Chap. 57 - Soutien familial
Chapitre dédié à lucie_sdl ! Une de mes deux plus fidèles lectrice ! 😂 Bonne anniversaire ma belle ! 😘
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- Voilà, finit Apolline, je t'ai tout dit...
Hermione était assise en face d'elle. Elle posa sa tête entre ses mains, chamboulée par tout ce que sa sœur venait de lui révéler.
Comment avait-elle put ne pas remarquer le bandage sur son avant bras gauche ? Comment avait-elle fait pour ignorer toutes les misères que sa jumelle avait subies ? Pourquoi ? Tout simplement car à l'époque, elle étais une jeune fille égoïste.
Après avoir appris qu'elle faisait partie du monde des sorciers, Hermione avait immédiatement abandonné celui des moldus. Elle avait abandonné Apolline. Sans s'en rendre compte, elle s'était éloignée de sa propre famille. Désormais, l'intrépide Gryffondor ne cessait de se répéter que si Apolline avait vécue tout cela, c'était entièrement de sa faute. Après tout si elle aurait fais plus attention à sa jumelle, elle aurait certainement put empêcher les mangemorts de l'utiliser comme une vulgaire marionnette. Il était bientôt trop tard et il fallait agir.
Soudain le compartiment s'ouvrit, brisant le silence qui s'était installé entre elles deux. Après s'être retournée, Hermione aperçue sans surprise Hannah Abott, une des deux préfets de Poufsouffle. Elle dévisageait les deux jumelles, se demandant sûrement ce que Hermione faisait avec Apolline... En effet, il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la tension qui régnait entre les deux Granger. Après un long moment de silence, elle se mit à parler :
- Hermione.... on doit surveiller les compartiments.
La concernée se retourna une seconde fois et posa son regard sur sa jumelle.
- Vas-y. Ne t'en fais pas pour moi. lui dit la Serpentarde.
Avant de repartir, Hermione chuchota à son oreille comme quoi elles se donneraient rendez-vous tous les jours à la tour d'astronomie vers 20h y compris ce jour-ci. Après cela elle quitta le compartiment laissant sa jumelle un peu plus rassurée qu'auparavant. Elle n'était plus seule. Car à présent, Apolline ne pouvait pas compter sur l'aide de Drago. Elle ne voulait pas encore lui avouer la vérité et préférait attendre de trouver une solution.
Quelques minutes plus tard, Apolline était toujours dans le compartiment, seule. Elle pensait à sa nouvelle mission que Voldemort lui avait donnée. Elle essayait avant tout de trouver un moyen de rompre le sortilège d'Imperium mais elle avait déjà fait beaucoup trop de recherches qui, chacune, ne menait à rien.
La porte s'ouvrit alors, rompant ainsi le silence qui s'était installé. Le grincement de la porte coulissante résonna une seconde fois lorsque Daphné referma la porte. La Serpentarde s'assit en face de son amie. Cette dernière ne lui adressa aucun regard et continuait d'admirer le paysage défiler devant ses yeux juste derrière la fenêtre. Ses cheveux cachaient les quelques larmes qui coulaient sur son visage.
- Apo, qu'est ce qu'il y a ? Ça ne va pas.
La jeune fille se retourna et déposa son regard dans celui de sa meilleure amie. Un regard vide démunit de tous sentiments. Daphné ne put s'empêcher de sortir un petit cri de terreur de sa bouche. Elle avait déjà la réponse à sa question, rien qu'à la vue du visage de son amie. Les cheveux d'Apolline étaient ébouriffés et emmêlés, ses yeux devenus rouges sûrement à cause des larmes qui s'en étaient échappées puis les cernes violacées qui encerclaient ses yeux n'arrangeaient rien, ainsi que sa peau qui était presque blanche...
- Non, je vais très bien. répondit Apolline en essayant d'avoir l'air le plus naturel possible.
Daphné haussa les sourcils :
- Tu crois vraiment que je vais avaler ça ?
- De quoi ? lui redemanda la jeune fille d'une voix morne.
On avait l'impression que Apolline se trouvait dans un autre monde. Elle regardait dans le vide et répondait négligemment.
- Sans vouloir te vexer, tu as une mine épouvantable ! avoua Daphné, insistant bien sur le dernier mot de sa phrase. On dirait que tu n'as pas dormir depuis une semaine !
- T'inquiète pas Daph. C'est juste quelques cauchemars qui m'en empêchent ça ira mieux dans quelques semaines...
Daphné n'en croyait pas un mot mais Apolline était beaucoup trop têtue. Elle se dit qu'elle en informerait Drago et Blaise plus tard. Le beau blond était certainement au courant du changement soudain d'attitude de sa petite amie.
- Au fait, tu veux pas qu'on rejoigne les garçons ? lui demanda Daphné après un long moment de silence.
- Non ! s'empressa de répondre Apolline.
- À cause de Blaise et de votre rupture ?
L'adolescente hocha de la tête. À vrai dire elle se moquait un peu de cela. Autrefois, Blaise et elle savaient tous deux intérieurement que leur couple ne durerait plus très longtemps. Cela ne lui brisait même pas le cœur, ni à elle, ni à Blaise et c'était bien mieux ainsi. Non. Le plus grave était sa nouvelle mission. Elle devait tuer Drago. Autrement dit, tuer son petit copain et son meilleur ami. Mais comment ?!
Le reste du trajet se fut dans un silence complet. Seule l'intervention de la vendeuse de bonbons du train l'avait brisé un court instant.
Une fois sortie du train, Apolline et Daphné se rangèrent avec les autres classes afin de prendre les diligences. Une main attrapa alors celle de la jeune fille. Apolline n'eut pas besoin de lever la tête vers l'inconnu pour le reconnaître, elle savait déjà que c'était Drago. Il l'éloigna de la foule, main dans la main. Une fois à l'abri des regards, il posa la question qu'elle avait redouté le plus après son "rendez-vous" avec Voldemort. L'adolescente ne pouvait s'empêcher de baisser la tête, impuissante face au regard du beau blond.
- Apolline qu'est ce qui s'est passé ? Pansy t'as fais transplaner et après tu ne m'as donné aucune nouvelles !
En effet depuis que son ancienne meilleure amie l'avait kidnappée, Apolline n'avait pas re-contacté Drago.
- Tout va bien t'inquiète. mentit-elle.
Étant habitué aux mensonges, Drago remarqua que sa petite amie venait de lui en dire un. Il posa sa main sous le menton d'Apolline et releva sa tête. Le Serpentard fut alors surpris de remarquer les cernes violacées qui encerclaient ses yeux et sa peau presque plus pâle que la sienne.
- Apolline ! Qu'est ce qu'il se passe ?!
- Mais rien, Pansy m'a amené à Voldemort et pour me punir d'avoir tué un mangemort - Greyback - il m'a donné quelques endoloris. Depuis j'arrête pas de me répéter que j'ai mis fin à la vie de quelqu'un...
Elle essayait de fuir son regard en parlant. L'adolescente n'avait aucune envie que son petit ami remarque la présence d'un nouveau mensonge.
Ce dernier la regarda en haussant des sourcils et acquiesça, peu convaincu. Il la prit dans ses bras mais Apolline ne répondit pas à son étreinte et repartit, le laissant seul et perplexe.
- Euh Apo... dit le jeune homme gêné, Blaise voudrais te parler lui aussi...
Apolline souffla désespérément et rejoignit Daphné.
- Tu sais où est Blaise ? lui demanda t-elle.
Le visage de Daphné eut en quelques secondes la même couleur que celle des tomates... puis elle lui répondit le doigt pointé sur l'adolescent à la peau métisse :
- Il est là bas.
Apolline la remercia et rejoignit son ancien petit ami. Ce dernier eut un petit mouvement de recul en voyant le visage déprimant de l'adolescente.
- Ça va ?! s'empressa t-il de demander.
- Je suis si horrible que ça ?! s'exclama t-elle.
Blaise ne répondit pas et se contenta de baisser la tête.
- Écoute si c'est à cause de moi... je voulais te...
- En quoi ça pourrait être de ta faute ? le coupa t-elle.
Apolline se rappela alors de la lettre. Juste après qu'elle se soit rappelée de l'existence de Drago, Blaise qui était encore son petit ami lui avait écrit une lettre. Cette dernière s'adressait à la Serpentarde et n'avait rien de très joyeux. Blaise rompait avec la jeune semi-sorcière. Mais à vrai dire, elle s'en moquait un peu. Tous deux ne s'aimaient plus alors à quoi bon continuer ?
- T'inquiète pas. C'est pas de ta faute... le rassura t-elle.
Blaise allait lui répondre mais Apolline était déjà partie rejoindre Daphné. Juste avant de prendre les diligences, l'adolescente aperçue sa jumelle (qui en réalité ne l'était pas). Cette dernière lui offrit un petit clin d'œil pour la rassurer et lui dire qu'elle n'était plus seule. Il était temps qu'Hermione rattrape ses erreurs pour de bon.
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