Cobaye

J'entends du bruit, quelque chose de sourd. J'ai l'horrible sensation qu'un frelon me pique, que mes os fondent.......une piqûre de frelon ne fait pas ça!!!  On m'injecte une substance !! 

La panique s'empare de moi mais mon corps ne répond pas. Je lutte et soudain, j'arrive à lancer mon poing vers ce qui me rentre dans le bras. Un objet semble s'écraser sur le plancher, mes yeux s'ouvrent peu à peu pour découvrir Bertheus, affalé sur le sol, le nez en sang.

Il m'adresse un sourire remplit de cruauté et éclate de rire en décrétant qu'il est trop tard pour me sauver, que toute la drogue est en moi ! Incrédule, je le fixe sans comprendre puis dans un hélant de lucidité, je l'attrape par le col et le fait décoller de là où il est assis avec une aisance anormale.

Même attaché à une chaise, il continue à faire le fier, se calme à cause de la lame sous sa gorge mais garde son sourire en coin. L'homme consent à s'expliquer en jubilant, agacé, je donne une pichenette dans la joue qui lui fait tomber trois dents. Effrayé, je le secoue et attend des explications.

Il décrète que la drogue ''prodigieuse'' qu'il m'a injecté décuple mes forces avec comme simple prix à payer, une inconscience partielle pendant les trois heures suivantes et un petit penchant à devenir fou. Il me tire le bras en disant que la fin justifie les moyens, qu'il est trop tard pour revenir en arrière car je suis son cher ''cobaye''. 

Il sort de sa poche 4 petits crayons à papier enfin, ce qui semble être des crayons à papier car je n'ai jamais vu des crayons avec une pointe en métal de 10 cm. Il me suffit de me planter la mine dans l'œil gauche pour recevoir une dose puis il commence à délirer et un épais liquide vert sort de sa bouche. Cet homme est fou, je ne sais plus quoi faire....je me ferai arrêter si je vais voir la police, on m'accusera d'homicide et au mieux je finirai pendu....

Je dois partir le plus vite possible avant que la rumeur se répande.

Je m'enfuis en bousculant tous sur mon passage, jeglisse, m'écrase sur la chaussée en manquant de peu la caravane d'une devin del'est. 

Elle me considère avec étonnement puis me propose de monter avec elle pour me reposer. Je ne sais plus à qui je dois faire confiance mais mon désespoir est tel que j'accepte avec regret (mes jambes ne peuvent plus me porter).

Les chevaux repartent avec lenteur et nous montons dans le haut de la cité en nous éloignant du bidonville que j'ai toujours connu. Les rues se font de plus en plus spacieuse et éclairées, la femme semble proche de la soixantaine, son visage ridé est aimable. 

Je n'en peux plus, il faut que je demande de l'aide...désespéré, je commence à bredouiller quelques paroles. Elle accepte la discussion et je lui raconte la disparition d'Aurana. Peinée, elle me prend dans ses bras en guise de réconfort mais ne connaît rien de plus. 

Réfléchissant, ses traits se durcissent, elle semble presque austère puis s'illumine. Elle m'explique avec franchise qu'elle n'est sûre que cela est un lien mais que dans cette partie de la ville les choses ne sont belles qu'en apparences.

La police a beaucoup de mal à arrêter les trafiquants de drogue, comme la Karitanil, qui est surpuissante mais très dangereuse pour le système nerveux de son consommateur. Que les sectes sont beaucoup présentent et activent par ici mais que personne ne connaît leur fidèles ou lieux de rassemblement. Que le couvre-feu est renforcé par apport aux tréfonds de la ville où les autorités refusent presque de mettre les pieds à cause de la puanteur. 

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