Rapport au corps, sexualisation et société alias un coup de gueule
Depuis quelques temps, mon corps change, et la manière dont je suis considérée, jugée, et traitée également.
C'est sûrement un phénomène commun chez beaucoup, notamment à l'adolescence, mais la puissance et surtout la violence de celui-ci m'était inconnue. Que ce soit mon père, mes amis, mon directeur, ou des inconnus dans la rue, je suis un corps, je suis une enveloppe charnelle trop belle ou trop laide, un véritable présentoir à formes, qui peuvent être adressées, critiquées, où jugées sans scrupules.
Seulement je refuse de l'accepter. Beaucoup m'ont dit que je deviens une femme, pourtant je n'en n'ai pas l'impression, j'ai encore loin de la maturité de la majorité, et ça ne devrait pas être un fardeau à porter.
Cela me fait réfléchir quant à une notion plus commune dans notre société : la douleur, le mal être, et sa naturalisation et banalisation constante.
Chaque années, des femmes souffrent de violences gynécologiques, de denigration lorsqu'elle pensent souffrir d'endométriose, parce c'est normal, c'est être une femme, c'est être ce corps dont l'esprit doit subir les conséquences liées aux autres, doit servir aux autres, aussi bien dans son habillement que dans la manière dont il se comporte, où le corps et l'esprit sont séparés de force, la liberté décisionnelle et mise de côté, lorsqu'on me convoque pour ma tenue et l'image qu'elle renvoie, car je suis avant tout un corps de femme de jeune fille d'enfant d'adolescente, et que par doute, on m'impose des règles sur quoi en faire.
Vous nous parlez comme si nous n'étions que des enfants, mais nous souffrons du harcèlement que vivent les femmes, vous nous faites des compliments déplacés sexuels, mais aussi des commentaires de figure d'autorité à élève sur notre jolie jupe. Quand on nous apprend ce qu'est une fellation alors que l'image nous a déjà été imprégnée par des paroles grossières censées être tolérées et subites en silence.
Les femmes sont protégées, elles sont aimées, les adolescentes sont éduquées, les enfants sont moralisées, mais toujours dans le passif, toujours dans la connaissance supérieure et décrédibilisante, qui nous ferait croire que nous avons à la fois l'expérience féminine d'un début et d'une fin de vie. l'Enfant reste, l'Enfant subit les regards et les sourires en quoi, la femme se conforme aux manques de respect scolaires.
Et j'en ai marre.
J'ai peur, quand des amis me disent de ne pas sortir comme ça dans tels quartiers parce que je vais me faire violer et me parlent d'un tp de sciences dans la même phrase.
Cet essai est extrêmement brouillon, mais il fallait que ça sorte, uniquement ma voix sans interruption, parce que tout le monde nous dit que c'est comme ça mais je voudrais objecter.
Voilà.
Bonne soirée.
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