Chapitre 45 / Alex
Il est normal d'être vulnérable. Les choses n'ont pas toujours à être parfaites.
Tyra Banks
Allongé sur le canapé, je me réveille en sursaut avant de regarder l'heure. Il est midi et mon ventre me le rappelle bien. Toujours aucune nouvelle d'Aria. Je ne veux pas me l'avouer mais j'ai l'impression qu'il lui est arrivé quelque chose.
J'éternue, portant toujours les vêtements de la vieille collés sur mon épiderme comme une seconde peau.
Je vagabonde sans âme en direction de sa chambre. Je me jette sur son oreiller pour humer son odeur tel un junky qui aurait besoin de sa dose quotidienne d'héroïne. Je le serre tellement fort avant d'exploser en sanglot ma tête dans ce dernier.
Putain ! En quelques semaines j'ai pleuré plus que les vingt deux dernières années passées. Qu'est-ce qu'il m'arrive bon sang ?
Et si mon père avait raison, l'amour rend-il faible et fragile ?
Mais est-ce une mauvaise chose ? Dans le fond c'est qui nous rend un peu plus humain, non ?
Je me pose tellement de questions, de nombreuses questions sans réponse.
Soudain, un bruit se fait entendre en bas. Je saute du lit et cours à toute allure dans l'escalier. Je pars dans la cuisine et prends un couteau dans ma main droite. La clanche de la porte s'abaisse, je tiens encore plus fermement l'arme dans le creux de ma paume. Je reste à une distance raisonnable de la porte.
Cette dernière s'ouvre doucement et laisse entrer une silhouette. Lorsque je me rends compte que c'est Aria, je ne réfléchis pas plus longtemps. Je laisse tomber le couteau au sol, m'approche de ma petite amie et tombe les deux genoux au sol. J'entoure ses jambes de mes bras et la serre fort.
Elle ne bouge pas se contentant de me regarder avec étonnement.
- Je suis désolé Aria, tellement désolé.
Je répète ces mots inlassablement en boucle. Je pleure une nouvelle fois les émotions se bousculant dans tout mon corps se répercutant au milieu de ma poitrine. Je sens des mains qui caressent doucement ma chevelure emmélées par la pluie de la veille. Ses gestes incroyablement précis arrivent à me calmer.
- J'ai eu tellement peur ! J'ai cru que je t'avais perdu, qu'il s'en était prit à toi.
Je la vois se mettre à genoux devant moi, elle pose un doigt sur ma bouche avant de me dire des paroles réconfortantes.
- Chut mon coeur je suis là.
Elle me serre dans ses bras, je pose ma tête sur sa poitrine alors qu'elle me berce lentement. Les battements de son coeur me font fermer les yeux. Ma respiration se calant sur la sienne, je finis par m'endormir dans ses petits bras.
***
Lorsque je me réveille, un affreux mal de cou m'assaille violemment. Un oreiller posé sous ma tête je ne me rappelle pas ce que je fais couché au sol. Je me lève avec quelques difficultés, le carrelage est malheureusement loin d'être confortable. Je pose ma main sur l'arrière de ma nuque pour soulager la douleur qui s'y loge.
Le soleil se couche sur Paris laissant place à la lune fièrement dressée au milieu du ciel rosé. Je contemple ce spectacle qui se joue devant mes yeux.
Mes pensées et mes souvenirs reprennent leur place initiale. J'ai soudainement peur. Et si la présence d'Aria n'était qu'un mirage ? Je hurle son nom qui résonne à travers la maison.
Pas de réponse.
Je monte à toute allure les marches me séparant de l'étage. Je rentre dans chaque pièce mais aucune trace de ma petite amie.
Je pousse durement la porte de sa chambre. Elle est là, dos à moi. Un casque sur les oreilles, Aria regarde le soleil se coucher à travers la fenêtre. Je m'approche d'elle et l'enlace posant mon menton sur le sommet de sa tête.
Aucun de nous deux parlent mais ce silence est loin d'être gênant au contraire.
Après quelques minutes elle se retourne plongeant ses yeux noisettes dans les miens. Je me perds dans ces derniers qui me fascinent. Elle se rapproche lentement de moi avant d'enlever son casque qu'elle pose sur son bureau. Nos deux corps sont totalement collés. Son souffle chaud s'écrase sur mon visage et ses yeux brillent d'une lueur indescriptible.
Je ne tiens plus et écrase mes lèvres sur les siennes étouffant un petit gémissement de surprise. Je passe mes mains derrière sa nuque pour approfondir ce baiser. Ma langue part retrouver la sienne dans une danse plus que sensuelle.
Ses jambes s'enroulent automatiquement autour de ma taille. Nous nous separons à bout de souffle front contre front.
- J'ai eu tellement peur petit cœur. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit...
Je n'ai pas le temps de poursuivre. Ses lèvres douces et brûlantes repartent retrouver les miennes dans un baiser plus que fiévreux. Ses mains tirent légèrement mes cheveux me faisant gémir de plaisir tout contre sa bouche.
Je m'avance doucement vers le lit sur lequel je pose délicatement Aria. Couchée au milieu du grand matelas, ses cheveux éparpillés sur l'oreiller, cette vision est divine.
Je reste debout devant le lit les mains dans les poches. J'arrive à me contrôler difficilement. J'ai terriblement envie de lui sauter dessus mais je reste droit comme un "i" me contrôlant je ne sais comment. Elle fronce les sourcils avec l'envie de parler ce que je m'empresse de faire avant elle.
- J'ai reçu un message de ton père quand tu es parti après... tu sais. J'ai cru qu'il t'avait fait du mal...
Elle me regarde tendrement se redressant sur le matelas pour me prendre dans ses bras.
- Je suis là, je n'ai rien ne t'en fais pas.
Je laisse échapper une larme avant de poursuivre.
- Mais si je ne t'avais pas fait peur j'allais tu ne serais partie.
Elle pose sa main sur ma joue qu'elle caresse tendrement.
- Tu sais...
Elle soupire lourdement avant de me couper la parole.
- Alex, chéri, je ne veux pas te froisser mais... Tais toi et embrasse moi.
J'ouvre grands les yeux. Ma petite amie habituellement douce me dit clairement de la fermer. Je lâche un petit rire avant de ressentir une nouvelle pression sur mes lèvres précédée d'un grognement.
Elle me tire à elle et je tombe sur le lit. Positionné au dessus d'elle, mes bras de part et d'autre de son visage, nos lèvres rentrent en collision cette fois ci plus violemment. Je sens ses mains passer sous mon pull. Ses mains froides sur mon dos brûlant me procure de doux frissons.
J'approche ma bouche de son oreille avant de lui dire sensuellement :
- Tu me rends fou petit coeur.
J'avoue que j'ai pas mal hésité avant de poster ce chapitre !
J'espère qu'il vous a tout de même plu.
Je suis un peu perdue pour le prochain chapitre.
J'hésite à faire une scène de lemon. L'histoire est classée dans la romance donc ça ne me choque pas plus que ça. Mais vu l'âge de certaines des lectrices ça me perturbe un peu. Je compte sur vous pour m'éclairer 🤔
Bisous bisous et à bientôt 🖤
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