une nuit en enfer
« Je me couche auprès du cadavre de ma mère un petit instant, remuant dans ma tête une centaine de pensées toutes aussi destructrices les unes que les autres. »
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La rage. Ce fut celle qui prit le dessus sur mon esprit. J'avais envie de brûler le monde, détruire tout ce que je voyais, me déchaîner à l'infini pour venger celle que j'étreignais désespérément dans mes bras.
Je ne pourrais jamais revenir en arrière, je ne pourrais plus jamais embrasser ma mère, ni la regarder s'inquiéter sur ma croissance dans ce monde pourri.
Je n'avais plus rien à perdre désormais.
Je déposai un baiser sur le front froid et blanc de son cadavre et me relevai pour sortir de cette horreur. Ces enflures de personnes étaient toujours dehors à se balader dans les rues, espérant trouver de quoi manger cette nuit.
Je n'avais plus peur, je voulais tous les tuer.
Mon arme lâchée, tombe dans un petit bruit qui résonne dans la rue et toutes ces carcasses ambulantes et répugnantes se dirigent vers moi.
Certains ont déjà perdus la vue, d'autres ne sont que des enfants.
Mais tout ça n'avait plus aucune importance.
Sans réfléchir, transporté par le doux train de ma haine, je m'élance en criant dans la rue et fracasse la tête d'une bonne femme de mon poing. Celle-ci est propulsée en arrière, les os de son visage craquent sous la force de mon coup et s'en était fini d'elle.
D'autres arrivaient, je réitère l'opération. Des hommes, des vieillards, des vieilles dames, des enfants et même des chiens. Le sang gicle, me tâche, des cervelles broyées volent et salissent mes cheveux avant de retomber sur le sol.
Je faisais d'eux mes ennemis, et je leur écrasaient la tête vifs. Enfin, à moitié vifs.
C'était à cause d'eux, que ma mère n'avait pas eu d'autre choix que de se barricader à l'intérieur de notre maison, et sous sa fragile illusion du monde, s'était pendue de peur de finir comme eux.
J'étais moi-même une ordure, de l'avoir abandonnée à son sort. Alors enflure pour enflure, j'étais décidé à faire un carnage.
Et c'est ce que je fis.
Je ne ressentais même plus la fatigue, je pouvais combattre sans répit et me faire mordre à l'infini, rien ne m'atteignait. Et ce ne sont pas les alters minimes de mes adversaires qui allaient m'en empêcher car même mort, j'étais capable de raisonner de la meilleure des façons dans chaque situation, chaque combat.
Dès lors, ce ne sont plus que les hommes qui pourront me tuer.
Un dernier mort me fit face, un de ceux que je n'aurais jamais espéré voir ou affronter. Sa vision atténua ma haine, et je m'approchais d'elle, espérant pouvoir la sauver.
« (Izuku) : Mitsuki... »
Aucune réponse. Elle restait en face de moi, immobile, sans pour autant m'attaquer.
Le sang de mes collègues morts-vivants coulaient le long de mes bras pour venir s'écraser sur le goudron froid, et je m'approchai lentement de cette femme qui n'était plus, et qui avait si souvent été la compagnie de ma mère.
La mère de Katsuki n'était plus, et je me savais incapable de la faire disparaître comme les autres. Pourtant, c'étaient des gens de mon quartier, je leur souriais tous les matins en allant à Yuei, je venais acheter dans leurs commerces... Mais pas elle.
Comment revenir vers mon ami et lui dire que j'ai achevé sa chère mère ? Comment me pardonner en plus de tous mes remords, de la mort de Mitsuki ?
Je m'avançais un peu plus, et elle ne bougeait toujours pas. Les yeux dans le vide, les habits déchirés et sales, je n'étais pas sa priorité.
Si il existait un moyen de la sauver, ce n'est pas moi qui pourrait le faire, mais son fils. Et la ramener serait trop dangereux, Shouto en avait déjà payé les frais.
Mais si je la laissais ici... Qui pouvait me certifier qu'elle ne fera pas plus de victimes ou qu'elle ne se fera pas exploser le crâne avant que nous puissions revenir ?
« (Izuku) : Pardonnez-moi, madame Bakugou. »
Et je lui lance un coup de poing.
Avant qu'elle ne puisse se relever et user de son alter, je la soulève et la balance dans mon jardin. La clôture passée, je ramasse cette lourde masse grognante et la barricade dans la cave de ma maison.
« (Izuku) : Je reviendrais pour vous. »
Et je partais, la mine attristée par ce monde nouveau. Et dire que j'ai failli mourir à son apogée... Je n'avais toujours pas remercié Katsuki avec son courage à toute épreuve.
Je me promet de les protéger.
La rue était désormais bien plus dégagée grâce à mes violentes prouesses remplies de haine et je m'engageais en direction du repaire de mes amis.
Le début de quelques rayons de soleil se fit apercevoir au loin et tous les morts retournèrent se terrer comme des lapins attendant la prochaine nuit pour purger les victimes restantes. Du moins, ceux que je considérais comme les morts-vivants les plus faibles car certains restaient tout de même à errer dans la ville sans se soucier du jour arrivant.
Moi-même, je sentais ce soleil me peser.
Un jour de plus, un jour de plus vers ma véritable mort.
Comment annoncer à Katsuki, que sa mère n'est déjà plus de ce monde ?
Cette pensée tourbillonnait dans ma tête tandis que j'arrivais devant la bâtisse dans laquelle mes amis s'étaient enfermés. Aucune trace d'intrusion visible, ce qui me rassure quelque peu.
Je toque bruyamment sur une fenêtre du rez-de-chaussée en appelant mes camarades.
« (Izuku) : C'est moi, je suis de retour. »
Un silence, puis des pas se font entendre de l'intérieur en ma direction.
Un autre silence, pesant cette fois-ci puis une voix murmurant, celle de mon ami cendré.
« (Katsuki) : Il n'y a personne autour ? »
Je regarde rapidement, et rassure ses craintes.
« (Izuku) : Ces monstres ne me suivent pas, il n'y a personne, Kacchan. »
Sa voix me sortait de mes peurs et de ce monde post-apocalyptique pendant quelques secondes. Je ne l'explique pas, mais c'est comme si même avec la pire détresse sur mes épaules, cet homme m'emmènerait inexorablement vers la lumière.
Un sauveur de l'âme, de mon âme.
Des gros fracas me surprennent. Katsuki devait dégager ce avec quoi ils avaient décidés lui, Shouto et Shinsou de se barricader.
La porte s'ouvre sur ce visage familier et si précieux, le seul qui me restait dorénavant et je lui souri doucement.
« (Izuku) : Je suis rentré. »
Mais ce visage précieux se décomposait à ma vue, il n'avait pas l'air aussi heureux de me voir arriver contrairement à toutes mes attentes.
Un Katsuki horrifié se tenait devant moi, ses yeux rubis me transperçant le corps et l'esprit. Je suis certain que ce regard pouvait me tuer.
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(l'auteure ne sait pas où elle va avec cette fiction, mais elle y va).
(elle ne sait même d'où elle puise cette motivation, et l'auteure est en train de pourrir ces études car elle n'est motivée à rien d'autre qu'écrire en ce moment).
^ bonsoir ; )))
non je rigole (à peine)
bref, voici un tout nouveau chapitre qui j'espère, vous plaira et je vous dis à peut-être demain ;)
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