Chapitre 4

Ouuiiiii je sais je suis en retard, me tapez pas xD Je suis désolée x)

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et tout et tout ^^

Voici donc (enfin) un nouveau chapitre, qui j'espère vous plaira :) N'hésitez pas à me le signaler si vous trouvez des fautes !

Bonne lecture ! ^^

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Dix minutes plus tard, à 17h 54, nous avons tous les deux notre sac sur le dos avec le nécessaire pour aller chez moi. C'est bizarre dit comme ça... Disons plutôt, le nécessaire pour tenir dehors avec des zombies. Quoique, je ne sais pas si c'est moins bizarre...

Bref, dans nos affaires donc, deux petites bouteilles d'eau, des mouchoirs, une pomme et quelques biscuits ; ainsi que mon couteau-suisse, le balai et une moitié de pupitre. Nous n'avons gardé que ce qui pourrait nous être utile pour ne pas être encombrés.

À vrai dire, l'idée de sortir et de me retrouver entourée de morts-vivants me tord l'estomac. Mais nous n'avons pas vraiment le choix, on ne peut pas passer la nuit ici parce qu'il y aura certainement trop de zombies, et nous n'aurons pas assez de nourriture.

Maintenant à la fenêtre, mon professeur de musique et moi observons les moindres faits et gestes des certainement ex-humains. La situation dans laquelle nous sommes me donne mal à la tête, mais je dois tenir bon. J'y suis obligée de toute façon.

Je ne vois que trois... corps, dans la rue. Il n'y en avait pas quatre tout à l'heure ? M'enfin. Ils sont tous au sol, et certains remuent légèrement, de façon désynchronisée. Je suppose que c'est à cause de leur transformation en zombies... C'est glauque, terriblement. Il commence à y avoir quelques flaques de sang par terre, certainement dues à leurs plaies. J'ai mal à la tête.

Soudain, un groupe de personnes passe en courant dans la rue, poursuivi par un zombie. Je note rapidement dans un coin de ma tête que ceux-ci courent. Mais soudain, un des individus tombe, et je remarque qu'il s'agit d'une petite fille. Sans que personne n'ait le temps de faire quoi que ce soit, elle se fait mordre. Elle crie. Elle hurle. Le même cri horrible, à cause duquel tout a commencé. Je m'écroule.

Les couleurs dansent devant les yeux. Mon crâne cogne par terre et la douleur sourde résonne dans mon corps. Les couleurs dansent devant mes yeux. J'ai froid. J'ai chaud. Je ne sais pas. Les couleurs dansent devant mes yeux, si bien que je finis par voir entièrement blanc.

Mes oreilles sifflent par dessus les hurlements en bas de la rue et renforcent encore mon mal de tête. J'ai envie de vomir. Je ne me sens pas bien. "Putain" est le seul mot que j'arrive à formuler dans mon esprit

Je n'arriverai jamais à survivre. Je n'ai pas le physique, pas le mental. Je ne tiendrai jamais. Je vais finir folle si je ne meurs pas avant.

Je tombe. Je tombe dans un trou sans fond. C'est froid. J'ai chaud. Je tombe indéfiniment. Soudain, j'entends un cri. Non, je ne veux pas entendre de cris. J'en ai déjà entendu beaucoup trop. Un autre. Quelqu'un cri mon nom. "Tais-toi !" j'ordonne à la voix. "Tais-toi !", "Tais-toi !" Je ne veux pas l'entendre. Je ne veux pas !

- JADE, MERDE !

J'ouvre les yeux d'un coup. Et alors, je reprends conscience.

Je suis en sueur, étalée sur le carrelage sale de la pièce. Sonnée, j'entreprends de me relever mais une vive douleur à la tête m'en empêche. Avec une lenteur exaspérante, je réitère l'opération en prenant soin de ne pas me brusquer. Et, bordel.

La tête me tourne, mes mains tremblent, et je suis obligée de m'adosser contre le mur pour ne pas retomber. Putain.

- Jade, ça va ?

J'aimerais lui répondre d'un ton sarcastique que oui, tout va parfaitement bien, mais je n'en ai pas la force. Alors je ne dis rien, me contentant de le regarder, histoire de lui faire comprendre que sa question est stupide. La tête me tourne, j'ai mal au crâne et je suis en sueur, sans oublier QU'IL Y A DES ZOMBIES DEHORS, mais non, tout va bien...

Je ferme les yeux quelques secondes, ou quelques minutes, je ne sais pas.

C'est un cauchemar. Des zombies. Putain. Mais il faut que je tienne bon si je ne veux pas finir en casse-croute pour morts-vivants. J'ai peur.

Soupirant, je finis par rouvrir mes yeux. Il faut que je les cligne plusieurs fois pour retrouver une vision qui n'est pas floue. Je soupire.

- Désolée...

- Quoi ? Non, pas "désolée" ! Jade, est ce que ça va ?!

Mon professeur, accroupi devant moi, a vraiment l'air inquiet. Mais... C'est moi ou il repose sa question stupide ?

- Oui, ça va, je soupire. On ferait bien d'y aller maintenant, la nuit va vite arriver.

- Mais ça va pas la tête ?! Jade, tu te rends compte de ce qui vient de t'arriver ?

- Oui, je me rends compte ! C'est bon on peut y aller ?

- Pas tant que tu iras mieux.

Son regard est dur, et j'ai l'impression de me faire gronder par mon père, comme quand j'étais petite. Maintenant, je regrette cette époque.

- Tu viens de faire un malaise, continue-t-il, il est hors de question qu'on parte tout de suite.

Je fronce les sourcils, profondément agacée. Mais pour qui il se prend ?!

- Je te dis que je vais bien, merde !

Je me relève, ayant comme but de m'éloigner de lui, mais je titube. Fait chier, comment suis-je censée me faire entendre comme ça ?! Je continue néanmoins à marcher jusqu'au mur opposé, et arrivée là-bas, m'y laisse quasiment tomber. Il a raison... Et ça m'insupporte. Je mets ma tête dans mes bras.

Quelques larmes de fatigue m'échappent. Il a raison... Non, je ne vais pas bien. Putain. Je reste ainsi un moment. J'ai l'impression d'avoir chopé la gastro tellement je me sens mal.

Après peut-être une quinzaine de minutes, je relève finalement la tête.

J'ai peur. Peur de ce qu'il y a dehors. Mais si je veux me retrouver en sécurité, il faut sortir. Et j'ai peur. J'en ai marre.

Je souffle un bon coup, espérant faire partir définitivement mes tremblements, toujours présents ; puis je me lève et me dirige vers mon professeur.

- On y va ? Demandé-je simplement mais de façon que j'espère douce, pour calmer notre dispute, stupide peut-être.

Il me regarde quelques secondes puis acquiesce.

- Oui. Mais je propose quelques étirements et surtout échauffements avant de sortir.

- D'accord.

Sa proposition n'est pas stupide. Un simple faux mouvement pourrait être fatal. Je m'éloigne de quelques pas et commence machinalement le même échauffement qu'en cours de sport. La tête, les épaules, les coudes, les poignets, puis tout le reste du corps.

J'ai la chance d'avoir une bonne forme physique, et faire ces mouvements me rassure quelque peu face à mes chances. Je récupère ensuite mon balai que j'avais laissé contre le mur et donne quelques coups dans le vide. Mon regard, un peu vide juste avant, reprend à nouveau ses couleurs. J'ai toujours aimé me battre, même si ce sera bien différent à partir de maintenant, et bien moins amusant.

Mes coups consistent principalement à pousser ou éloigner la cible, ou encore à frapper les jambes. Viser la tête avec ce balai serait stupide, j'aurais plus de chance de casser mon arme que le crâne du zombie.

Je réajuste mon sac sur mon dos, puis me tourne à nouveau vers mon prof. Ce dernier est sur son téléphone.

Je préfère ne pas penser à nos proches, ni à ce qui leur arrive. Ça ne m'aiderait certainement pas pour aller mieux. Et puis comme dit si bien Norbert: "s'inquiéter c'est souffrir deux fois".

- Prête ?

Mon professeur a dû finir son message sans que je m'en aperçoive car il se tient devant moi, les mains à présent libres.

- Ouais, je réponds.

- Bon, ben c'est parti. Si tu ne te sens pas bien, tu me préviens tour de suite ok ?

- Ok...

Je tourne mon regard vers la porte. Nous avons un bureau et une étagère à enlever. Et dans le couloir, quelque chose, sans doute mort, qui nous attend. Je respire un bon coup. Bon.

Avec l'aide de mon prof, j'enlève le bureau, toujours aussi bruyant malheureusement, puis m'occupe seule de l'étagère tandis qu'il maintient la porte fermée, afin que la chose ne rentre pas alors que ce n'est plus barricadé.

Ma tension remonte. Je resserre ma prise sur le manche de mon balai, et pose ma main libre sur la poignée. Je lance un regard vers mon prof, puis repose toute mon attention sur la suite des événements ; ouvrir la porte.

3...
2...

1...

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