le début de la guerre

[PDV IZUKU]

Il était ici. Aizawa se tenait devant nous à son aise, comme si aucune de nos têtes épuisées, nos vêtements peint de sang ou nos blessures ne semblait l'inquiéter.
N'était-ce pas la fin du monde ?
N'était-ce rien de plus qu'une blague ?
Venais-je... de perdre ma vie pour rien ?

Ochako vomissait à terre, Shouto se tenait doucement contre Shinsou, les élèves reculaient terrifiés, Kacchan était désorienté.
Et moi... je n'étais plus ici. Honnêtement, je ne respirais pas, je ne vivais point plus.
Mes yeux autrefois illuminés avait perdu toute leur splendeur.
Et pourtant, je continuais de demeurer.

Shinsou fut le premier à parler. Peut-être avait-il un sang froid hors du commun ou bien avait-il survécu a bien trop de charge émotionnelle pour que la présence d'Aizawa ne le préoccupe.

« (Shinsou) : Vous allez nous dire que tout n'était qu'une mise en situation ? Un test ? »

Notre professeur posa un genoux à terre.
Puis deux.

« (Aizawa) : Je suis soulagé, les enfants. »

Il baissât la tête, les mains sur le sol pour nous demander pardon. Nous supplier de l'excuser.
Mais la vérité nous voulons.
La vérité, seulement elle pouvait nous délivrer.
"Me" délivrer.

« (Katsuki) : Soulagé ?! Bordel ! Vous voyez pas Izuku qui est... qui est... »

Il ne put finir sa phrase. Le regard perçant de Shouto le rappela à l'ordre. Il ne fallait jamais révéler au grand jamais ce que j'étais.
Izuku était mort mais pourtant vivant. Si les autres l'apprenaient, ils chercheraient inévitablement à me tuer.
J'étais le survivant d'un virus, une exception improbable. Que fait-on devant l'anormal ? L'improbable ? On l'exécute.
Et cette règle était malheureusement valable sous tous les cas de figures de notre société. Je l'avais vécu depuis tout petit avec le manque de mon alter.

Aizawa se relève.

« (Aizawa) : Les enfants, je peux comprendre que vous m'en voulez. Mais la vérité est tout autre vous savez.

(Shinsou) : Que dirait nos parents face à tant de risques de la part de Yuei ? Vous allez en entendre des plaintes, je vous le dis. »

Aizawa soupira.
L'endroit où nous avait emporté notre professeur était en réalité un terrain d'entraînement. Cependant, il était tellement grand que nous n'y avions pas fait attention. Autrement dit, toute menace extérieure était écartée. Ce qui voulait aussi dire que la menace a l'intérieur, celle qui m'avait ôté la vie, avait été mise en place volontairement.

Katsuki fumait de rage après avoir analysé la situation qui était pour ma part, très pénible.

« (Aizawa) : Écoutez-moi bon sang. Certes, ceci était un test, mais je vous assure qu'il n'était pas vain.

(Katsuki) : Alors le fait qu'on ait failli se faire bouffer et devenir des putains de mangeurs d'hommes ça posait aucun problème ?!! »

Je m'approche de Kacchan et pose mes mains gelées sur ses épaules bouillantes. Il s'apaise et tourne le dos à notre professeur.

« (Aizawa) : Il y avait quatre de ces créatures à l'intérieur de ce terrain. Je vous ai enfermé dans le bâtiment qui me semblait le plus sûr.

(Shinsou) : Nous sommes tout de même tombés sur une vieille. Et elle a pas manqué de nous bouffer. »

Aizawa pris un air surpris.

« (Aizawa) : Vous a-t-elle... mordu ?

(Shouto) : Oui. »

Shouto, de son air grave, éleva sa voix. Cependant, il mentait. C'était moi qui lui avait ôté la jambe, pas cette vieille carcasse.

Mais Shouto renchérissait auprès de Aizawa.

« (Shouto) : Je ne répondrais à vos questions qu'une fois que vous auriez expliqué la situation à tout le monde ici présent. »

Notre professeur s'excusa et nous informa de la situation à l'extérieur.
La nuit dernière, plusieurs meurtres avaient été découverts par les héros dans la ville voisine. Les meurtres étaient récidivés en principal dans les rues et les héros pensèrent à un individu qui aurait perdu le contrôle.
Cependant, les corps des victimes étaient introuvables et l'épidémie fut rapidement arrivée jusqu'à chez nous le matin. L'alerte retentit, et les héros ont décidé de mettre la jeunesse capable de secourir les survivants en sécurité. Néanmoins, nous devions réussir à survivre nous aussi pour pouvoir en sauver d'autres. C'est pour cela qu'Aizawa fut chargé de nous enfermer et nous laisser libre à nous de découvrir par nous-mêmes les monstres.

« (Aizawa) : C'est pour cela que je suis soulagé que vous soyez tous sains et saufs. »

Nous crispions les dents face à ses dires. Tout cela nous semblait injuste. Comment pouvait-on oser nous envoyer dans la gueule du loup ainsi ?
Mais j'apprendrais bien plus tard que ce genre de raisonnement ne dépend d'aucune morale et que la justice n'existerait bientôt plus.

« (Izuku) : Cela voudrait dire... que nos familles sont en danger imminent ?

(Aizawa) : Oui, Midoriya. »

Ma pauvre mère. Je me devais de la sauver et de l'emmener loin. Très loin.

Ce fut un grand mouvement de panique parmi les élèves aussi, inquiets pour leur famille.

« (Aizawa) : Le lycée Yuei a son propre bunker dans le sous-sol. L'entrée s'ouvrira si vous arrivez à articuler votre prénom et qu'il soit enregistré dans les fichiers Yuei. »

Aizawa se retourne et commence à marcher.

« (Aizawa) : Ceux qui veulent se mettre à l'abri, suivez-moi. Ceux qui souhaitent trouver leur famille, partez. »

Et ce fut ses dernières paroles avant que nous ne nous retrouvions plus que Kacchan, Shouto, Shinsou et moi de nouveau.

Bousculés, nous ne savions plus vraiment où donner de la tête.
Shouto fut le premier à se faire entendre.

« (Shouto) : Nous ne pourrons peut-être pas compter sur nos alters trop longtemps. Shinsou, en particulier. Ton alter est certes très puissant mais contre ses créatures, il est inutile. Tu dois te protéger.

(Katsuki) : Et où comptes-tu trouver des armes ? Nous vivions dans une société où les alters étaient nos armes, c'est presque comme si je n'en avais jamais vue ! »

Katsuki marquait un point. Les héros étaient nos sauveurs, nous nous faisions la guerre avec nos alters.
Où diable comptait-il trouver des pistolets, des mitrailleuses ?

« (Shinsou) : Je pense que Shouto parlait d'armes blanches. Les couteaux, ça se trouve dans toutes les maisons. »

Je souriais face à ma bêtise. Et Kacchan partagea mon premier moment de bonheur depuis ma transformation en me rendant mon sourire.

Cependant, j'avais une requête à faire.

« (Izuku) : J'aimerais... retrouver ma mère. La voir une dernière fois seulement et la mettre en sécurité. Je ne sais pas quelle sera sa réaction quand elle verra mon état, mais je souhaite la retrouver. »

Ils acquiescèrent et décidèrent que ma mère serait leur première priorité après nous être équipés d'armes.
Je ne désirais par leur avouer, mais je sentais mon corps devenir tel celui d'un mort. Ma peau devenait glaciale et virait au gris. Mes lèvres étaient bleues, mes cheveux tombaient lentement un par un et mes yeux s'étaient déjà vidés de leur lueur.
En bref, je me décomposais comme n'importe quel être mort. La puanteur de mon corps ne tarderait pas à se manifester ce qui ne me restait pas beaucoup de temps pour adorer et aider mes proches.

Mais c'était ce genre de pensées que je gardais pour moi et moi seulement.
Notre petit groupe avait assez de préoccupations comme celle-ci et si Kacchan s'amusait à se concentrer sur moi à chaque seconde de ma courte vie, il n'arriverait pas à réaliser proprement ses tâches.

Shouto me sortit de nouveau de mes pensées.

« (Shouto) : Je veux que vous me fassiez une promesse. »

Il prit une grande inspiration.

« (Shouto) : Si je deviens comme eux, achevez-moi sur le champ. Je ne veux pas que vous preniez le risque de me faire revenir tel Izuku. »

Les promesses dans ce nouveau monde n'étaient plus superficielles. Si on lui promettait ce geste absurde, nous devions nous y tenir coûte que coûte.
Et cela m'était impossible.

« (Izuku) : Je te maîtriserais car je ne risque plus rien même si tu me mords. Laissez-moi être votre bouclier, laissez-moi me pardonner par mes actes. »

Personne n'y remédia, et la promesse fut mise en suspens.
Mais pour combien de temps ?

Mais alors que nous avancions vers la ville, Katsuki posa sa main sur ma tête. Je tournais la tête vers lui et son regard déterminé et haineux me fit tressaillir.

« (Katsuki) : J'les tuerai tous. C'est moi qui te protègerais. »

Et il marcha un peu plus vite pour me distancer et rejoindre nos deux amis.

« (Katsuki) : Je sais que tu n'as plus une espérance de vie aussi incroyable que la nôtre, je te sauverais. »

Et nous entrâmes dans la ville en feu.
Une ville apocalyptique où la règle du plus fort était en fureur. Une ville méconnaissable et mise à sang par les hommes.
Les hommes avaient été puni par une puissance supérieure, c'était notre douloureux jugement pour toutes ces années de destruction.

Merci, dame Nature.

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Bonjour/bonsoir !

Mes chapitres se feront de plus en plus lents parce que je dois me concentrer sur mes études >:( (mon papa est très à cheval là dessus, et je suppose que c'est pour le mieux avec mes examens en fin d'année.)

Cependant ! Je tiens à continuer d'écrire les mercredi après-midi, le week-end etc... je pense que je pourrais sortir comme un chapitre par semaine minimum :(

Je vous souhaite une bonne journée/soirée et je vous remercie aussi de suivre mon histoire !

-meliodah.

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