Akym-Souffrance

Elle écrit une lettre à nos parents, expliquant qu'une mission de la plus haute importance nous retenait au siège pour quelques mois. On nous fit nous asseoir et elle se rapprocha de nous en croisant les doigts : « Bienvenue dans la secte de l'APOCALYPSE ». 

Nous avions deviné et plutôt que de nous tuer, ils avaient préféré l'idée de faire de nous des fidèles.

On nous inculpa peu à peu tous les rites et sacrifices destinés à un ''dieu'' qui devait faire revenir le monde à ses origines. Des nombreuses fois nous essayâmes de nous échapper, nous nous retrouvions systématiquement sous les coups de fouets donnés par Fenrick. Nous avions mal mais jamais notre détermination ne s'effaça. Il nous fallait fuir!!

 Un jour, alors que nos dos saignaient encore, Pirchi trébucha contre une pierre et ne se releva pas . Je tentai de la réveiller, la secouant de plus en plus fort, elle ne me répondit pas.  Paniquant et bousculant tous sur mon passage, je couru chercher l'infirmier en chef. Il eut beau essayer tous les remèdes qu'il avait sous la main, rien n'y fit : elle était morte !

Je m'enfuis de la salle en courant pour aller me cacher dans un coin de notre salle préférée. Je pleurait et saignais, elle ne méritait pas cela, elle.......elle....elle aurait du VIVRE!!!

 Ils vinrent me trouver, me regardèrent avec pitié puis me demandèrent de prendre un poignard et de les suivre. Rampant presque, j'arrivai dans une grande salle que je n'avais jamais vue. Les murs étaient couverts de pentacles, au centre, un grand hôtel sur lequel était étendu un corps. Comprenant à qui  il appartenait, je reculai pour me heurter à l'entrée qu'ils avaient scellée.

Fenrick me souleva et me porta en haut de la table. La vue de mon amie en robe blanche me fit vomir encore et encore mais les fidèles n'en avaient rien à faire, ils voulaient voir le sang couler. Me saisissant la main, l'homme planta le poignard dans les entrailles de la jeune fille puis se mit à psalmodier des paroles incompréhensibles. 

Mon bras ne m'écouter plus, mut par une conscience propre, il se planta, déversant des longues traînées de sang sur mon uniforme. Mes larmes coulèrent à mesure que le poignard se plantait, marquant la cadence, faisant rire les fidèles.

Après cet incident, ils me brisèrent à de nombreuses reprises, m'acclamèrent. Ils me forcèrent à recommencer, toujours plus violemment, toujours plus sanguinolent.

 J'étais leur enfant prodige, leur prêtre de la mort mais mon cœur pourrissait peu à peu. Les meurtres s'enchaînèrent et je sortais même des égouts pour chercher les victimes de notre folie. Les autorités de la ville commencèrent à s'inquiéter, les corps tapissaient les rues, il n'en avait jamais assez. 

Cependant, comme toujours lorsque que l'on est forcé de faire une chose qui nous dégoûte, je craquai. Inquiète, la cheffe trouva rapidement une solution encore plus horrible que tous ce que j'avais accomplis.

Elle me promit un enfant, n'importe lequel, en qui je pourrai déverser tous mon mal-être par le biais de torture pour me sentir de nouveau vivant. Complètement fou, je recommençai encore et encore brisant un nombre de jeunes considérable mais ma soif de vengeance n'était pas éteinte, j'en voulais toujours plus. Je voulais qu'ils comprennent tous ce que j'avais vécu et toute la souffrance qui m'habitait. 

Les dirigeants de la secte durent intervenir avant que je massacre plus de personnes et m'ordonnèrent de rentrer chez moi. Sur le chemin du retour, je songeai à ma mère que je n'avais pas vue depuis des années.

 Que dirait-elle en me voyant ainsi ?  Elle serait horrifiée devant le tueur que j'étais devenu. Je passais le pas de la porte quand soudain, une fille me sauta dessus. Thétys avait bien grandit et pendant un court instant, je fus tenté de la torturer.

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