Chapitre 22/ Alex
Photo prise par mes soins :)
Tout le monde veut être heureux et personne ne veut souffrir, mais personne ne peut contempler d'arcs-en-ciel sans voir de pluie.
Après le départ d'Aria à la fac j'ai attendu quelques instants afin de me rendre à mon travail. En sortant de la maison je présente mes salutations à Catherine. En arrivant dehors je me rends compte que la neige recouvre tous les toits parisiens et s'est emparée de ses trottoirs.
La température a considérablement baissé. Passant des positifs aux négatifs. J'ai revêti mon bonnet et une écharpe pour me couvrir au maximum du froid.
Je me dirige à grandes enjambées vers le bar-restaurant où je travaille. Il est actuellement 7h48 je commence exactement dans douze minutes. Je suis quelqu'un de très ponctuel je déteste quand une pardonne arrive après l'heure du rendez-vous.
Après quelques minutes j'arrive enfin et me dirige dans la réserve afin de déposer mes affaires et enfile mon uniforme de serveur. Les clients ne se bousculent pas à la porte pour mon plus grand bonheur.
Les douces effluves de café et de croissants me donne l'eau à la bouche. Cette odeur est sensationnelle, les grains de café fraîchement moulus parfume l'entièreté de la pièce et me transporte dans un autre monde.
Je continue à servir café, croissant ou encore chocolat chaud aux clients lorsque je sens dans la poche arrière de mon jean mon téléphone vibrer. Je m'ecarte de la table dont je m'occupe par pure politesse et sors instinctivement mon téléphone.
Aria
Je m'apprête à décrocher lorqu'un client qui me paraît ivre, de si bon matin renverse sa boisson sur mes chaussures. L'homme a les yeux rouges légèrement explosé, on dirait qu'ils vont sortir de leurs orbites. Son visage est parsemé d'une barbe taillé approximativement, l'odeur qui se dégage de lui est nauséabonde et me donnerait presque envie de vomir.
Il ne s'excuse même pas et part vers la sortie en titubant.
Je n'y crois pas !
Des chaussures neuves !
Foutues !
Je continue tout de même mon service, concernant Aria elle sait très bien que je travaille, je rappellerai ultérieurement.
Quelques heures plus tard...
Je sors de mon travail situé dans le quartier de la défense. Les décorations de noël fraîchement installées sont magnifiques. Les quelques flocons parisiens donnent un aspect idyllique au paysage qui m'entoure. J'ai véritablement l'impression de me retrouver dix ans auparavant lorsque j'etais encore un enfant insouciant.
L'homme est un enfant qui ne perçoit que le soleil derrière les nuages.
Je crois que justement je me suis perdu dans ces nuages. Je secoue ma tête comme pour effacer ce doux souvenir pour revenir à cette cruelle réalité.
Qui n'a jamais rêvé de retourner en enfance ? Tout être normalement constitué a au moins une fois voulu retourner à cette période de sa vie. Nous étions innocents, un rien nous satisfaisait.
Mais la société pervertit les hommes pour les rendre cruels, destructeurs, tueurs. Le bonheur ne dure pas, nos désirs sont insatiables et prennent possession de nos vies.
Alors certains préfèrent noyer leurs malheurs dans l'alcool comme cet homme ce matin pour n'obtenir qu'une simple illusion du bonheur, pour se protéger de lui-même.
Est ce mal ?
Je ne le pense pas.
Cet état de plénitude est comme un feu follet, nous avons l'impression de l'atteindre mais en vain, ce n'est qu'une faible lueur qui nous conduit au chemin de la destruction.
Après ces quelques minutes de reflexion philosophique, mon téléphone m'indique qu'un appel vocal a été laissé sur ma messagerie. Je souris il s'agit d'Aria. Mais lorsque j'écoute le message ce n'est pas sa voix qui me parvient mais un son plus grave, plus rauque. Une voix d'homme.
Je commence à serrer les poings mais son message me fait l'effet d'une douche froide.
Aria ne se sent pas bien.
Elle ne va pas bien et je n'ai même pas décroché mon téléphone.
Mais Qu'est ce que je peux être con !
C'est comme si le poids du monde retombait sur mes épaules.
Je tente de la joindre elle ne décroche pas.
Bordel elle est où je commence à paniquer. Je tourne en rond quand soudain une ampoule s'éclaire au-dessus de ma tête.
Liam doit être avec elle. Ça me rassure un peu.
Le ventre noué je me dirige jusqu'à chez elle. J'ai décidé de partir à la fin de la semaine, je ne vais pas abuser de sa gentillesse.
Sur le chemin, mes pieds crepitent dans la neige j'adore cette sensation. Mes pieds s'enfoncent dans ces coussins de flocons, j'ai l'impression que je retombe en enfance.
En rentrant dans la maison je hurle le prénom de ma petite princesse mais aucune réponse. Je gravis non pas l'Everest mais les quelques marches qui me séparent de la chambre de ma princesse.
Ce que je vois me rechauffe le coeur. Aria est allongé sur son lit tel un ange échoué sur la terre. Elle est d'une beauté exceptionnelle.
Mais attendez !
Pourquoi a-t-elle trois bras ?
La vision parfaite que j'avais précédemment se transforme en jalousie maladive. Liam est avec elle qui repose dans ses bras. Sa tête est posée au-dessus de son crâne, le visage d'Aria repose au creux de son cou et leurs jambes sont entremêlées. La parfaite image d'un jeune petit couple endormi dans les bras l'un de l'autre. Mes poings se serrent par pur instinct, je suis inconditionnellement jaloux de son meilleur ami. Je suis pathétique il ne se passera rien entre eux.
Emmerdeur comme je suis, je me place de l'autre côté du corps d'Aria et l'attrape par la taille pour la positionner dans mes bras.
Voilà qui est mieux !
Je me sens soudainement à mon avantage. Ma fleur gigote afin de se placer correctement dans mes bras. Je suis aux anges, mon sourire doit se voir à des kilomètres.
Je la serre fort contre moi de peur qu'elle s'échappe, que je la perde à nouveau.
Je m'accroche à elle comme une bouée de sauvetage, je suis effrayé de me noyer si elle n'est pas avec moi, à mes côtés.
Morphée commence lentement à m'envelopper de ses doux bras lorsque j'entends et je sens qu'Aria s'agite violemment et sanglote. Elle doit faire un cauchemar. Ses pleurs sont si puissants qu'elle arrive à s'échapper de mes bras et commence à me frapper durement le torse avec ses petits poings.
- Lâche-moi ! Ne me fais pas de mal je t'en supplie !
J'essaye de la calmer tant bien que mal et après quelques instants j'y parviens enfin. Elle ouvre soudainement les yeux et ce que je vois me brise le coeur.
Ses yeux rougis par les larmes sont remplis de culpabilité.
Je suis désolé, vraiment désolé. Dit-elle chaque mot entrecoupé par un sanglot.
Je lui embrasse le front avant de lui dire :
Rendors-toi Aria je suis là.
J'espère que ce chapitre vous a plu. On va bientôt atteindre les 1k de votes c'est incroyable vous êtes des amours ! Merci merci infiniment !
Que va t'il se passer dans le prochain Chapitre?
Donnez moi votre avis.
Bisous bisous et à la semaine prochaine 🖤
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