la naissance d'un hybride
[IZUKU]
Le matin était là.
Après nous être préparés et rejoints dans le hall d'entrée, nous débloquâmes les barricades devant la porte d'entrée et sortions à la rosée du matin.
« (Shouto) : Vous n'avez rien oublié ?
(Izuku) : Je pense que je suis prêt. »
Et Katsuki et Shinsou acquiescèrent.
Nous avions convenu la veille de rejoindre la base sécurisée au lycée Yuei. Le lycée ne se trouvait qu'à quelques heures de marches.
« (Shouto) : Une dernière chose. »
Shouto réclamait l'attention de nous tous.
Un air grave se dessinait sur son visage puis son regard insistant se dirigeait sur moi.
« (Shouto) : J'aimerais voir si tu supportes encore la douleur Izuku. De ce fait, tu pourrais nous protéger si les choses dehors tournent mal. »
Les propos de Shouto furent considérés comme infâmes du côté de Katsuki et Shinsou, mais pour moi ils furent révélateurs.
Si j'étais redevenu Midoriya Izuku... Étais-je en quelque sorte revenu à la vie ? Il fallait en effet le découvrir par nous-mêmes.
Est-ce que la douleur physique me paralyserait tel un humain ? Ou bien me serait-t-elle supportable tel les monstres rôdant dehors ?
Moi-même, j'avais besoin de connaître cette réponse pour savoir quelle était mon existence.
« (Katsuki) : Tu comptes sacrifier Izuku alors qu'il nous revient juste ?! Bordel mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi Shouto !
(Izuku) : C'est d'accord. »
Il n'y avait pas de quoi débattre. Si j'étais ce fameux joker dans la partie et que je pouvais sauver mes camarades, alors la question ne se posait pas.
De toute façon, je n'avais plus personne pour qui vivre. Il me tarde de retrouver ma mère défunte et de lui adresser mes plus plates excuses pour l'avoir laissée livrée à elle-même le jour final.
« (Izuku) : Si je peux servir d'arme, alors je le ferai. »
Face à mon accord, Katsuki se résigna et se mit en retrait. La gravité de notre situation et le monde dans lequel nous vivions désormais l'avait drôlement affecté. D'ordinaire, la bombe qu'était cette tête blonde aurait explosé dans la pièce.
Shouto, tout en me regardant, s'approchait de moi et me conjurait du regard de lui céder mon bras.
Je lui tendis, et dès lors, il enflamma celui-ci de ses flammes. Des flammes qui se propageaient d'une façon hallucinantes et qui dévoraient ma peau d'originaire si blanche.
L'horreur de voir mes superpositions de chaire se désintégrer me fit réagir comme n'importe quel humain en plein panique. Je me mis à hurler et secouer mon bras enflammé dans tous les sens.
C'est alors que mon camarade aux cheveux bicolores usa son alter de glace et le propagea sur mon bras pour enfin retrouver son alter de feu et faire fondre la glace pour la transformer en eau.
Tout émoustillé, je m'asseyais par terre, le bras tendu devant moi.
« (Shouto) : Désolé, Midoriya.
(Katsuki) : T'as bien intérêt de l'être, oui ! »
Katsuki poussa Shouto suffisamment loin de moi pour pouvoir examiner les dégâts.
« (Katsuki) : Bordel, son bras est complètement amoché. »
En effet, les brûlures infligées à ma peau étaient assez importantes pour laisser une cicatrice de brûlé sur l'ensemble de mon bras.
J'avais crié, j'avais paniqué, j'avais eu peur que ces flammes m'envahissent et enfin, j'avais eu peur d'en mourir.
Cependant, je n'avais pas reçu le moindre picotement.
« (Katsuki) : Hé ! Ça fait mal ? »
Je me relevai doucement et niait de la tête.
Avais-je perdu la sensibilité physique d'autrefois au prix de mon retour parmi les humains ? J'avais tant souffert lorsque j'utilisais mon alter destructeur, je me suis tellement cassé les membres... Et maintenant tout ça ne me ferait plus rien ?
« (Shouto) : Une seconde. Regardez. »
Shouto s'avança sérieusement vers moi et me pris le bras. Celui-ci commençait doucement à se régénérer, ne laissant aucune cicatrices à la surface de ma peau.
J'étais donc vraiment devenu un monstre ?
J'écartais cette pensée et décidait de poursuivre les expériences.
« (Izuku) : Shinsou, donne-moi une arme blanche. »
Après quelques secondes de stupéfaction, Shinsou s'en alla chercher ce que je lui avais demandé, Katsuki à ses trousses.
« (Katsuki) : A-attends un peu ! Tu l'écoutes comme si c'était normal toi ?!
(Shinsou) : Il le faut bien non ? Réfléchis un peu si tu veux survivre. Ce monde sera rempli de sacrifices. »
Et encore une fois, notre tête blonde désemparée s'arrêta et revenait sur ses pas. Je lui souriais en lui disant que tout allait bien se passer. Mais il regardait le sol, impuissant face aux nouvelles lois de ce monde :
Survivre.
À tout prix.
Shinsou revint avec un couteau de cuisine et me le tendit sereinement.
Tout se jouait ici désormais.
Si mes suppositions étaient bonnes, et que j'étais bel et bien insensible à la douleur physique, alors je survivrai avec eux en les protégeant.
Si je me trompais... Alors je ne pourrais les suivre dans le périple qui nous attendait et je mourrai.
Je pris le couteau.
Maman, excuse-moi. Ton fils est peut-être devenu fou, ou encore ton fils est devenu l'un de ceux qui t'ont fait mourir.
De ce fait, si je meurs, je saurais que je te retrouverai en tant qu'humain.
« (Izuku) : Si jamais cela tourne mal... Katsuki. »
Il croisa mon regard. Je pouvais pour la première fois aujourd'hui voir ses yeux rubis complètement dépassés par la situation.
Un horrible dilemme devait se former dans son esprit. Celui de ne prendre aucun risques avec ma vie mais d'engendrer le fait de risquer nos vies à tous une fois dehors... Ou bien prendre le risque de me voir mourir une seconde fois.
Si je ne m'en sortais pas, je voulais qu'il sache ma dernière pensée.
Je ne pensais pas que ses yeux persistants me fasse regretter d'avoir pris cette décision.
Au final, peut-être avais-je trouvé quelqu'un pour qui vivre, maman.
Pour qui vivre, et à protéger coûte que coûte.
« (Izuku) : ... Ta mère... Je l'ai croisée, et je l'ai enfermée dans la cave de ma maison. Je suis sincèrement désolé de ne rien t'avoir dit. »
Alors qu'il allait ouvrir sa bouche pour me répondre, j'enfonçai la lame du couteau dans mon estomac.
Et dans mes plus profonds désirs, j'espérais rester en vie pour pouvoir protéger de ma vie la tête blonde qui se dirigeait vers moi.
C'était une journée avec un ciel dégagé par les nuages, un soleil déjà bien haut et illuminant les rues de notre ville bien-aimée.
Et dans l'entre-bâillement de la porte de notre refuge temporaire, le sang coulant de mon corps et se précipitant au sol nous laissait entrevoir une scène des plus déchirantes.
Le compte à rebours était lancé.
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Je me remet a cette fan fiction !!
Mon style d'écriture a dégradé, je vous pris de m'en excuser :,(
Faites attention à vous en ces dures périodes ! Et je vous souhaite une excellente année !
- Meliodah
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