Bertheus
Quelques jours plus tard, un petit homme s'approche de moi avec un sac qui semble trop lourd pour lui. Il me scrute et me demande de le lui porter chez lui en échange de nourriture et d'informations dont paraît-il j'ai besoin.
Ni une ni deux je bondis sur mes pieds, titube pour tomber les quatre flairs en l'air. Il se moque gentiment de moi et m'explique qu'il se nomme Bertheus. C'est un marchand qui vient de la cité Sud, il se balade de ville en ville pour échanger des informations et des produits d'une grande qualité.
Nous marchons pendant un long moment, surement à travers la moitié de la ville car les maisons se font de plus en plus belles.
J'aperçois celle du médecin avec ses grandes baies vitrées. Cet homme n'est pas quelqu'un de respectable, il a pour habitude de rouler dans la farine les plus innocents et de leur soutirer le plus d'argent ou de services possibles. Il n'hésite pas non plus à affamer les autres pour subvenir à son petit confort. La vue seule de son presque château m'emplit d'une rancœur insupportable. Je détourne rapidement le regard.
Bertheus me donne une petite tape sur l'épaule pour me désigner un passage entre deux maisonnettes. Me pousse chaleureusement et m'invite à rentrer dans ce qui semble être un tonneau géant. Intrigué, je passe l'embrasure sans rechigner.
L'intérieur est si lumineux que je dois me couvrir le visage, des lampes de toutes les formes et de toutes les couleurs sont suspendues au plafond. Des braseros sont allumés aux quatre coins de la pièce, l'atmosphère est vraiment pesante ; je dois fournir un effort assez conséquent pour rester éveillé.
Le petit homme pousse une chaise vers moi puis va chercher un plateau avec deux verres et un pichet d'eau turquoise. Il m'explique que ce breuvage vient de sa région natale, qu'elle a de grandes vertus pour le repos.
Mon impatience doit se sentir car il me sourit avant de bien vouloir répondre à mes questions autour de quelques verres.Je commence à le bombarder puis m'arrête afin qu'il puisse répondre.
Son front se plisse sous un effort qui semble être de la concentration, il passe une main dans ses cheveux mi- longs et emmêlés avant de me resservir avec une expression perplexe. Il reste muet pendant quelques longues minutes, commençant à perdre espoir, je fais la moue et vide mon verre d'un trait.
Soudain, ses yeux s'illuminent, je me redresse sur mon siège, avide de réponses. Bertheus me dit qu'il n'en sait pas plus que moi sur le sujet mais qu'il a peut être un outil qui pourrait m'aider. Ravis, j'attends qu'il développe puis sentant une lourde pression contre ma tempe, je m'effondre.
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