Âmes sensibles s'abstenir, le chapitre suivant comportent des scènes de violence.

Point de vue Archibald

17 août 2003

L'été est de sortie, les rayons du soleil éclairent mon visage ce qui me fait sortir du lit. Sophie, ma femme est allongée sur le ventre entièrement nue. Son dos est parsemé de nombreuses ecchymoses. Son bras quant à lui est couvert de coupures, je souris sadiquement à cette vision. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle même, si elle avait eu l'intelligence d'aller acheter mes cigarettes et mon pack de bierres rien de tout ça serait arrivé. Enfin je ne sais pas, je prends plaisir à la faire souffrir, quand elle me hurle d'arrêter, je souris d'excitation.

Je crois que ce je préfère c'est ses petites brûlures au niveau du cou qui remontent au mois dernier. Pris d'un élan de folie, alors qu'elle était en train de cuisiner, je me suis approché à pas de loup et lorsque je suis arrivé à sa hauteur j'ai posé ma cigarette sur cette partie de son corps. C'était tellement jouissif que j'ai continué malgré ses cris mon supplice. Allumer, poser, brûler son cou jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse.

Mon seul objectif aujourd'hui est de trouver le moyen de faire souffrir ma fille, enfin cette chose. Sa peau pâle ne possède aucune marque de violence et son sourire me répugne. Je me suis perdu dans les couloirs des ténèbres lorsque j'ai appris que j'allais être père. J'ai tout tenté pour faire disparaître cette horrible chose qu'on appelle bébé. Noyade, étouffement, empoisonnement mais à chaque fois mon idiote de femme est arrivée pour la sauver. J'ai alors arrêté mes tentatives et j'ai commencé à frapper ma femme pour évacuer toute cette violence qui fait partie de moi.

13 juillet 2005

Aujourd'hui j'ai enfin pris une bonne résolution. Sortant de mon travail de geôlier à la maison d'arrêt de Paris, je pédale pour rentrer chez moi. Quand j'arrive enfin, une idée saugrenue remplie mes pensées. Je me rapproche de ma si belle voiture et empoigne le guidon du vélo. Je frappe avec ce dernier sur la carrosserie, comme possédé je ne m'arrête plus. Une bosse fait son apparition et fière je rentre à la maison.

En rentrant dans ma chaumière, je croise le regard de mon épouse aux fourneaux comme à son habitude. Je m'attarde quelques instants sur la bougie disposée sur la table basse du salon. La mèche allumée danse devant mes yeux et j'ai l'impression qu'elle reflète l'intérieur de mon âme.

Je m'avance lentement, un sourire carnassier orne mon visage. Je frotte ma barbe et commence mon merveilleux plan. Je commence à crier et Sophie se retourne en sursaut la main sur le coeur.

- Tu as vu ma bagnole ? Il y a une énorme bosse sur la carrosserie. Cette gamine va avoir une bonne leçon !

Le demon machiavélique qui sommeille en moi saute de joie lorsque j'aperçois ma femme surprise et terrifiée.

- Archibald ce n'est rien, elle n'a pas fait exprès de foncer avec son vélo dans ta voiture. Ce n'est qu'une enfant !

- Peut être mais j'en ai rien à foutre ! Je vais en avoir pour combien à réparer ma voiture? Tout ça à cause d'elle. J'hurle.

- Arrête de hurler s'il te plaît.

Je m'approche de ma femme, lui attrape les cheveux et la gifle. Elle pose sa main sur sa joue apeurée. Je pensais qu'en la frappant je serais calmé, ce qui est loin d'être le cas. Je me dirige vers la cuisine, plus précisément vers le comptoir où se trouve les couteaux. J'en sors un à la lame aiguisée, un bruit strident s'échappe lorsque l'arme frotte son étui.

- Elle va avoir une bonne leçon cette gamine !

Je me dirige à grandes enjambées vers la chambre d'Aria. Le couteau dans la main droite je commence à monter les escaliers. J'imagine déjà sa fine peau de porcelaine cisaillée par la lame. Les légères entailles que je rêve de lui faire depuis des années vont enfin apparaître et laisser des cicatrices. Je suis comme fou, j'accelère ma montée. Je veux que son sourire disparaisse, je veux qu'elle souffre pour lui faire comprendre qu'elle a gâché ma vie. Je souhaite qu'elle meurt à petits feux baignant dans son propre sang.

Soudain, je me sens partir à la renverse. Je tombe dans les escaliers toujours le couteau dans ma main. Ma femme se retrouve au-dessus de moi, le regard qu'elle pose sur moi est différent de d'habitude. Dominatrice, elle paraît sûre d'elle. J'essaye de me débattre mais sa force paraît surhumaine. Son comportement de mère protectrice me fait pitié. Pris d'une montée d'adrénaline je me
retrouve au-dessus de Sophie. Un sourire machiavélique se dessine sur mon visage.

Comme le meurtrier dans Psychose d'Hitchcock, je lève l'arme vers le ciel. Sentant la présence de ma fille mon sourire s'agrandit lorsque je poignarde sa mère. Le couteau rentre et sort de son ventre, je ne compte même plus les coups que je lui donne, trop nombreux pour être comptés. Le sang de Sophie gicle sur les murs blancs redecorant entièrement le salon.

Les cris de ma fille me prouve que j'ai réussi mon plan avec brio. Je lâche finalement le couteau ensanglanté avant de me lever pour partir. Ne pouvant pas laisser de preuves, je pousse la bougie parfumée au monoï dans un dernier élan. Les flammes ravagent doucement la maison. Avant de partir je jette un dernier coup d'oeil au corps inerte de ma femme. La derniere image qui me parvient est celle d'Aria reposant sur le corps de sa mère.

Je cours vers la maison de Browns laissant les crépitements des flammes ravagés mon ancien lieu de vie. Fred m'a assuré qu'il me couvrirait mais ça c'était avant que je ne tue sa femme sous les yeux de son fils et de son neveu. Cet idiot d'Alex voulait sauver ma fille, sa mère est morte à cause de lui.

J'ai fuis, courant encore et encore. Mais quelques jours plus tard un homme des forces de l'ordre m'a arrêté pour m'interroger et ce jour là ma vie a basculé...

Voilà le premier chapitre avec le point de vue d'Archibald.

J'ai eu énormément de mal à l'écrire mais il était nécessaire pour la suite de l'histoire.

J'espère que vous avez aimé.

Dans le prochain chapitre vous allez enfin savoir ce qu'il est advenu du père d'Aria après l'accident.

Bisous bisous et à l'année prochaine 🖤