Chapitre 22 : l'attaque (partie 2)
La journée était passée, Amonet et les médecins tentaient de retrouver des survivants, alors que les autres mettaient les corps et bouts de corps sur des charettes afin de pouvoir les inhumer. La puanteur montait d'heure en heure, sous le soleil de plomb. Les corps se décomposaient à une vitesse importante. Ils ne seraient pas momifiés étant donné le nombre et l'état des cadavres, sauf souhait de la famille si l'un d'entre eux était reconnu. Tous seraient emmenés dans le désert et ensevelis dans le sable, avec les rites sacrés. Le sable se chargerait de la conservation et de la momification.
Le soir tomba enfin. De nouveaux médecins, furent envoyés par Sheshonq afin de relayer ceux qui avaient travaillés sous le soleil de plomb. Ils lui demandèrent de rentrer au palais, ou Pharaon l'attendait pour son rapport. Elle apprit également qu'il était de très mauvaise humeur.
***
Amonet entra dans la salle du trône et vint s'agenouiller devant Sheshonq. Il attaqua sans détour :
- Alors qu'en est-il des recherches ?
- Mon Pharaon, nous n'avons récupéré que trois survivants. Ils sont tous gravement brulés et ont été transférés pour être soignés. Les médecins ne sont pas très optimistes quant à leurs chances de survie.
- Et les morts ?
- Des centaines et des centaines. L'odeur la-bas est absolument intenable. Heureusement, la nuit nous accordera un répit. Des maladies pourraient se déclarer Majesté, si nous n'évacuons pas les corps au plus vite.
- Je le sais, mais tu m'as déconseillé d'envoyer toute la garde.
- Oui, mon Pharaon. Et je garde cette position. Je ressent une grande menace qui pèse sur nous. J'ai l'impression que cette histoire n'est pas terminée et que l'ennemi attend une erreur avant de nous frapper fort. Nous ne devons pas commettre cette erreur.
- J'écouterais tes sages paroles.
Elle voulut sortir mais il la rappela. Il commença avec embarras.
- Ce qu'il s'est passé pendant la séance du conseil ce matin... c'est ...
- Je sais Pharaon, même le plus puissant des Roi possède des devoirs sur Terre.
- En revanche, je peux faire quelque chose. En tant que Princesse, elle me donnera mes enfants. Ils me succèderont. Mais nous pourrons toujours nous voir.
Amonet ne répondit pas. Sheshonq se leva et s'approcha d'elle.
- Tu sais, jamais je n'ai voulu faire plaisir à une femme. Tu es la première. Nous ne pouvons être ensemble. Cela provoquera une guerre.
- Je le sais. Mais c'est tellement injuste.
Il la prit sur son épaule et l'amena dans sa chambre. Il l'assit sur le lit.
- Ne bouge pas. J'ai quelque chose pour toi.
Amonet inclina la tête intriguée. Sheshonq contourna le lit et récupéra un objet avec précaution. Il s'approcha d'elle par derrière en montant sur le lit. Amonet résista à la tentation de se retouner, pour ne pas briser cet instant intime. Il passa alors à son cou un magnifique collier d'or le plus fin, serti de pierres précieuses.
- Si un jour je te trahis en tombant amoureux de quelqu'un d'autre alors, ce collier assurera ta fortune pour le reste de ta vie.
- Je ... Merci Pharaon, mais
- Il n'y a pas de mais, je fais ce qu'il me plait, lui susurra-t-il à l'oreille et il me plait de te rassurer sur mes intentions.
Il l'attira alors à lui.
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