Chapitre Quatre.

CHAPITRE QUATRE

ARMIN

En arrivant chez son ami Jean, Armin vit qu'il y avait tout son groupe d'ami présent.

On va encore se bourrer se bourrer la gueule ? se demanda-t-il, posa son manteau sur la table avant de s'approcher du salon, s'installant à côté de Mikasa.

La soirée avait visiblement commencé sans lui puisqu'il y avait déjà deux bouteilles de vidées. A nouveau, les conversations reprirent mais Armin n'y participa pas, trop occupé à se rappelé de ce qu'il s'était passé cette après-midi avec Annie.

« Armin, je connais cette tête. » Commença Eren, taquinant son meilleur ami. « T'as fait une connerie ? »

« Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? » Demanda-t-il, le regardant.

« Allez, crache le morceau ! » Lança Reiner, un grand sourire aux lèvres.

Pouvait-il réellement leur dire qu'il avait embrassé une fille qui n'était autre qu'une de ses élèves ? Non, évidemment qu'il ne pouvait pas le dire. Mais allait-il le faire quand même ? Oui, parce que ça lui peser trop sur les épaules et la conscience.

« Hum... bas... j'ai... j'ai embrassé une fille, voilà. » Finit-il par dire en fronçant les sourcils.

Et là, silence. Lui qui s'était attendu à des cris de joie, voilà que ses amis réagissaient de façon inattendue.

« Attendez, on a bien entendu là ? » Demanda Eren.

« Il a dit qu'il avait embrassé une fille ? » Lança Jean.

« Putain Armin ! T'es plus puceau de la bouche ! » Fit Connie.

« Fichez-lui la paix avec ça. » Lança Mikasa, laissant son regard de tueuse. « Et alors ? C'était comment ? » Reprit-elle d'une voix plus douce accompagnée d'un sourire.

Armin réfléchit un instant : qu'en avait-il pensé ? Il avait aimé, c'était indéniable. Mais est-ce qu'il s'y était bien prit ? Surement pas, étant donné qu'il ne l'avait pas touché. Pas même une main sur le bras. Rien, nada. La pauvre... elle avait du détester.

« Bien. » Répondit-il, sentant ses joues se réchauffer.

« Juste bien ? » Demanda Sasha, s'étant approché d'Armin.

« Bas... oui. »

« Et qui est cette fille ? Ta copine ? » Demanda-t-elle.

« Je ne sais pas si c'est ma copine, en fait... »

Ils ne s'étaient pas parlé depuis ce moment. Il savait que c'était à lui de faire le premier pas, mais il ne savait pas quoi lui dire.

« Et du coup ? C'est qui cette fille ? » Demanda Ymir.

« Bas c'est... hum... une fille que j'ai rencontrée... hum... » Commença-t-il, cherchant une excuse.

« C'est la fille avec qui tu as parlé par message la dernière fois ? » Demanda Historia.

Armin la regarda un instant, avant d'hocher la tête : « Oui, c'est elle... »

« Attend ! Comment ça se fait que tu sois au courant ! » Lança Eren. « C'est moi son meilleur ami ! C'est à moi de savoir en premier ! »

« Ne fais pas l'enfant, Eren. » Soupira Mikasa.

« Et c'est comment son petit nom ? Elle est jolie ? » Demanda Reiner.

« Oui, très jolie. Elle s'appelle Annie. » Répondit Armin, affichant un petit sourire au visage.

« Et elle a quel âge ? »

« 18 ans... fin je crois... » Fit Armin, se demandant réellement quel âge elle avait.

« Putain, tu tapes dans de la gamine. » Lança Jean en rigolant.

« Tu tapes dans de la lycéenne Armin. » Fit Eren.

Soudain gros blanc. Armin leur laissa le temps de comprendre, et c'est Historia qui comprit la première.

« Armin... Tu n'es pas en train de nous dire que tu as embrassé une de tes élèves quand même... » Demanda la blonde, ayant perdu son sourire.

Il ne répondit pas, se grattant juste la nuque de gêne. Et bien si, il l'avait fait. Son premier baiser avait été avec une lycéenne de 18 ans qui plus et était son élève.

« T'as fait encore pire que nous, la vache... » Lança Jean, ne rigolant plus.

« Et ton boulot de prof ? Si elle balance le truc ? » Demanda Reiner, inquiet pour son ami.

« Pourquoi elle balancerait ? Ce n'est pas sa faute, on était... bref. Ce n'est pas si grave, nous n'en parlerons pas de toute manière. »

« Tu rigoles ? Demain tu vas la voir et tu vas t'excuser ! » Lança Sasha.

« C'est elle qui m'a embrassé, j'ai fait que répondre parce que... parce que j'avais envie de l'embrasser, voilà. » Avoua le blond, les bras croisés sur son torse.

« Bref, on ne va pas se prendre la tête pour ça. Soyez heureux pour lui. » Fit Bertolt, voulant calmer le jeu. « C'est quoi son nom de famille ? »

« Leonhart je crois. »

Soudain, seconde blanc. Armin vit ses amis se regarder dans le blanc des yeux. Le blond ne comprit pas du tout, c'est pourquoi il se tourna vers Mikasa qui observait son verre rempli à moitié. Sasha, de l'autre côté, se mit à manger les chips devant elle.

« Quoi ? Y a un problème ? » Commença-t-il, agacé par ce blanc.

« Armin... écoute, tu ne devrais pas fréquenter cette fille... » Commença Reiner.

« Pourquoi ? »

« Je... pendant que t'étais pas là, y a des rumeurs sur cette fille qui ont commencés à tourner. Cette Annie Leonhart, c'est... c'est une salope qui couche avec tous ce qui bouge. » Lança Eren.

« Enlève ce que tu viens de dire de ta bouche, Eren. » Lança Historia en se levant. « Une fille libre et ouverte avec sa sexualité ne veut pas dire que c'est une salope. Quand c'est un homme qui couche avec plein de femme c'est un exploit mais lorsque c'est une femme, on la traite de salope. »

« Ne commencez pas avec vos discours féministes... » Soupira Jean.

« Elle doit être encore naïve, elle ne sait peut-être pas ce qu'elle fait. » Dit Sasha.

« C'est vrai. Et elle est jeune, elle s'amuse. » Lança Ymir.

Énervé parce qu'il était en train d'entendre, il se leva. Mikasa le rattrapa par la manche mais il se dégagea. Il voulait partir, être seul pour pleurer toutes les larmes de son corps. Il était blessé. Non pas par les rumeurs, de toute façon, il n'y croyait pas une seule seconde.

« Armin, revient ! Ne réagis pas comme ça, on veut juste t'avertir que... » Commença Jean

« Mais vous ne pouvez pas vous réjouir pour moi au moins une seule seconde putain ! » Cria-t-il, les larmes aux yeux. « Pourquoi dès que je fais quelque chose, vous trouvez toujours quelque chose à redire ! Vous me fatigué ! J'en peux plus ! »

Sans demander son reste, il prit ses affaires et parti, claquant la porte derrière lui.

Ce soir-là, Armin pleura longuement dans son lit. Voilà pourquoi il avait dit à Annie qu'il ne se sentait pas aussi aimé dans son groupe d'ami. Tous simplement parce que même avec eux, c'était le vilain petit canard.

ANNIE

Comme à son habitude, Annie était la première à arriver devant la salle de classe. La porte était grande ouverte et la lumière était allumé, signe que le professeur était dans la salle. Elle n'entra pas, tout simplement parce qu'elle n'osa pas être seule avec lui. Pas après ce qu'il s'était passé la veille.

Il fallait s'y attendre, ce n'était pas très malin d'avoir roulé un patin à son prof de philo. Surtout qu'elle avait aimé, et qu'elle donnerait n'importe quoi pour que cela recommence. Malgré qu'elle voulût aller plus long avec lui, elle ne voulait pas juste du sexe avec lui. Elle voulait bien plus. Toute la soirée, elle avait attendu qu'il lui envoie un message, mais rien.

Qu'est-ce que tu crois, pauvre fille... se dit-elle.

Au final, elle entra tout de même dans la salle juste avant la sonnerie. C'est alors tête baissée qu'elle se rendit à sa place. Elle ne savait pas si le prof la regardait ou non, mais elle ne pouvait pas lever le regard vers lui. C'était tendu.

Lorsque tout le monde fut installé et calmé, elle l'entendit se lever. Levant légèrement la tête, elle l'aperçut en train de rendre des copies. Deux semaines avant, il leur avait demandé de faire une petite dissertation. Annie avait beaucoup travaillé dessus. Elle avait voulu lui montrer qu'elle était vraiment déterminée à réussir. Elle espérait avoir une bonne note.

Elle le senti s'approcher de lui. Annie se décida qu'il fallait affronter son regard, parce que sinon, elle ne le ferait jamais. Et puis, peut-être que ce serait moins tendu après.

« C'était vraiment bien, Annie. » Dit-il, mettant la copie de la blonde sur la table.

Elle le regarda. C'est là qu'elle vit la mine fatiguée du jeune homme. Il avait l'air épuisé, comme s'il avait passé une nuit blanche. Il ne lui adressa aucun regard, rien du tout.

Bordel, j'espère que ce n'est pas ma faute... pensa-t-elle, sentant la boulle dans son estomac devenir encore plus intense.

Elle vit ensuite la note sur sa copie. Elle avait eu quinze et demi. Putain, si elle s'attendait à avoir ça... Dans sa copie, il y avait plusieurs annotations qui soulignait les bons points ainsi que les mauvais. Elle lut rapidement ces annotations, retenant que même son écriture était soignée.

Rapidement, il reprit son cours. Annie essaya plus d'une fois de chercher le contact visuel avec lui, mais rien n'y faisait. C'est comme si elle était invisible.

Pendant son cours d'histoire, elle s'était décidée à lui envoyer un message. Lorsqu'elle avait pris son portable pour lui écrire, elle remarqua qu'il avait été plus rapide qu'elle.

M. Arlert : Désolé de ne pas vous avoir envoyé de message plus tôt, je n'avais pas trouvé le courage.

Elle relut le message plusieurs fois, ne sachant pas quoi lui réécrire. Peut-être devrait-elle lui demander pourquoi il était dans cet état ce matin...

Annie : Ce n'est pas grave. Vous n'aviez pas l'air bien, ce matin.

M. Arlert : La nuit a été courte.

Nan, sans rire, je ne l'avais pas remarqué... se dit-elle en levant les yeux vers le ciel.

Tout en faisant attention de ne pas se faire prendre par la professeur d'histoire, elle continua de parler avec le blond.

Annie : Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est à cause d'hier ?

Voilà, elle mettait le sujet sur le tapis, il ne pouvait pas détourner.

M. Arlert : En partie. Mais pas que.

Annie : Vous voulez en parler ?

Bon, bas visiblement, elle n'aurait pas de réponse puisqu'elle remarqua qu'il avait vu le message depuis plus de cinq minutes. Elle soupira et se reconcentra sur le cours. Son téléphone s'alluma. Bas putain, ce n'était pas trop tôt.

M. Arlert : C'est juste que j'ai compris pourquoi vos camarades vous insultez de tous les noms. Et ça m'attriste fortement.

Le cœur d'Annie loupa un battement. Alors il n'était pas au courant depuis le début ? Comment avait-il pu le comprendre sans qu'on lui parle des rumeurs ? Annie en vint à la conclusion qu'il avait parlé d'elle à une de ses connaissances qui lui avait expliqué qu'elle n'était qu'une salope.

Annie : Comment vous avez su ?

M. Arlert : Mon meilleur ami me l'a dit. Rassurez-vous, je n'ai rien dit sur ce qu'il s'est passé l'autre vendredi. Je vous ai promis de n'en parler à personne.

Bon, au moins, il avait tenu sa parole. Au fond, elle comprenait qu'il avait voulu parler de ce qu'il s'était passé la veille à quelqu'un. Mais maintenant, la question qui la tracassait été la suivante :

Annie : Alors ? Vous regrettez d'avoir roulé un patin à votre élève, qui plus et est une salope qui saute sur tous ce qui bougent, de préférence quand l'homme est plus vieux ?

Annie manquait de tact, c'était certain. Mais de toute façon, elle n'attendait plus rien de lui, maintenant. Il ne voudrait surement plus l'aider. Voilà, elle avait tout gâché...

Elle sentit les larmes monter, mais elle lut le message qu'elle venait tout juste de recevoir, et son cœur se réchauffa instantanément :

M. Arlert : Vous pensez que je crois ces rumeurs ? C'est mal me connaitre, Annie. Et non, je ne regrette pas ce que nous avons faits tous les deux. Comme je vous l'ai dit ce matin, c'était vraiment bien.

Annie : Quoi ? Ce n'était pas pour mon devoir ?

Maintenant, les joues d'Annie avaient pris une teinte rosée. Et ses yeux ne brillaient plus.

M. Arlert : J'avoue que c'était pour les deux. Le devoir était vraiment bien écrit malgré les quelques maladresses.

Annie : Merci. J'ai beaucoup travaillé pour ce devoir.

M. Arlert : Et ça s'est senti. Vous devriez vraiment songer à écrire. Je suis très sérieux en disant ça.

Enfin quelqu'un qui reconnaissait son travail. Elle sourit face à l'écran, heureuse. Ça faisait un bon bout de temps qu'on ne l'avait pas fait autant sourire.

Annie : Merci monsieur.

M. Arlert : Armin. C'est mon prénom.

Waow, il en était à l'étape où elle pouvait l'appeler par son prénom ? Ça voulait dire qu'il voulait aller plus loin avec elle ? Si c'était ça, c'était malsain et risqué, surtout pour lui. Si ça venait à se savoir, il serait viré.

Annie : C'est un joli prénom je trouve.

Armin : J'ai plutôt l'impression d'avoir un nom de vieux, mais c'est gentil.

Annie : Je peux vous appeler par votre prénom alors ?

Armin : Oui.

Annie : Alors arrêtez de me vouvoyez, j'ai l'impression d'être une vieille dame.

Armin : Je peux dire la même chose pour toi ( sauf que je ne suis pas une vieille dame, de toute évidence ).

Annie pris soudain peur. Elle ne pensait pas que ça allait aller aussi vite entre eux. Cela voulait-il dire qu'il y avait des sentiments de son côté ? Si ce n'avait pas été le cas, il aurait surement pris la fuite.

Annie : On peut parler de ce qu'il s'est passé hier maintenant qu'on est un peu plus détendu ?

Armin : Par message ? Ou face à face ?

La blonde hésita un moment. Pour une potentielle « mise en couple », les messages n'étaient pas vraiment appropriés. Et puis, s'ils s'expliquaient face à face, peut-être qu'ils s'embrasseraient à nouveau. Du moins, elle l'espérait.

Annie : Face à face ? Ce serait peut-être mieux.

Armin : Tu es libre quand ?

Annie : Je termine à 15H50.

Armin : Pourquoi pas juste après le cours de philosophie de cet après-midi ? Pendant la pause.

Annie : D'accord. A tout à l'heure alors.

Armin : A toute à l'heure.

ARMIN

Durant tout le cours qu'il donnait, Armin eu du mal à ne pas trop regarder la blonde. En fait, il avait essayé de faire comme si elle n'existait pas. Il avait été bien content quand il remarqua qu'il ne restait plus que cinq minutes de cours.

Comme la classe avait été calme et plutôt motivé, il s'était dit qu'il pouvait bien les laisser partir un peu plus tôt, sachant qu'ils leur avaient déjà demandé au début du cours comme leur dernier cours avait été annulé. Tous l'avaient remercié et étaient rapidement parti. Seule Annie resta à sa place.

Les rideaux tirés à font depuis le début du cours, Armin alla simplement à la porte, la fermant à clé pour éviter d'être dérangé. A l'autre bout de la salle, il l'entendit se lever. En se retournant, il vit Annie frotter ses mains sur sa jupe noire. Elle était vraiment belle avec. S'approchant lentement d'elle, il remarqua qu'elle le regardait silencieusement. Elle semblait réfléchir à quelque chose.

« Tu as meilleure mine que tout à l'heure. » Commença-t-elle en s'asseyant sur la table.

« Il faut croire. » Répondit-il, un petit sourire.

Armin avait remarqué que sa jupe avait remonté lorsqu'elle s'était assise sur la table, dévoilant un peu plus de ses cuisses malgré un collant noir les caches.

« J'aimerais le refaire. » Dit-elle, avec assurance.

« Maintenant ? Je veux dire... nous n'avons pas clarifier la situation... » Lança Armin, grattant l'arrière de son cou.

« Je pense que je veux le refaire. Et pas qu'une fois. Je ne sais pas pourquoi, ça ne m'ait jamais arrivé ce genre de chose. Mais je n'ai pas envie que tu croies que c'est juste pour te mettre dans mon lit comme on le dit dans les rumeurs. » Expliqua la jeune femme.

« Je ne crois pas à ses rumeurs, Annie. Je ne pense pas que tu voulais coucher avec tous ces hommes, j'ai raison ? »

« Peut-être... »

« Mais... est-ce que... est-ce que tu es amoureuse ? » Demanda-t-il, terriblement gêné.

« Je ne sais pas si je peux dire ça pour l'instant mais... tu me plais beaucoup. » Avoua-t-elle. « Et toi ? »

Devait-il lui parler de son amour pour Historia ? Non, ça allait la braquer. Si, il allait parler d'elle.

« Bas... J'ai aimé une fille pendant très longtemps mais elle ne m'a jamais aimé. Et aujourd'hui, je ne sais pas si je l'aime encore ou non. C'est encore compliqué mais j'ai des sentiments pour toi, j'en suis sûr. » Dit Armin.

Il vit Annie faire un petit sourire avant de passer sa main sur la joue du blond qui commença à rougir face au contact.

« Tu sais, avec le temps, j'arriverais à te dire tous ce qu'il se passe. Mais laisse-moi du temps. C'est nouveau ce... ce genre de relation pour moi. » Lui dit-elle, fixant ses cuisses.

« Oh... Tu veux dire que t'as jamais vraiment été avec un garçon ? » Demanda-t-il, essayant de comprendre ce qu'elle voulait dire.

« Oui, c'est ça. »

Armin vit bien qu'elle n'était pas franchement rassurée, c'est pourquoi il décida d'être franc avec la jeune femme :

« Tu sais, moi non plus je ne suis jamais... sortit avec une femme. Tu seras ma première si tu veux bien... hum... sortir avec moi. » Lança-t-il, profondément gêné.

« C'est pour ça que t'as pas osé mettre tes mains sur moi hier ? » Demanda Annie, relevant le regard vers lui.

« Bas oui... Je n'ai jamais embrassé quelqu'un avant... Je ne savais pas quoi faire et où les mettre. » Expliqua-t-il.

Elle sourit et attrapa les mains d'Armin pour les apporter dans sa nuque.

« Tu peux les mettre là. Mais aussi là. » Dit-elle en les guidant dans son dos jusqu'à sa taille et ses hanches avant de terminer leur chemin sur les cuisses d'Annie.

Armin s'était laissé faire, appréciant le moment malgré lui. Annie lui donna un petit sourire confiant. Il devait faire le premier pas, maintenant. Armin devait lui montrer qu'il n'était pas perdu et qu'il savait prendre ses responsabilités.

Se rapprochant un peu plus d'elle en passant ses mains sur ses hanches, il posa ses lèvres sur les siennes. Ce ne fut pas long avant de sentir qu'Annie intensifiait le baiser, faisant rencontrer leur langue pour la seconde fois.

Pendant plus de vingt minutes, ils ne firent que s'embrasser, déviant quelques fois leurs baisers dans le cou. D'ailleurs, Armin se retrouva avec une belle marque dans le cou. Lorsqu'il avait voulu faire la même chose, Annie avait refusé. Il n'avait pas insisté et c'était contentait de déposer de simple baiser.

...

En rentrant chez lui, Armin avait fini par appeler Eren qui le harcelait depuis hier soir. C'est-à-dire qu'Armin n'avait répondu à personne entre temps, il savait qu'ils s'inquiétaient pour lui. Ce n'était pas très malin d'avoir fait le mort pendant presqu'une journée alors qu'il savait qu'ils s'inquiéteraient pour lui. Eren avait dit qu'il arrivait, voulant voir le blond.

Il se posa devant la télé, caressant son chat en attendant son ami. Soudain, son téléphone sonna. C'était Annie, elle venait de lui envoyer un message.

Annie : On pourrait se voir vendredi après-midi ?

Avec un sourire, Armin répondit :

Armin : Bien sûr. Tu veux que nous nous voyons où ?

Annie : J'ai dit à mon père que je rentrerais plus tard le vendredi pour qu'on puisse passer un peu de temps ensemble. Je lui ai dit que c'était pour des cours de soutien. On pourrait peut-être chez toi ? On serait tranquille et juste tous les deux.

Armin : Parfait alors.

Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Armin indiqua que c'était ouvert. Il vit Eren entrer et fermer la porte avant de se précipiter vers son ami.

« Putain Armin t'es vraiment qu'un inconscient ! Je me suis inquiété pour toi toute la nuit ! J'ai cru que t'allais tout arrêter ! Ne me refais jamais ça, c'est clair ? T'as pas fait de conneries j'espère ! Montre-moi tes bras ! » Cria le brun.

Dans un soupir, Armin remonta ses manches et tandis ses bras vers son ami. Il n'avait rien fait, malgré que l'envie fût présente. Simplement que s'il recommençait, il n'arriverait plus à s'arrêter, jusqu'à faire quelque chose de regrettable.

« Tu te souviens de celle-là ? » Fit Eren, effleura une énorme cicatrice sous son coude. « T'étais chez moi, je ne sais pas ce qui t'avais pris. T'as pris un couteau et tu t'es coupé. Je t'ai amené aux urgences et on m'a dit que tu t'étais coupé une artère. J'ai eu tellement peur ce jour-là. Ne me refais plus une peur comme ça, s'il te plait. »

« D'accord. » Répondit Armin, remettant correctement ses manches.

Il vit son ami commencer à regarder son cou, à l'endroit où il y avait son suçon.

« C'est une carnivore cette fille, elle t'a presque bouffé le cou. » Dit-il, faisant un petit sourire.

Armin fit un petit sourire gêné avant de mettre sa main dessus dans le but de cacher la marque.

« Je te taquine. Alors, raconte-moi. Vous sortez ensemble ? »

« Oui. » Dit-il.

« Je ne pensais pas qu'elle voulait du sérieux... Je veux dire, avec toutes ces rumeurs sur elle. » Lança Eren.

« C'est faux, d'accord ? Ce n'est pas une salope. »

« OK OK, je n'ai rien dit. J'espères juste qu'elle ne te fera pas de mal. T'es déjà assez mal comme ça, je ne veux pas qu'on en rajoute une couche... »

« Ne t'inquiète pas pour moi, Eren. Ça va. Je te jure, je vais bien. » Dit-il sous le regard pas convaincu de son meilleur ami.

Bien sûr qu'il allait bien, dans l'immédiat. Il venait de se mettre en couple avec une femme qui lui plaisait. Il était presque sûr que cette relation lui permettrait d'oublier Historia. Du moins, il l'espérait.

« S'il se passe quelque chose avec elle, tu me le dis, hein ? »

« Oui. »

Il vit son ami lui faire un sourire confiant qu'Armin lui rendit : « Et du coup vous n'avez pas... »

« Non. Je n'ai pas envie. »

« Hein ? T'as pas envie de la... »

« Eren. Je ne suis pas prêt à faire ce genre de truc. Je vais attendre. » Dit Armin à son ami, voulant qu'il arrête avec ça.

« T'as pas une photo d'elle ? » Demanda alors le brun, changeant de sujet.

« Non. Je crois qu'elle n'aime pas les photos. Sur son Instagram, il n'y en a aucune. »

« Demande lui une photo d'elle, tu pourras te pignoler dessus. »

« Eren, arrête avec ça, c'est vraiment lourd. »

« D'accord, d'accord. Je veux juste voir sa tête. »

Armin prit son téléphone et lui demanda alors une photo d'elle. Elle ne tarda pas à lui répondre :

Annie : Tu m'aimes déjà assez pour me mettre en fond d'écran ? Je suis flatté.

Armin : Haha. Pour être honnête, mon ami aimerait bien voir ton joli visage.

Annie : Quel dragueur, je suis émue. Tiens, c'est cadeau.

Appuyant sur la photo, il tourna son téléphone vers son ami qui observa longuement la photo. Cela agaça légèrement Armin, connaissant l'amour d'Eren pour les femmes. Sur la photo, on pouvait la voir légèrement de côté, vêtu de l'un de ses pulls à capuche fétiche. On pouvait voir ses beaux yeux bleus.

« Elle est jolie, ça va. Mais je la trouve un peu maigrichonne. Quoique, comme toi. Je peux lire vos messages ? Je suis juste curieux. J'espère que tu flirtes bien avec elle, elles adorent ça en général. »

Innocemment, le blond tendit son téléphone à son ami qui lus les messages qu'ils s'étaient envoyés dans la journée.

« C'est mignon, t'essaie de flirter. »

« C'est vrai ? Je suis en train de flirter avec elle ? »

« Bas grave ! Tu devrais continuer. Dis-lui quelques choses du style « j'ai kiffé tout à l'heure ». »

Bon, il était évident qu'Armin n'allait pas dire cela, ce n'était pas son style de parler comme ça. Il opta alors pour :

Armin : C'était vraiment bien tout à l'heure, encore mieux qu'hier.

La blonde répondit rapidement :

Annie : On recommencera vendredi, si tu veux.

« Putain Armin ! C'est clairement une invitation ça ! »

« Je sais, elle vient à la maison vendredi après-midi. »

« T'as des capotes ? »

« On ne va pas le faire je t'ai dit. Et arrête de toujours parler de ça. » Soupira Armin.

« On ne sait jamais, Armin. Tu sais, ça peut vite arriver ce genre de truc. Tu es pris dans le feu de l'action et tu finis par le faire. »

Le blond regarda son téléphone, se mordant légèrement la lèvre. Armin n'avait aucune expérience, alors que Annie oui. Et cela le frustra profondément. S'ils venaient à le faire, lui allait surement adorer, mais pas la blonde. Il avait déjà du mal à poser ses mains sur ses hanches, comment allait-il faire pour la...

Et puis, il ne ressentait pas le besoin de faire ce genre de chose. Il s'était rarement masturbé, et pour le peu qu'il l'avait fait, il n'avait pas aimé plus que ça. Il avait éjaculé, mais la sensation n'avait pas été aussi bien que l'avait décrit ses amis. Peut-être s'y prenait-il mal... S'il n'arrivait pas à se donner du plaisir, comment pourrait-il en donner à Annie ? Ou peut-être qu'il n'était pas comme tout le monde, finalement. Peut-être qu'il y avait un problème chez lui. Ça ne l'étonnerait même pas, d'ailleurs.

« A quoi tu penses ? Ne garde pas tout pour toi, Armin. » Fit Eren en passant sa main sur l'épaule de son ami.

« C'est juste que... Je n'ai vraiment pas envie de... de le faire. J'ai l'impression de ne pas avoir besoin de faire ce genre de chose. Je sais à peine comment faire. » Avoua-t-il.

« Bas... tu sais, elle sera te dire comment faire si ça venait à se faire un jour. Et c'est peut-être parce que tu ne sais pas vraiment bien t'y prendre tout seul. Mais tu sais, si tu te poses autant de question, c'est que t'es pas prêt à le faire. Tu peux en parler avec elle peut-être, elle pourrait t'aider en le faisant à ta place. »

« Cette conversation me gêne Eren... »

« Parle-lui. Si vendredi, tu sens qu'elle cherche à le faire, tu stop et tu lui dis. Si elle se moque, elle n'est pas pour toi. Si elle est à l'écoute et qu'elle ne se moque pas, c'est la bonne. »

En aucun cas Armin se voyait parler avec Annie de ses petits problèmes de libido. Elle aller le prendre pour un pervers ou un ringard... Et puis, c'était obligatoire de parler de ça dans un couple ? Il ne se sentais pas prêt, il lui dirait simplement qu'il n'avait pas envie de le faire. Elle pouvait bien attendre, non ? 

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