparer, et nous partons immédiatement mettre nos tenues du soir et nous maquiller. Parce qu'après manger, nous devrons faire la vaisselle et avec nos copains qui viennent nous chercher assez tôt... Pas le temps de se pomponner.

Ce soir, je prête une attention particulière à ma tenue : j'opte pour un short en jean avec une jolie ceinture en cuir, un tee-shirt à manches courtes couleur moutarde, associé à un bombers rose pâle en une matière très légère. Aux pieds, je décide de prendre des sandales compensées serties de perles bleues, et aux oreilles, j'accroche une paire de créoles dorées. Un peu de mascara, un rouge à lèvres corail et le tour est joué !

De leur côté, les filles sont resplendissantes : Lola est ravissante dans un style faussement décontracté, confortable, et avec un petit côté bohème grâce à une très longue boucle d'oreille de sa création ; Rebecca rayonne avec un petit crop-top rouge pétant, un pantacourt kaki et une ceinture marron tressée ; Elsa a su jouer de son charme en mettant en valeur ses courbes féminines avec un petit short noir moulant et une chemise à manche courte blanche.

Quant à elle, Gaëlle reste fidèle à ses codes vestimentaires en misant sur des pièces simples, mais avec une touche qui lui est propre et apporte de l'extravagance : un top africain, bleu et blanc, qui lui va à ravir ! Son habituel trait de crayon, et son rouge à lèvres la rend irrésistible... Ce soir, elle va faire craquer la moitié de la salle !

En revenant à la caravane, j'essaye de négocier avec mes grands-parents pour prolonger notre sortie nocturne, en raison du karaoké et de l'ambiance certainement festive qui s'en suivra. Ils n'y voient pas vraiment d'inconvénients, à condition de ne pas rentrer en « piteux état » ou au petit matin ! Je leur promets que nous serons vigilantes et me précipite pour annoncer la nouvelle aux autres.

Elles sont ravies.

Le repas se fait dans le plus grand des brouhahas tant nous sommes excitées. Mes grands-parents ont glissé qu'ils viendraient probablement faire un tour pour applaudir Gaëlle avant d'aller se coucher.

A une vitesse déconcertante, nous débarrassons la table et partons faire la vaisselle. Nous avons obligé notre chanteuse favorite à rester près de la caravane pour s'échauffer la voix. Je pense que nous lui mettons quand même un peu la pression...

Nous nous pressons à laver, frotter, éponger et essuyer les verres, les assiettes, les couverts et quelques casseroles. Nous surveillons l'heure du coin de l'œil sur la montre d'Elsa, redoutant d'être en retard. Finalement, nous terminons notre corvée et ramenons chaque notre petite bassine contenant la vaisselle propre et sèche. Quand nous arrivons à notre tente, nous voyons Gaëlle fredonner quelques airs, l'air anxieux. « Tout ira bien, songé-je. Elle va cartonner, je suis confiante ».

Les trois garçons arrivent peu de temps après. Tee-shirt, short en jean ou façon chino, baskets : sans surprise, mais ce style leur va plutôt bien. Théo porte une veste en jean qui à l'air d'avoir tapé dans l'œil de Rebecca. Quoiqu'il en soit, elle commence déjà à discuter avec lui, heureuse de s'être fait un nouvel ami. Après quelques minutes à discuter, nous nous mettons en route pour la salle des fêtes où se tient le karaoké.

Gaëlle reste malgré tout de bonne humeur : elle est toute souriante et passe son temps à rire. Je n'arrive pas à savoir si elle est comme ça simplement parce qu'elle est à l'aise et se sent bien, ou si c'est tout le contraire.

Une fois sur le lieu du karaoké, je me laisse admirer quelques instants cette immense salle, si semblable à celle de mes souvenirs : c'est en fait une grande bâtisse au plafond très haut et aux larges fenêtres. Contre elles sont empilées des dizaines et des dizaines de chaises. D'un côté, se trouve une petite scène avec dessus deux micros sur pied. Et de l'autre, il y a le bar, avec quelques petites tables pour la consommation, même si en règle générale, c'est la terrasse qui est prise d'assaut.

Et ce soir, la scène est entourée de plusieurs dizaines de tables, plus ou moins grandes. Le plus drôle, ce sont les petites pancartes avec écrit le nom et prénom du participant. Nous cherchons celle de Gaëlle et nous y installons tous les huit. Là encore, notre rituel s'impose : cinq Apple Sunshine !

-Mais vous y êtes accros ! s'exclame Lorenzo, amusé.

Rebecca, Lola et moi partons chercher les boissons, et celles des garçons aussi. Et alors que nous passons commande, Lola se tourne vers moi, les sourcils froncés.

-Euh Paloma, tu ne t'es pas inscrite pour le karaoké ?

Je réponds à la négative.

-Sérieusement ? Mais pourquoi ?

Je me mets à rire.

-Tu me vois passer avant ou après Gaëlle ? Juste avant, je serai complètement zappée et juste après, j'aurais l'air complètement naze. Je chante un peu, j'aime ça, mais me mesurer à Gaëlle, c'est comme essayer de fumer autant de joints que Damien pendant une soirée : faut avoir disjoncté.

A cette pensée, mon cœur ce sert. Depuis quelques temps, je trouve que mon petit ami fait n'importe quoi. Et ça me préoccupe énormément. Lorsque j'essaye de lui en parler, il tente de me rassurer en prétendant faire attention. Mais sans succès.

Nous prenons les boissons et telles des équilibristes, rejoignons notre table. Le karaoké va débuter.

Les participants sont appelés d'abord dans un certain ordre, où ils choisiront le morceau qu'ils souhaitent interpréter. Puis certains morceaux seront proposés, afin de créer des duos. Le reste de la soirée est plutôt libre et à minuit, le karaoké se termine pour laisser place à une des nombreuses fêtes du camping. Au programme ? Sons dansants, récents ou mythiques mais toujours rythmés et piste de danse pour tous les jeunes ou moins jeunes souhaitant se défouler.

Le karaoké commence. C'est d'abord une femme d'une trentaine d'année, avec un carré roux et un visage parsemé de tâches de rousseur qui commence. Elle se présente et annonce qu'elle va nous interpréter une chanson de Calogero, « Partir ou rester ». Qu'elle chante superbement bien.

Des gens de tout âge défilent sur la scène, et nos oreilles se font plus ou moins bercées sur des chansons différentes. On entend du Louane, du Maître Gims, du Rihanna, et même du Nekfeu, du Raphaël, du Cabrel, du Zazie, et un tas d'autres morceaux dont je ne connais pas les interprètes. Viens le tour de Gaëlle.

Lorsqu'elle nous annonce son choix musical, j'ai déjà envie d'applaudir. Elle va interpréter « I put a spell on you », la version d'Annie Lennox. Un morceau qu'elle chante plus que bien.

Le cœur gonflé de joie, je l'écoute se donner à fond. Elle a littéralement envouté la salle entière. Quand elle termine, je me lève d'un coup et l'applaudis à tout rompre. Dommage que je ne sache pas siffler super fort ! Je me contente de « Ouais ! » et « Bravo ! » pour l'acclamer.

Quand elle retourne à notre table, son beau visage rond est fendu d'une large sourire, jusqu'aux oreilles ! Nous la félicitons chaleureusement. La soirée continue et elle nous en met pleins les oreilles. Elle chante tellement bien que ses différents partenaires font pâles figures à côté d'elle !

Mes grands-parents passent nous dire bonsoir et complimentent Gaëlle sur son joli grain de voix. Elle rougit, mais semble heureuse de ce qu'elle fait.

La soirée karaoké se termine aux alentours de minuit, comme convenu. Les tables sont poussées afin de dégager la piste de danse. La musique s'élève. Je jette un coup d'œil à Lorenzo.

Je sens que je vais bien m'amuser cette nuit.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top