Chapitre Six.
CHAPITRE SIX
ARMIN
Assit sur une chaise, il regardait Annie dormir dans un lit d'hôpital. Son visage était plus serein, plus paisible. Elle avait dû faire une batterie d'examen dès leur arrivé à l'hôpital. Elle avait voulu qu'Armin reste avec elle, ce que les médecins avaient acceptés en voyant la détresse d'Annie.
Il avait été là à chaque moment, même lorsqu'elle avait dû faire un examen gynécologique. Armin avait vu qu'elle avait paniquée et qu'elle n'avait pas voulu le faire, surement car elle n'avait jamais fait ce genre de chose. Il ne l'avait jamais vu aussi vulnérable.
Il l'avait vu se déshabiller devant une infirmière, et c'est là qu'il vu le massacre. Des hématomes, des cicatrices, des brûlures partout, même sur sa poitrine. Malgré ses marques, Armin la trouva terriblement belle et terriblement forte. Elle s'était rapidement rhabillée de la blouse d'hôpital avant de se remettre au lit, tendant la main vers Armin.
Ensuite, c'était au tour des policiers de venir pour interroger la jeune femme. C'est alors avec grande difficulté qu'elle raconta son calvaire. Seulement, certaines choses n'étaient pas tellement cohérentes, probablement dû à la fatigue.
Il était plus de quatre heures du matin, Armin était épuisé mais il refusait de dormir. Il voulait la surveiller.
« Armin... ? » Fit la voix d'Annie.
Il s'approcha d'elle avant de lui embrasser le front. Elle le regardait, le visage fatigué.
« Est-ce que je pourrais vivre avec toi ? Je ne veux pas aller vivre dans l'appartement. » Chuchota-t-elle.
« Bien sûr Annie, la question ne se pose même pas. Je veux avoir constamment un œil sur toi. » Dit Armin dans un chuchotement.
Elle sourit, attrapant la main du blond. Il allait l'avoir chaque jour à ses côtés, il était heureux.
« Pardon de n'avoir rien dit... »
« Tu avais peur, c'est normal. Je ne t'en veux pas. Repose toi princesse... » Dit le blond en lui caressant la joue.
« Princesse ? » Demanda Annie, un léger sourire amusé sur le visage.
« Tu n'aimes pas ? Tu préfères un autre surnom ? »
« Tu peux me donner tous les surnoms que tu veux. » Lui répondit-elle en souriant.
« Parfait alors mon ange. »
« Je peux avoir un bisou, chou ? »
Armin sourit avait de l'embrasser tendrement, lui montrant tout l'amour qu'il avait pour elle.
Maintenant, il savait réellement avec qu'il voulait être. Ce qu'il venait de se passer l'avait aidé à y voir plus clair.
C'était avec Annie qu'il voulait être, pas Historia. C'était Annie qu'il aimait, il en était persuadé.
« Je veux te le dire Armin. » Fit soudainement Annie. « Je veux tout te raconter. »
« Je t'écoute, alors. » Répondit simplement le jeune homme.
« Comme je te l'ai dit, ma mère est décédée des suites d'un cancer des poumons quand j'avais quinze ans. » Commença-t-elle. « C'est là que mon père a vrillé. Il a complètement pété un câble après la mort de ma mère. Il a commencé à boire beaucoup, il a arrêté de travailler, il ne faisait rien de ses journées. Il me traitait comme son chien. Il a voulu que je reprenne le rôle de ma mère, jusqu'à... jusqu'à avoir des relations sexuelles avec moi. »
« Tu ne penses pas que c'est plutôt l'alcool qui l'a poussé à faire ça ? Peut-être que s'il n'était pas tombé dans l'alcoolisme, il n'aurait pas été si violent avec toi. » Fit Armin, caressant le bras de la jeune femme.
« C'est possible, l'alcool l'a complétement ravagé. » Soupira-t-elle. « Il m'a complétement salie, tu ne peux pas savoir à quel point je me dégoute... »
« Je me doute. Je ne sais pas si je peux savoir ce que cela fait exactement, mais je peux comprendre que tu te sentes si mal. Mais pourquoi avoir fréquentait pleins d'hommes ? Je t'avoue que je n'arrive pas à comprendre tout ça. » Avoua Armin, perplexe.
« Pour eux... en fait, si j'ai couché avec tous ces hommes c'était... c'était pour éviter les mains de mon père sur mon corps... C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour essayer d'oublier le contact avec lui... » Avoua à son tour la blonde, laissant les larmes s'écraser sur ses joues.
Armin essuya rapidement les larmes en la regardant avec tristesse. Elle avait terriblement mal, et Armin avait mal pour elle. Mais il allait l'aider, comme il le faisait depuis plusieurs semaines.
« Je vais t'aider à aller mieux, Annie. Je vais te rendre heureuse, je te le promets. Je vais t'aider à recoller les morceaux et à oublier. Je suis là, ne l'oublie jamais parce que... » Commença Armin, baissant les yeux.« Parce que je t'aime. J'ai eu tellement peur, tu ne peux pas savoir à quel point j'étais terrifié pour toi... » Dit-il, laissant à son tour couler des larmes de frustration sur son visage.
« Je te fais confiance, Armin. Merci d'être là pour moi. Tu es l'unique ami que je n'ai jamais eu et tu es l'homme que j'aime. Je vais m'en sortir. » Dit-elle avec un petit sourire.
Ils allaient avancer ensemble. C'était une promesse.
ANNIE
Après plusieurs semaines passées à l'hôpital, Annie put enfin sortir. Elle avait loupé plusieurs semaines de classe, et sa situation avait fait beaucoup parler les gens. Elle avait été surprise en voyant les deux délégués de sa classe venir la voir lorsqu'elle était hospitalisée. Ils avaient présenté leur excuse ainsi que celle de toute la classe, se sentit idiot de leur comportement. Ils lui avaient même acheté des fleurs et une boite de chocolat. Elle avait accepté leurs excuses malgré le fait qu'ils lui avaient fait beaucoup de mal.
La nouvelle de la relation entre Annie et Armin avait vite tournée et bizarrement, personne n'avait rien dit, probablement parce que cette relation avait permis de l'aider. Armin avait eu un petit coup de fil du directeur, lui disant qu'il ne le virait pas mais qu'ils ne devaient en aucun cas montrer un signe d'une quelconque relation au lycée et qu'il n'y ait pas de favoritisme.
Quelques-uns de ses professeurs étaient également venus la voir. Elle avait pu avoir tous les cours imprimés, lui évitant d'être perdu en revenant des cours. Au début, ça allait surement être compliqué, mais elle allait tenir le coup. Elle avait même insisté pour faire quelque devoir, dont une dissertation en philosophie. Elle n'avait voulu avoir aucune aide d'Armin. Il ne lui expliqua seulement ce qu'il avait déjà dit en cours aux autres élèves. En fait, elle voulait travailler pour faire passer le temps, car à force, c'était long.
Les amis d'Armin étaient également venus la voir plusieurs fois, faisant alors leur connaissance. Ça lui fit terriblement bizarre d'avoir des gens qui venaient la voir, qui prenaient de ses nouvelles et qui s'inquiétaient pour elle. Armin, quant à lui, venait la voir tous les jours. Malgré qu'elle soit dans un lit d'hôpital, ils faisaient tous pour que leur relation soit la plus normale possible. Annie était amoureuse de lui, elle n'avait plus aucune hésitation. Armin était tellement présent, touchant, attachant, aimant, elle ne pouvait que succomber à son charme.
Sortant alors de sa chambre, elle attrapa la main d'Armin et marchèrent en silence jusqu'à la sortit de l'hôpital. Elle avait pris un peu de poids, ce qui plut à Armin. Annie lui avait demandé pourquoi il avait une telle fixette sur le poids de la blonde. Il lui avait répondu qu'il détestait la voir si maigre, qu'il préférait largement qu'elle ait des kilos en train car ce n'était pas grave pour la santé, alors que l'inverse si. Et Armin avait également dit qu'il avait peur de la casser lorsqu'il la tenait contre lui, ce à quoi Annie avait rigolé.
Ils montèrent dans la voiture et se rendirent directement à l'appartement d'Armin qui était maintenant le lieu où elle allait vivre. Elle était heureuse d'aller vivre avec lui, elle savait qu'il allait tout faire pour qu'elle se sente bien.
Ils arrivèrent rapidement et montèrent à l'appartement. Il était plus de dix-huit heures et Annie demanda à Armin si elle pouvait aller prendre une douche. Ayant une baignoire, il lui proposa même de lui faire couler un bain ce qu'elle accepta.
Une fois le bain prêt, elle commença à se déshabiller alors même qu'Armin été là. Elle lui demanda s'il voulait la rejoindre mais il déclina avant de sortir de la salle de bain, la lançant tranquille. Elle savait qu'il avait du mal avec les contacts, il avait même parler de ses problèmes de libidos. Annie avait été compréhensive, en lui disant qu'ils iraient petit à petit. De plus, il lui avait dit qu'il était très pudique, surement pour ça qu'il avait refusé. Elle était pratiquement sûr que le moment où ils allaient le faire, cela se passerait dans le noir. Mais elle n'y voyant aucun inconvénient.
Restant plusieurs longues minutes dans l'eau chaudes, elle se détendit, oubliant tous ce qu'il s'était passé. Ça avait été dur les premiers jours. En fait, elle avait pleuré tous les jours devant Armin qui la consolait. Elle était encore fragile émotionnellement, mais elle allait bien mieux. Elle mangeait un peu plus, dormait normalement et se scarifiait de moins en moins. Même à l'hôpital, elle avait trouvé le moyen de le faire. Vivre avec Armin allait surement l'aider à arrêter ainsi qu'à aller encore mieux.
Après le bain, elle se rendit à la cuisine et avait vu Armin en train de cuisiner. Elle s'était approchée de lui, passant sa main dans le dos du jeune homme qui sourit.
« Tu nous prépares quoi ? »
« Des tagliatelles au saumon. » Répondit-il.
« Ça sent bon. » Dit Annie en souriant, déposant un baiser sur la joue du blond.
Annie l'aida et finit par mettre la table pour pouvoir enfin manger. Sachant pertinemment qu'elle ne mangera pas une assiette complète, Armin avait rempli l'assiette à moitié pour être sûr qu'Annie aller tout manger. D'ailleurs, la blonde avait adoré, elle en avait même redemandé à Armin qui avait été surprit. Elle faisait le plus d'effort possible pour montrer qu'elle allait bien, mais elle était toujours fragile.
Le soir même, ils avaient regardé la télé et avaient décidés ensuite d'aller se coucher. Une fois allongé l'un à côté de l'autre, Annie s'approcha du blond pour l'embrasser tendrement. Ils restèrent de longues minutes ainsi, se caressant l'un l'autre. Les contacts étaient timides, surtout venant d'Armin. Elle n'avait pas hésité à mettre ses mains sous son maillot alors que lui hésitait grandement, finissant par garder ses mains sur la taille de la blonde. Mais d'un côté, elle le comprenait : il ne voulait pas la brusquer après tout ce qu'elle avait vécue.
« Tu peux les mettre en dessous tu sais, tu peux même les toucher. » Lui dit Annie en le regardant.
Armin tourna la tête, les joues rouges tout en marmonnant des choses complètement incompréhensibles. Annie rigola en se redressant.
« Crache le morceau, c'est quoi le problème ? C'est avec tout ce qu'il s'est passé ? » Demanda-t-elle, s'asseyant en tailleur.
« Un peu... Mais il n'y a pas que ça. » Répondit-il, se redressant sur ses coudes.
« Je t'écoute, dis-moi. Je ne te juge pas, tu le sais très bien. »
« J'ai... j'ai envie de toi mais... mais je ne sais juste pas comment faire sachant que je n'arrive pas à te toucher. » Avoua Armin, gêné.
Annie fit un petit sourire en entendant le blond dire qu'il avait envie d'elle. Peut-être que si elle commençait à le toucher, ce serait plus facile pour lui de la toucher.
« Et si je tiens tes mains et que je te guide ? Ça ne t'aiderait pas ? »
« Je sais pas tellement... peut-être. »
« Et pour la prochaine étape, je peux commencer si tu veux. Tu le feras en deuxième et je te guiderais. » Proposa la blonde.
« D'accord. » Dit-il après un instant d'hésitation.
Elle s'installa sur le blond et l'embrassa à nouveau, tenant ses mains pour les faire glisser dans son haut. Armin avait les joues rouges et la bouche entre ouverte, ce qui amusait beaucoup la jeune femme. Peu à peu, Armin prit plus d'assurance, passant ses mains sur la poitrine d'Annie. Cette dernière retira son haut sous le regard surpris de son petit-ami.
Durant cette soirée, Armin et Annie apprirent à se découvrir. La chambre avait été bercé par des gémissements, des soupirs et des cris d'amours. Annie n'avait jamais pris autant de plaisir qu'à cet instant malgré la maladresse du blond. Elle se redécouvrit, se rappropriant son propre corps.
Annie se sentait enfin aimé, cette sensation lui avait manqué. Elle oubliait tout, ne se concentrant que sur elle et Armin. Il n'y avait plus rien. Juste eux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top