Nous ne pouvons pas aider tout le monde mais tout le monde peut aider quelqu'un.

Ronald Reagan

"Tu m'appartiens" ce sont des mots si forts qui signifient littéralement être la propriété de quelqu'un, son bien. Être à la disposition de cette même personne, dépendre de lui.

Ces trois petits mots sont remplis de sens. Ça me fait penser au roman de Mary Higgins Clark du même titre ou l'héroïne reçoit une bague avec ces même inscriptions "tu m'appartiens". Un roman qui vaut le détour bien qu'il soit très angoissant.

Après avoir lu ce message je reste sans voix.

J'ai vécu dix ans sans lui, je ne le connais pas et je ne veux en aucun le connaitre. Cet homme sans pitié, ce monstre capable de tout pour arriver à ses fins. Je pleure en silence, Liam me prend dans ses bras mais je suis incapable de me calmer. Je suis au sol, les genoux remontés jusqu'à mon visage. Mes hurlements se mêlent à mes larmes.

Impossible de bouger.

Mes membres sont figés. Mon corps est pris de spasmes, de tremblements.

Je peux agir excessivement pour certaines personnes, mais c'est trop, la goutte de trop qui déborde de mon âme. Mon cœur se fissure un peu plus à chaque sanglot. Les gens me regardent comme si j'avais la peste. Je les entends chuchoter entre eux.

- Elle est complètement folle cette fille. Dit un passant.

- Tu as raison, il faut qu'elle se fasse interner. Enchérit son ami.

Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas. De quel droit les gens se permettent de juger une personne seulement grâce à leurs actes ?

Ils me regardent comme une bête curieuse et je les entends ricaner mais je n'y fais pas attention. Ça fait déjà quelques temps que je me suis rendu compte de la bêtise humaine. Les gens ne peuvent-ils pas se mêler de leurs affaires? Leur vie n'est pas intéressante au point de regarder celle des autres?

On ne peut compter que sur soi même dans ce monde de fous.

Les gens sont prêts à tout pour rabaisser et faire du mal aux autres.

Toute personne qui soit ne serait-ce que différente, qui ne rentre pas dans le moule est perçue comme un être dépourvu d'intérêt.

Je me sens faible.

Je suis seule.

Personne ne peut comprendre ce qu'il m'arrive.

Personne sauf lui.

Liam ne sait plus quoi faire pour me soulager, j'ai trop mal. En soi je n'ai pas peur de ce qu'il pourrait me faire mais de ce qu'il est capable de faire aux autres pour récupérer cette infime appartenance qu'il a sur moi.

Je sais au fond de moi que je lui ais toujours appartenu. J'ai toujours voulu que mon père s'occupe de moi. Ce qui m'a valu nombreuses moqueries de la part de mes camarades. Toujours isolée des autres durant ma tendre enfance, je n'ai jamais su me lier d'amitié avec les personnes de ma classe. A part Liam qui est arrivé bien plus tard et qui a su voir la personne que j'étais derrière ce mur de briques.

Les enfants sont tellement cruels entre eux. Des petits êtres à l'apparence angélique qui use de perfidie pour détruire une personne. À quoi bon détruite la vie d'une personne si ce n'est que pour se sentir supérieur?

Forts en groupe mais faible seul près à se raccrocher à n'importe qu'elle personne pour l'entraîner dans sa chute. Les mettre plus bas que terre et les enterrer pour ne plus qu'il ait cette lueur enfantine et si pure dans leur regard, pour laisser place à des yeux remplis de tristesse, un regard et une lueur totalement éteinte. Tuer cette personne de l'intérieur.

Ils ont eu une certaine emprise sur moi à travers leurs moqueries j'ai su me forger un caractère. On m'a souvent reproché de ne pas montrer mes sentiments mais je ne veux plus être détruite comme je l'ai été. Parfois j'exteriorise seule ma peine, je pleure et je m'enferme dans ma carapace, ma bulle où je me sens si bien, j'y suis à ma place.

Mais au fond je ne leur en veux pas, ils devaient manquer de quelque chose, un lien affectif ou tout simplement prêts à tout pour se faire remarquer. Ce n'est pas moi qui ne pourrait plus me regarder en face et voir tout ce que j'ai détruit sans m'en mordre les doigts avec une lueur remplie de regrets.

- Regardez l'orpheline est toute seule dans son coin.

- Même son père ne l'aime pas, la preuve il l'a abandonné.

Les rires, les moqueries de ses enfants s'emparent de Moi, de mon esprit.

J'étais seule.

Je suis seule et faible.

Je deviens folle.

Ou peut être que je l'étais déjà.

Rien qu'à travers ce message je me mets dans un état pas croyable.

Il faut que je sorte de ça, de cette emprise qu'il exerce sur moi.

Il faut qu'on m'aide.

Il faut qu'il m'aide, lui seul en est capable.

Je suis couché au sol, les genoux remontés jusqu'à moi, toujours sous le choc je hurle :

-Alex !

Je pleure, de grosses perles s'écoulent comme un torrent le long de mon visage. Les bras de Liam qui me réconfortent habituellement n'ont aucun effet pour m'apaiser. Il me ramène contre son torse, je plonge mon visage dans son cou à l'odeur fruitée.

- Aidez-moi. Aide-moi.

Je le sens s'agiter, d'un simple mouvement il prend mon téléphone portable dans ma poche de manteau. Je suis le moindre de ses mouvements, il deverouille mon téléphone et appuie sur le contact Alex pour l'appeler.

Les bips incessant me donne mal à la tête. Je porte mes mains à mes tempes pour maintenir ma tête. Une symphonie tintamarresque se joue au niveau de mon crâne. Les marteaux frappent et ne s'arrêtent plus. Cette sensation est oppressante, inssuportable, j'ai l'impression que mon crâne va exploser.

Alex ne répond pas mais Liam lui laisse un message pour le prévenir de ma crise qui évolue encore et encore :

Aria ne va pas bien du tout j'ai besoin de toi, appelle moi au plus vite.

Je fais un monde de pas grand chose c'est indéniable.

Cette crise oppressante me broie de l'intérieur.

Le dioxygène qui nourrit mes poumons se fait rare.

Ma respiration devient plus que difficile.

Je ferme les yeux, mon corps frêle entouré de deux grands bras musclés. Et je sombre dans l'inconscience...

J'espère que ce chapitre vous a plu.

Que va t'il se passer dans le prochain Chapitre?

Donnez moi votre avis.

Bisous bisous et à la semaine prochaine 🖤