Un cri.

Un cri, mais pas comme en font les enfants lorsqu'ils jouent à la récréation. Non, un cri qui vous hérisse les poils le long de l'échine, un cri horrible qui vous glace le sang. Un cri d'une personne qui souffre, qui panique, qui endure une douleur inimaginable.

C'est un cri comme ça que j'ai entendu. Enfin, que tout le monde a entendu, tellement il était puissant. Mes mains ne se trouvent plus sur les belles touches du piano, je viens de les retirer sous le coup de la peur. Oui, ce cri faisait peur.

Alors que je prenais tranquillement mon cours de musique dans la ville de Gannat, il y a eu ce cri. Mais ce cri... Non, plutôt, "ce hurlement". Je frémis. Il y a quelque chose d'anormal avec lui. 

Mon professeur de piano et moi nous regardons, confus et aussi, épouvantés. Cet hurlement n'était clairement pas normal. Désolée jolie mélodie, mais tu vas devoir attendre un peu. Je me lève à la suite de mon professeur, et me dirige à la fenêtre.

Je viens juste de m'arrêter, qu'un second cri retenti, aussi horrible et angoissant que le premier. Puis, d'autres s'enchaînent, moins puissants, plus tenus, venants d'un peu plus loin sur la droite. Je vois plusieurs personnes en venir en courant. Ceux sont eux qui crient. On dirait qu'ils fuient quelque chose. Des zombies ? Me dis-je pour rigoler comme j'en ai l'habitude. Et mes yeux s'écarquillent.

Ça a tout pour être vrai. J'ai peur. Les personnes qui courent sont en effet poursuivies. Par deux autres personnes. Elle grognent. Leur démarche est déséquilibrée. Leur mâchoire claque. J'ai peur. Des zombies.