La force d'Izuku me plaquait sur le sol. Il devait être tellement pressé à l'idée de me manger tout cru que sa bave descendant le long de ses crocs venait s'écraser sur mon visage.
Je n'osais ouvrir les yeux.
Pourtant, je le fis.
Et ce n'était point de la salive qui me salissait mais des larmes. Des larmes mélangées de douleur et bonheur, une douce vision.

Nos yeux se rencontrèrent avec toute la pitié du monde, tout l'amour de cette planète. J'avais cru ne jamais pouvoir le revoir. Je suppose que lui aussi n'avait jamais cru pouvoir revenir.
        Je pris Deku dans mes bras et criais. Je criais pour m'assurer que mon bonheur n'était pas seul, ni en vain. Mon protégé cria à son tour pour se libérer des poids qui lui tenaillait le cœur.
Enfin, nous nous retrouvions.
L'amour après la mort.

Nous nous calmions. Shouto se relevait difficilement avec l'aide de Shinsou visiblement très ému lui aussi par le retour de cette chevelure verte.

« (Shouto) : Midoriya. »

Izuku se levait et le pris dans ses bras, encore abasourdi par le fait que la jambe du bicolore soit digérée en ce moment même par son propre estomac.
Il se laissait encore aller aux larmes, et je regardais Shinsou qui n'arrivait pas à se décider. La haine était toujours présente, Shouto avait été blessé par la faute à Izuku, c'était un fait inévitable.

           Quelques minutes passèrent, aucun de nous n'avait mentionné la chose la plus importante : notre survie, ce qu'avait subi Izuku et les montres qui existaient.

« (Katsuki) : Il faut qu'on foute le camp d'ici. »

Shinsou acquiesçait. Il restait encore deux étages à explorer mais qui savait sur quoi nous allions tomber ?
Il fallait prévenir les élèves restés au rez-de-chaussée, sûrement paniqué.

Nous nous décidons à redescendre, Shouto épaulé par Izuku qui s'en voulait terriblement de ce qu'il venait de faire. Enfin, tout m'était égal à présent.
Il était revenu d'entre les morts, c'était tout ce qui pouvait m'importer.
        Arrivés au rez-de-chaussée, les élèves fut tout autant soulagé que terrifié de nous retrouver. Nos vêtements recouverts de sang et nos habits déchirés laissaient présumer qu'il nous était arrivés quelque chose. Shinsou, de son calme légendaire, leur expliqua la situation de A à Z sans omettre le fait qu'Izuku s'était retrouvé dans un affreux état.
Shouto précéda Shinsou dans ses explications en mettant en avant tout ce qu'il avait pu découvrir sur la créature que nous avions rencontrés.

« (Shouto) : Lorsque nous sortirons d'ici, ne vous fiez à personne. Si quelqu'un se fait mordre, dévorer, fuyez et vite. »

Les déclarations sur ce qui nous attendait dehors semblaient les horrifier. En même temps, des civils qui en dévorent d'autres et qui prolifèrent aussi rapidement, c'était terrible.

« (Shouto) : Faites attention, surtout. Ces créatures savent utiliser leur alter. »

Nous avions pu le voir avec Izuku. Celui-ci avait réussi à l'utiliser tant bien que mal malgré son état d'inconscience.
Nous n'étions pas rendus.

« (Shinsou) : On va pouvoir s'échapper par le premier étage, par les fenêtres. Ceux qui présentent des alters pouvant faciliter la tâche, veuillez les utiliser a bon escient pour les autres. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ochako, qui n'avait dit un mot depuis le début de cette intervention avança d'un pas en avant. Certes, son alter était très dangereux pour elle mais il était question de survie.
Nous remontions donc, en compagnie de notre classe.

     Shouto s'approcha d'une fenêtre du premier étage et fit apparaître un toboggan de glace.

« (Shouto) : Surtout faites attention. Nous ne savons pas ce qu'il y a dehors. »

Les élèves, descendirent un par un avec l'aide d'Ochako pour les réceptionner. Celle-ci vomissait, était épuisée passé cinq élèves mais tenait bon pour le bon déroulement de notre mission.

Mais une fois arrivés, une surprise nous attendait.

« (Aizawa) : Bon retour, les enfants. »