Akym-le travail
(Akym parle lentement, d'une voix douce)
Je vais commencer mon récit où Thétys s'était arrêtée.
Un matin, me levant tôt pour réveiller ma mère comme à mon habitude ; je croisai une petite fille. Elle était mignonne et semblait être beaucoup plus jeune que moi. Ses habits étaient dans un sale état, prit de pitié, je lui demandai ce qui lui était arrivé. Horrifié par son passé torturé, je la fis entrer dans notre petit appartement, pansa ses blessures avant de la présenter à ma mère.
C'était une femme qui avait fait de grandes actions en tant que garde mais elle était tombée malade, pour rester alitée depuis maintenant six ans. Elle avait toujours rêvé d'avoir deux enfants aussi, elle l'accueilli avec joie.
Cependant, un tout autre problème se posait : nous n'avions pas assez d'argent (l'ancienne brigade de ma mère nous en versait tous les mois) pour une personne de plus.
Refusant de la laisser repartir, je serrais le poing, prit un air digne et décréta que je trouverai un travail pour que nous puissions habiter tous les trois. Thétys, ravie par cette nouvelle, se mit à danser dans la pièce pour finir par nous distribuer une tonne de câlins. Je revis enfin le tendre sourire de ma mère et partis en quête d'un employeur.
Les rues étaient noires de monde, un petit travail devrait être facile à trouver ! Je parcouru la ville sans grand succès. La peine dans l'âme, je rentrai chez moi en faisant attention à avoir l'air heureux.
La petite fille avait dressé la table, il ne manquait plus que moi. Le repas se prit dans la joie et la bonne humeur, mes soucis s'envolant pour une heure de répit bien mérité.
Mais la vie n'est jamais aussi facile, même dans cette partie de la cité. Tous les matins, je me levais pour trouver de l'argent, disant aux filles que j'allais travailler. Les jours passèrent, il ne me resta plus beaucoup de temps avant la fin de la semaine et de ma soi-disant paie. Paniqué, je couru dans toute la ville, écumant les coins les plus sombres et délaissés pour parvenir à un endroit que je ne connaissais que de nom : les vieux égouts.
Devant leurs entrées, un homme encapuché attendait. Je m'approchai doucement vers lui et me mit à fixer son visage.
Interloqué, il recula avant de me demander ce qui m'amenait. Riant de bon cœur, je lui expliquai ma situation et il prit un air pensif. J'attendis quelques interminables minutes puis il se décida enfin à reprendre parole. Je pouvais devenir garde des égouts mais il doutait fortement de mes capacités en la matière...
J'acceptai sa proposition sans plus attendre, sans me douter qu'il y avait anguille sous roche.
Nous nous enfonçâmes dans les tréfonds, je dus m'arrêter plusieurs fois tellement l'odeur était insoutenable. Il me montra enfin une fosse dans laquelle nous descendîmes.
Nous passâmes devant une étrange porte et il m'explique que c'était le point de rassemblement de toute la garde qui balayait la zone. Que si j'étais perdu, il suffisait que je vienne ici car je serais en sécurité.
Je rentrai dans une petite pièce baignée de lumière et remplit de personnes avec le même uniforme que cet homme. Il s'appelait Fenrick. Il me demanda d'attendre ici le temps qu'il s'entretienne avec leur cheffe.
On me dévisagea, chuchotant sur mon passage mais je restais droit, sans crainte, un grand sourire sur le visage. Ce sourire qui avait réussi à lui tout seul à m'extirper des embrouilles auxquelles j'étais si souvent mêlé.
L'homme revient pour m'annoncer que j'étais engagé, me donna mon uniforme et m'invita à entrer dans le bureau de leur patronne.
Légèrement stressé, je me tombai les quatre flairs enl'air, les pieds emmêlés dans mon nouveau manteau. Un rire sonore ponctua machute et je découvris une petite femme, ronde à l'air chaleureux et aux cheveux de satins.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top